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La loi des séries….

Vous souvenez-vous de la fin de ma dernière chronique ? Où je vous parlais de mon transfert de fonds de la France vers le Québec qui avait pris du retard ? Et bien vu l’ampleur des dégâts, j’ai l’impression que le moment est venu de vous en parler en détail. Peut-être cela évitera-t-il à certains d’entres vous de commettre les mêmes erreurs que moi. Alors voilà l’histoire :

J’avais 2 comptes en France : 1 compte courant à la BNP, et 1 livret A à la Poste. Sur ces 2 comptes, j’avais environ la même somme d’argent. Mon idée était dans un premier temps de rapatrier l’argent de mon livret A sur mon compte courant à la BNP, et puis ensuite de faire un seul et unique gros virement à destination du Québec. Tout ceci évidemment dans le but d’économiser au maximum les frais applicables aux virement internationaux, qui peuvent être sensiblement élevés.
J’avais d’emblée laissé tomber l’idée des chèques en euros ou en dollars canadiens, car je savais que les délais d’encaissement étaient extrêmement longs (de l’ordre d’un mois). J’avais aussi laissé tomber l’idée des travellers, car les commissions sont élevées, et puis je ne connaissais pas trop bien ce moyen de paiement…. enfin bref, parce que j’avais pas envie…. Et puis on m’avait dit…. Blablabla, tu verras, avec les virements, blablabla….c’est sur ton compte au maximum une semaine plus tard.
Bref, le concept « zéro papier », ça me plaisait bien.
Donc, l’avant-veille de mon départ, je téléphone à la Poste.
– Bonjour madame, je voudrais faire un virement s’il vous plait.
– Ah ben pour ça, faut nous envoyer un courrier ma p’tite dame ! Pis faut compter le temps que le courrier nous arrive, et puis ensuite deux jours de traitement supplémentaires !
– ….
J’écris donc en vitesse le maudit courrier, que je poste la veille de mon départ.
Une fois arrivée à Montréal, je visite régulièrement le site Internet de La Poste pour vérifier que le virement est bien parti (et donc arrivé à la BNP), ce qui me donnerais le top départ pour lancer le deuxième virement.
4 jours, 5 jours, 6 jours, une semaine…. rien. Mon livret A est désespérément plein…. Je me décide à téléphoner. La première fois, petite musique d’ambiance. La deuxième fois, on m’apprend que je n’ai pas envoyé mon courrier à la bonne adresse (« ben oui, mais je l’ai trouvé où l’adresse à votre avis ? »). Donc, possibilité de retard On ne peut toujours rien pour moi, on me conseille d’attendre patiemment… La troisième fois, on s’apitoie sur mon sort et on me demande de re-faxer ma demande. (« Mais bien sûr, tout le monde a un fax à portée de main, c’est évident »)
L’insouciance et la confiance (aveugle) étant (je le découvre maintenant) deux de mes défauts majeurs, je réserve malgré tout ma voiture chez Encan H Grégoire. « L’argent arrive ! Leur dis-je ». Et bien sûr, j’y crois.

Trois jours s’écoulent encore…. toujours rien. Je commence à paniquer. Je n’ai plus le choix. Tant pis pour l’argent du livret A, je ferai un deuxième virement plus tard. Je téléphone donc à la BNP pour leur demander de faire un premier virement en urgence avec l’argent qu’ils ont sous la main. Je me procure le code SWIFT en téléphonant à ma Caisse Populaire Desjardins de Mont-Laurier (j’y avait ouvert un compte deux ans auparavant, lorsque j’étais venue en touriste) et je fournis toutes les informations par mail à la BNP. 4 jours plus tard ( !); l’argent est seulement débité de mon compte en France ! Et encore 4 jours plus tard, toujours rien sur mon compte au Québec ! Là, je panique vraiment. Encan H Grégoire commence à s’impatienter. Ils voudraient bien que ma voiture débarrasse le plancher, et par la même occasion, récupérer le solde de la vente…. Quant à moi, j’aimerais bien aussi rejoindre mon petit coin de paradis au bord du lac…. Voyant que ça commence à chauffer pour moi, une amie décide de me prêter l’argent de la voiture. Me voilà donc en mesure d’aller récupérer mon bien et de régler mes créanciers…. Je fais mes bagages dans la foulée pour partir à Mont-Laurier, afin d’aller voir de plus près ce qui se passe. A la caisse Desjardins, même discours. Il faut que je patiente. Déjà 3 semaines que je suis au Québec, et toujours RIEN !

Au bout de deux jours supplémentaires, au comble de la panique, j’appelle ma banque en France…. Et j’apprends que mon virement leur est revenu ! « Code SWIFT erroné » a dit la Caisse Centrale Desjardins de Montréal…. Je ne comprends rien. C’est l’une de leur caisse qui me l’avait donné ! Je ne l’avais pas inventé !
Moralité(s) :

1) Si vous avez des virements inter banques à faire en France avant votre départ, n’attendez pas le dernier moment.

2) Si vous voulez vous installer en région, méfiez-vous des caisses Desjardins. Je ne mets pas en doute leurs compétences, mais ils ne sont pas forcément habitués à traiter des opérations internationales. Le mieux est peut-être d’ouvrir un compte dans une banque nationale, puis de re-transférer par la suite votre argent dans la caisse populaire Desjardins de votre village de 300 habitants si vous le désirez.

3) Méfiez-vous des codes SWIFT. J’ai appris par la suite qu’il pouvait en exister deux sortes. Vous avez un certain code SWIFT si votre virement est fait en euros (et transformé en dollars une fois arrivé au Québec), ou un autre code SWIFT si votre virement est fait directement en dollars canadiens. La banque qui vous donne le code SWIFT vous pose pas forcément la question (ce qui était mon cas), et de toute façon, vous ne vous la seriez pas posée vous-même…. Parce que tout ce que vous avez demandé à votre banque française, c’est de faire un virement de sous…. et en général, la façon dont est fait ce virement vous échappe pas mal !

4) Ayez une carte de crédit internationale…. Et idéalement une Visa Premier ou une Gold. Oui, je sais, c’est pas donné à tout le monde d’avoir une cousine qui bosse à la BNP…. Mais si vous êtes dans le pétrin, ça vous permettra d’avoir un plafond de retrait par semaine beaucoup plus important qu’avec une carte de crédit internationale « normale ». Enfin, dans mon cas, je sais que la BNP a des accords avec la Scotia Bank, ce qui me permet de retirer de l’argent aux guichets automatiques de la Scotia sans frais (et ça, c’est pas du luxe) !

5) Envisagez la possibilité des travellers !
En tout cas, mon virement est reparti aussi sec, sans code SWIFT cette fois….
Et voilà où j’en suis…. Je dois encore attendre une bonne semaine pour savoir si mon argent est arrivé à bon port. Ma carte Visa chauffe à mort pour me procurer l’argent nécessaire à ma survie quotidienne. Et je vis encore dans la peur que mon virement soit rejeté une nouvelle fois.

Ma maison au bord du lac est très belle, mais elle est vide. Mes propriétaires m’ont heureusement prêté quelques petites choses. En revanche, je ne peux pas engager les grosses dépenses, comme l’achat d’une laveuse, d’une sécheuse, d’une télé, d’un canapé etc…. Je surveille ma boite aux lettres d’un œil mauvais, en lui promettant les pires supplices si jamais il lui prenait l’envie de me cracher les premières factures d’hydro Québec ou de Bell…. Je me demande encore comment je vais régler à la SAAQ la TQV sur l’achat de ma voiture ainsi que mes plaques d’immatriculation…. Et je fais de l’œil à mes propriétaires, qui n’ont pas besoin de ça pour m’accorder un délai de paiement tellement ils sont gentils. Ils me proposent même de les payer en euros, vu qu’ils ont un compte bancaire en France.
J’ai trop honte. Pauvre image de la France hein ?

Mais il y a encore plus urgent. Parce qu’ici, figurez-vous, dans l’griiiin nord, et bien c’est déjà l’hiver. Et les pneus 4 saisons de ma voiture me font déjà sentir leur limite…. Donc, dépense prioritaire : des pneus neige (environ 450 dollars TTC).
Déjà, hier, dès que j’ai posé le premier pied dehors, j’ai bien failli me retrouver sur les fesses…. Imaginez…. Une grosse couche de glace partout dans mon chemin (long de 2 kilomètres pour mener à la vraie route). Je regarde ma voiture d’un air suspicieux…. Je mets le moteur en marche…. Je passe la marche arrière pour sortir de chez moi…. Pas moyen. Les pneus n’accrochent pas pantoute sur la glace !! J’ai alors une idée de génie : je sors le tapis d’entrée tout neuf que j’ai acheté la veille en solde, je le glisse sous les roues…. Ca marche ! La voiture sort de son trou de glace…. Pour retomber dans un autre…. Je me marre comme une bossue dans ma voiture. Ah elle est belle la petite française aventurière !! Les voisins rigoleraient bien s’ils me voyaient !! S’il faut que je sorte mon tapis tous les 10 mètres pour faire les 30 bornes qui me séparent de Mont-Laurier !!!

Et puis d’un seul coup, je réalise que j’ai acheté un 4X4 ! Pfff…. j’avais presque oublié ! Il y a bien un petit sélecteur à côté du levier de vitesses, mais j’ai peur de m’en servir. Faut débrayer ou pas ? Faut être arrêtée ou pas ? Faut que les roues soient droites ou pas ? J’ai pas envie de tout casser. Je feuillette donc le mode d’emploi de ma voiture…. Bon. Pas compliqué. Je passe en 4 roues motrices. Et miracle ! Ca marche d’enfer ! Je file à Mont-Laurier, pas peu fière de ma nouvelle voiture….

Ce matin, après avoir passé la nuit chez ma copine Karine (celle qui habite dans les Laurentides, vous suivez j’espère ?), je mets le nez dehors vous prendre la température du jour…. et je me ramasse un paquet de neige tombé d’un arbre sur le coin du museau…. Vache ! Plus de 10 cm partout !! La route est invisible, les arbres sont tout blancs et croulent sous le poids de la neige. C’est MA-GNI-FIQUE !! J’exulte. Je saisis mon balai à neige tout neuf et je commence joyeusement à épousseter ma voiture. Je rigole en pensant que bientôt sans doute, cette action va devenir une véritable corvée. Je sors ma baguette magique (les quatre roues motrices), et je commence à conduire sur ce que j’espère être la route…. en me jurant de filer tout droit chez un garagiste que l’on m’a conseillé pour faire changer mes pneus (je ne résiste pas au plaisir de vous dire le nom, parce qu’il me fait toujours autant rigoler, autant pour le jeu de mot que pour la difficulté que j’ai à le prononcer : « Ca s’pneu-tu.».)
Je rejoins la grande route (la 117), à peine déneigée…. les « locaux » roulent doucement…. Je comprends le message…. ça craint. Effectivement, c’est un mélange de neige, de sloche, de glace, et le vrai bitume est en dessous de tout ça…. C’est la première vraie tempête de l’année icitte…. tout le monde se méfie….
Je pense que j’ai hâte d’arriver au garage. Je repense aussi à cette foutu histoire de fric qui me bouffe la vie, et je me demande ce qu’il pourrait m’arriver de pire là, tout de suite….

Je roule à 70 km/h. Tout à coup, je sens le 4X4 m’échapper ! Merde ! Je me dirige en glissant vers le centre de la route. Je braque à fonds. Inutile d’aller s’emplafonner la voiture qui arrive en face. Je repars vers le côté droit de la route, toujours en glissade…. Le 4X4 glisse, vire, je braque dans un sens, je braque dans l’autre, j’essaye de le rattraper. Peine perdue. J’arrive quand même à éviter un mur. C’qu’elle est lourde cette bagnole ! Je ne freine pas, ce serait pire….. Je crains plus que tout de faire un tonneau…. Je tente un dernier braquage…. Et je finis par déposer tout doucement ma voiture neuve dans le fossé….
Je me prends la tête entre les mains…. C’est pas possible ! C’est quoi cette poisse qui me colle aux basques ! Mais c’est pas possible !! Une voiture que j’ai depuis moins d’une semaine (que j’ai même pas encore remboursée, je vous le rappelle….) Et les réparations ? Je vais faire comment pour payer ces fichues réparations ? Alors qu’il faut que j’attende encore une grosse semaine pour avoir (éventuellement) mon argent ? Je sors de la voiture, écoeurée. Je regarde autours de moi et là, je me souviens que je suis au Québec…. Quatre voitures se sont déjà arrêtées. Tout le monde se précipité : un jeune gars, un monsieur qui travaille à santé canada, un autre monsieur qui travaille pour la voirie, et une infirmière…. Le premier m’indique les remorqueurs de la région, le deuxième prête son cellulaire, le troisième sort ses drapeaux et ses trucs de signalisation, et l’infirmière, heureuse quand même de me savoir saine et sauve, repart dépitée de n’avoir pas pu aider….

Et alors là, c’est plus fort que moi…. J’explose d’un rire nerveux. Faut le faire quand même. Je me fous en l’air avec mon 4X4, et parmi les gens qui s’arrêtent, j’ai un médecin, un gars qui connaît tous les remorqueurs de la région et un gars dont le métier est de d’assurer la sécurité sur les routes…
C’est de la chance ou bien ?? Je ne sais plus…. C’est peut-être « la chose », « l’énergie », « la force », enfin le « truc » que j’aime pas appeler Dieu (parce que dans l’esprit des gens, ça se confond trop vite avec la Religion), qui a du penser qu’il y avait peut-être été un peu fort…. Alors il se rattrape comme il peut…
Mais une fois qu’on connaît le nom des remorqueurs et qu’on a un téléphone, encore faut-il connaître les numéros à appeler ! Et là, coup de théâtre, le mec de la sécurité des routes nous sort l’annuaire téléphonique ( ?) qu’il trimbale partout avec lui !
Un truc farfelu me passe par la tête, je pense à la formulation de Seb-Redflag « 1-800- J’APPELLE », et à la réputation (ô combien justifiée !) de la qualité des services au Québec…. Je me marre….

On attend le remorqueur. Pour ne pas rester dehors sous la neige et dans le froid, je monte dans la voiture du monsieur de santé canada. Il me demande d’où je viens, ce que je fais là. Je lui raconte mon histoire. Je lui dis que j’aimerais bosser dans la nature et les animaux. Il me dit qu’il connaît du monde chez Parc-Canada…. il va voir ce qu’il peut faire pour me trouver une job…. J’hallucine complètement. Il me parle de sa fille, qui bosse dans un restaurant à Montréal appelé « le pèlerin ». Je lui dis que parmi tous les restaurants de Montréal, j’avais remarqué celui-là à cause de son nom, car je me demandais si ça avait un rapport avec le pèlerinage de St Jacques de Compostelle. C’est de la science-fiction.
Une demi-heure après, le remorqueur arrive et la voiture est sortie du fossé…. Sans une égratignure… J’y crois même pas.
A 40 km/h et en warning, je continue ma route, en me jurant de ne plus jamais me demander ce qui pourrait m’arriver de pire, là, tout de suite. Je philosophe un peu et je me dis que, selon la loi du même nom, la série des merdouilles va bien prendre fin un jour.
Je change enfin de pneus. Quelle différence ! Je me rends chez mes propriétaires pour régler avec eux l’histoire du loyer. Je ressors en leur ayant fait un chèque en euros. Encore une bonne chose de faite, j’ai le cœur plus léger….
Ma copine Karine me téléphone : toutes mes cartes sont arrivées, y compris celle de la résidence permanente ! 3 semaines après mon arrivée !
Le lendemain, la caisse populaire Desjardin de Mont-Laurier me téléphone pour m’annoncer qu’un gros virement est arrivé sur mon compte. Comment se fait-il que l’argent soit arrivé aussi vite après le premier rejet, je m’en fous. Je ne cherche même pas d’explication, je saute de joie. Dans la foulée, je reçois mon chéquier, mon permis de conduire, je commande une laveuse, une sécheuse, une table, des chaises, une armoire pour ma chambre. Ouf, ouf, ouf….
Justement, je dois me rendre à la caisse populaire pour souscrire une assurance habitation. Je commence à discuter avec l’agente d’assurance, et au bout de 10 minutes, elle me dit que son poste va se libérer et elle me demande si je serais intéressée…. Les entretiens commenceraient fin janvier pour une prise de fonction en mai. Il y aurait 3 mois de formation à Québec entre les deux. Si je veux, elle peut me référer….
– ….
D’autres amis qui habitent dans la région m’appellent ensuite pour que je vienne leur rendre visite. Leur maison se situe juste à côté d’un gros développement touristique en construction dans la région, un truc que je lorgne depuis longtemps déjà, en attendant patiemment qu’ils soient prêts à embaucher. Ce serait mon rêve de bosser pour eux. Mario me raconte qu’une semaine auparavant, il a reçu un coup de téléphone d’un voisin qui lui demandait de venir l’aider à sortir une voiture qui avait eu la mauvaise idée d’embrasser, elle aussi, le fossé. Le conducteur, ravi d’avoir pu bénéficier d’une aide aussi précieuse, sort une carte de visite…. C’était le nouveau propriétaire du développement touristique ! Mario lui a parlé de moi, et nous sommes invités à aller discuter de tout ça autours d’un verre au premier moment opportun….
Je lève les yeux au ciel….
– Ben voilà ! Tu vois quand tu veux ! Merci « la Chose » !
Mon copain m’appelle de France. Je lui raconte mes histoires…. Il trouve que j’ai une chance « Bouhesque »
– Bon, et quand est-ce que tu commences à chercher du boulot ?
– J’y travaille mon gars, j’y travaille ! Je prends une assurance habitation, je fous ma bagnole dans le fossé, Mario en sort d’autres…. Je fais que ça, chercher du boulot !
Moralité(s) :

1) Ne perdez jamais espoir. Remontez-vous le moral en pensant à la loi des séries : les choses finissent toujours par s’arranger.

2) Si vous êtes en région (ou même à Montréal, mais je m’obstine à dire que c’est pas pareil dans les grandes villes), discutez beaucoup, beaucoup, beaucoup. Avec tout le monde. Racontez votre vie, écoutez celle des autres. Premièrement vous apprendrez beaucoup, et deuxièmement, vous vous rendrez compte que les gens ne demandent qu’à vous aider….

Bon courage à ceux qui connaissent des périodes de galère.

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La loi des séries

Vous ne me verrez pas souvent faire des chroniques sportives, autant être clair. Mais j’avoue que depuis que je suis arrivé à Montréal, j’ai appris à aimer le hockey, son esprit et son style. De plus, la fièvre des séries de la coupe Stanley a gagné Montréal, le Québec et l’ensemble du Canada ces derniers jours. Et bien sûr, lorsque l’on parle du Canada, il est difficile de ne pas faire une association d’idée avec ce sport si populaire ici, faisant partie intégrante de la culture locale.

Vous le savez aussi, cela faisait un bon moment que je souhaitais parler du hockey. Alors maintenant que la saison régulière est terminée et que les séries débutent, il est plus que temps de vous parler de ce sport et surtout de l’une des équipes majeures de la ligue nationale : le Canadien de Montréal.

La création de l’équipe montréalaise actuelle remonte à 1909. À cette époque, divers clubs s’affrontaient et plusieurs ligues se faisaient concurrence. Ce n’était pas bien sérieux, surtout pour la ville considérée comme la capitale du hockey. Dans un même temps, une ligue sérieuse et cohérente se met doucement en place, pour enfin devenir la LNH (Ligue Nationale de Hockey) quelques années plus tard.

Le Club de Hockey Canadien (CHC) est donc créé, regroupant au départ les joueurs francophones dont beaucoup sont récupérés dans les autres clubs de la ligue. Très rapidement, l’équipe montréalaise montre sa supériorité est enlève, dès sa sixième année d’existence, sa première d’une longue série de coupes Stanley.

La coupe Stanley, c’est un peu comme le trophée de la ligue des champions au soccer européen. La récompense pour la meilleure équipe de la ligue professionnelle.

En 95 ans d’existence, l’équipe du Canadien de Montréal a remporté 24 coupes Stanley et a aligné parmi les meilleurs joueurs du hockey au monde. Ainsi, vivre au Québec suppose que vous entendiez régulièrement parler de ces légendes. Tels Georges Vézina, Jean Béliveau, Guy Lafleur, Serge Savard, Patrick Roy et surtout, l’incontournable Maurice Richard, surnommé « The Rocket », qui est sans aucun doute l’une des personnalités les plus connues au Québec (et même au Canada).

Maurice « Rocket » Richard avait un talent immense à manier la rondelle. Rondelle qu’il mettait régulièrement plus de 50 fois dans le fond des filets dans une saison (le meilleur pointeur actuel arrive difficilement à 40 buts) ! Pour l’anecdote, lors d’un match contre Toronto, Maurice Richard mis cinq buts pendant la rencontre, remportée 5-1 par Montréal. Folie le lendemain dans la presse où l’on pouvait lire : « Richard 5 – Toronto 1 ». Quelques jours plus tard, le Canadien l’emportait 11-0 contre cette même équipe.

Dans ces années, mais aussi durant les années 60/70, on ne se demandait pas si le Canadien allait faire les séries, mais plutôt si le Canadien allait finir premier ou deuxième au classement de la LNH.

Il faut bien avoir conscience que le Canadien de Montréal est une équipe mythique dans l’histoire du hockey. Et que même si depuis 1993, le Canadien n’a pas toujours honoré son prestigieux passé, revêtir le chandail tricolore du CH est toujours un grand honneur pour un joueur de hockey, tel qu’il soit.

Récemment, le Canadien a fait l’acquisition de Jim Dowd qui venait du Wild du Minnesota. Jim Dowd a eu cette phrase assez révélatrice avant de jouer son premier match à Montréal : « jouer au hockey pour le Canadien de Montréal, c’est comme jouer au basket pour les Lakers, au football pour les Cowboys ou au baseball pour les Yankees. » Le mythe est encore vivant !

Mais le hockey québécois, ce n’est pas que le Canadien. Les joueurs Québécois sont dispersés dans la plupart des équipes de la LNH et font très bonne figure. Ainsi, Martin Saint-Louis de Tampa-Bay, équipe qui fait partie des prétendantes à la coupe Stanley cette année, est le meilleur pointeur de la ligue nationale. Au niveau des gardiens de but, les trois meilleurs de la LNH sont trois Québécois : le fantastique Martin Brodeur des Devils du New-Jersey, Roberto Lungo des Panthers de la Floride et José Théodore du Canadien de Montréal.

Comment ne pas parler aussi de Patrick Roy, ancien gardien de but du Canadien, puis de l’Avalanche du Colorado ? Meilleur gardien de but de l’histoire du hockey et vulgarisateur de la technique dite du « papillon », que tous les gardiens se doivent de maîtriser aujourd’hui.

Autre figure emblématique, Mario Lemieux, grand joueur Québécois actuellement propriétaire et joueur blessé des Pingouins de Pittsburgh. Mario Lemieux fut le seul joueur à dépasser une moyenne de deux points par match depuis le légendaire Wayne Gretsky, autre joueur Canadien. Il sera aussi six fois meilleur pointeur de la LNH et élu trois fois meilleur joueur de la saison.

Mais Mario est en fin de carrière et même s’il revient un jour au jeu, ça sera pour une ultime saison. Et encore !

Mario fera partie de ces icônes que l’on ne finit pas d’adorer, comme Maurice Richard et Wayne Gretsky, ils sont devenus intouchables.

Vous entendrez aussi parler des Nordiques de Québec. Les Nordiques entretenaient la rivalité entre Québec et Montréal, avant de devenir l’Avalanche lorsque la concession fut rachetée par le Colorado. Ce qui explique le grand intérêt qu’ont les Québécois pour cette équipe, et l’apparition de chandails des Nordiques lors des rencontres entre Montréal et Colorado.

On parle, parfois, d’une nouvelle équipe de la LNH pour Québec. Ça serait effectivement une bonne chose. Une équipe à Winnipeg serait aussi bienvenue, peut-être en faveur de la disparition des Pingouins de Pittsburgh ?

Et maintenant ?

Et maintenant reparlons du CH. Le Canadien de Montréal est une équipe jugée moyenne. Quelques bons joueurs, mais peu de grands gabarits qui font pâle figure aux côtés de certaines grandes équipes. Un fantastique gardien de but qui a souvent sauvé l’équipe montréalaise, mais aussi de bons jeunes talents.

Mickael Ryder, prétendant au titre de meilleure recrue de la LNH, Francis Bouillon, très bon défenseur, Sheldon Souray, au tir le plus puissant de la ligue…. Du potentiel donc, mais parfois inconstant.

Malgré tout, peu de monde aurait dit que le Canadien arriverait à un total de plus de 90 points et avec une place assurée pour les séries. Peu de monde aurait pu dire que le Canadien aurait des séries de 11 victoires en 14 matchs.

On le doit à une meilleure cohésion et à un meilleur esprit d’équipe. On le doit aussi à Claude Julien, l’entraineur-chef du Canadien, qui a montré d’excellentes capacités malgré quelques critiques à son arrivée (je faisais d’ailleurs partie de ceux-là). On pensait qu’il avait le charisme d’une serviette-éponge, il a su montrer le contraire.

Est-ce que le Canadien a des chances de gagner la coupe ? Je ne pense pas. Cela serait tout simplement incroyable. Par contre, l’équipe peut déjà poser ses bases pour la saison prochaine, où l’objectif ne devra plus être seulement de participer aux séries, mais d’être la meilleure équipe.

J’espère de tout cœur voir la coupe Stanley à Montréal dans un futur proche.

Go habs go ! Go habs go !

Un peu de vocabulaire :
Pour terminer, voici un peu de vocabulaire si vous désirez suivre une rencontre de hockey.

– Ici, on ne dit pas « crosse » de hockey, mais plutôt bâton de hockey, ou tout simplement un « hockey ».
– On ne dit pas « palet », mais rondelle ou encore « puck ».
– On ne dit pas goal, mais gardien de but.
– On ne dit pas un marqueur, mais un pointeur ou un scoreur.
– Lorsqu’on marque un but, on dit aussi « compter un but ». Une célèbre télé-série québécoise s’appelait d’ailleurs « Lance et compte ».
– Un puissant tir au but s’appelle aussi un « slapshot ».
– On ne parle pas de tiers-temps mais de périodes. Trois périodes de 20 minutes par match, suivit d’une période de 5 minutes à quatre joueurs en cas d’égalité.
– On ne dit pas « maillot », mais un chandail.
– On ne dit jamais « la prison », mais « le banc des pénalités ».
– On ne dit pas « les vestiaires », mais « la chambre des joueurs ».
– Dans le cas où une des deux équipes ne marque aucun but dans le match, on parle d’un « blanchissage ». « L’équipe a été blanchie ».
– Et une dernière chose importante, on ne dit pas « hockey sur glace »…. ici, le hockey est forcément sur glace, ou alors on le dirait. « Hockey sur glace », ça sonne « européen » !

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Écrit par
Petit-Prince

Mais qui est donc Petit-Prince ? Après s’être évanouit dans le désert sous les yeux médusés de l’aviateur en perdition, le revoilà au pays du froid et du sirop d’érable. Jean-Philippe Rousseau, de son vrai nom, est un Normand pur jus (dans le sens qu’il a souvent baigné dans le Calva). Malgré tout, il ne s’est pas contenté de sa douce campagne normande et a parcouru la France de long en large, avant d’échouer à Paris en 1995… C’est un passionné. Un passionné d’idées, de débat et de joutes verbales, qui l’a conduit à s’engager activement en politique le jour même de ses 18 ans. Il l’a fait en tant que responsable associatif bénévole et enfin en tant qu’assistant de sénateur durant presque quatre années. Mais ne vous méprenez pas ! Loin d’être un " politicard ", c’est un anticonformiste né. Il revendique haut et fort son statut de disciple de la génération des " Hussards ", cette " gang " d’écrivains français des années 50-60, en tête desquels on retrouvait Antoine Blondin, Roger Nimier, Michel Déon et un certain Marcel Aymé. Dans le même esprit, il se délecte des citations de l’inénarrable Michel Audiard, qu’il considère comme le plus grand dialoguiste français. Passez lui le film " Les Tonton Flingueurs " et ca sera l’extase suprême devant le jeu d’acteur de Lino Ventura et autres Bernard Blier. Autre passion : l’écriture. Et il écrit comme il parle, c’est-à-dire beaucoup ! Sur l’air de " j’aurai voulu être un artiste ", lui aurait voulu être journaliste. Au lycée, il lance un modeste journal satirique et sitôt entré à l’université, il fonde un journal étudiant où il peut assouvir sa passion sans retenue (ou presque). Mais toutes ces expériences palpitantes ne l’empêchent pas de sentir de plus en plus monter en lui, une certaine amertume. Comme le disait Charles Péguy au début du siècle dernier : " Mon pays me fait mal " et Jean-Philippe s’en détourne en découvrant le Québec à travers Internet en 1998. Mais c’est lors de son premier grand séjour dans la Belle Province, durant l’été 2000, qu’il tombe définitivement " en amour ". Trois visites touristiques plus tard, le voilà qu’il pose définitivement ses bagages à Montréal le 30 septembre 2001, juste avant d’avoir ses 28 ans. À côté d’un emploi administratif dans une grande compagnie montréalaise, il occupe ses temps libres à concevoir des sites Internet afin de progressivement se mettre à son compte. Ce petit Français reste émerveillé devant l’espace d’initiative et de créativité que lui offre le Québec. Il se sent tellement bien dans son nouvel environnement, que même si son sang reste français, son cœur est déjà profondément québécois. Il ne lui manque plus que d’avoir la retransmission du Tournoi des six nations de rugby, ainsi que la possibilité d’acheter de vrais croissants à côté de chez lui pour se sentir comme au Paradis. Mais tout vient à point à qui sait attendre, n’est-ce pas ? Site perso : La grenouille givrée… Baptisé « le parrain des blogistes immigrés » par le Courrier international à l’automne 2006

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