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mardi , 19 mars 2024
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Dictionnaire des expressions québécoises

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Vous trouverez ici une liste d’expressions québécoises fascinantes, spécialement conçue pour les Français et autres francophones qui souhaitent explorer la culture et la langue du Québec. Ces expressions, souvent imagées et pleines de poésie, ne manqueront pas de séduire les francophones curieux de découvrir le français de la nouvelle France.

Plongez-vous dans la signification et l’histoire de ces expressions envoûtantes et enrichissez votre compréhension de la langue si chère aux Québécois. Laissez-vous captiver par la beauté et l’originalité de ces tournures de phrases, qui dévoilent une facette méconnue et charmante du Québec et de ses habitants.

Voici le dictionnaire (presque) complet des expressions Québécoises. Vous pouvez parcourir la liste ou faire une recherche en saisissant votre texte de recherche dans la case ci-dessous.

N’hésitez pas à nous indiquer des termes manquants ou incomplets dans la rubrique commentaires en bas de page.

Dictionnaire Franco-Québécois

Dictionnaire des expressions Québécoises et leurs traductions en français de France
Expression québécoiseTraduction
Abrille-toiCouvre-toi
J’va pas m'badrer de t'çaJe ne vais pas m'embêter avec tout ça...
Barrer / Débarrer les portesFermer / Ouvrir les portes à clé
BaverTaquiner quelqu’un
BitcherDire du mal de quelqu’un
BotcherBâcler
BoulshitterRaconter des conneries
BraillerPleurer
CancellerAnnuler
CapoterPéter un câble
CédulerProgrammer
ChargerFacturer
ChialerSe plaindre
Y a kekchose qui m’chicoteYa quelque chose qui m'agace, qui me trotte dans la tête
ClancherAccélérer
Il s'est choquéIl s'est fâché
Crisser son campPartir (d'où l'expression « Canada, crisse ton camp de l'Afghanistan... »).
CrochirTordre
CrouserDraguer
DomperDéposer ou Larguer
J’ai échappé mes clésJ’ai fait tomber mes clés
On écoute la télé (ou un film)On regarde la télé (ou un film)
J’embarque avec toiJe suis d’accord avec toi
S'épivarderS'exciter, s'énerver
Être / tomber en amour avecÊtre / tomber amoureux de
FilerSe sentir (d’où l’expression « je file tout croche »
Ca fitte benCa correspond
FlusherJeter
FourrerBaiser (aussi dans le sens de se faire baiser)
Se frencherS’embrasser (avec la langue bien sûr !)
GosserBidouiller ou taper sur les nerfs
Ca goûte bonC’est bon
J'haïs (ça)Je déteste
JaserDiscuter
Joindre (au rendez-vous)Rejoindre
Lâcher un callPasser un coup de fil
MagasinerFaire les courses
MangerSucer, lécher (argot sexuel)
On te manqueTu nous manque
M'a t'les commanderJe vais te les commander
Tu m'niaisesTu te moques de moi
S’ostinerS’entêter, s’engueuler
PeserAppuyer
Péter une cochePéter un câble
Piger une carteTirer une carte au hasard
PitonnerAppuyer sur le bouton
PlacotterBavarder
PluggerBrancher (entre autres sens)
PognerPrendre (entre mille autres sens, en particulier « choper » les filles)
Rejoindre (au téléphone)Joindre
Je reste à MontréalJ’habite à Montréal (et au passé : « j’ai resté à Montréal »)
J’te r’viendrai à propos de tsaJe te recontacterai à propos de ça
SerrerRanger
Slacker quelqu’unVirer quelqu’un
Slacker / Slacker la visGlander
StoulerCafter (un stouleur)
TaponnerBidouiller ou pelotter
TcheckerVérifier, ou regarder, comme dans « tchecke la pitoune qui s’en vient par là !»
TchokerSe défiler
TchoperCouper (du bois)
TofferRésister, faire durer (d’où l’expression : Toffer une relation de couple
Torcher un garsS’occuper d’un mec
Je trippeJ’aime beaucoup
Voyager sur le pouce (faire du pouce)Faire du stop
WouèreVoir
ZigonnerBidouiller, mais aussi perdre du temps
AbreuvoirFontaine à eau
AgaceAllumeuse (sexiste)
L’avant-midiEh oui, comme nous on a l’après-midi…
BalayeuseAspirateur
Un bancUn tabouret
Rire comme une bansheeRire férocement
Les basLes chaussettes
Une batterieUne pile
Un becUn bisou, d’où l’expression du grand philosophe québecois, Robert Charlebois: « T'as rien à perdre, vois-tu, pass'qu'ici au Québec, tout commence par un Q pis finit par un bec »
Le beigneLe bide
BécosseLes chiottes dans la cabane au fond du jardin (vient de l’expression anglaise « back house »). D'où l'expression: « Boss de bécosse »
Le blé d’IndeLe maïs
La bine (ou la binette)La figure, la gueule (mais donner une bine
Les binesLes haricots blancs ou fêves (beans)
Ma blondeMa copine
Une blouseUne chemise
Les bobettesSlip, culotte
Le bon yeuLe bon dieu (comme dans la chanson des Colocs : Bon yeu, donne moé une job)
Un bon yabUn bon diable
Une brassièreUn soutien-gorge
Break à brasFrein à main
BreuvageBoisson
BrocheuseAgrafeuse
La broueL'écume de la bière
Le BS (le Bien-être Social)L’aide sociale (d’où l’expression : « il est su’l BS »
Un bubuUn bout de laine (comme ceux qui se coincent dans le nombril, entre les doigts de pieds ou dans ‘craque!)
CabaretUn plateau
Une canneUne boite de conserve ou une cannette
Le carré Saint-LouisLe square Saint-Louis
CarosseUn chariot/caddie (au supermarché)
CéduleEmploi du temps
Une cenne (noire)Un sou
Un chandailUn T-shirt ou un pull
Mon charMa voiture
Du changeDe la monnaie
Une chaudièreUn seau
Mon cheumMon copain
Des chicanesDes engueulades
Du chocoloDu chocolat (mon mot préféré en québécois…)
Une circulaireUn dépliant publicitaire
Un citronUne voiture pourrie
Clavardage (Clavarder)Chat informatique (bavardage avec un clavier)
L'coffe à gainLa boite à gants
Un coton ouatéUn sweat shirt (que les français prononcent sweet shirt!)
La craque (des foufounes ou des seins)La fente
Crème glacéeGlace
Des croustilles (ou des tchips)Des chips
Déjeuner, dîner, souperPetit déjeuner, déjeuner, dîner
Les EtatsLes Etats-Unis
Un écornifleuxUn fouille-merde
Un fatiguantUn chieur
Ta fêteTon anniversaire
Une filièreUn classeur
Un foulardUne écharpe
Le frimaLa buée givrante
Une gangUne bande de copains
Un Gino (souvent assorti d’une « coupe Longueil » pour les cheveux)Un beauf
GlaceGlaçon
GlaçonStalactite (qui pend des toits)
De la gommeUn chewing-gum
GossesCouilles
J’ai pas l'goutJ’ai pas envie
La graineLa bitte (d’où l’expression : « s'faire manger la graine »)
Un gratte cenneUn radin
Le houdLe capot de la voiture
Une jobUn boulot
Une jokeUne blague
La laveuse / La sécheuseLa machine à laver / Le sèche linge
LiqueurBoisson gazeuse non alcoolisée
Los AngèleLos Angeles
Une machineUne voiture (pour la génération de nos grands parents québécois)
La madameLa dame
D’la mardeDe la merde
MiroirGlace
Le mondeDes gens
Une moumouneUn peureux (en argot sexiste français)
Une mopeUne serpillère
MourialMontréal
Une napkinUne serviette en papier
Mon oncleMon oncle, ou oncle (d'où l'expression: mon mon oncle) ou beauf (d'où l'expression: c'est un mon oncle)
Pacane / Noix de GrenobleNoix de pécan / Noix
Un panierUn caddie pour faire ses courses
Un pamphletUn tract (politique ou publicitaire)
Une patenteUn truc
Un pawdi ou Un parté (selon l’accent)Une fête
Une piasseUn dollar
Un pigeonnierUn casier (boite aux lettres au bureau)
Des pinotesDes cacahuètes
Une pinte de laitUn litre de lait
Mon piteMon pote
Le pitouLe chien
Une pitoune / Une guidouneUne pépée / Une pétasse
Une pockUn bleu ou une bosse (sur une carrosserie de voiture)
Un porte poussièreUne petite pelle qu’on utilise avec un balai
Le potteL’herbe (du hashish)
PoudrerieVent de neige
La plotteLa chatte (de femme)
Un quatre par quatreUn quatre-quatre
Une rotieUn toast
Une sacocheUn sac à main (en argot sexiste : une femme intéressée par l’argent)
Un sacreUn juron
Un sarrauUne blouse blanche de laboratoire
Scott towelSopalin
La sloche ou slotchLa neige fondue
Le Soccer / Le FootballLe Football / Le Football américain
Un sous-marinUn sandwich
SucetteSuçon
SuçonSucette
Table d'hoteMenu du jour
Une talle de bleuetsUne mine de myrtilles
Un tapis mur à murLa moquette
TawoOttawa
Il va y avoir une tempête de neigeIl va neiger
Un topeUn mégot
Un torrieux (variante : un torrieux d’bâtard)Un connard
Le toupetteLes cheveux (la mèche de devant)
La trackLes rails de chemin de fer
La tuqueLe bonnet
UstensilesCouverts
La valiseLe coffre de la voiture
Les vidangesLa poubelle
La (grosse) vie saleSe la couler douce
Ta yeuleTa gueule
En bas de / En haut deEn dessous de / Au dessus de
BaveuxTaquineur (ostie d’baveux)
BoquéTêtu
CarreautéA carreaux
Je suis chagrinJe suis triste
Etre chaudEtre saoul
La route est congestionnéeIl y a des embouteillages
C'est correc'C'est bien
C’est croche / Je suis croche / Il m’a regardé crocheC’est tordu / Je suis pas en forme / Il m’a regardé de travers
DésapointéDéçu
C’est drabC’est terne
DretteDroit, direct (par exemple: « drette là »)
EcartilléOuvert (surtout au sens figuré)
C't'écoeurantC'est délicieux
Il est épaisIl est idiot
Excellin (avec l’accent de Québec)Impeccable
Etre un peu fillingEtre un peu pompette
Elle est fineElle est gentille
Il est complètement fockéIl est complètement débile
G'léCassé (par le hashish)
KiouteMignon
LetteLaide
J’ai fait deux tours en ligneJ’ai fait deux tours de suite
Magané / ScrappéAbimé / Très abimé
En mauditBeaucoup
MoindrementD’une façon moindre
Etre en mosus (variantes : être en ostie, être en beau saint-ciboère, être en tabarnak, être en beau tabarnak)Etre en colère
Je suis tout mêlé / c’est tout mêlantJ'ai rien compris / c’est confus
Un moté / un crottéUn pouilleux
NiaiseuxNiais, con
C’qu’il a fait là, c’est ordinaire…Ce qu’il a fait, ce n’était pas très sympa…
Il est packtéIl est saoul
Par en avantEn avant
PetiteMince
C'est platteC'est ennuyeux
C’est pocheC'est dommage, c'est con
Etre pognéEtre coincé (d’où l’expression : « si t’es pogné, tu pognes pas »)
PrésentementMaintenant
J'étais scrapJ’étais complètement HS
Il est smatteIl est malin (smart)
En spécialEn solde
C’était swellC’était chouette
Je suis tannéJ’en ai marre
TantôtTout à l’heure
TêteuxLèche-cul ou Pointilleux
C’est tofC’est difficile
Une touneUne chanson
Trou de culTrou du cul
D’valeurMalheureux (d’où l’expression : « C’est ben d’valeur »)
VersatileQui a de nombreux dons
Je suis willing / Je suis gameJe suis d’accord
À la botcheÀ l’arrache, baclé
À cause queParce que
À la mitaineÀ la main
À la va comme j’te pousseN’importe comment
À date / A matin / A soirJusqu’à maintenant / Ce matin / Ce soir
À mange comme quatreElle mange comme quatre
Il est à picIl est abrupt
À (la) plancheÀ fond la caisse
À part de tsoÀ part ça
J'aimerais ça que tu arrives à l'heureJe préfèrerais que tu arrives à l’heure
AsteurMaintenant (à cette heure)
À tantôtÀ bientôt
Au boutteÀ fond
Au pire allerAu pire
En autant queTant que
Aux trois moisTous les trois mois
AyoyeOh là là
Il bat 4 asIl est super fort
Ben des affairesPlein de trucs
Ya ben du mondeIl y a beaucoup de monde
BienvenuY a pas d’quoi
Le bonhomme sept-heuresLe père fouettard
BonjourBonne journée
De bord en bordD’un bout à l’autre
Se bourrer la faceTrop manger
C'est broche à foinBaclé
Il a d'la broue dans l'toupetteIl est super pressé
Ca fait une secousse (ou ca fait une escousse)Ca fait longtemps
Ca l'existeCa existeCa m’dit d’quoi
Ca m'fait plaisirY a pas d’quoi
Ca paraitCa se voit
Ca s'fait pas en criant lapin! (ou ciseau)Ca ne se fait pas comme ça en claquant des doigts
Ca s’ra pas longCa va prendre un petit moment
Ca va bien?Bonjour
En campagneA la campagne
C’est « comme »…C’est « genre »…
Ca fait la jobCa remplit son rôle
Ca fesse dans l’dashCa flashe
C'est pas fouC’est pas bête
J'en ai un char pis une bargeJ’en ai des tonnes
Son chien est mortSon plan est tombé à l'eau
Chu fatiguéJe suis fatigué
Je cogne des clousJe suis fatigué
Coller maladeAppeler pour se faire porter malade
C'est complet?Le compte est bon?
Chez nous / Chez euxChez moi / Chez elle (ou lui) (d’où la phrase suivante : « Moi j’préfère rester chez nous et qu’elle, elle reste chez eux » qui veut dire : « Moi j’préfère habiter chez moi et qu’elle habite chez elle »).
CoudonEcoute-donc
Une coupe de...Une paire de...
Dans l'jusDébordé
Dequèce? / Dequecé?Comment?
De quoiQuelque chose (par exemple : « Je lui ai apporté de quoi »)
D'mêmeComme ça (par exemple : Chu d’même)
Donne moi une chanceLaisse moi tranquille (gimme a break)
Dormir comme une bûcheDormir comme un loir
J’en ai en masseJ’en ai à la pelle
Et ensuite de tsa…Et après…
EntzkaEn tout cas, bref
EtchétéraEtcétéra
Eux autresEux
Je vais faire un boutteJe vais m'en aller
Faire des sparagesSe faire remarquer en faisant de grands gestes
Fais moi pas…Ne me fais pas…
FaqueCe qui fait que
Avoir le feu au culÊtre en colère
Fin de semaineWeek-end
Faire les courses su’l flyFaire les courses en vitesse
Je l’ai pogné su’l flyJe l’ai attrapé au passage
Fouille-moiJe ne sais pas
Avoir du fun / C'est l'funS'amuser / C’est chouette
Goodbye la visiteThat’s it, That’s all
Grillé en habitantBronzé comme un camionneur
HalloSalut
Ca passe juste pasC’est simplement que ça ne passe pas
Je m'remet su'l pitonJe reprends du poil de la bête
Lache-toi lousseLaisse-toi aller
Laisse faireLaisse tomber
Un lendemain de veilleUn lendemain de fête
Ca fait longtemps que je t'ai vuCa fait longtemps que je ne t’ai pas vu
Je suis magané de la veilleJ’ai une gueule de bois
Il est mal prisIl est coincé, il est dans la merde
Il la voit dans sa soupeIl est très amoureux d'elle
Manger ses basRonger son frein (s’impatienter)
En manger tout uneSe prendre une raclée
ManéA un moment donné
Mets-enCarrément
Avoir de la misèreAvoir de la difficulté
On fait ça à la mitaineOn fait ça à la main
Je niaise pas avec le puckJe ne tergiverse pas
Sans faire ni un ni deuxSans faire ni une ni deux
Le nic-nacLe désordre, plein d’objets…
On va faire du monde de toiOn va faire de toi quelqu’un de présentable
Oublie çaLaisse tomber
En ostie / En titiSacrément / Version pour enfants
En partantAu passage
Ca a pas d'allureC'est n'importe quoi
Ca a pas de bon sensC'est con
Ya pas d'troubeYa pas de problème
C'est drôle pareilC’est drôle aussi
Parler à travers son chapeauParler à tort et à travers
Il est parti à rireIl s’est mis à rire
C'est pas mal bienC'est assez bien
C'est pas pire / C’est pas si pireC'est super / C’est pas si mal
Se faire passer un sapinSe faire entuber
Passer la nuit sur la corde à lingePasser une nuit blanche
Y a personney a pas personne
Piquer une fouille / une planque / une plongeTomber
(et) Pis?Alors?
Pis touteEtcétéra
Planter des clousS'endormir
J’en ai plein le char / plein mon cass’J’en ai marre
Une plotte (ou une sacoche) à tailleur (argot sexiste)Une femme qui craque pour un mec qui a une belle voiture (tailleur)
Pogner les nerfsS’énerver
Pour vraiPour de vrai
Je suis pus capable de tsaJ’en peux plus
Au plus criss (ou au PC)Au plus vite, à fond la caisse
Se pogner le beignePeigner la girafe (ne rien faire)
Pouquèce?Pourquoi?
Pour emporterA emporter
Y'en a pour les fins pis les fousY’en a pour tout le monde
Prendre une brosse ou virer une brossePrendre une cuite
Ça prend trois personnes pour faire çaCa nécessite trois personnes pour faire ça
PuPlus
Un québécois pur laineUn québécois de souche
Quessé qu’y veut lui ?Qu’est-ce qu’il veut, lui ?
Il rempire au lieu de s'emmieuterIl empire au lieu de s'améliorer (!)
Sauf queMais
Voilà où j’en suis renduVoilà où j’en suis
On est rendus à 7On n’est plus que 7
Il s’en vientIl arrive
Stie ! ou Tabarnak ! ou Côliss ! ou Ciboer ! (versions soft : Côline, Tabernouche, Taberouette…; versions hard: ostie d’câlisse, ostie d’câlisse de tabarnak, ostie d’ciboère de criss, ostie d’tabarnak, câlisse d’épa...)Putain !
SuSur
Sur le coinAu coin
Sur la rueDans la rue
Etre su’l pitonEtre matinal
Tant et aussi longtemps queTant que
Tant pireTant pis
Tchecke çaRegarde ça
Tenez ça mortGardez ça pour vous
T’es pas du mondeT’es pas sortable
Ca m'tenteCa m'dit bien
La tête à PapineauQuelqu’un de très intelligent. Souvent utilisé en négatif : « C’est pas la tête à Papineau »
Tire toi une buchePrends une chaise et assieds-toi
Tirer (ou pitcher ou garocher) des rochesLancer des cailloux
Et toute la patenteEtc…
TséTu sais
Tu le sais-tu?Le sais-tu?
Tzévédir?Tu vois ce que je veux dire?
J'en ai viré toute uneJe me suis mis dans un sale état
J’ai viré de bordJ’ai changé de direction
Veux Veux Pasque tu veuilles ou que tu ne veuilles pas
YinkQue (dans le sens : « j’ai yink ça »)
AUtilisé comme pronom, la lettre A remplace les pronoms elle et elles (ex : a veut bien venir danser avec moi ce soir…).
À c't'heure (ou asteur)Terme utilisé depuis fort longtemps dans la langue française, dérivé du mot «asture» chez Montaigne, et qui désigne le moment présent : maintenant, actuellement. En France, on l'utilise surtout en région.
À dateExpression signifiant : à ce jour, jusqu'ici, jusqu'à maintenant, jusqu'à présent. Elle serait née des expressions anglaises «to date» et «up to date».
AbrierIssu de l'ancien français, le verbe signifiait à l'origine : se mettre à l'abri. Il semble qu'on l'utilise toujours en Normandie et en Bretagne. Au Québec, il peut signifier : (1) défendre quelqu'un ; (2) dissimuler ou cacher un fait, une vérité ou quelque chose ; (3) couvrir d'une couverture ; (4) protéger des objets en les recouvrant d'un matériau quelconque ; (5) s'habiller chaudement, s'emmitoufler.
AccoterLe verbe signifie : s'appuyer, s'accouder à ou contre quelque chose. Les Québécois l'utilisent toutefois dans le sens : (1) d'appuyer ou de soutenir quelqu'un dans un projet ou une idée (ex : accoter un discours, accoter une personne dans le malheur) ; (2) d'égaler une personne ou une performance (ex : accoter un record sportif) ; (3) de vivre en concubinage avec quelqu'un (ex : nous ne sommes pas mariés, nous sommes accotés).
AccoucherLes Québécois utilisent le verbe accoucher dans le sens de mettre à terme quelque chose. («Accouche !», ce qui signifie d'en finir et de passer à l'action, de donner une réponse définitive ou encore de mettre un terme à une hésitation).
AccoutumanceCe nom féminin désigne le processus d'adaptation de l'organisme à un phénomène extérieur. Au Québec, on l'emploie plutôt dans le sens d'une habitude, d'une manie.
AccrocherLe verbe accrocher, qui veut dire le plus souvent suspendre quelque chose à un crochet signifie au Québec : (1) heurter quelqu'un ou quelque chose de façon involontaire ; (2) se retirer, cesser définitivement une activité comme dans l'expression «Accrocher ses patins».
AccroiresCe nom masculin prendrait son origine dans le français du 17e siècle. Il signifie chez les Québécois : (1) s'illusionner, se mentir à soi-même ; (2) imaginer des fables, se faire des drames qui n'existent pas ; (3) baratiner quelqu'un, lui faire croire en des faits ou des idées irréels.
AchalageCe nom masculin propre au langage populaire québécois désigne : (1) l'agacement, l'énervement vis-à-vis de quelqu'un ; (2) le harcèlement vis-à-vis de quelqu'un.
Achalandé, achalandéeAdjectif issu de l'ancien français, ayant cours depuis le 14e siècle et signifiant alors «fréquenté». Les Québécois lui donnent plus volontiers le sens d'encombré.
Achalant, achalanteCet adjectif propre au langage populaire québécois, prendrait son origine dans le vieux français «chaler» , qui veut dire chauffer ou échauffer, dans le sens d'importuner. Au Québec, il désigne la nature de ce qui est agaçant, énervant, exaspérant ou harcelant.
AchalerCe verbe propre au langage populaire québécois signifie agacer, énerver, ennuyer, gêner, harceler. Il aurait également été d'usage dans le Nord-Ouest de la France à plusieurs époques.
AdonNom masculin, propre au langage populaire québécois, qui signifie : (1) coup de veine, hasard heureux ; (2) aimable, coopératif, comme dans l'expression «être d'adon».
AdonnerCe verbe est utilisé au Québec pour souligner un «accord» dans les situations suivantes : (1) bien s'adonner avec quelqu'un, donc bien s'entendre avec cette personne ; (2) les choses adonnent bien donc tout se passe harmonieusement ; (3) dans l'expression «si ça vous adonne», on comprendra «si cela vous convient».
Agace-pissetteNom féminin propre au langage québécois qui signifie dans une dynamique vulgaire : aguicheuse, allumeuse.
AgrèsCe nom masculin désignait à l'origine une pièce de gréement à bord d'un navire. Au Québec, on l'utilise pour : (1) désigner un accoutrement hors norme ; (2) parler d'un individu sans savoir-vivre ; (3) définir un équipement pour la pêche.
AllableAdjectif propre au langage populaire québécois qui signifie qu'une route, un sentier ou toute voie permettant d'ordinaire un passage est praticable ou non.
All-dressedAdjectif récupéré de l'anglais signifiant dressé de toutes les garnitures proposées. (ex : Une pizza all-dressed).
Allô !Interjection apparue vers 1880 alors que les premières communications téléphoniques s'initiaient par des «hallo»
AllureCe nom féminin, désignant normalement l'apparence, la prestance (avoir grande allure) ou un rythme (à vive allure, donc rapidement), prend au Québec les significations suivantes : (1) avoir de l'allure, donc être convenable ; (2) avoir de l'allure, donc avoir du sens ; (3) une personne pas d'allure, donc une personne maladroite, un individu hors norme.
Amanché, amanchéeAdjectif propre au langage populaire québécois, on l'utilise dans les situations suivantes : (1) pour indiquer que quelqu'un ou quelque chose est affublé de… ; (2) pour indiquer qu'un homme est doté d'un gros pénis ; (3) pour indiquer qu'une femme est bien roulée ; (4) pour souligner le fait d'être dans une situation problématique (ex : être mal amanché) ; (5) pour marquer le mauvais goût vestimentaire d'une personne (ex : t'as vu comment il est amanché ?).
AmancherVerbe propre au langage populaire québécois, on en use pour définir les actions suivantes : (1) amancher quelque chose donc le réparer, l'arranger ; (2) amancher s'utilise aussi dans le sens d'installer, de préparer ou de fixer quelque chose ; (3) amancher quelqu'un veut dire le berner, le baratiner ; (4) se faire amancher signifie se faire avoir, se faire rouler.
AnywayTerme emprunté à la langue anglaise que les Québécois utilisent à titre d'adverbe pour signifier : en tous les cas, de toute façon.
AplombCe nom masculin, outre ses sens habituels, signifie également au Québec : (1) remettre d'aplomb, c'est-à-dire guérir d'un accident ou d'une maladie ; (2) frapper d'aplomb, c'est-à-dire frapper avec force.
ArachideNom féminin désignant la légumineuse qui donne les cacahuètes. Au Québec, on use du mot arachide comme synonyme de cacahuète. Le beurre d'arachides, si populaire en Amérique du Nord, est extrait de graines d'arachides grillées et moulues pour en faire un beurre à tartiner onctueux.
Articulé, articuléeOutre ses sens usuels, cet adjectif s'utilise dans le langage québécois pour qualifier le niveau de clarté du discours de quelqu'un : cette personne est articulée, c'est-à-dire cette personne est éloquente.
AssirUtilisation typiquement québécoise du verbe asseoir. On dira s'assir au lieu de s'asseoir. (Ex : Veux-tu t'assir ? au lieu de : veux-tu t'asseoir ?).
AstinerDéformation du verbe obstiner. On lui donne au Québec les usages suivants : (1) astiner quelqu'un, donc contredire cette personne ; (2) s'astiner avec quelqu'un, donc se quereller verbalement avec quelqu'un ; (3) s'astiner dans un projet ou s'astiner à faire quelque chose, donc s'entêter, même dans l'erreur.
AtchoumerVerbe propre au langage populaire québécois, il signifie éternuer.
Attriqué, attriquéeUtilisé comme adjectif dans le langage populaire québécois, le mot désigne une tenue vestimentaire. Il est plus souvent usité dans un sens péjoratif : elle est mal attriquée, donc elle est mal habillée, mal fagotée.
Ayoille !Interjection propre au langage populaire québécois qui équivaut à l'interjection française : aie !, afin de marquer ou de souligner une douleur.
BabillardCe nom masculin représente dans le langage québécois un tableau d'affichage. Toutefois, il serait originaire de Suisse, pays dans lequel il qualifierait ou désignerait des individus bavards.
BabounerVerbe propre au langage populaire québécois qui signifie bouder. Faire la baboune ou babouner, c'est-à-dire faire la tête, faire la gueule.
Badloque (badluck)Emprunté à la langue anglaise pour en faire un nom féminin, une badeloque signifie une tuile, une malchance, une infortune. Avoir de la badeloque, c'est avoir la guigne.
Badloqué, badeloquée (badlucké(e))Emprunté à la langue anglaise pour en faire un adjectif, le terme signifie : malchanceux, infortuné.
BâdrageNom masculin propre au langage populaire québécois, dérivé de l'anglais «bother» , le terme désigne : (1) l'ennui ; (2) le désagrément ; (3) un dérangement, un agacement.
BâdrerVerbe propre au langage populaire québécois, dérivé de l'anglais «bother» , il marque l'action d'ennuyer, d'embêter, de déranger quelqu'un.
BadtripperVerbe courant dans le langage populaire québécois, emprunté à l'anglais, et signifiant : (1) mal vivre une situation ; (2) ne pas accepter un fait ou une réalité ; (3) paniquer.
BalanceCe nom féminin, outre ses significations d'usage, identifie au Québec : (1) un solde à payer ; (2) le reste d'une somme d'argent ; (3) un appareil pour déterminer le poids tel un pèse-bébé, un pèse-lettre, un pèse-personne.
BallouneNom féminin propre au langage populaire québécois, dérivé de l'anglais «balloon». On l'utilise dans plusieurs situations : (1) être en balloune, c'est-à-dire être enceinte ; (2) être gros comme une balloune donc être corpulent ou obèse ; (3) partir sur une balloune, c'est-à-dire se lancer dans une beuverie, se saouler ; (4) péter la balloune, c'est-à-dire faire exploser la limite de l'ivressomètre ; (5) vivre sur une balloune, donc vivre de chimères, se bercer d'illusions ; (6) péter la balloune
Bandé, bandéeAdjectif de la langue française, récupéré par le langage populaire québécois dans le sens suivant : être bandé sur quelqu'un ou sur quelque chose, c'est-à-dire être entiché passionnément de cette personne ou de cette chose.
Baquer (backer)Ce verbe, usité en français et qui signifie céder ou plier, ne s'emploie pas au Québec dans ce sens. Chez les Québécois, il s'agit d'un emprunt à l'anglais «to back» et il signifie : (1) reculer, revenir en arrière ; (2) aider, seconder quelqu'un. (3) endosser ou garantir la réputation de quelqu'un, la validité d'une affaire.
BarberVerbe du français familier qui signifie ennuyer. Au Québec on lui accorde un sens différent. Barber quelqu'un c'est l'insulter, l'importuner avec méchanceté.
BardaNom masculin propre au langage populaire québécois, il désigne un chahut, un tapage. Faire du barda c'est mettre tout en pagaille.
BardasserVerbe propre au langage populaire québécois. Il marque : (1) l'acte de chahuter, de bousculer quelqu'un ou quelque chose ; (2) l'acte de faire du tapage ; (3) l'acte de manifester son mécontentement ou sa mauvaise humeur.
BarguinageNom masculin propre au langage populaire québécois, tiré de l'ancien français «barguigner» qui donnera plus tard la forme anglaise «bargain». Les Québécois l'ont récupéré et transformé en barguinage et il signifie marchandage.
BarguinerDans sa forme française, on écrit ce verbe «barguigner». Il signifie hésiter aujourd'hui, mais à l'origine il marquait l'acte de marchander. Pour les Québécois, il a toujours ce sens. Il a aussi donné le terme anglais «bargain».
Bas (des bas)Nom masculin utilisé au Québec particulièrement pour désigner les chaussettes. De cet usage serait également née l'expression : se promener nu-bas, c'est-à-dire marcher en chaussettes.
BébelleNom féminin propre au langage populaire québécois, il serait originaire du français «baubel/babel», ce qui voulait dire alors «petit cadeau», au 13e siècle. Il identifie : (1) un jouet ; (2) des babioles ou des gadgets ; (3) des objets sans valeurs (4) on l'utilise aussi dans le sens d'affaires comme dans l'expression «mêle-toi de tes bébelles» ou encore dans l'expression «toi
Ben là !Sans doute l'une des expressions les plus typiques au vocabulaire québécois. Elle ressemble fort à : tu déconnes ?! ou encore à : sans blagues !
BêteOutre ses significations usuelles, au Québec on donne plusieurs autre sens à ce mot dont on use à titre d'adjectif : (1) avoir l'air bête, c'est-à-dire sembler de mauvaise humeur ; (2) être bête, c'est-à-dire antipathique au possible ; (3) rester l'air bête, c'est-à-dire être interloqué, stupéfait.
BibitteNom féminin propre au langage populaire québécois, on l'utilise pour : (1) désigner la plupart des insectes ; (2) désigner les animaux en général (ex : bibitte à poil, bibittes à plumes, etc.) ; (3) désigner des individus louches (ex : ce type a l'air d'être une méchante bibitte…) ; (4) pour indiquer l'état d'esprit d'une personne souffrant de problèmes psychologiques (ex : avoir des bibittes, être dérangé mentalement).
Blé d'indeAppellation du maïs en épi depuis le 17e siècle au Québec. C'est dans l'argot du Sud-Ouest qu'on le retrouve le plus souvent en France.
BleuetLe nom masculin bleuet est une adaptation du terme préroman «belluca», signifiant petit fruit bleu. Au Québec, il désigne : (1) une petite baie bleue succulente (2) une personne un peu sotte ; (3) un habitant de la région du Lac Saint-Jean.
BlondeLes Québécois emploient le nom féminin «blonde» pour désigner l'amante, l'amoureuse, la concubine, la petite amie officielle de quelqu'un (ex : Julie est la blonde de Dominique).
BobettesCe nom féminin pluriel, propre au langage populaire québécois, désigne les sous-vêtements, féminin ou masculin, couvrant la partie inférieure du corps. Il s'agit donc de l'équivalent de slip, culotte, caleçon, string, etc.
Bonyeu !Ce juron québécois est la contraction de l'expression : Bon dieu !
BoucaneNom féminin propre au langage populaire québécois. Il désigne tout type de fumée. Il semble que les québécois l'ait initié à partir du verbe «boucaner», lequel signifie : fumer de la viande.
BranlerAu Québec, on utilise surtout le verbe branler dans les cas suivants : (1) hésiter, comme dans l'expression «branler dans le manche», c'est-à-dire : avoir un mal fou à se décider ; (2) vaciller ou bouger en parlant d'une chose qui n'est plus solidement ancrée dans son assise (ex : une dent qui branle, c'est-à-dire une dent sur le point de tomber).
BreakerIl s'agit d'un nom masculin emprunté à l'anglais, signifiant : (1) un disjoncteur ; (2) toutefois, depuis quelques années, les jeunes l'utilisent aussi comme verbe et il signifie dans ce cas précis : pratiquer le breakdance. (3) à titre de verbe, on en usera aussi pour marquer l'acte de stopper. On notera la prononciation du nom (brékeur) qui diffère de celle du verbe (bréké).
BretterVerbe propre au langage populaire québécois qui signifie perdre son temps, musarder, flâner sans raison, lanterner.
Brûlé, brûléeOutre les sens qu'on lui attribue habituellement, les Québécois utilisent cet adjectif dans les cas suivants : (1) pour qualifier un état de fatigue, donc épuisé, éreinté, crevé ; (2) pour indiquer qu'un ampoule est grillée ; (3) pour signaler qu'une personne, une situation, une réputation, etc., est désormais ruinée.
BumNom masculin propre au langage populaire québécois. On l'emploi pour représenter un homme au comportement de voyou, de minable.
CalerOutre ses significations connues en français, le verbe caler prend les sens suivants dans le langage québécois : (1) caler un verre, c'est avaler goulûment ; (2) caler, en parlant de la chevelure, c'est devenir chauve ; (3) caler dans quelque chose, c'est s'enfoncer, s'enliser ; (4) se caler, c'est se mettre dans une situation désavantageuse.
Câlice !Juron québécois faisant directement référence à l'objet de culte dans lequel le prêtre (ou célébrant quel qu'il soit) boit le vin. Il s'agit du calice religieux, caractéristique à la religion catholique.
CâlisserVerbe propre au langage populaire québécois, dérivé du juron «câlice !» et qui exprime de façon très vulgaire le je-m'en-foutisme. S'en câlisser, c'est s'en foutre royalement !
CalorifèreCe nom masculin désigne une plinthe de chauffage ou un radiateur électrique grâce auquel on chauffe l'intérieur des habitations au Québec.
CalotteOutre ses significations usuelles, ce nom féminin désigne au Québec une casquette ou tout couvre-chef avec visière.
CamisoleAu Québec, ce nom féminin est surtout employé pour désigner un débardeur, souvent sexy. Hommes et femmes portent des camisoles.
CancellationNom féminin courant dans le langage populaire québécois, emprunté à l'anglais et signifiant : annulation, résiliation.
CanterVerbe propre au langage populaire québécois. Il semble qu'il pourrait avoir son origine dans le mot «eschanteler» du vieux français. Il exprime les actes suivants : (1) pencher, incliner ; (2) tomber à la renverse ; (3) aller se canter, c'est-à-dire aller se coucher ou faire un roupillon.
CatcherVerbe courant dans le langage populaire québécois, emprunté à l'anglais «to catch». Catcher exprime les actes suivants : (1) attraper ; (2) comprendre, piger.
ChamplureCe nom féminin tirerait ses origines de Normandie alors qu'il y désignait un petit robinet fiché dans un tonneau. Certains Québécois plus âgés l'utilisent encore pour désigner les robinets de la maison.
CharOutre ses significations d'usage, ce nom masculin désigne, dans le langage québécois, un véhicule automobile, une voiture.
ChâssisOutre ses significations habituelles, les Québécois utilisent ce nom masculin spécifiquement pour représenter une fenêtre (et non son armature).
ChaudEn plus de ses sens usuels, au Québec on emploie cet adjectif pour qualifier : (1) une personne ivre : il est chaud, donc il est ivre ; (2) on lui accorde également la valeur de la peur : avoir chaud, c'est avoir peur.
ChaudièreAu Québec, ce nom féminin désigne plus particulièrement un seau. Il symbolise également la valeur de son contenu : une chaudière de framboises, c'est-à-dire le contenu d'un seau de framboises.
ChaufferetteOutre ses significations d'usage, ce nom féminin désigne au Québec : (1) un radiateur d'appoint ; (2) un radiateur portatif ; (3) un système de chauffage adapté pour véhicules.
ChéAbréviation, typique au langage québécois, de l'expression : «Je sais».
CheckerCe verbe courant dans le langage populaire québécois, emprunté à l'anglais : «to check», s'utilise dans les cas de figure suivants : (1) checker un travail ou une réalisation, c'est-à-dire en vérifier la qualité ; (2) checker quelqu'un ou quelque chose, c'est-à-dire porter attention ou regarder quelqu'un ou quelque chose.
ChialageNom masculin que les Québécois ont adapté du verbe «chialer» afin d'en symboliser l'action. Le chialage ou du chialage c'est un ensemble de récriminations ou de plaintes plus ou moins justifiées.
ChoquerOutre ses significations usuelles, les Québécois emploient ce verbe dans le sens de se mettre en colère : Elle se choque, elle se met en colère.
Christ !L'un des jurons québécois les plus usités. Issu de la religion catholique, il identifie le fils de Dieu.
ChuAbréviation, typique au langage québécois, de l'expression : «Je suis».
ChumNom masculin propre au langage populaire québécois, désignant l'amant, l'amoureux, le concubin, le petit ami officiel de quelqu'un (Ex : Stéphane est le chum de Dominique).
ClotcheEmprunté à la langue anglaise «clutch», ce nom féminin désigne l'embrayage d'un véhicule motorisé.
ComprenableAdjectif que le langage populaire québécois a adapté pour qualifier une situation, une personne ou un discours qui a la vertu d'être intelligible, compréhensible.
CorrectAu Québec, on attribue à l'adjectif «correct» les valeurs suivantes : (1) être correct, cela se dit d'une situation ou de quelque chose qui va bien, qui fonctionne bien ; (2) c'est correct, c'est-à-dire c'est OK ; (3) On utilise aussi l'expression : «c'est correct !» pour signifier le fait d'agréer ou d'être en accord avec quelque chose, c'est-à-dire dans le sens de : «marché conclu !» ou «entendu !».
Coudon !Expression propre au langage populaire québécois. Elle se rapproche des expressions françaises : «dis donc !» ou encore : «mais enfin !».
CrisserVerbe propre au langage populaire québécois, dérivé du juron «Christ !» et qui exprime de façon très vulgaire le je-m'en-foutisme. S'en crisser, c'est s'en foutre royalement ! Par ailleurs, les Québécois l'utilisent aussi pour marquer l'action de mettre : «m'as t'en crisser une», c'est-à-dire «je vais te mettre une baffe» ; ou encore : «m'as te crisser dehors», c'est-à-dire «je vais te mettre à la porte».
CruiserEmprunté à l'anglais «to cruise», ce verbe courant dans le langage populaire québécois signifie draguer.
CuteEmprunté à la langue anglaise, cet adjectif courant dans le langage populaire québécois veut dire : mignon, mignonne.
DatePrononcé à l'anglaise puisqu'il s'agit d'un mot (nom féminin) emprunté à cette langue, et que les Québécois utilisent fréquemment pour indiquer un rancart, un rendez-vous amoureux. Avoir «une date», c'est avoir un rendez-vous galant.
DealRécupéré de l'anglais, ce nom masculin définit un marché, une affaire. On l'utilise souvent dans le sens de : (1) «faire un deal», c'est-à-dire «conclure un marché» ou «boucler une affaire» ; (2) pour marquer une indignation ou l'étonnement, particulièrement dans l'expression : «big deal !» qui se rapproche de l'expression française : «tu parles !».
DébarqueNom féminin propre au langage populaire québécois qui signifie : (1) prendre une débarque, c'est-à-dire dégringoler, faire une chute ; (2) prendre une débarque dans quelque chose, c'est-à-dire échouer dans la réalisation d'un projet ou d'un rêve.
DébarrerVerbe issu du vieux français. Il signifiait (et signifie toujours au Québec) ouvrir une porte ou une fenêtre en enlevant la barre qui servait à la verrouiller.
DéboulerOutre ses significations usuelles, on utilise ce verbe au Québec pour indiquer : (1) dégringoler vers le bas ; (2) arriver en trombe dans un lieu.
Décâlissé, décâlisséeAdjectif propre au langage populaire québécois, dérivé du juron «câlice !» et qui exprime : (1) le découragement, la déprime comme dans l'expression : «être décâlissé de la vie», c'est-à-dire «être déprimé au possible» ; (2) quelque chose de décâlissé, c'est quelque chose qui est abîmé ou encore complètement démoli.
DépanneurNom masculin. Au Québec, un dépanneur est un petit magasin d'alimentation dans lequel on trouve tout pour dépanner pour les nécessités de la vie quotidienne.
Disable (pas disable)Adjectif propre au langage populaire québécois, on l'utilise plutôt négativement dans les cas suivants : (1) pour marquer l'étonnement, c'est-à-dire indescriptible : «c'est pas disable !», ce qui veut dire : «c'est incroyable !» ; (2) pour signifier qu'on ne peut pas le prononcer, donc imprononçable ; (3) pour indiquer que cela est inadmissible, à un point impensable qu'il vaut mieux ne pas en parler.
Dispendieux, dispendieuseAdjectif provenant du latin, dont les Québécois usent fréquemment pour qualifier ce qui est coûteux.
DopeNom féminin courant dans le langage populaire québécois, désignant toute drogue que l'on retrouve sur le marché noir.
DownEmprunté à l'anglais le terme est utilisé via le langage populaire québécois dans les cas suivants : (1) à titre de nom masculin, pour qualifier la dépression. On dira : «avoir un down», c'est-à-dire : «ressentir un moment de déprime» ; (2) à titre d'adjectif, on dira de quelqu'un qu'il est down, donc qu'il est maussade ou fatigué à l'excès, sans énergie ; (3) à titre d'adjectif, on l'utilisera également pour indiquer qu'un système d'énergie est à plat : «les piles sont down».
DrilleNom féminin courant dans le langage populaire québécois, emprunté à l'anglais «drill», et désignant un outil électrique ou à pile destiné à pratiquer des trous dans certaines matières. Équivalent d'une perceuse.
Écarté, écartéeOutre les sens qu'on lui attribue en général, les Québécois utilisent cet adjectif pour qualifier : (1) une personne, un animal ou un objet perdu ou égaré ; (2) des personnes ou des animaux dont l'esprit ou le comportement est dérangé. (ex : ce type est totalement écarté, donc il est totalement cinglé).
ÉcarterOutre les sens qu'on lui attribue en général, les Québécois utilisent ce verbe pour marquer l'acte de : (1) perdre quelque chose ; (2) s'égarer.
ÉcartillerVerbe propre au langage populaire québécois. On l'emploie vulgairement pour indiquer l'écartement des jambes.
ÉchaloteAu Québec, ce nom féminin désigne : (1) une sorte d'oignon vert qui pousse en hauteur ; (2) on en use également pour qualifier une personne grande et très mince (ex : ce jeune homme est une véritable échalote !)
ÉchappeNom féminin propre au langage populaire québécois, qui veut dire écharde (ex : j'ai une échappe dans la main…).
ÉchapperOutre ses significations usuelles, au Québec on utilise ce verbe dans le sens de laisser tomber quelque chose par terre (ex : vous avez échappé votre ticket de métro, c'est-à-dire vous avez laisser tomber votre ticket de métro sur le sol).
ÉcharognerCe verbe propre au langage populaire québécois marque l'acte de mal découper ou de déchiqueter une matière ou un matériau quelconque.
ÉchifferCe verbe propre au langage populaire québécois marque l'acte d'effilocher un tissu quelconque.
Écoeurant, écœuranteOutre ses significations d'usage, il ne faudra pas s'étonner des sens particuliers que la langue québécoise accorde à cet adjectif : (1) pour marquer l'enthousiasme ou la valeur esthétique de quelque chose : «c'est écœurant !», c'est-à-dire «c'est vachement chouette !» ; (2) un écœurant, c'est-à-dire un salaud.
ÉcoeuranterieNom féminin propre au langage populaire québécois, qui désigne : (1) une chose ou une idée inacceptable ; (2) une chose d'une saleté inimaginable.
ÉcrapoutillerCe verbe propre au langage populaire québécois marque l'acte d'écraser, d'écrabouiller quelqu'un ou quelque chose.
EffoirerCe verbe propre au langage populaire québécois marque : (1) l'acte d'écraser quelqu'un ou quelque chose ; (2) l'acte de s'abaisser devant quelqu'un ; (3) l'acte de s'affaisser ; (4) l'acte de s'effondrer dans l'expression d'un sentiment (ex: s'effoirer de rire, donc s'effondrer de rire.)
EmbarquerAu Québec ce verbe est utilisé, outre ses significations habituelles, pour qualifier les actes suivants : (1) monter dans une embarcation quelconque (ex : embarquer dans un char, c'est-à-dire monter dans une voiture) ; (2) marcher dans une combine (ex : embarquer dans une combine) ; (3) se faire embarquer dans quelque chose, se faire rouler.
EmbarrerCe verbe normalement réservé au monde équestre signifie au Québec : (1) s'enfermer à clef ; (2) enfermer quelqu'un contre son gré.
Embêtant, embêtanteCet adjectif signifiant ennuyeux qualifie au Québec la nature délicate d'une situation (ex : c'est embêtant, c'est-à-dire c'est embarrassant) ; (2) le caractère complexe d'une personne ou d'une chose (ex : cette fille est embêtante, c'est-à-dire cette fille est difficile à cerner).
EmbêterOutre ses significations habituelles, le verbe embêter s'emploie dans le langage québécois pour indiquer que l'on se laisse dépasser par quelque chose (ex : cette situation m'embête, c'est-à-dire que l'on ne sait pas comment réagir face à cette situation).
En tout cas (Entéka)Expression utilisée par les Québécois pour signifier : de toute façon ou enfin…
EndormitoireNom féminin propre au langage populaire québécois, qui illustre une envie de dormir (ex : j'ai une endormitoire, ce qui veut dire : j'ai sommeil).
EnfargerCe verbe propre au langage populaire québécois marque l'acte : (1) de s'embrouiller dans une situation, comme dans l'expression : «s'enfarger dans les fleurs du tapis», ce qui veut dire «compliquer une situation avec des détails anodins» ; (2) l'acte de s'empêtrer dans différents obstacles ; (3) l'acte de trébucher au passage ; (4) l'acte de faire trébucher quelqu'un.
Ensuite de çaExpression propre au langage populaire québécois. On l'utilise pour dire ensuite ou après, comme dans la phrase : «ensuite de ça
Enwoye !Expression propre au langage populaire québécois, qui signifie : Allez ! ; Vas-y ! ; Hâte-toi !
Épais, épaisseOutre ses significations habituelles, on utilise cet adjectif au Québec pour qualifier : (1) une personne sotte, un idiot ; (2) un rustre sans manières.
Épeurant, épeuranteAdjectif propre au langage populaire québécois, qualifie ce qui est de nature à faire peur, ce qui est effrayant.
ÉpicerieEn dehors de ses sens habituels, les Québécois disent : (1) faire son épicerie pour faire son marché (2) aller à l'épicerie pour aller au supermarché.
EspadrilleAu Québec les espadrilles (nom féminin) ne sont pas les chaussures de toile à semelle de corde que l'on retrouve sur les plages de France. Il s'agit plutôt de chaussures de sport, équivalant à nos «baskets» ou à nos «tennis».
Esti ! (sti !, hostie !)Sans doute le plus usité des jurons québécois ! Il réfère directement à l'objet de culte représentant le corps christique, à savoir l'Hostie. Au Québec, on lui prête pratiquement valeur de ponctuation dans le discours.
ÉtamperVerbe propre au langage populaire québécois dans lequel il signifie : (1) tamponner, apposer une information sur un objet destiné à la poste ; (2) timbrer une lettre ou un colis ; (3) tabasser quelqu'un (ex : étamper un voyou, lui mettre une raclée).
ÉvacherDéformation du verbe avachir, les Québécois l'utilisent dans le sens de : (1) s'affaler, s'étaler sur une surface, occuper une surface exagérément en parlant d'un individu paresseux ; (2) lézarder, perdre son temps.
Fâchant, fâchanteAdjectif propre au langage populaire québécois, qualifiant : (1) le caractère fâcheux d'un individu ou d'une situation (ex : cette dame est fâchante dans ses manières, donc cette dame est désagréable dans ses manières ; (2) le caractère de ce qui provoque la colère (ex : c'est fâchant, donc cela est propre à mettre en colère).
FactureOutre ses sens usuels, ce nom féminin désigne au Québec : (1) une addition dans un restaurant ; (2) tout document qui indique le prix de vente d'un service ou d'un achat quelconque.
Fafouin, fafouineAdjectif propre au langage populaire québécois, qualifiant affectueusement un individu étourdi ou écervelé.
Fendant, fendanteAdjectif propre au langage populaire québécois, on l'emploie pour qualifier une personne prétentieuse, un individu chiant.
Fif (fifi)Nom masculin propre au langage populaire québécois, il identifie de façon péjorative un homme homosexuel. On pourrait lui accorder la même signification que le terme «pédale».
Fin, fineSorti de son contexte significatif habituel, cet adjectif caractérise, dans le langage québécois, la nature gentille et aimable d'une personne (ex : il est tellement fin, c'est-à-dire il est tellement gentil).
Finissant, finissanteUtilisé comme nom au Québec, il désigne spécifiquement un individu en dernière année d'études.
FitterEmprunté à l'anglais «to fit», ce verbe couramment en usage dans le langage populaire québécois signifie : (1) convenir (ex : ce genre de truc, ça fitte pas avec moi, donc cela ne me convient pas) ; (2) ajuster (ex : faire fitter un canapé dans une pièce, c'est-à-dire l'ajuster au bon endroit).
Flâneux, flâneuseDérivé de l'adjectif flâneur, les Québécois en usent dans le même sens que les Français : lambin, paresseux.
FlatterOutre ses sens habituels, au Québec on l'emploie surtout pour désigner le fait de caresser un enfant, une personne aimée mais surtout un animal.
FocaillageNom masculin propre au langage populaire québécois, un focaillage c'est : (1) du focaillage, c'est-à-dire se laisser aller à une flânerie ; (2) une perte de temps, donc un focaillage de temps ; (3) une hésitation, un tâtonnement ; (4) la mauvaise exécution d'un projet, un bâclage (ex : ce projet c'est du vrai focaillage !).
FocaillerVerbe propre au langage populaire québécois, on l'emploie pour marquer l'acte de : (1) flâner, perdre son temps ; (2) hésiter ; (3) manquer de structure ou d'organisation pour mener à terme un projet (4) avoir du mal à effectuer quelque chose (ex : focailler le chien avec quelque chose, c'est-à-dire avoir du mal à régler le problème.
FoirerOutre son sens habituel, les Québécois l'utilisent pour : (1) faire la fête ; (2) paresser, ne rien faire du tout.
Fois (des fois que…)Au Québec on use de cette expression pour dire : si par hasard, si jamais…
Forçant, forçanteAdjectif propre au langage populaire québécois, sa valeur est de qualifier la nature difficile d'un effort. Un travail forçant est un travail dur, éreintant, épuisant.
FortOutre ses significations connues, les Québécois donnent à ce nom masculin le sens suivant : boire du fort, c'est-à-dire boire une liqueur à forte teneur en alcool (ex : scotch, gin, whisky, cognac, brandy, alcool, etc.).
FortillerVerbe propre au langage populaire québécois, il serait issu d'un croisement entre les verbes frétiller et tortiller. On l'utilise pour marquer l'acte de gigoter, de se trémousser.
FoufounesCe nom féminin, toujours employé au pluriel, désigne les fesses d'une personne et, à la limite, d'un animal.
FoulerSorti de son contexte significatif habituel, le verbe fouler signifie au Québec rétrécir.
Fourrant, fourranteAdjectif propre au langage populaire québécois, il indique le caractère déroutant d'une personne ou d'une situation (ex : ce travail est fourrant, c'est-à-dire qu'il est facile de se perdre dans l'orientation de ce travail).
FoxerVerbe courant dans le langage populaire québécois, il signifie faire l'école buissonnière.
Franchement !Expression courante dans le langage populaire québécois qui s'approche de l'expression française : «Vraiment !».
FrencherVerbe dérivé de l'expression anglaise «french kiss», que les Québécois ont adapté pour signifier : rouler une pelle.
FretteAdjectif propre au langage populaire québécois, sans doute l'un des plus représentatifs de la culture de cette contrée nordique, qui indique le caractère glacial du temps extérieur : «y fait frette !», donc «il fait vraiment très
Fuck !Empruntée à la langue anglaise, cette expression très vulgaire correspond à peu près au «merde !» des Français.
Fucké, fuckéeAdjectif et nom, courant dans le langage populaire québécois, dérivé de l'anglais «fuck». On l'utilise pour qualifier : (1) (adjectif) ce qui est déroutant, tordu ; (2) (adjectif) ce qui est renversant, épatant (3) (nom) une personne psychologiquement déséquilibrée (ex : un fucké, une fuckée, donc un fou, une folle).
GageureNom féminin surtout utilisé au Québec pour désigner un pari, un enjeu.
GagneSorti de son contexte significatif usuel, au Québec on accorde à ce nom féminin le sens suivant : bande, groupe, gang.
GalerieOutre ses significations d'usage, on utilise ce nom féminin au Québec pour identifier le balcon ou la véranda d'une habitation.
GameEmprunté à l'anglais, ce nom féminin ou adjectif porte différentes significations au Québec : (1) (nom) une game, c'est une tromperie, un subterfuge pour tromper ; (2) (nom) une game c'est aussi un match, une partie (3) (adjectif) il peut également qualifier l'audace ou le courage de quelqu'un (ex : être game de parler devant une foule).
GarderieAu Québec, ce nom féminin désigne précisément la crèche ou le jardin d'enfants.
Garde-robeÀ titre de nom masculin, il s'agit dans le langage québécois d'un placard uniquement destiné aux vêtements et aux chaussures. Il peut aussi convenir à de petits vestiaires à l'entrée des habitations.
Gardien, gardienneOutre ses significations usuelles, les Québécois utilisent ce nom pour désigner les baby-sitters ou toute personne chargée de veiller sur des enfants.
GazUtilisé au Québec à titre de nom masculin pour désigner l'essence ou tout autre carburant servant à alimenter un moteur. On dira : «mettre du gaz dans le char», c'est-à-dire «faire le plein d'essence».
Gelé, geléeOutre ses significations habituelles, on use de cet adjectif au Québec pour qualifier une personne sous l'effet de la drogue, donc drogué, givré.
GiletAu Québec, on nomme gilet tout vêtement à manches qui se porte depuis les épaules jusqu'à la taille, mais qui ne s'ouvre pas à l'aide de boutons ou de fermeture éclair. Ce sont en fait ce que les Français appellent en général le pull.
Gniochon, gniochonneAdjectif ou nom, propre au langage populaire québécois, désignant un niais, une idiote.
GommeLes Québécois usent de ce nom féminin pour désigner la gomme à mâcher ou le chewing-gum. Ils disent aussi «gomme balloune» au lieu de bubble-gum.
GosseAu Québec, les gosses ne sont pas des enfants, loin de là. Il s'agit plutôt d'un nom féminin, employé vulgairement pour désigner les testicules. Par ailleurs, les Québécois en ont tiré une expression amusante : «rien que sur une gosse», ce qui signifie «sans préparation
GougouneNom féminin propre au langage populaire québécois. Il s'agit de tongs ou de sandales de plage.
GrafignerVerbe propre au langage populaire québécois. Il illustre l'acte d'égratigner, d'érafler.
Grafignure, grafigneNom féminin propre au langage populaire québécois, tiré du verbe grafigner, qui signifie égratignure, éraflure.
Gratteux, gratteuseAdjectif ou nom masculin, propre au langage populaire québécois, il qualifie : (1) (adjectif) quelqu'un de radin, de pingre, d'avare ; (2) (nom) billet de loterie en Amérique du Nord sur lequel on doit gratter des cases afin de découvrir des lots gagnants.
Grébiche (gribiche)Outre ses sens usuels, ce nom féminin s'utilise au Québec pour désigner : (1) une femme très laide ; (2) une femme maquillée à l'excès ; (3) une putain ; (4) une personne acariâtre.
GricherVerbe propre au langage populaire québécois. On l'emploie pour : (1) grincer (ex : gricher des dents) ; (2) crisser (ex : des ongles qui grichent sur un tableau).
GrippetteNom propre au langage populaire québécois, il désigne : (1) un enfant espiègle ; (2) une personne sévère ; (3) une personne coincée.
GuenillouNom masculin propre au langage populaire québécois, désigne un individu vêtu de guenilles, un clochard, un gueux, un mendiant.
GuidouneNom féminin propre au langage populaire québécois, on l'utilise surtout pour identifier : (1) une femme aux mœurs légères, une putain ; (2) une femme vulgaire, dont la tenue est obscène et le maquillage exagéré.
GunNom masculin courant dans le langage populaire québécois, emprunté à la langue anglaise, signifiant : pistolet, revolver.
HabitOutre ses significations habituelles, les Québécois évoquent le nom masculin habit pour désigner un costume cravate, un costard.
Habitant, habitanteOutre ses significations d'usage, au Québec on dit du nom habitant qu'il s'agit d'un paysan, d'un cul-terreux.
Halte routièreUtilisé dans le langage courant sur les routes du Québec, ce nom féminin désigne une aire de repos.
HambougeoisFantaisie du vocabulaire québécois, ce nom masculin désigne un burger (ou hamburger).
HâteEn dehors de ses sens connus, au Québec, on dit : «avoir hâte», ce qui signifie espérer avec impatience.
HelpeurEmprunté à l'anglais, le nom masculin helpeur désigne un individu qui aide à une fonction ; il s'agit d'un apprenti en quelque sorte.
IcitteAdverbe signifiant : ici, en ce lieu. La prononciation «icitte» vient d'un vieil usage français datant du 11e siècle. Le Québec en a conservé la forme parlée jusqu'à récemment. Maintenant, on l'entend de moins en moins dans les populations plus jeunes.
Importé, importéeOutre ses significations usuelles, on a longtemps utilisé cet adjectif pour désigner les immigrants, les étrangers. Il porte une connotation péjorative et l'on en perd l'usage.
InitialerVerbe propre au langage québécois. Son emploi est contesté. Il signifie : parapher, apposer ses initiales...
InsécureAdjectif courant dans le langage populaire québécois, issu de l'anglais «secure», on lui attribue la valeur de ce qui est incertain, instable.
Invitant, invitanteAdjectif qualifiant le caractère invitant d'une situation ou d'un endroit, au Québec on l'utilise aussi pour décrire la nature hospitalière d'un individu : il est invitant, il est hospitalier.
ItouAdverbe issu du vieux français, il signifie : pareillement, aussi, de même. Les Québécois en font de moins en moins usage.
IvressomètreNom masculin propre au langage québécois, désignant un appareil ou un système permettant de mesurer le taux d'alcool dans le sang d'un individu, équivalent de l'alcootest, de l'éthylotest français.
JackNom masculin courant dans le langage populaire québécois. Il désigne : (1) une masturbation, dans sa forme très vulgaire ; (2) un homme. Souvent associé à l'adjectif grand pour qualifier un homme très grand (ex : un grand jack) ; (3) une lampe de poche ultra puissante avec laquelle on chasse le gros gibier la nuit (ex : chasser au Jack) ; (4) outil pour soulever une voiture ou un poids lourd (ex : se servir d'un jack pour soulever la voiture et changer un pneu).
JambetteNom féminin, propre au langage populaire québécois. On donne une jambette pour faire trébucher intentionnellement quelqu'un. Il s'agit en fait d'un croche-pied.
JammerVerbe courant dans le langage populaire québécois, tiré de l'anglais «to jam», les Québécois jamment de deux façons : (1) jammer dans le sens de : «quelque chose qui jamme», c'est «quelque chose qui se coince» ; (2) jammer dans le sens de faire la fête en musique, avec des instruments de musique et des amis.
JaquetteOutre ses significations d'usage, une jaquette au Québec est un vêtement féminin, de type robe, destiné à être porté la nuit. Il devait à l'origine être chaud. Il s'agit aujourd'hui d'une chemise de nuit.
JobeurCe nom masculin, dérivé de l'anglais «job» désigne une personne qui exécute des travaux pour des particuliers. Il s'agit de travailleur à la pièce, surtout dans le milieu de la construction et son travail se pratique toujours «au black».
JobineCe nom féminin, dérivé de l'anglais «job», représente tout petit boulot sans grande importance. On donne souvent des «jobines» aux enfants afin de les familiariser avec le monde du travail.
JokeNom féminin courant dans le langage populaire québécois, emprunté à l'anglais. On entend par «joke» une blague, une farce.
JonglerOutre ses significations usuelles, on emploie ce verbe au Québec pour décrire : (1) l'acte de réfléchir ; (2) l'acte de rêvasser.
JoualNom masculin, se dit du langage populaire, propre aux habitants du Québec. Le joual est souvent considéré de façon péjorative par l'élite culturelle car il prend des libertés certaines avec le français académique. C'est un amalgame de termes adaptés du français des premiers colons en Nouvelle-France et de termes multiculturels, souvent empruntés à la langue anglaise.
Joualvert !Juron québécois, dérivé du terme «joual». Comme il n'a pas pour objet de dénigrer la religion catholique, on le considère comme de moindre vulgarité.
JouquerVerbe propre au langage populaire québécois. Il correspond à l'acte de se hisser vers le haut, de se jucher sur quelque chose en hauteur.
Kétaine (quétaine)Adjectif propre au langage populaire québécois. Il confirme le caractère vieillot d'une personne ou d'un objet. On l'associe souvent à kitsch ou à vieux jeu.
Kétainerie (quétainerie)Nom féminin propre au langage populaire québécois. Caractère d'une chose, d'une idée, d'un projet, d'une réalisation totalement démodée ou de mauvais goût ; une vieillerie en quelque sorte.
KickNom masculin propre au langage populaire québécois, avoir un kick c'est avoir le béguin pour quelqu'un.
Kid KodakExpression typiquement québécoise qui illustre un genre spécifique de photographes amateurs. Se dit d'une personne qui porte son appareil photo sur elle en toute circonstance et qui prend des clichés sans discernement, pour le plaisir de son entourage et le sien.
KisserVerbe propre au langage populaire québécois. On l'utilise précisément pour : lancer un chien contre quelqu'un (ex : kisser un chien contre un cambrioleur…).
KitNom masculin courant dans le langage populaire québécois. (1) se dit de l'ensemble des pièces d'un objet que l'on doit monter ; (2) se dit d'un ensemble de choses qui forme un tout (ex : le kit de cuisine, c'est-à-dire tout le mobilier de cette pièce) ; (3) tout le kit, c'est-à-dire la totalité de…
KleenexNom masculin courant dans le langage populaire québécois, emprunté au nom de la compagnie même, il désigne un papier mouchoir.
KodakIssu du nom même de la compagnie, ce nom masculin désigne aujourd'hui dans le langage populaire québécois l'appareil photo standard.
LâcheOutre les sens qu'on lui attribue d'ordinaire, les Québécois utilisent ce mot à titre de nom pour désigner un individu paresseux à l'excès.
LaiteAdjectif propre au langage populaire québécois, déformation de l'adjectif «laid/laide».
Lambineux, lambineuseAdjectif propre au langage populaire québécois, dérivé du nom et adjectif «lambin/lambine».
Lavé, lavéeSi l'on excepte les sens qu'on lui accorde en général, les Québécois emploient cet adjectif pour qualifier : (1) une personne ou un groupe défait dans une bataille, un jeu, etc. (ex : les Alouettes de Montréal ont été lavé contre Winnipeg) ; (2) une personne ruinée financièrement (ex : la Société Machin est désormais lavée, inutile de la craindre davantage).
LaveuseNom féminin propre au langage populaire québécois, une laveuse au Québec est une machine à laver.
LichageNom masculin propre au langage populaire québécois. Il indique vulgairement la plus vile flatterie.
LicherVerbe propre au langage populaire québécois, déformation du verbe «lécher».
Licheux, licheuseAdjectif propre au langage populaire québécois, il désigne vulgairement les gens qui flattent pour obtenir des faveurs : lèche-botte, lèche-cul.
LousseAdjectif courant dans le langage populaire québécois, emprunté à l'anglais «loose», il qualifie ce qui est lâche, détendu, mou.
LoyerOutre ses significations d'usage, au Québec l'on accorde à ce nom masculin la valeur d'appartement (ex : je cherche un loyer dans le quartier Plateau Mont-Royal).
LumièreSorti de son contexte significatif habituel, le mot lumière au Québec désigne les feux de circulation (ex : «à la troisième lumière
LyrerVerbe propre au langage populaire québécois, il convient surtout aux enfants qui pleurnichent (ex : Ces petits n'arrêtent pas de lyrer, donc de pleurnicher).
M'asCette contraction très courante dans le langage populaire québécois signifie : je vais. (Ex : «m'as te donner un conseil», donc je vais te donner un conseil).
MâchemâloNom masculin, emprunté à l'anglais » marshmallow», il représente l'équivalent de la guimauve (chamallow).
MaganerVerbe propre au langage populaire québécois, que l'on croit issu de l'ancien français «mahaignier» au 12e siècle. Au Québec on l'emploie pour marquer les actes suivants : (1) abîmer, amocher, maltraiter ; (2) éreinter, user par un travail ou une activité quelconque.
MagasinageNom masculin propre au langage populaire québécois. Faire du magasinage au Québec c'est : faire les courses, faire du shopping, faire les magasins.
Mais queMauvais emploi lexical, propre au langage populaire québécois, cette expression signifie : dès que, lorsque, quand.
MalcommodeCet adjectif qui signifie : «qui n'est pas commode», revêt au Québec le sens de tapageur ou espiègle, en parlant le plus souvent d'un enfant.
Malendurant, malenduranteAdjectif propre au langage populaire québécois. Se dit d'une personne intolérante.
MalleOutre ses emplois usuels, le nom féminin «malle» est utilisé au Québec pour désigner le courrier (ex : «va voir si la malle est arrivée», ce qui veut dire : «va voir si le courrier est arrivé»).
MallerVerbe propre au langage populaire québécois, formé à partir du mot «malle» et qualifiant l'acte de mettre à la poste.
Manger des bêtisesExpression typiquement québécoise signifiant : se faire engueuler.
Manger une voléeExpression typiquement québécoise signifiant : se prendre une raclée.
MaraboutOutre ses significations d'usage, on utilise au Québec le mot marabout à titre d'adjectif ou de nom masculin pour qualifier une personne de mauvaise humeur ou irritable.
MarcheOutre ses significations habituelles, on accorde à «marche», dans le langage populaire québécois, la valeur de promenade ou randonnée (ex : «prendre une marche», c'est-à-dire «faire une promenade»).
MardeNom féminin, propre au langage populaire québécois, adaptation du mot «merde» et largement utilisé comme juron. On dit : (1) «maudite marde ! «, ce qui veut dire : «merde !» ; (2) «c'est le bout de la marde ! «, pour : «c'est décourageant ! «, «c'est affreux !» (3) «c'est de la marde !», pour : «ça ne vaut rien !».
MaringouinNom masculin propre au langage populaire québécois, désignant un moustique. Le mot serait issu d'un dialecte amérindien, le tupi, et aurait fait son apparition au Québec dès le 16e siècle.
Masse (en masse)Outre ses significations connues, on utilise ce nom féminin à titre d'adverbe au Québec, dans le sens de : «y'a du monde en masse» c'est-à-dire : «il y a beaucoup de monde».
MatanteNom féminin, propre au langage populaire québécois, adaptation du mot «tante». Il désigne : (1) une tante ; (2) une vieille femme démodée ; (3) un homme gay d'un certain âge.
Maudit !Juron québécois. Issu du verbe «maudire», il constituait à l'origine une atteinte directe au vocabulaire propre à la religion catholique. On pourrait lui donner la valeur que l'on accorde à l'expression «merde !».
MauditementAdverbe propre au langage populaire québécois, formé à partir du juron «maudit», on l'utilise pour marquer le côté fort de quelque chose (ex : «c'est mauditement bon !», pour : «c'est diablement bon !»).
MédiumOutre ses significations habituelles, les Québécois donnent à médium le sens suivant : moyen (ex : «un steak médium saignant», c'est-à-dire «un steak à la cuisson moyenne»).
MélâillageNom masculin propre au langage populaire québécois, il marque : (1) la confusion ; (2) un méli-mélo parmi des papiers ou des documents.
MélâillerVerbe propre au langage populaire québécois, il signifie : (1) embrouiller quelqu'un ; (2) semer la confusion dans une affaire, des papiers ou une situation.
MémérageNom masculin propre au langage populaire québécois, le mémérage est un bavardage, un caquetage souvent mal intentionné qui vise à dénigrer quelqu'un ou quelque chose.
MenterieNom féminin propre au langage populaire québécois, issu du latin classique «mentiri». Il est en usage au Québec depuis le 17e siècle et il désigne un mensonge.
MillageNom masculin propre au langage populaire québécois, il représente la quantité de milles (1609 m) parcourus, le mille étant une unité de mesure propre au système britannique. On n'en fait presque plus usage au Canada, sauf dans le langage des personnes plus âgées.
MinoucherVerbe propre au langage populaire québécois, construit à partir du mot «minou». Terme affectueux qui signifie (1) bécoter, caresser ; (2) flatter l'ego de quelqu'un.
MinouneNom féminin, propre au langage populaire québécois. On lui prête différentes significations : (1) vieille voiture, tacot ; (2) appareil usé (ex : ce frigo est une vraie minoune !) ; (3) un chat femelle (ex ; la minoune vient d'accoucher…) ; (4) un sexe féminin, dans le langage vulgaire.
MitaineNom féminin apparemment issu du vieux français «mite», au 14e siècle, qui signifiait chatte, et par extension la fourrure de cet animal. Les Québécois l'utilisent pour désigner : (1) une manille pour le four ; (2) des moufles ; (3) un gant de gardien de but au hockey ; (4) un gant de premier but au baseball.
MononcleNom masculin propre au langage populaire québécois, constitué à partir du nom : «oncle». On lui accorde au Québec les valeurs suivantes : (1) un oncle ; (2) un homme grivois (ex : un mononcle cochon).
MoppeNom féminin, courant dans le langage populaire québécois, issu du mot anglais «mop», et qui signifie serpillière.
MottonNom masculin propre au langage populaire québécois, auquel on accorde les sens suivants : (1) une motte, un grumeau ; (2) un magot (ex : «faire le motton», c'est » gagner beaucoup d'argent» ; (3) une émotion (ex : «avoir le motton», donc «avoir la gorge serrée par l'émotion».
MouillerEn dehors de ses significations d'usage, les Québécois utilisent ce verbe depuis le 17e siècle pour dire qu'il pleut (ex : «il va mouiller aujourd'hui», c'est-à-dire «il va pleuvoir aujourd'hui»). On en fait usage également dans le Nord-Ouest et l'Ouest de la France.
Nanan (nanane)Outre sa signification usuelle, les Québécois le disent pour décrire des bonbons.
NapkineNom féminin courant dans le langage populaire québécois, emprunté à l'anglais «napkins». Il s'agit d'une serviette de table en papier.
NeckerVerbe courant dans le langage populaire québécois, tiré de l'anglais «to neck». Les Québécois s'en servent pour marquer l'acte de se peloter.
NeckingNom féminin courant dans le langage populaire québécois, emprunté à l'anglais «to neck». Le necking au Québec est l'art de l'attouchement, du batifolage, du pelotage.
NeigeasserVerbe propre au langage populaire québécois, il signifie neiger légèrement.
Net fret secAdverbe propre au langage populaire québécois, indique la nature abrupte, soudaine de quelque chose : brusquement, de but en blanc.
NettoyeurOutre ses significations habituelles, on prête à ce nom masculin dans le langage québécois les sens suivants : (1) nettoyant, récurant ; (2) pressing, teinturier.
NiaisageNom masculin, propre au langage populaire québécois, signifiant : (1) niaiserie ; (2) perte de temps, lésinerie ; (3) moquerie à l'endroit de quelqu'un ; (4) irresponsabilité face à une situation.
NiaiserVerbe propre au langage populaire québécois, on lui accorde les valeurs suivantes : (1) se moquer, se foutre de quelqu'un ; (2) ennuyer, embêter quelqu'un ; (3) perdre son temps, flâner (4) porter préjudice à quelqu'un en lui faisant croire une fausseté, baratiner ; (5) poser un lapin, ne pas respecter un engagement.
Niaiseux, niaiseuseAdjectif propre au langage populaire québécois, désigne quelqu'un de stupide, de niais.
NoeudSorti de son contexte significatif habituel, les Québécois lui octroient le sens suivant : un nœud c'est un obstacle, comme dans l'expression : «frapper un nœud», c'est-à-dire «rencontrer un problème
Nous autresAu Québec, on a l'habitude d'employer le pronom nous en disant : nous autres.
Nu-basExpression propre au langage populaire québécois. Se promener «nu-bas» c'est se promener «en chaussettes».
Oh Boy !Expression courante dans le langage populaire québécois, empruntée à la langue anglaise, surtout utilisée pour accentuer le caractère démesuré de quelque chose : «oh boy ! Ça va faire mal !».
O.K. d'abordExpression propre au langage populaire québécois, utilisée pour souligner l'approbation à quelque chose et qui signifie : «ça va comme ça» ou encore «dans ces conditions
OfficielEn dehors des sens qu'on lui accorde généralement, les Québécois emploient cet adjectif au masculin pour valider un projet, une idée ou un fait : «c'est officiel», ce qui veut dire «c'est sûr et certain».
OiseauxLes Québécois utilisent le nom masculin pluriel «oiseaux» dans cette expression charmante : «être aux petits oiseaux», ce qui veut dire : «être aux anges».
OpeneurNom masculin, emprunté à la langue anglaise «opener». Il s'agit d'un mécanisme dentelé destiné à ouvrir les boîtes de conserve : ouvre-boîte manuel.
OstinationNom féminin propre au langage populaire québécois, dérivé du mot «obstination». Les Québécois lui donnent le sens suivant : altercation, entêtement verbal.
OstinerVerbe propre au langage populaire québécois, dérivé du verbe «obstiner», on lui accorde les valeurs suivantes : (1) contredire ; (2) se quereller verbalement ; (3) s'entêter dans une idée ou une action.
Ostineux, ostineuseAdjectif propre au langage populaire québécois, dérivé de l'adjectif «obstiné», il qualifie : (1) une personne entêtée ; (2) un individu raisonneur ; (3) un individu querelleur.
Ouache !Intégrée au vocabulaire québécois vers le 17e siècle, ce mot d'abord emprunté à la langue algonquine désignait la cache de certains animaux sauvages (castors, ours, etc.). L'usage s'en est perdu dans ce sens au fil du temps et maintenant on l'utilise comme exclamation de dégoût, au même titre que l'expression : beurk !
Over (overtime)Nom masculin emprunté à l'anglais et qualifiant le temps de travail fait en surtemps ; heures supplémentaires.
PacsacDe l'anglais «back-pack», nom masculin désignant un havresac, un sac à dos.
Pacté, pactée (paqueté(e))Adjectif propre au langage populaire québécois, il qualifie l'ivresse : «être pacté» c'est «être soûl
Pain doréMets que l'on sert au petit-déjeuner au Québec et qui ressemble fort au pain perdu.
Palette de chocolatChocolat en tablette.
Panier percéQualificatif propre au langage populaire québécois qui désigne une personne indiscrète, un bavard, un cafteur.
PantouteExpression typiquement québécoise qui ponctue souvent le discours et qui signifie : pas du tout.
Papier sabléExpression québécoise pour désigner le papier de verre.
PaqueterOutre son sens connu, au Québec on donne au verbe paqueter les significations suivantes : (1) empaqueter des objets, les protéger contre un bris possible durant un transport ; (2) paqueter ses petits, c'est-à-dire : faire ses valises.
Par exempleAu Québec on utilise l'expression «par exemple» dans les situations suivantes : (1) pour signaler l'étonnement : «comme c'est cher par exemple ! ; (2) à titre d'adverbe
ParlableAdjectif propre au langage populaire québécois. Se dit d'une personne d'un abord difficile ou d'une personne qui ne veut rien entendre sinon sa propre vérité.
Parle-moi-z-en pas !Expression typiquement québécoise qui veut dire : «imagine donc !»,«ne m'en parle pas !»
Parler en cul de pouleExpression que les Québécois utilisent pour indiquer l'acte de parler avec l'accent parisien.
PartyEmprunté à la langue anglaise, ce nom masculin s'utilise chez nos cousins québécois pour qualifier une boum, une partie, une fiesta.
Pas d'allureL'expression est employée à titre de nom, masculin ou féminin pour désigner une personne maladroite : un pas d'allure, une pas d'allure.
Patates piléesExpression du langage populaire québécois pour désigner une purée de pommes de terre.
PatcherVerbe courant dans le langage populaire québécois, emprunté à l'anglais «to patch». On en fait usage dans le sens de : (1) rapiécer quelque chose ; (2) pallier à une situation de façon temporaire ; (3) réparer grossièrement une bourde.
Pâte à dentsExpression du langage populaire québécois pour désigner le dentifrice.
PatenteNom féminin propre au langage populaire québécois. Il désigne un objet sans grande valeur, un truc, un machin. Construit à partir du verbe «patenter», il porte aussi le sens d'un objet que l'on aura bricolé, donc une bricole.
PatenterCe verbe français s'utilise au Québec dans les cas suivants : (1) patenter quelque chose, c'est réparer cette chose ; (2) patenter signifie aussi bricoler ; (3) patenter une nouveauté c'est inventer quelque chose.
Patenteux, patenteuseAdjectif propre au langage populaire québécois, construit à partir du verbe «patenter» et qualifiant : (1) une personne qui répare n'importe quoi, un débrouillard ; (2) une personne qui travaille de ses mains, un artisan ; (3) une personne qui fait preuve d'imagination, un inventeur.
PattesOutre les sens qu'on lui connaît, le nom féminin «patte» donne lieu aux expressions suivantes : (1) lever les pattes, ce qui veut dire : mettre les voiles ; (2) lever les pattes, dans le sens de mourir.
PédalerOutre ses significations d'usage, au Québec on lui accorde les valeurs suivantes : (1) se dépêcher, se hâter ; (2) se dépêtrer d'une situation fâcheuse.
PeignureIssu du latin «pectinare» qui signifie «se coiffer avec un peigne», le mot existe depuis le 12e siècle avec des significations différentes selon les époques. Au Québec, le nom féminin singulier «peignure» représente la coiffure d'une personne.
PeinturerCe verbe français signifiait au 12e siècle : «rehausser de couleurs». Puis il a été remplacé, au cours de son évolution, par le verbe : «peindre». Au Québec, on l'utilise cependant encore mais avec la particularité distinctive suivante : on dira «peinturer des murs» mais «peindre un tableau».
Pétage de bretellesExpression propre au langage populaire québécois, un «pétage de bretelles», c'est faire preuve d'une prétention excessive.
Péter la gueuleExpression propre au langage populaire québécois, péter la gueule de quelqu'un, c'est lui mettre une raclée.
Piasse (piastre)Nom féminin propre au langage populaire québécois. Il désigne un dollar canadien.
PicosserVerbe propre au langage populaire québécois. Utiliser dans le sens de : (1) picorer, manger du bout des dents ; (2) picosser quelqu'un, l'agacer, le harceler, l'asticoter.
Picoté, picotéeAdjectif propre au langage populaire québécois. Il qualifie un tissu ou une surface tacheté ou à pois.
PigerOutre ses significations habituelles, au Québec on en use pour marquer l'acte de tirer au hasard (ex : piger une carte, piger un numéro).
PigrasNom masculin propre au langage populaire québécois, on lui donne les sens suivants : (1) faire un pigras, c'est-à-dire «faire un mauvais travail
PilerOutre ses sens habituels, on utilise ce verbe au Québec pour indiquer que l'on écrase quelque chose avec les pieds (ex : piler sur les pieds de quelqu'un, c'est-à-dire : lui marcher sur les pieds).
Pis !Expression propre au langage populaire québécois qui exprime : (1) à titre d'adverbe, une succession dans le temps (ex : tu me donnes ton argent pis je vais acheter ce dont tu as besoin…), «pis» prenant le sens de puis ; (2) à titre d'interjection, le dédain, dans le sens de : «rien à foutre !».
PitcherVerbe courant dans le langage populaire québécois, emprunté à l'anglais «to pitch», il signifie : lancer, jeter en l'air.
PitonUtilisé en dehors de ses contextes significatifs usuels, le nom masculin «piton» donne au Québec les sens suivants : (1) un bouton, une touche quelconque sur un cadran ou sur un tableau de contrôle ; (2) un jeton dans certains jeux de table ou jeux de société ; (3) être sur le piton, c'est-à-dire : «au sommet de sa forme».
PitouneNom féminin propre au langage populaire québécois, il désigne : (1) une femme vulgaire ; (2) une femme sexy.
PlacotageNom masculin propre au langage populaire québécois. Il s'agit de (1) papotage, bavardage ; (2) médisance.
PlatteAdjectif que les Québécois ont adapté à leur vocabulaire populaire pour qualifier le caractère ennuyeux, rasant de quelqu'un ou quelque chose (ex : le film était tellement platte !).
PlogueNom féminin courant dans le langage populaire québécois, emprunté à l'anglais «plug», il s'agit : (1) d'une prise de courant ; (2) d'une fiche électrique ; (3) d'un piston (ex : j'ai obtenu ce job parce que j'avais une bonne plogue, c'est-à-dire : «un bon piston».
PloguerVerbe courant dans le langage populaire québécois, emprunté à l'anglais «to plug», on lui prête les sens suivants : (1) ploguer en voiture, c'est-à-dire : «avoir un accident» ; (2) ploguer, c'est-à-dire : «brancher un appareil électrique» ; (3) ploguer quelque chose ou quelqu'un à un endroit, c'est-à-dire : «le caser» ; (4) ploguer quelqu'un, c'est-à-dire : «le remettre à sa place
PocheOutre ses significations usuelles, les Québécois l'emploient à titre d'adjectif pour qualifier la nature de ce qui est nul, mauvais (ex : «cette activité est poche», en d'autres termes : elle est nulle).
PoêleEn plus de ses significations d'usage, au Québec on accorde au nom masculin «poêle» la valeur suivante : cuisinière ou gazinière.
PortiqueOutre ses significations usuelles, le nom masculin «portique» constitue au Québec l'entrée, le vestibule d'une habitation ou d'un logis.
PortraitOutre les significations qu'on lui connaît, ce nom masculin désigne dans le langage populaire québécois tout cliché photographique. Ce sont surtout les personnes plus âgées qui en usaient de la sorte. On dit plus communément aujourd'hui : une photo.
PoserOutre ses significations habituelles, le verbe «poser» signifie au Québec : photographier quelqu'un ou quelque chose.
PoussaillerVerbe propre au langage populaire québécois. Il signifie bousculer.
PoutineNom féminin propre au langage populaire québécois. Il s'agit d'un mets typique au Québec, fait de frites, de sauce et de fromage. La poutine est devenue une sorte d'emblème dans la province.
PunchOutre ses significations d'usage, les Québécois lui accordent le sens anglais de «punchline». Il s'agit donc du point de chute dans une affaire ou dans un récit.
Quêteux, quêteuseAdaptation québécoise du nom «quêteur/quêteuse». Elle désigne aussi un clochard, un mendiant.
Quiens !Expression propre au langage populaire québécois qui signifie : Tiens ! Sans blague !.
QuillesAu Québec, hormis ses significations usuelles, on dit : «les quilles» (nom féminin pluriel) pour désigner le jeu qui emploie ces pièces. En d'autres termes, il s'agit de bowling.
RaboudinerVerbe propre au langage populaire québécois. On lui accorde les sens suivants : (1) bâcler une réparation, rafistoler grossièrement ; (2) se raboudiner, c'est-à-dire : «se ratatiner
Rack (raque)Nom masculin courant dans le langage populaire québécois, emprunté à l'anglais, un rack désigne tout type de système destiné au support d'objets (ex : un rack à vélo).
Ramasseux, ramasseuseAdaptation québécoise du nom «ramasseur/ramasseuse». Au Québec on lui accorde les sens suivants : (1) personne qui ramasse et accumule tout ce qu'elle trouve sur son chemin ; (2) une personne économe, personne chiche.
RapaillerEn usage au Québec depuis le 19e siècle, ce verbe signifie : (1) ramasser, rassembler. On l'emploie surtout dans le sens de remettre de l'ordre dans ses affaires (ex : «rapailler ses affaires», c'est : «ranger sa chambre») ; (2) on peut aussi l'utiliser dans le sens de retrouver, réunir les membres d'un clan (ex : rapailler tous ses anciens copains d'école).
RaplomberVerbe propre au langage populaire québécois. On l'emploie dans les situations suivantes : (1) se raplomber financièrement, c'est : «se tirer de problèmes financiers» ; (2) raplomber quelque chose, c'est «redonner la solidité à une chose
Raqué, raquéeAdjectif propre au langage populaire québécois. On l'emploie dans le sens de : épuisé, éreinté (ex : je suis super raquée ce matin !).
RatchetNom masculin courant dans le langage populaire québécois, emprunté à l'anglais «ratchet screwdriver», il désigne un tournevis à cliquet.
Ratoureux, ratoureuseNom propre au langage populaire québécois, utilisé pour désigner : (1) une personne espiègle ; (2) une personne rusée.
RecevantNom masculin, propre au langage populaire québécois, révélant le caractère hospitalier d'un endroit ou d'une personne (ex : cet aubergiste est bien recevant !).
Réchauffé, réchaufféeUtilisé au Québec à titre d'adjectif, il définit l'état d'une personne ivre.
RefoulerOutre ses significations habituelles, les Québécois se servent du verbe refouler pour : rétrécir.
RemorqueuseAu Québec, on use du nom féminin «remorqueuse» pour parler d'une dépanneuse.
RenipperVerbe propre au langage populaire québécois. Il serait construit à partir du mot «nippes» qui signifie : ensemble de vêtements. Au Québec on lui accorde les sens suivants : (1) renipper quelque chose, c'est-à-dire : le réparer, le rafistoler ; (2) renipper une voiture ou une maison dans le sens de : restaurer, rénover une maison, une voiture ; (3) on dira : se renipper dans le cas d'une personne qui fait sa toilette (se toiletter) ou qui modifie au mieux son apparence physique (se revamper).
RenvoyerOutre ses significations usuelles, ce verbe s'utilise au Québec pour marquer l'acte de vomir.
RetontirVerbe propre au langage populaire québécois, vraisemblablement adapté du verbe «retentir». On en use dans les situations suivantes : (1) pour marquer l'acte de rebondir (ex : le ballon a retonti jusqu'ici) ; (2) pour signaler l'acte de reparaître (ex : porté disparu depuis deux semaines, Pier a retonti hier) ; (3) pour indiquer l'acte de retentir (ex : ça m'a retonti dans les oreilles…).
RevirerOutre ses significations d'usage, on emploie ce verbe au Québec pour signifier : (1)
bouleverser, chavirer (ex : cette situation me revire) ; (2) détourner (ex : revire-toi, tu vas mieux voir) ; (3) faire changer d'opinion (ex : je vais le faire revirer pour qu'il approuve notre projet) ; (4) tourner (ex : faut revirer, on va dans la mauvaise direction) ; (5) rejeter (ex : m'as te la revirer, chus plus capable de la supporter). On note que dans le centre de la France on utilise «revirer» pour signifier «détourner».
RevolerVerbe propre au langage populaire québécois, il signifie : (1) être projeté (ex : il a revolé dans le mur) ; (2) gicler (ex : l'eau a revolé du puits…) ; (3) rebondir (ex : …et la balle a revolé dans mon gant).
RienOutre ses significations habituelles, les Québécois utilisent ce mot dans une expression amusante : «y a rien là !», ce qui signifie : «ce n'est rien !» ou encore : «il n'y a pas de quoi fouetter un chat !».
RonnerVerbe courant dans le langage populaire québécois, emprunté à l'anglais «to run», il marque l'acte de diriger, de mener quelqu'un, une action ou quelque chose.
RougeOutre ses significations habituelles, au Québec on use de ce nom masculin dans l'expression : «être dans le rouge», c'est-à-dire : «être endetté».
RoulotteEn dehors des significations qu'on lui connaît normalement, ce nom féminin désigne au Québec : une caravane, un mobile home, un camping car.
RunningNom masculin courant dans le langage populaire québécois, emprunté à l'anglais «running shoes» et qui représente des chaussures de course, des tennis ou des baskets.
SablerOutre ses utilisations habituelles, on dira le verbe «sabler» au Québec pour poncer.
SacocheNom féminin, issu du terme français «sacosse» (17e siècle), il désignait à l'origine les doubles sacs de cuir servant aux courriers. Au Québec, il représente : (1) depuis le 20e siècle, le sac à main ; (2) les testicules, dans un langage vulgaire ; (3) un homme homosexuel d'un certain âge et efféminé.
Sacrament !Juron québécois, issu du vocabulaire catholique, destiné, à l'origine, à porter atteinte au Saint-Sacrement (eucharistie). Comme la plupart des jurons québécois, il sert surtout à accentuer une expression et dans ce cas précis, il ressemble fort au juron français : putain !
SacrantAdjectif masculin propre au langage populaire québécois, dérivé du verbe «sacrer», l'on en use au Québec pour qualifier : (1) le caractère de ce qui est fâcheux (ex : c'est sacrant cette situation !) ; (2) le caractère de ce qui doit être fait au plus vite (ex : tu me rendras ce rapport au plus sacrant !).
SacreBien qu'on lui connaisse d'autres sens, le nom masculin «sacre» revêt au Québec le caractère de juron, gros mot.
SacrerCe verbe français prend au Québec, en plus de ses sens usuels, des significations bien différentes : (1) «se sacrer» de quelque chose ou de quelqu'un, c'est : s'en foutre complètement ; (2) «sacrer un coup» à quelqu'un ou sur quelque chose, c'est : mettre un coup ; (3) «sacrer son camp» ou «sacrer le camp», c'est-à-dire : décamper, foutre le camp, se casser.
SafeAdjectif emprunté à la langue anglaise, les Québécois l'utilisent pour spécifier la qualité de ce qui est sûr, sans risque.
Sauté, sautéeException faite de ses significations d'usage, on utilise cet adjectif au Québec pour signaler l'état d'un individu : (1) qui est dérangé, un peu fou (ex : il est sauté ce vieux…) ; (2) d'un individu particulièrement audacieux (ex : t'as vu ce qu'elle a fait, elle est sautée !) ; (3) d'un événement impressionnant (ex : ce spectacle était totalement sauté !).
ScènerVerbe propre au langage populaire québécois, vraisemblablement dérivé du mot scène, il définit les situations suivantes : (1) épier (ex : t'as pas fini de scéner dans les fenêtres…) ; (2) fureter (ex : je vais aller scéner dans ses dossiers pour trouver ce que je cherche).
ScrapNom féminin courant dans le langage populaire québécois, emprunté à l'anglais «to scrap», il s'agit de ferraille.
ScraperVerbe courant dans le langage populaire québécois, construit à partir de l'anglais «to scrap», il signifie détruire, abîmer.
ScrépeurNom masculin courant dans le langage populaire québécois, emprunté à l'anglais «scrape», il désigne spécifiquement l'outil que l'on utilise au Québec pour gratter les vitres gelées d'une voiture en hiver, et que l'on nomme plus communément : grattoir.
Seconde mainExpression utilisée au Québec pour qualifier un objet d'occasion (ex : une voiture seconde main).
Sen'Appropriation du mot «sens» par le langage populaire québécois. Dans ses conditions d'utilisation en mode abréviatif, il indique : (1) la qualité d'avoir du sens, d'être convenable (ex : ça ben du bon sen' !) ; (2) l'excès, la démesure, au-delà de tout (ex : c'était beau sans bon sen' !) ; (3) le caractère de ce qui est inacceptable (ex : cette histoire n'a pas de bon sen', ça peut pas continuer comme ça !).
Senteux, senteuseAdjectif propre au langage populaire québécois, dérivé du verbe «sentir», dans le sens de renifler impoliment. Il représente un fouinard, un fouille-merde, quelqu'un qui ne se mêle pas de ses affaires.
SéraphinPersonnage de la littérature québécoise, attribuable au roman de Claude-Henri Grignon : «Un homme et son péché» (1933). Dans le langage québécois, il s'agit d'un avare, d'un harpagon.
SerinSi l'on excepte ses significations d'usage, au Québec un serin est un jeune homosexuel un peu efféminé
Serré, serréeEn dehors de ses sens habituels, cet adjectif déterminera chez les Québécois l'état d'être à court d'argent.
Shit !Juron québécois emprunté à la langue anglaise, qui signifie : «merde !».
ShopNom féminin courant dans le langage populaire québécois, emprunté à l'anglais «shop» et vraisemblablement lui-même issu du terme français «échoppe». Au Québec il identifie une usine, un atelier d'ouvriers.
Shotte (shot)Nom féminin courant dans le langage populaire québécois, emprunté à l'anglais «shot». On l'emploie dans les circonstances suivantes : (1) pour indiquer une gorgée de quelque liquide (ex : donne-moi une shotte de gin) ; (2) pour signaler d'un seul coup (ex : j'ai réussi d'une seule shotte) ; (3) pour exprimer la démesure (ex : j'en ai pris toute une shotte), ce qui veut dire beaucoup, vachement.
SilageNom masculin propre au langage populaire québécois, il s'agit d'une plainte, d'un sifflement agaçant que produisent surtout les chiens lorsqu'ils veulent quelque chose ou qu'ils souffrent d'une manière générale.
SilencieuxAu Québec, le mot silencieux, outre ses sens communs, désigne le pot d'échappement d'une voiture, à titre de nom masculin.
SilerVerbe propre au langage populaire québécois, il qualifie une plainte, une lamentation, un sifflement que font les chiens pour manifester leur mécontentement ou leur douleur.
Simonac !Juron québécois dont l'origine reste plutôt obscure mais que les Québécois aiment bien utiliser pour ponctuer certaines narrations. On ne lui connaît pas de véritable équivalent.
Ski-dooNom masculin propre au langage québécois, créé vers 1959 pour nommer la motoneige. Au départ, le mot composé était ski-dog, pour marquer que l'engin remplaçait les chiens de traîneaux mais les nécessités commerciales ont finalement donné le terme ski-doo.
SlaqueAdjectif courant dans le langage populaire québécois, emprunté à l'anglais «slack», il peut définir : (1) le caractère de ce qui est détendu, permissif (ex : t'as le prof le plus slaque de l'école…) ; (2) un jeu ou du relâchement dans un mécanisme (ex : y'a un slaque dans la courroie de l'alternateur) ; (3) un ralentissement (ex : l'équipe connaît un slaque ces temps-ci, c'est pas bon !).
SlaquerVerbe courant dans le langage populaire québécois, emprunté à l'anglais «slack», il marque l'acte de : (1) donner du jeu dans un mécanisme ; (2) donner de la permissivité (ex : slaque un peu, laisse-la tranquille ton ado !) ; (3) relâcher un rythme dans une performance (slaque un peu, tu vas te crever).
SlotcheNom féminin courant dans le langage populaire québécois, emprunté à l'anglais «slutch». Il s'agit : (1) d'un mélange de neige fondante et de sel, propre au climat nord-américain de certaines régions ; (2) on l'emploie aussi pour nommer un breuvage gelé fait à partir de glaçons broyés, aromatisés de diverses essences.
SmatteAdjectif propre au langage populaire québécois, emprunté à l'anglais «smart». On l'emploie au Québec pour qualifier : (1) quelqu'un de futé, d'intelligent ; (2) quelqu'un de vantard (ex : tu peux faire ton smatte tant que tu veux, c'est pas toi qui aura le poste !).
Snoreau, snoraudeAdjectif propre au langage populaire québécois, il qualifie : (1) un enfant ou une personne espiègle ; (2) quelqu'un de futé, rusé.
Soda à pâteTerme culinaire usité au Québec pour désigner le bicarbonate de soude.
Sorteux, sorteuseAdjectif propre au langage populaire québécois, se dit de quelqu'un qui aime sortir, qui aime faire la fête, en d'autres termes un noceur, un fêtard.
SouperNom masculin issu du vieux français (13e siècle), et signifiant alors le repas du soir, c'est-à-dire le dîner. Au Québec on en a gardé la signification d'origine depuis les débuts de la colonisation.
SparagesNom féminin pluriel issu du latin «sparagus», que l'anglais a transformé en «spar » (signifiant gesticuler en boxant), et le vieux français en «espadre» (signifiant se disperser, se répandre). Au Québec on l'emploie pour : (1) marquer certains gestes exagérés, une gesticulation excessive ; (2) pour exprimer la vantardise.
SpareNom masculin courant dans le langage populaire québécois, emprunté à l'anglais. On l'emploie pour : (1) nommer une roue de secours (2) qualifier tout élément en extra (ex : j'ai des vêtements en spare, pas grave si je tombe à l'eau…).
SpeechNom masculin courant dans le langage populaire québécois, emprunté à l'anglais. Il caractérise : (1) une semonce, des remontrances (ex : vu ce que t'as fait, tu vas te prendre tout un speech ma vieille !) ; (2) un discours quelconque.
StâlerVerbe courant dans le langage populaire québécois, emprunté à l'anglais «to stall». Il signifie : (1) marquer un arrêt au cours d'une action ; (2) tomber en panne ou caler un moteur dans le cas de l'utilisation d'un véhicule quelconque.
StarterVerbe et nom courant dans le langage populaire québécois, emprunté à l'anglais. On l'utilise : (1) comme nom masculin pour désigner un système de démarrage (2) comme verbe pour marquer l'acte de démarrer.
SteadyAdjectif courant dans le langage populaire québécois, emprunté à l'anglais, il qualifie le caractère de ce qui est régulier, permanent (ex : un «chum steady», c'est-à-dire un petit ami régulier, officiel).
StoneAdjectif courant dans le langage populaire québécois, emprunté à l'anglais. Il indique la nature d'un individu qui est drogué, défoncé.
StoolAdjectif courant dans le langage populaire québécois, emprunté à l'anglais. Il dénonce la qualité du mouchard, du cafteur, du rapporteur.
StraightAdjectif et nom courants dans le langage populaire québécois, empruntés à l'anglais. On utilise straight : (1) comme adjectif pour qualifier ce qui est ordinaire, commun, banal ; (2) comme adjectif pour indiquer le caractère naturel de quelque chose, donc nature, pur, sans fard, brut (ex : un whisky straight, c'est-à-dire sans eau, sans glaçon) ; (3) comme nom pour désigner un individu hétérosexuel.
StrappeNom féminin courant dans le langage populaire québécois, emprunté à l'anglais «strap». Il désigne une courroie, une lanière.
SupportAu Québec, bien que l'on en fasse usage selon ses significations usuelles, on donne encore au nom masculin «support» la fonction de nommer un cintre (ex : accroche ton anorak sur le support dans l'entrée).
SwinguerVerbe courant dans le langage populaire québécois, emprunté à l'anglais «to swing». On l'utilise : (1) pour signaler l'acte de danser ; (2) pour signaler l'acte de lancer un objet (ex : je vais te swinguer mon crayon par la tête si t'arrêtes pas de m'embêter !) ; (3) pour signaler l'acte de remuer vigoureusement (ex : ça va swinguer dans ce manège, c'est clair !).
SwompeNom féminin courant dans le langage populaire québécois, emprunté à l'anglais «swamp». Il s'agit : (1) d'un marécage ; (2) de tout lieu malpropre, de toute habitation insalubre (ex : ta chambre est une vraie swompe !).
Système de sonAu Québec on emploie cette expression pour définir une chaîne stéréo, une chaîne hi-fi.
Tabarnac ! (tabarnak)L'un des grands fleurons dans le domaine du juron québécois. Il se destinait à l'origine à l'attaque directe du saint tabernacle du culte catholique. Aujourd'hui, il intervient en général dans le langage populaire québécois pour marquer la force, l'intensité d'une affirmation (ex : ça m'a fait mal en tabarnac !).
TabletteOutre ses significations habituelles, on donne aussi au Québec les sens suivants à ce nom féminin : (1) on dit d'une femme qu'elle a une grosse tablette en faisant référence à sa poitrine volumineuse ; (2) on dit mettre quelque chose sur la tablette dans le sens de la mettre au rancart ; (3) il s'agit également d'une étagère, d'un rayon (ex : range ce livre sur la tablette).
Taboire !Juron québécois, vraisemblablement construit à partir des jurons «tabarnac» et «ciboire».
TalleEn plus des significations qu'on lui connaît, les Québécois emploient ce nom féminin pour identifier : (1) une grappe de petits fruits sur un arbuste ; (2) un groupe d'arbres ou d'arbustes ; (3) une quantité abondante de quelque chose.
Tannant, tannanteAu Québec, en dehors de ses significations habituelles, on utilise «tannant/tannante» comme adjectif dans les cas suivants : (1) pour qualifier un enfant espiègle ; (2) pour qualifier la nature de ce qui est bruyant, exaspérant ; (3) pour qualifier la nature de ce qui est harcelant, irritant.
Tanné, tannéeOutre ses significations d'usage, cet adjectif qualifie au Québec un état d'exaspération limite : en avoir marre (ex : être tanné c'est être exaspéré au possible).
TannerCe verbe apparaît dans le langage populaire québécois, en dehors de ses sens connus, pour marquer les actes suivants : (1) harceler, exaspérer ; (2) fatiguer ; (3) crever, épuiser, éreinter.
TapeNom masculin courant dans le langage populaire québécois, emprunté à l'anglais. Il s'agit de ruban adhésif, de scotch. On notera la prononciation à l’anglaise : «tépe».
TaperVerbe courant dans le langage populaire Québécois, emprunté à l'anglais. Il signifie scotcher, dans le sens de coller des objet à l’aide d’un adhésif. On notera la prononciation à l’anglaise : «tépé».
TapisserieOutre les significations qu'on lui connaît, le nom féminin «tapisserie» revêt au Québec le sens de papier peint.
TapocherVerbe propre au langage populaire québécois, vraisemblablement formé à partir du mot «tape», on l'utilise pour : (1) signifier que l'on donne des petites tapes sur l'épaule de quelqu'un, dans le sens de tapoter ; (2) signaler que l'on va mettre une raclée à quelqu'un (ex : si tu m'emmerdes, je vais te tapocher !).
TasserÀ l'exception des sens qu'on lui accorde en général, le verbe tasser est d'usage au Québec pour : (1) déplacer, ranger quelqu'un ou quelque chose sur le côté (ex : tasse-toi de mon chemin !) ; (2) serrer, rapprocher des gens ou des choses (ex : tasser les assiettes ensemble, les mettre en tas).
TéléromanNom masculin propre au langage québécois, il s'agit d'un feuilleton télévisé.
TempératureOutre ses significations connues, on utilise ce nom féminin au Québec dans le sens du temps qu'il fait (ex : «quelle belle température !», c'est-à-dire : «quel beau temps !»).
Teton (toton)Nom masculin propre au langage populaire québécois, il désigne un individu idiot, niais dans une forme empreinte de vulgarité (ex : heille le teton, ça suffit les gaffes !).
TimingOutre son sens usuel, on accorde encore à ce nom masculin au Québec les significations suivantes : (1) le rythme de quelqu'un ou quelque chose (ex : cet athlète a un bon timing) ; (2) le moment opportun pour l'accomplissement de quelque chose (ex : le timing était super, j'ai réussi à lui serrer la main) ; le réglage d'un mécanisme pour en assurer le bon fonctionnement (ex : as-tu vérifié le timing de la machine à café ?).
TipNom masculin courant dans le langage populaire québécois, emprunté à l'anglais. Il désigne le pourboire (ex : combien je devrais lui donner pour le tip ?).
TiperVerbe courant dans le langage populaire québécois, emprunté à l'anglais. Il marque l'acte de donner un pourboire.
ToastEn dehors de ses significations d'usage, les Québécois donnent à ce nom féminin la valeur d'une tranche de pain de mie grillée.
ToasterVerbe et nom masculin courants dans le langage populaire québécois et empruntés à l'anglais. Ils signifient : (1) à titre de verbe, griller quelque chose, plus souvent du pain ; (2) à titre de nom masculin, un grille-pain.
ToffeVerbe courant dans le langage populaire québécois, emprunté à l'anglais «tough». Il qualifie la nature de ce qui est ardu, incommode, pénible, rude.
TouneNom féminin propre au langage populaire québécois, il s'agit d'une composition musicale, d'une chanson.
TourlouExpression propre au langage populaire québécois, qui exprime la salutation dans le même sens que : salut, ciao.
TraînerieNom féminin propre au langage populaire québécois, dérivé du verbe «traîner» et désignant tout objet non rangé. De manière plus générale, on pourrait dire, lorsque le mot est utilisé au pluriel, qu'il s'agit de pagaille, de fouillis.
Traîneux, traîneuseAdjectif propre au langage populaire québécois, dérivé du verbe «traîner». Se dit de personnes négligentes qui laissent traîner leurs effets personnels un peu partout sans songer à les ranger : désordonné, négligent.
Trâlée (trôlée)Nom féminin propre au langage populaire québécois, issu du verbe français «trôler», en usage au 17e siècle, qui signifiait «promener avec soi». Au Québec on l'utilise depuis le 18e siècle pour désigner : une grande quantité, une longue suite (ex : une trâlée d’enfants).
TrempeNom féminin français que les Québécois ont l'habitude d'utiliser, à titre d'adjectif, dans le langage populaire et qui signifie : trempé, mouillé (ex : la couche du bébé est trempe, il faut la changer…).
TripVerbe courant dans le langage populaire québécois, emprunté à l'anglais. Un trip c'est : (1) une aventure, une équipée, une expérience, une péripétie ; (2) une toquade (ex : il est parti sur un trip, plus moyen de l'en faire démordre…) ; (3) une motivation, une intention (ex : c'est quoi ton trip de vouloir faire ça ?) ; (4) un engouement, une préférence (ex : c'est son trip ce genre d'activité, il adore !).
Tripeux, tripeuseNom masculin ou féminin, propre au langage populaire québécois, dérivé de l'anglais «trip». Il caractérise, de façon globale, toute personne qui se lance dans une entreprise ou un événement sans en estimer les conséquences : un aventurier, un expérimentateur, un fêtard.
Tripoteux, tripoteuseAdjectif propre au langage populaire québécois. Se dit des personnes qui se livrent à des attouchements déplacés à l'endroit d'autres personnes : frôleur, peloteur.
Trippant, trippanteAdjectif propre au langage populaire québécois, dérivé de l'anglais «trip». Il distingue la nature de ce qui est : cool, exaltant, extra, stimulant, super.
TripperVerbe propre au langage populaire québécois, dérivé de l'anglais «trip». Tripper c'est s'amuser, s'emballer, prendre du plaisir (ex : si tu savais, je trippe à mort, c'est le pied !).
TroubleOutre ses significations usuelles, on emploie ce nom masculin dans les situations suivantes : «être dans le trouble», c'est-à-dire : éprouver une difficulté, un ennui grave ; (2) «faire du trouble», c'est-à-dire : faire du grabuge ; (3) dans l'expression : «pas de trouble», on entend qu'il n'y pas de souci à se faire.
TrusterVerbe courant dans le langage populaire québécois, emprunté à l'anglais. Il exprime la confiance : avoir confiance, se fier à quelqu'un (ex : je peux truster ce vendeur, il me semble fiable).
TuqueNom féminin propre au langage québécois, une tuque est un bonnet d'hiver. Dans l'expression : «attache ta tuque avec de la broche», on veut spécifier le caractère tumultueux d'une situation, dans le sens que cette situation va générer des rebondissements considérables.
VacherUtilisé à titre de verbe dans le langage populaire québécois, ce terme signifie : paresser, flemmarder.
Vaillant, vaillanteAu Québec, on use de cet adjectif, outre ses significations connues, pour qualifier une personne qui peut abattre une somme considérable de travail : bosseur, bûcheur, travailleur.
ValeurAu Québec, on utilise le nom féminin «valeur» dans un contexte bien spécifique, outre ses sens habituels. Dans l'expression : «c'est de valeur», on veut dire : «c'est dommage !».
ValiseEn dehors de ses significations d'usage, les Québécois emploient le nom féminin «valise» pour identifier le coffre arrière d'une voiture (ex : la valise du char).
VanNom féminin courant dans le langage populaire québécois, emprunté à l'anglais. Il s'agit de tout camion-remorque, fourgon ou fourgonnette.
VargerVerbe propre au langage populaire québécois, dérivé du nom «Vierge» dans sa fonction de personnage biblique, et sans doute à titre d'affront au culte catholique. Il s'agit d'un verbe d'une vulgarité considérable et il signifie : frapper avec fureur.
VasMauvaise utilisation du verbe aller dans sa conjugaison : 1ère personne du singulier. Au lieu de dire : «je vais», certains Québécois diront : j'vas.
VidangesUtilisé au féminin pluriel, le mot revêt la signification suivante : il s'agit des ordures, ménagères dans la majorité des cas, mais aussi de tout objet à jeter (ex : ce peigne, c'est des vidanges, juste bon pour la poubelle).
Vidangeur, vidangeuseNom masculin ou féminin, en usage au Québec pour désigner un éboueur. À noter que, certaines femmes pratiquant le métier, il n'est pas rare que l'on utilise sa version féminine.
ViraillerVerbe propre au langage populaire québécois, vraisemblablement dérivé du verbe «virer», il peut signifier : (1) flâner, lambiner, perdre son temps (ex : elle viraille dans sa chambre plutôt que d'apprendre ses leçons) ; (2) pirouetter, tournicoter, tourniquer (ex : j'ai du mal à dormir, je viraille dans mon lit jusqu'aux petites heures) ; (3) tourner et retourner, chercher sa route (ex : je viraille depuis une heure dans les rues de Montréal…).
VisouNom masculin propre au langage québécois, «avoir du visou», c'est : avoir l'œil juste.
Vite sur ses patinsCette expression typique au langage populaire québécois signifie : être débrouillard (ex : cette gamine, c'est une petite vite sur ses patins !).
Vous autresAu Québec, on a l'habitude d'employer le pronom vous en disant : vous autres.
VoyageDans l'expression : «j'ai mon voyage !» les Québécois manifestent : (1) leur étonnement, dans le sens de : «ben ça alors !» ; (2) leur exaspération, dans le sens de : «j'en ai assez !».
WaiterNom masculin courant dans le langage populaire québécois, emprunté à l'anglais. Le waiter est un garçon de café.
WaitresseNom féminin courant dans le langage populaire québécois, emprunté à l'anglais. La waitresse est une serveuse dans un restaurant ou un hôtel.
WatcherVerbe courant dans le langage populaire québécois, emprunté à l'anglais «to watch». On l’utilise dans le sens de surveiller, regarder, zieuter (ex : elle passe ses soirées à watcher le voisin).
Wô !Interjection propre au langage populaire québécois, elle commande l’arrêt : arrête ! Toutefois, dans l’expression : «wô ! minute», elle peut également suggérer une pause, dans le sens de : «un instant»
Dans l'champÀ côté de la plaque
Tataouiner"perdre son temps", "noyer le poisson" ou "tourner autour du pot"
FlagosserFlâner, prendre son temps dans le but de ne pas travailler. Exemple: Tu flagosses, viens donc nous aider un peu!
DéguédineBouge! remue-toi!
Être en beau fusilÊtre dans une colère noire! On dit que l'on est en beau fusil quand on est très fâché, totalement irrité. Être en pétard
Beurrer épaisExagérer, en faire trop
Arrangé avec le gars des vuesQui est truqué ou falsifié, que le résultat est connu d'avance
Lâcher son fouQui part en fou rire ou explose de rire. S'amuser, se défouler ou se laisser aller.
Avoir des papillons dans l'estomacAvoir l'estomac noué, avoir le trac.
Ça prend tout mon petit changeQuelque chose me demande beaucoup d'énergie et beaucoup d'effort.
Dormir au gazOn dit qu'une personne dort au gaz lorsqu'elle n'est pas réactive, qu'elle tarde à réagir ou à accomplir ses tâches.
Se payer la traiteSe payer du bon temps ou s'offrir des folies.

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Écrit par
Laurence Nadeau

Originaire de Montréal, Laurence Nadeau, cofondatrice d'immigrer.com, conférencière et aussi auteure de plus d'une dizaine de guides publiés (et mises à jour) en France sur l'installation, le travail et l'immigration au Québec et au Canada aux Éditions L'Express (et L'Étudiant). Auteure de "S'installer et travailler au Québec" aux éditions L'Express.

119 commentaires

  • Bonjour,
    Je recherche une ancienne façon de demander des cornichons dans certains restaurants québécois. Cela ressemblait à “ordre de dill” mais ce n’est certainement pas tout à fait ça.
    Avez-vous la réponse ?

  • J’ai lu toute la liste d’expréssions québécoises…. vraiment intéressant! je dois dire qu’il y a quelques erreurs et il en manque… par exemple, l’expression “foule” comme dans “y’a foule de gens” je ne l’ai pas trouvée dans la liste. et aussi.. on ne dit pas “chocolo” simplement que la lettre A sonne un peu comme un O dans la prononciation à l’orale… mais à l’écrit, c’est toujours du “chocolat” il faut dire que c’est une question d’accent québécois, car à la télévision, un journaliste ne le prononcerait pas de cette façon.

  • J’ai une petite question: Je suis en train de traduire un court-métrage québécois en suédois, et voudrais savoir s’il y a des synonymes du mot “patate” dans l’expression “Salut, patate!” (Ce sont deux adolescentes qui parlent.)

  • D’accord, ma question sera toute simple, lorsqu’il est écrit que le Canada accueillera 1.4 millions de nouveaux arrivants d’ici 2025, est-ce bien au CANADA où au QUÉBEC car le pays étant très grand je trouve toujours curieux que ce soit le Québec qui soit le No 1 et que nos arrivants se retrouvent en très fâcheuses situations pour se loger et s’adapter surtout pour le peu de revenu reçu et le coût des loyers si ils arrivent bien sûr à se loger car nos parcs regorgent de tente hiver comme en été et que le gouvernement fédéral évite ce sujet. Donc si je peux rendre service ici c’est de vous informer si des loyers sont accessibles, le coût surtout…car les 1500$ et plus par mois c’est carrément insensé mais courant et les taxes surtout, impôts et tout ce que les provinces autres que le QC sont à même de vous offrir à coût très raisonnables et qu’il n’existe qu’une taxe et non plusieurs comme ici. Informez vous dans les provinces concernées et pas qu’au Québec où vous risquez la déception surtout si vous devez vous logez dans un Centre pour personnes toxicomanes si rien n’est disponible pour vous accueillir le temps de trouver un logis et tout ce qui vient autour. Donc, ma question est-elle claire selon les circonstances actuelles?

    • Ce chiffre c’est au Canada. La politique d’immigration est sous compétence fédérale même si le Québec a un statut particulier par rapport aux autres provinces et “gère” certains aspects de l’immigration au Québec. Justin Trudeau qui est premier ministre du Canada depuis 2008 a une vision particulière, il a comme objectif dans son programme politique l’augmentation drastique des seuils d’immigration depuis des années pour d’une part augmenter la population du Canada (objectif 100 Millions en 2100) mais aussi présenter un nouveau modèle de pays avec une population diversifiée provenant de partout dans le monde. Le pays est effectivement grand, mais exemple en ce qui concerne les demandeurs d’asile, plus de 50% arrivent au Québec. C’était auparavant par le chemin Roxham au Québec mais depuis qu’il a finalement été “fermé” par le Fédéral c’est maintenant majoritairement à l’aéroport Montréal Trudeau du Québec que les arrivées se font. Comme l’analyse des dossiers prend des années, ces personnes ne peuvent travailler mais doivent être logés. La construction de logements partout au Canada est très lente pour différentes raisons, règlementation compliquée, pénurie de main d’oeuvre, manque d’investisseurs accentué par la hausse d’intérêt et l’inflation élevée qui augmente les coûts de construction. Au Québec c’est pire, l’inflation y est encore plus élevée que partout ailleurs au Canada. Si vous haussez la population mais que vous ne créez pas suffisamment de logements disponibles, vous créez un débalancement de l’offre et la demande et oui, les prix des loyers deviennent inabordables pour plusieurs, surtout que le peu d’investisseurs présents sur le marché préfèrent le marché de l’immobilier plus luxueux et plus payant. Mais il ne manque pas juste des logements, le service de santé, les écoles, il y a des manques partout… Par ailleurs, les gens sont très ouverts à l’immigration, mais les gens voudraient que ce soit bien fait et d’être en mesure de bien accueillir les gens, qu’ils puissent bien s’intégrer à la société et y soient heureux. Surtout qu’à -30 C, ça prend un toît! 😉 Ce n’est pas plaisant pour personne que les personnes arrivent soient déçus du système autant pour ceux qui résident et que ceux qui arrivent… Pour ce qui est de l’impôt, effectivement, c’est plus élevé au Québec. Mais le Québec a différents services que les autres provinces n’offrent pas, garderies subventionnées (si vous réussissez à trouver un place 😉 assurances médicaments, couverture d’assurance auto no fault (vos primes d’assurances auto seront vraiment moins élevées que dans les autres provinces), de l’électricité à faible coût (et en prime une énergie verte), Droits pour aller à l’Université peu élevés, congés de maternité allongés subventionnés… Des paysages magnifiques, un merveilleux fleuve qui serpente la province, un climat qui permet autant les sports d’été que d’hiver, Aussi, au Québec, le français est à l’honneur! Bienvenue à tous ceux qui parlent cette belle langue 🙂

  • Un ami revenu du Québec m’a parlé de l’expression ”Trou dans le mur’ qui signifierait ”Distributeur automatique de billets”. Qu’en est-il ?

  • Je suis Québécois et je n’ai jamais entendu dire : “On te manque” pour dire ”tu nous manque”. Je me demande bien où ils disent. Ça doit être dans une région du Québec en particulier et ça ne doit pas être tout le monde qui le dit dans cette région.

    • Hello, ayant habité au Nouveau Brunswick/ Acadie presqu’une année, je reçois encore beaucoup de courriel avec cette expression et j’en suis très touchée!
      Cordiaux saluts de Suisse
      Karin

    • Je pense qu’elle s’est confondue avec l’expression québécoise : on s’ennuie de toi… pour dire “tu nous manque”….

  • Merci pour cet outil très intéressant!

    J’ai noté que souvent au lieu de « ça » vous écriviez « ca ».

    Je rajouterai :
    – « entouka » au mot « entzka ».
    – « coudonc » au mot « coudon »
    – « à partir de tsa » au mot « à part de tso »

    Et si cela n’est pas déjà écrit, je rajouterai :

    « avoir d’la broue dans l’toupet » pour dire « très occupé »

    « Je suis gâme » pour dire que « je suis partant »

    « En bas de l’échelle » pour dire « un poste de premier niveau hiérarchique »

    Merci 🙂

  • Quelqu’un qui se tient sur ses mains et les pieds en haut, on appelait cela faire le “plant de chêne” . Quelqu’un connait cette expression? Incapable de la trouver sur internet…

  • Je viens d’entendre, de ma mère, une expression que je ne connaissais pas : sortir de ma watch (pour sortir de son appartement). Quelqu’un connaît l’origine de cette expression?

  • quand le bois était scié, on devait le reprendre au moulin à scie et le rapporter chez nous pour le cager et le vendre. Que veut-dire << cager >> selon vous ?

  • Que veulent dire ces 2 expressions La plante verte voisine est crevée dans la foulée… quand on presse les coussins ils pleurent et les éviers débordent

    • venant à la base du verbe voir, puis de revoir, en le conjugant, on peut obtenir ‘revoyez’ donc le mot ‘revoyure’ suit logiquement.

    • Logiquement, on consulte un dictionnaire pour comprendre une expression entendue. Dans un contexte d’immigration au Québec, c’est plutôt le visiteur Français qui en a besoin. Le Québécois, de son côté, n’a aucun mal à vous comprendre.

  • Mes parents disaient à leurs enfants : ” Veux -tu un verre de pop ?” ( un verre de coca , de Coke , ou autre soda ). En ouvrant la bouteille, au départ , le gaz qui en sortait faisait pop .
    Il y avait aussi les “clacs” . Des objets en caoutchoux qui couvraient que la semelle des souliers . En les mettant ou enlevant , on entendant : clac . Donc , on disait : “Mets tes claques.” ou ” Enlèves tes claques .”
    Et le ” quatre poches ” prononcé un quat -poches. Un veston . Le veston de l’époque avait 4 poches sur le devant , 2 en haut et 2 en bas.

  • Je vous suggère : Slow comme la m’nasse du mois de janvier ( lent comme la mélasse de janvier ). Autrefois , on gardait certains aliments directement dehors , en hiver . Un pot de mélasse qui vient de l’extérieur quand il fait moins 15 , la mélasse coule pas vite sur le pain. Donc , lent comme la mélasse de janvier .Celle de juin ou juillet coulait plus facilement .

  • Ce qu’il ne faut pas oublier, c’est qu’il y a des différences de vocabulaire entre les générations, mais aussi entre les régions du Québec. Par exemple, les québécois sur la rive-sud de Montréal, où c’est presque bilingue (français québécois et anglais à presque 50-50), vont plus utiliser Mâchemâlo. Les québécois plus en milieu urbain vont plutôt utiliser ‘Guimauve’. En régions, les parents et grands-parents vont plus utiliser Mâchemâlo, mais leurs enfants vont plus utiliser ‘guimauve’ (à moins qu’ils ne soient pompettes ou qu’ils veulent niaiser (s’amuser) un peu)).
    Pour l’expression faire quelque chose de tout croche a plusieurs significations: mal faire quelque chose, avoir bâclé (botché) quelque chose ou l’avoir fait de travers/en ne suivant pas les instructions données.

  • Bonjour!
    S’il vous plait, que veulent dire les expressions: “etre content en s’il vous plait”, “etre content en tipepere” et “faire (quelque chose) tout croche” ?
    Josiahd

  • J’ai entendu l’expression « J’ai une roche , en rapport avec un travail mal faite . Est que c’est une expression de toutes les jours ou une artifice linguistique? Merci

  • Mâchemâlo Nom masculin, emprunté à l’anglais » marshmallow», il représente l’équivalent de la guimauve (chamallow).

    Non ici ils appellent ça de la Guimauve, en tout cas à Montréal, Gatineau, Ottawa, Québec c’est de la Guimauve .

  • Finalement d’un pays à l’autre, nous avons tous des expressions étranges ?…

    Pendant que les quebecois ?? utilisent leurs oreilles “écouter un film” pour se divertir devant leur écran…

    Les français ?? utilisent leurs yeux “regarder un film” pour faire de même.

    C’est finalement assez incohérent ? parce que cela veut dire que l’un ne regarde ? pas les images et que l’autre n’écoute pas la bande son ?…

    On devrait peut-être réunir les deux pour être certain d’avoir compris correctement le film ? puisque l’un fonctionne comme un aveugle et l’autre comme un sourd…

    En résumé on peut dire qu’aucun des deux n’est muet et n’a sa langue dans sa poche avec de telles expressions ?

    • C’est drôle. Alors, il faudrait peut-être changer l’expression “heures de grande écoute” en France quand vous parler de l’auditoire (Du lat. auditorium “lieu où l’on s’assemble pour écouter”) et le remplacer par “heures de grand regard”.

  • Il y a plus de 60 ans, les vieux disaient «  il va mouiller entre çi à soir » Il va pleuvoir entre ici (maintenant) et ce soir

  • Bonjour, Je cherche l’origine et la signification de cette phrase depuis longtemps .. Mes parents avaient coutume de dire lorsqu’il pleuvait beaucoup : ‘7 chiens sont morts’.
    Merci d’avance !

  • Bonsoir. J’avais lu cette expression et malheureusement je ne la retrouve nulle part. Pouvez vous me dire si cette expression se dit ‘ Aller aux toasts sans break à bras ” et que veux t’elle dire exactement. Comment devons nous prononcer phonétiquement cette phrase en Québécois. Merci. Bonne soirée.

  • « down » de plus en plus a également un 2e sens chez les plus jeunes au Québec; il signifie « avoir le cran de faire qqch », oser, avoir envie de

  • « dans le jus » signifie bien être débordé mais « dans l’champ » n’est pas un synonyme ; il veut plutôt dire « être à côté de la plaque »

    • Une ”pine” (pin en anglais) était la cheville qui était à l’extrémité droite d’un odomètre dans une auto. La mettre « à la pine » veut dire d’y aller le plus vite possible, en mettant l’aiguille de l’odomètre au maximum. (Nous disons aussi «Y aller full pine» comme synonyme d’y aller à fond de train.)

  • J’ai lu cette semaine sur le blogue de Tourisme des Deux-Sèvres qu’ils nous définissen par cette expression québécoise qui nous représente selon eux, même s’il n’y a qu’une minorité de Québécois(es) qui l’utilisent en 2018 : ils pensent qu’on prononce tabErnak à la française hi hi !

  • Flagosser signifie plutôt: Tataouiner, niaiser, perdre son temps, téter…

    Vient du personnage: Flagosse Bérrichon dans Rue des Pignons.

    Flagosse était un personnage téteux en son genre…

    Donc Flagosser, c’est faire comme Flagosse.

    Caroline Lavoie

  • Centre Éducatif

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