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Émission spéciale : Retour au pays

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Émission spéciale : Retour au pays

Ecrit par : Laurent 25-09 à 12:20

Bonjour,

Demain soir à 21 heures, un débat spécial d’une heure sur les retours au pays. Nous aurons un invité qui va revenir en France sous peu, une invitée qui a fait le chemin inverse (elle est revenue de France au Québec pour la deuxième fois) et une invitée qui est une immigrante heureuse au Québec.

Si vous avez des questions et des commentaires, vous pouvez utiliser ce fil.

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Ecrit par : Colonel Higgins 27-09 à 9:49

Merci, c’est intéressant !!

Je ne pensais pas que le facteur « enfants » était une chose si fréquente dans les facteurs de retour… Ce qui fut entre autres notre cas.

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Ecrit par : steph56 27-09 à 15:47

Parce que dans une immigration de célibataire, tu n’es pas forcément atteint par les mêmes choses qu’une immigration en famille.

Les séjours chez le médecin sont bien sûr plus nombreux pour les familles et on sait que le système de santé, ce n’est pas le point fort du Québec.
Quant à l’éducation dans les écoles, un célibataire va avoir du mal à en témoigner. Il faut avoir des enfants à l’école pour mesurer le niveau en français, par exemple. Santé et éducation sont les deux raisons souvent évoquées dans les retours.

Immigrer sans enfants, ce n’est pas si compliqué que ça. L’éloignement familial se fait moisn sentir et l’intégration des valeurs du pays d’accueil semble également plus facile.

Je me souviendrai toujours du témoignage d’une famille de Français qui est retournée en France :

« On a immigré en couple en 1994 au Québec et on s’est intégré les doigts dans le nez. Quand on a eu des enfants ici quelques années après, ça été comme une autre paire de manche. Ça été réellement comme une nouvelle immigration. Toutes nos valeurs culturelles, personnelles reliées à notre propre éducation, à notre propre enfance sont ressorties et il y a eu comme une espèce de friction entre ces valeurs et celles du pays d’accueil. Si ça passe, tant mieux. Si ça casse, cela peut amener à des conséquences comme le divorce ou le retour. »

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Ecrit par : Colonel Higgins 27-09 à 16:33

Oui c’est vrai…

Dans notre cas on a fait démarches et immigration avec un petit bébé, mais le métier de parent et toutes ces idées nouvelles sont arrivées en cours de route : mon épouse ne pouvait pas se faire à l’idée que notre fille soit une pure canadienne je crois…
Quand nous voyions les enfants d’immigrants arrivés jeunes, et qui avaient de 8 à 15 ans… on peut dire ce que l’on veut mais ils n’avaient plus rien, ou de très vagues restes, de la culture de leurs parents… c’est sûr qu’il faut faire un choix, faut voir ce qu’on veut transmettre à son ptit bout… c’est si personnel…

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Ecrit par : Zogu 27-09 à 16:49

Je ne sais pas si le terme a été utilisé lors de l’émission, mais on nomme ce processus ASSIMILATION (ou « assimilation culturelle »). Cela se produit surtout chez les enfants d’immigrants (bref les immigrants dits de « seconde génération »); cela peut conduire à des situations déchirantes car le parent se sent différent de son enfant, il le comprend mal, le le voit presque comme un étranger (car si différent), il est parfois même en conflit avec lui.

Par contre il est futile de lutter contre l’assimilation culturelle. Vous aurez beau envoyer vos enfants au collège privé français, choisir soigneusement leurs amis, leur faire manger du 100% européen cuisiné maison… ils seront quand même tout imprégnés de la culture ambiante, et ce au moment où ils développent leur identité définitive, leur individualité.

Et si ce ne sont pas vos enfants qui deviendront « un peu étranges/étrangers », ce seront vos petits-enfants.

Dans le cas de Québécois ayant immigré aux États-Unis, le taux d’assimilation (linguistique ou culturel) a été soigneusement étudié. Il avoisine les 100% à la 3e génération. Dans le cas des communautés québécoises s’étant établies au Massachussetts dans les années 1907 à 1920, par exemple, le caractère francophone avait totalement disparu après environ 40 ans (donc à la 2e génération née localement). L’identité des petits-enfants des « fondateurs » était absolument américaine, et pour eux le Québec était une terre étrangère.

Cela dit, un Français adulte (ou autre, qu’il soit Belge ou Japonais) qui immigre au Québec demeure Français dans son identité profonde. Ses enfants se diront peut-être Français aussi dans des sondages, mais avec moins de conviction et peut-être uniquement par tradition familiale. Toutefois, cette identité qu’on pourrait qualifier de résiduelle finit par être fortement diluée par l’environnement d’accueil.

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Ecrit par : Colonel Higgins 27-09 à 16:55

Parfaitement d’accord… J’ajouterais que plus que futile, ce serait totalement illogique dans la démarche de l’immigrant, et même contre l’intérêt de l’enfant en question : le pauvre n’y peut rien dans l’éventuel « déchirement culturel » de ses parents..

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Ecrit par : steph56 27-09 à 22:33

Tout à fait d’accord avec toi, Zogu.

J’ajouterais un point :

Plus la culture d’origine est forte, plus l’assimilation semble difficile ou tout du moins plus longue.

Et dans un pays comme le Canada où les communautés ont leur place et où la culture locale n’est pas millénaire, la culture d’origine des immigrants reste a fortiori importante.
Ecrit par : milla 28-09 à 13:06
hello

je viens un peu en retard mais j’ai ecouter l’emission apm heureusement que c’est aux archives !!! pour les gens qui oublie vite !!!!

j’ai trouver vraiment l’emission interessante sur differents points notamment : quand ils disent il y a des gens qui partent facher de la france pour trouver un avenir meilleurs, et qu’ils ont pas serein ds leur tete puis s’etonne que cela marche pas et ils repartent en france !!!

je trouvais se passage interessant et ca permet de reflechir d’avantages

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Ecrit par : tosca 29-09 à 8:17

J’ai écouté l’émission et me suis assez bien reconnue dans les propos de Yann. Il m’aura fallu faire cette tentative d’installation pour réaliser à quelle point mes racines étaient profondes, même si je me suis toujours sentie en perpétuel décalage par rapport à la société française.

Je n’ai pas l’impression de m’être vraiment battue pour cette immigration ; par nature je suis une « pro-active » qui fait des projets et les réalise … pour se demander ensuite « et maintenant, je fais quoi ? » Et mon immigration québecoise n’a pas failli au « pattern » habituel

Comme j’ai eu l’occasion de le dire plusieurs fois à mon entourage récemment : « à près de 50 ans, il faudrait quand même que j’arrête de faire des expériences », mais je ne sais pas si je m’assagirai un jour

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