Mes aventures en hiver au Canada (1ère partie) - Immigrer.com
mardi , 5 novembre 2024
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Mes aventures en hiver au Canada (1ère partie)

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10 ans au Canada, ça en fait des souvenirs… et des aventures !

Il faut dire qu’en venant y vivre, j’avais énormément d’attentes envers l’hiver.

Bon, je l’avoue, je l’assume : mes rêves étaient des clichés pour la plupart (motoneige, traîneau à chiens, raquettes, patins à glace…) mais à ceux qui s’offusqueront en disant que ce sont des activités de touristes, je réponds que je m’en fous ça m’est égal !

« J’ai trippé en maudit » (je me suis éclatée à fond ), j’ai vécu des moments forts en émotion. Bref, J’AI RÉALISÉ MES RÊVES ! C’est ça qui compte dans la vie, non ?!?

Expatriation - Osez (citation de Twain)

Bien sûr j’ai eu de la chance (quoique… n’hésitez pas à relire le chapitre 2 des Trucs infaillibles pour rater son expatriation) puisqu’en travaillant dans une agence de voyages canadienne réceptive*, j’ai été dans les meilleures conditions pour assouvir TOUTES mes envies et mes rêves d’expat’ (car il faut admettre que certaines coûtent TRÈS cher).

Et de toutes ces expériences hivernales, je garde des souvenirs inestimables, loufoques pour la plupart, et très souvent comiques (enfin… après coup en fait ;) ). Si le ridicule tuait, je serais morte une bonne dizaine de fois…).

J’ai décidé de partager ici mon Top Aventures avec vous (je le ferai en plusieurs fois car cela serait trop long) :

1- Aventure la plus orgiaque conviviale

Avis aux diabétiques et aux producteurs de mauvais cholestérol : passez vite à l’aventure suivante, sous peine de frustration intense… (ou préparez-vous à prendre votre traitement mensuel en 1 fois, avant de vivre cette aventure ! ;) )

Pour vivre cette aventure, rendez-vous dans le lieu le plus convivial que je connaisse : ZE Cabane à sucre, durant le « temps des sucres » (au mois de mars).

Avant de vivre cette aventure, je l’avoue humblement, je n’avais aucune idée de ce que c’était, car elle ne faisait pas partie de mes rêves « canadiens ». Entre nous, je soupçonne les Québécois d’en garder jalousement le secret, pour éviter d’être envahis par des hordes de touristes…

Bref, voilà ce qui vous attend et qui m’a tant plu : partager une tablée avec des amis et des inconnus, de la nourriture à gogo, une overdose de sucre et de gras, une bonne bière, de la musique en live, une ambiance de folie et pour conclure de la « tire sur neige » (sirop d’érable fait maison, versé bouillant sur de la neige). Je salive rien que d’y penser…

Ici, on arrose allègrement tous les plats de sirop d’érable, même les plats salés : omelette, jambon, etc, et on découvre le vrai ketchup, les fameuses oreilles de criss, … Et on en sort en ayant desserré notre ceinture de 3 crans… :P

Précision qui a son importance : Je parle ici de cabanes à sucre authentiques**, qui sont souvent toutes petites et perdues dans une érablière, à l’abri de la recette.

À bannir donc, bien sûr : les usines à touristes qui emploient des messieurs pour garer les bus sur le parking…) et qui se disent cabanes à sucre, alors que le sirop d’érable n’est même pas fabriqué sur place.

Vie d'expat' : Cabane à sucre

2- Aventure la plus marrante

Bienvenue dans l’une de mes régions préférées au Québec : le majestueux Fjord du Saguenay.

Imaginez la scène : un temps superbe (froid mais avec un soleil étincelant), un ciel bleu magnifique, une neige d’un blanc aveuglant et un cadre paisible, hallucinant, dépaysant au possible. Et moi, au milieu de tout ça, en train de filmer de loin une copine faire du traîneau à chiens.

Ma copine, donc, était seule avec un attelage de 4 chiens surexcités : c’était leur première « ride » (course) de la journée. L’attelage suivait celui du musher (guide de traîneaux à chiens), qui « ouvrait » la route. C’était la première fois pour ma copine et il faut savoir qu’en général, faire du traîneau à chien (et non du chiens de traîneau !) est une activité assez facile : on est debout sur un traîneau tiré par des chiens (qui, par habitude et par discipline, suivent le traîneau de devant) et le traîneau suit les traces du traîneau précédent : bref, rien de bien compliqué… en apparence… ;)

Bref, voilà ma copine qui, après avoir disparu à l’arrière d’une petite montagne, surgit à nouveau, mais au sommet de la montagne, toute fière. Zoom sur la « pro » qui commence à prendre (trop ?) de l’assurance et qui décide de laisser le guide prendre un peu d’avance sur elle, pour bénéficier de plus de liberté.

Mais qui dit sommet, dit descente… et qui descente, dit vitesse ! Tiré par les chiens enivrés par l’excitation et la facilité, le traîneau de ma cops s’emballe et commence à descendre la montagne à une allure impressionnante. Je « dé-zoome » donc pour filmer la descente du traîneau de mon amie dans ce cadre magnifique, et là… c’est le drame ! ;)

À la fin de la descente il y avait un virage serré que les chiens ont bien négocié, ainsi que le traîneau… mais PAS ma copine ! J’ai eu le chance (le bonheur ?) de la voir se faire éjecter du traîneau lors du virage: M-É-M-O-R-A-B-L-E !!! :D

paysage-journal-de-montreal-chiens-de-tr

3- Aventure la plus décevante

Si un matin vous vous levez comme moi tout excités à l’idée de réaliser l’un de vos clichés rêves canadiens, à soir la pêche sur glace, et si vous vous imaginez déjà, tel un trappeur, en train de :

  • faire un trou dans la glace (bien hâte qu’on me montre comment… une manivelle peut-être ?)
  • accrocher un hameçon sur un fil, et fixer le fil au bout d’un bâton
  • taquiner le goujon (bon en fait c’est un expression, car si comme moi, vous ne savez même pas ce qu’est un goujon, et encore moins quel type de poisson peut survivre à cette température ! )
  • guetter votre fil (que l’on s’imagine pendu au bout d’un bâton, tel un David Crocket)
  • espérer réussir à attraper un poisson

Et bien… préparez-vous à tomber de haut ! :excl:

Car dans la plupart des endroits où la pêche sur glace est possible (il s’agit souvent d’hôtels ou de complexes touristiques qui vendent cette activité pour faire plaisir aux touristes et divertir les familles), vous ne vous sentirez plus touriste japonais que trappeur puisque :

  • le trou est déjà creusé à votre arrivée
  • les lignes sont déjà installées et n’ont pas besoin d’être tenues
  • les poissons sont de « vulgaires » truites ensemencées ET affamées
  • vous sortirez 5 poissons en moins de 30 minutes
  • vous allez avoir très froid puisque vous n’aurez rien à faire, même pas à tenir la ligne

Bref… grosse déception en perspective !

Mais rassurez-vous : il y a moyen de faire de la pêche blanche « authentique », en allant à Sainte-Anne de la Pérade (en Mauricie) pour aller à la pêche aux petits poissons des Chenaux (généralement de la dernière semaine de décembre à la mi-février) ou dans la Baie des Ha-Ha (non ce n’est pas une blague ! :B)) dans le Fjord du Saguenay.

paysage-la-presse-peche-blanche-saguenay

4- Aventure la plus émouvante

C’était lors d’une balade à traîneau à chien en Mauricie. Ce n’était pas ma première  fois pourtant, et j’avais adoré les précédentes : il faut savoir que les guides de chiens de traîneau que j’ai rencontrés étaient de gens passionnés.

Sans oublier les décors enneigés, généralement féériques. :j-aime:

Cette fois-là pourtant, la magie a opéré encore plus que d’habitude et ce, dès le départ : un guide rien que pour nous (mon conjoint et moi), de vrais Huskies et Malamutes d’Alaska (pas croisés avec des chiens de races « standards »…), un temps de rêve et un décor fabuleux, typique de la Mauricie (l’une de mes régions préférées) : alternance de forêts de feuillus, de conifères et de lacs.

Le summum de la balade a été la traversée d’un lac gelé sur plusieurs centaines de mètres : un peu de stress (la glace va-t-elle rompre ? :blink:) mêlée à de la béatitude face à l’immensité qui nous entoure, la beauté du paysage, la force et l’engouement des chiens, la vitesse du traîneau, la chaleur du soleil qui nous fait du bien.

Un sentiment fabuleux d’être seul au monde et de faire corps avec la nature.

Bref, émotion à son paroxysme, quoi. :)

Je vous souhaite sincèrement de vivre cette expérience une fois dans votre vie !

paysage-auberge-mauricie-chiens-de-train

Voilà, ce sera tout pour aujourd’hui. Les prochains épisodes arriveront bientôt. :lol:

En attendant, n’hésitez pas à aller faire un tour sur mon blog https://lcomet.wordpress.com/

* Une agence de voyages canadienne réceptive est une agence spécialisée dans l’organisation de voyages dans son propre pays pour des touristes. Celle** pour laquelle j’ai travaillé est spécialisée dans l’organisation de séjours pour les Francophones qui viennent passer des vacances au Canada.

** Pour les adresses, n’hésitez pas à m’envoyer un email à [email protected], je vous enverrai des adresses avec plaisir. Ces adresses ne sont aucunement sponsorisées, je tiens à le préciser. Seulement des endroit où j’ai « trippé ».

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Écrit par
Laurence Comet

Après avoir vécu 10 ans en Amérique du Nord et installée depuis en Espagne, je n’ai pu résister à l’envie de partager ma vie d’expatriée au quotidien, mes découvertes, mes coups de coeur et mes humeurs. Parallèlement, je mène une vie de famille (2 enfants nés au Québec et un mari musicien) et professionnelle: après avoir travaillé comme salariée durant 18 années dans des entreprises renommées, je suis devenue Community Manager (gestionnaire de communautés) à mon compte et Consultante en Média Sociaux, dans des domaines qui me passionnent: l’expatriation bien sûr, le voyage, les différences culturelles, et la gastronomie. À bientôt, bye bye, hasta luego, Laurence

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