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De Montréal à Paris : le parcours de Kinounet entre installation au Québec et retour en France

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L’histoire de Kinounet est celle de nombreux immigrants qui cherchent de meilleures opportunités à l’étranger. Originaire de France, Kinounet a décidé de réaliser son rêve d’enfant en s’installant à Montréal, au Canada. Cependant, comme beaucoup d’autres, il a rencontré des défis imprévus qui ont façonné son expérience. Voici le récit de son parcours, de son arrivée à Montréal jusqu’à son retour en France des années plus tard, avec un bilan de vie partagé en mai 2024.


Bilan de Kinounet, 6 mois après son arrivée à Montréal, Posté le 3 janvier 2011

Bonjour tout le monde !

Montréal ? Un rêve d’enfant réalisé après un voyage, des amis sur place et une longue préparation, en lisant notamment ce forum.

Nous sommes arrivés ma conjointe et moi il y a six mois, avec un mois de retour en France avant de revenir.

Notre bilan ?

Nous trouvons ce pays très accueillant, avec beaucoup de sécurité, et il y fait meilleur vivre au quotidien qu’en France. Les gens râlent moins et respectent beaucoup plus les biens publics et les autres.

Nous aimons la diversité culturelle, le non-racisme visible, et l’ambiance particulière de cette ville qu’est Montréal.

Vivre à Montréal, c’est bien, mais pour y vivre il faut travailler, et c’est là que le problème se pose.

J’ai eu un premier job à Couche-Tard grâce à un ami qui y travaille, mais le magasin où j’étais affecté était assez loin de mon lieu de résidence, et donc pas forcément de transports en commun disponibles aux différents horaires tôt le matin ou tard la nuit.

J’ai eu un autre emploi en centre d’appel où je suis resté deux mois, car il y avait beaucoup de calculs à faire et ce n’est pas mon fort. Bref, en gros, 25 % des gens ne restent pas plus d’un mois dans ce centre d’appel, et j’en ai fait partie. En dehors de ça, j’ai fait des salons de l’emploi, postulé sur internet, en porte-à-porte, là où il y a des affiches (on embauche), là où il n’y en a pas, en essayant le réseautage… Bref, pas beaucoup de retours, quelques entrevues, mais aucun job à la clé.

Les agences de placement n’ont rien donné non plus, et en discutant avec d’autres immigrés (français, belges, sénégalais…), nous avons tous eu la même réaction : le boulot n’est pas si simple à décrocher.

D’autres, rencontrés au gré du hasard, ont décidé de repartir, et certains, depuis quelques années ici, ont du mal à “décoller” et restent pour des raisons familiales (pour ceux que je connais).

Voilà, tout ça pour dire que ce pays est vraiment merveilleux, mais l’emploi y est difficile. Notre but était bien Montréal et pas ailleurs, de plus quand on est engagé sur un appartement, il n’est pas si simple de s’en défaire si on ne trouve pas d’autres locataires.

Je ne suis pas diplômé mais ai une bonne voire très bonne expérience en service à la clientèle dans le tourisme, et mon amie est diplômée d’un master, parfaitement bilingue mais travaille toujours en centre d’appel…

Pour ceux qui liront ce message et qui ne sont pas encore installés, prenez bien soin d’être prêts à toutes éventualités. Certains travaillent plus facilement par rapport à leur domaine, ou par chance aussi, mais sachez que j’ai postulé dans tout type de jobs, jobines, avec le fameux CV à la québécoise, mais ce n’est pas si simple !

Nous avions prévu le coup, et ne sommes pas démunis, juste un peu déçus car tout le reste nous plaît, mais il faut quand même vivre !

Nous rentrons en France pour le printemps prochain où notre réseautage marche mieux qu’ici, et reviendrons certainement en vacances pour en profiter pleinement !!


Transition

Six mois après leur arrivée, Kinounet et sa conjointe se trouvent à la croisée des chemins. Leurs premières impressions de Montréal sont positives : une ville accueillante, une qualité de vie supérieure à celle de la France, et une diversité culturelle enrichissante. Cependant, ils sont confrontés à une réalité difficile : trouver un emploi stable et satisfaisant s’avère être un défi de taille.

Le sentiment de déception commence à s’installer malgré leur préparation minutieuse. La frustration de ne pas réussir à décrocher un emploi malgré leurs efforts incessants pèse lourdement. Les emplois temporaires et les refus successifs érodent peu à peu leur moral. Ils se retrouvent dans une situation où l’incertitude quant à leur avenir professionnel les pousse à envisager un retour en France, où leurs réseaux professionnels semblent plus prometteurs.

Pourtant, leur amour pour Montréal et leur désir de s’y établir durablement persistent. Ils sont partagés entre la volonté de rester et de surmonter ces obstacles, et la nécessité pragmatique de garantir une stabilité financière et professionnelle.


Posté par Kinounet, le 17 mai 2024

Bonjour tout le monde.

Voici une suite à mon propre post… quelques années plus tard.

Finalement, après une décision de rentrer en France 6 mois après notre arrivée, dans le doute de trouver un emploi et de ne pas perdre tout notre coussin financier, nous avons fini par trouver un emploi stable, réussi à acheter un appartement, et avons même eu notre fille sur le territoire, donc née Canadienne.

En 2016, suite à une séparation, nous avons décidé de rentrer en France pour faire une pause, un rapprochement familial pour notre fille âgée de 5 ans à ce moment-là, toujours sous la résidence permanente mais n’ayant pas fait la citoyenneté.

Pour ma part, je suis rentré officiellement en 2018.

Aujourd’hui, notre fille a 12 ans et veut refaire sa vie au Québec, ses études dans un premier temps, puis y rester vivre ensuite. (Projet de 12 ans à voir à 18…)

Pour ma part, avec ma fille, nous sommes revenus en vacances l’année dernière et j’ai appris que la résidence permanente ne se perd pas, même si elle n’est plus valable. Je ne sais donc pas pourquoi elle ne se “périme” jamais en fait. Par contre, j’ai dû y renoncer auprès de l’ambassade pour obtenir mon visa de voyage, les deux ne sont pas compatibles.

Je suis aujourd’hui âgé de 51 ans, ma résidence permanente abandonnée.

Si un jour ma fille vient vivre au Québec, nous ferons certainement le rapprochement familial, car refaire une résidence permanente après 50 ans est compliqué au niveau des points.

L’erreur majeure était de ne pas faire la citoyenneté.

Voilà, c’était juste un petit retour d’expérience que je voulais partager avec un conseil : faites votre citoyenneté dès que possible !


L’histoire de Kinounet illustre les défis et les opportunités que rencontrent les immigrants. Son parcours montre l’importance de bien se préparer avant de s’installer à l’étranger et de saisir les opportunités qui se présentent, tout en étant conscient des obstacles potentiels. Malgré les difficultés initiales, Kinounet a su rebondir et trouver une certaine stabilité avant de prendre la décision de retourner en France pour des raisons familiales.

Et vous ?

Avez-vous vécu une expérience similaire ou envisagez-vous de vous installer à l’étranger ? Quels sont vos appréhensions et vos espoirs face à ce type de projet ? Partagez vos histoires et vos questions dans les commentaires ci-dessous. Votre témoignage pourrait aider d’autres personnes dans la même situation !

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8 commentaires

  • C est un peu perturbant tous ces témoignages ces derniers temps, ils sont plutôt négatif. J entend plutôt des gens se plaindre, souhaitant revenir en France, pour cause de difficulté financière ou professionnelle. Depuis le covid, j ai l impression de voir une marche arrière au niveau de l immigration (plus de difficulté pour immigrer, inflation, emploi qui ne paye pas bien si pas beaucoup de diplôme, difficulté pour se loger….), bref on ne voit que des points négatif ressortir, mais où est le positif, les raisons 1er de l envie de tout quitter pour partir au canada? Pour nous qui n avons pas encore pris cette décision de partir, ayant une bonne situation en France (propriétaire, emploi stable….)on ne sait vraiment plus trop quoi en penser …..

    • Actuellement le marché de l’emploi est tendu mais cela est déjà arrivé . Par moment je regrette notre retour en France ( 80% des français installé au Canada reviennent dans les 10 ans) pour le côté plus respectueux des patrons québécois et en général la gentillesse des Québécois . Autrement niveau santé c’est déplorable et niveau coût de la vie aussi . Surtout un jour ou l’autre nos racines nous appellent . Le Québec n’est pas chez nous et la France a un moment ou l’autre manque c’est ce que on a ressenti d’où notre retour

  • Bonsoir,
    même bilan pour moi, je suis arrivé en 2016, il est vrai c’est un pays très accueillant, on se sent bien, mais sur le plan professionnel, je suis très déçue cela fait presque un an que je suis sans travail, j’ai fait plein d’entretiens et j’en fait encore, les employeurs paraissent très intéressés par mon profil, après c’est le silence total, en ce moment je survis, il y a des moments où je suis découragé et je me dis pourquoi ne pas y aller en Europe au moins c’est tout prêt de chez moi, en tout cas pour le moment je garde un peu d’espoir peut être les choses vont changés.

  • Je ne comprend pas le fait que la résidence permanente ne se perd pas car dans notre cas nous n’avons plus le nombre de jours nécessaires pour la validité de la carte de RP et sa date limite est le 24 /11/2024 . Dans tous les cas elle n’est plus valable et ne peut plus être renouvelée même si on décidait de revenir au Québec avant le 24 novembre ( nous n’aurions pas les 730 jours de résidence au Québec obligatoires sur 5 ans )
    Ai je raison ? Ou nous avons une chance de pouvoir retourner au Canada ?

    • envoie un email à l immigration pour demander, on ne sait jamais ! si vous pouvez inclure une raison, grossesse difficile je pense que cela peut passer

    • Il y a des recours qui existent. Il faut prendre un avocat spécialisé et plaider sa cause devant un juge. Si le motif de non résidence sur le territoire est estimé justifié, ils peuvent déterminer une autorisation à rester sur le territoire canadien avec une interdiction de sortie durant X jours afin que la RP puisse être renouvelée par la suite. À ma connaissance cela ne se fait pas trop tard après l’échéance de la date de renouvellement de la RP.

  • Centre Éducatif

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