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La crise du logement s’aggrave partout au Canada

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La Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) vient de sortir sa dernière étude, Rapport sur le logement locatif, et ceci confirme que la crise du logement s’intensifie au Canada, avec un taux d’inoccupation sur le marché locatif tombant à un plancher historique de 1,5 % en 2023. Cette situation alarmante se manifeste dans la quasi-totalité des grandes agglomérations canadiennes, de Montréal à Toronto, en passant par Québec, signalant une détérioration sans précédent qui s’inscrit malgré une augmentation de l’offre de nouveaux logements – une hausse qui demeure toutefois insuffisante face à la demande croissante sur le marché locatif.

Vancouver est la ville la plus affectée du Canada. La SCHL confirme que non seulement le Grand Vancouver arrive en tête de liste avec les loyers les plus chers au pays, mais signale aussi que la région possède le plus faible taux d’inoccupation des appartements. Le loyer moyen pour un appartement de deux chambres à Vancouver est de 2181 $. La moyenne nationale est, elle, de 1359 $. Le taux d’inoccupation des appartements destinés à la location est particulièrement critique à Vancouver, qui affiche un taux inchangé de 0,9 %, le pire du Canada.

Le Québec, en particulier, fait face à des taux d’inoccupation jamais vus depuis 2003, avec une crise du logement qui frappe désormais de manière plus uniforme à travers le territoire, incluant tant les grandes villes que les villes de petite et moyenne tailles. La crise du logement n’épargne pas la majorité des régions du Québec tandis que le taux d’inoccupation atteint un creux de 20 ans à travers la province toujours selon le rapport de la SCHL. Et c’est en fait la grande différence avec la crise du logement du début des années 2000, cette fois les régions du Québec sont touchées. Dans des villes comme Trois-Rivières, Drummondville, et Québec, le taux d’inoccupation chute bien en dessous de 1 %, un indicateur clair d’un marché de plus en plus tendu qui ne favorise ni les propriétaires ni les locataires.

Et voici les taux d’inoccupation des logments dans les principales villes canadiennes :

Aussi, l’année 2023 a également été marquée par une augmentation significative des loyers, avec une moyenne nationale de 8 %. Cette hausse varie fortement d’une ville à l’autre, démontrant une disparité régionale importante. À Québec, les loyers pour un logement de deux chambres ont augmenté de 4,8 %, tandis qu’à Montréal, ils ont grimpé de 7,9 %. Calgary se distingue avec une augmentation moyenne de 14,3 %, la plus élevée au Canada.

Malgré ces augmentations, le coût du logement demeure relativement plus abordable au Québec qu’ailleurs au pays, bien que la situation pousse de nombreux locataires à conserver leur logement actuel face à l’incertitude d’en trouver un nouveau à un prix raisonnable. Ce phénomène est illustré par le faible taux de roulement des locataires, particulièrement à Drummondville, où seulement 5,4 % des logements ont changé de locataires entre octobre 2022 et octobre 2023.

La crise actuelle est exacerbée par plusieurs facteurs, notamment une forte croissance de l’immigration et de l’emploi, qui amplifient la demande pour les logements locatifs. L’arrivée record d’immigrants et de résidents non permanents en 2023, ainsi qu’un marché de l’emploi robuste malgré le ralentissement économique, contribuent à une pénurie de logements à travers le pays. L’exode des travailleurs des grandes villes vers des régions plus éloignées, une tendance accélérée par la pandémie, a également joué un rôle dans l’augmentation de la demande en dehors des centres urbains principaux.

Face à ce sombre tableau, la SCHL souligne l’urgence d’augmenter l’offre de logements locatifs pour répondre à la demande croissante. La crise du logement s’aggrave, rappelant les défis rencontrés par le marché locatif depuis les années 1980, et appelle à des mesures concrètes pour améliorer l’accès au logement pour tous les Canadiens.

Source : Radio-Canada, La Presse, SCHL

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Écrit par
Laurence Nadeau

Originaire de Montréal, Laurence Nadeau, cofondatrice d'immigrer.com, conférencière et aussi auteure de plus d'une dizaine de guides publiés (et mises à jour) en France sur l'installation, le travail et l'immigration au Québec et au Canada aux Éditions L'Express (et L'Étudiant). Auteure de "S'installer et travailler au Québec" aux éditions L'Express.

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