Suspension du PEQ : « On a tout vendu, tout quitté, pour rien »
lundi , 14 juillet 2025
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Suspension du PEQ : « On a tout vendu, tout quitté, pour rien »

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Les réactions bouleversantes de ceux qui avaient choisi le Québec

« On a tout vendu, tout quitté, pour rien. » Les témoignages sur notre article s’enchaînent, bruts, empreints de colère, de tristesse et d’incompréhension. Depuis notre sujet sur la suspension surprise du Programme de l’expérience québécoise (PEQ), les commentaires affluent sur notre plateforme dédiée à l’immigration. Ils révèlent une onde de choc bien réelle pour des centaines de familles qui avaient misé leur avenir sur le Québec.

« Deux ans de préparation, deux ans d’efforts… et tout s’effondre » – Manu

Pour Manu, l’annulation de leur projet d’immigration est un crève-cœur. « Projet d’immigration prévu en 2024, reporté en 2025 à cause des premiers changements en février, et finalement définitivement annulé », écrit-il. Il dénonce des décisions « trop soudaines », une « absence totale de communication » sur les solutions alternatives, et surtout, « aucune considération pour ceux qui prévoient un projet de vie avec famille, enfants, projets professionnels ».

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Son message est empreint d’un immense désenchantement : « Même pour des métiers en tension, même en parlant couramment français… il n’y a pas de place pour nous ». Après deux ans d’efforts et de préparatifs, sa famille a choisi de rester en France. « Heureusement, nous nous en sommes rendu compte avant de tout quitter. »

« On ne veut plus d’immigrants ! » – Céline, et la réponse cinglante de DN

Le message de Céline tranche par sa virulence :

« Il faut que Québec arrête l’immigration complètement. Nos écoles débordent, nos hôpitaux débordent, nos jeunes ne trouvent plus de travail. L’inflation est partout. On en a marre. On ne veut plus d’immigrants ! »

Une réaction qui fait bondir DN, un immigrant venu de Belgique :

« Sachez que c’est votre gouvernement qui vient nous chercher. Pour nous installer, on a dépensé plus de 60 000 $, toutes nos économies. Nous avons vendu notre maison, sacrifié nos souvenirs. »

Il poursuit : « Vos hôpitaux débordaient bien avant nous. Du travail, il y en a. Il suffit de se retrousser les manches. » Et de conclure, ironique et désabusé : « Je vous salue malgré tout, moi, pauvre petit immigrant qui vient vous déranger dans votre belle province. »

« Deux ans dans un environnement toxique, pour rien » – RDY

RDY résume son expérience en quelques lignes douloureuses :

« Permis fermé de trois ans, un employeur français infect, deux ans dans une dynamique toxique… Tout ça pour être éligible au PEQ. Et au moment de déposer le dossier, on nous coupe l’herbe sous le pied. »

Sa colère est palpable : « Le Québec est très très loin de ce qu’il nous vend en France… Je ne sais plus quoi penser de cette manière de gérer nos vies. »

« À une semaine près, tout s’écroule » – Julie

Pour Julie, le couperet est tombé au moment où elle allait enfin franchir une étape décisive :

« Après 24 mois de travail – ce qui n’a rien d’une voie rapide – les portes du CSQ se ferment à une semaine de mon admissibilité. »

Son mari, lui, a fait « plus de deux ans d’études » au Québec. Mais là encore : « Pas de PEQ diplôme. »

Elle appelle à une mobilisation : « Une pétition devrait découler de cette décision brutale, sans annonce, sans fondement. Le message est clair : notre engagement n’a aucune valeur. »

Un autre intervenant, De Champlain, lui recommande de regarder vers les autres provinces :

« Vous n’aurez pas de souci de reconnaissance de diplôme. »

« Une décision injuste qui s’attaque à des familles » – Benaicha

Benaicha exprime une colère calme mais déterminée :

« J’ai investi temps, énergie et ressources pour m’intégrer. J’ai appris le français, contribué à l’économie locale. »

Avec sa conjointe, ils travaillent tous les deux. Leurs enfants sont scolarisés au Québec. « Cette suspension sans préavis ni période transitoire compromet gravement notre avenir. »

Il lance un appel : « Il faut prévoir une mesure transitoire. Ne pénalisons pas des familles qui ont fait le choix du Québec avec confiance et loyauté. »

Un appel que reprend RDY, dans une réponse poignante :

« On s’attaque à des vies, des choix de vie. Cette injustice me fait réaliser que mon pays d’origine est finalement bien plus humain que celui-ci. Un seul mot : DÉGOÛTÉ. »

Le choc, la rupture, l’amertume

Ces témoignages convergent tous vers un même constat :

Le Québec attire, puis rejette. Il séduit, puis referme brutalement la porte.

Ce que ces femmes et hommes expriment, ce n’est pas seulement une colère administrative. C’est un traumatisme de vie. Car derrière chaque statut suspendu se cache une famille, une maison vendue, des économies dilapidées, une confiance trahie.

Ils ne demandent pas de passe-droit. Ils demandent de la cohérence, de la prévisibilité, un minimum d’humanité.

💬 Et vous, avez-vous vécu une situation similaire ? Partagez votre expérience en commentaire.

Écrit par
Laurent Gigon

Cofondateur du site Immigrer.com

18 commentaires

  • La politique québécoise et ses règlements c’est du grand n’importe quoi depuis des mois, à croire qu’ils le font exprès mais dans quel but ?
    Ce qui est sûr c’est que ce sont les immigrants et les citoyens qui plongent.
    Cherchez ailleurs les amis !

  • Bonjour, pour ma part j’étais venu de nombreuses fois au Québec avant d’y reprendre des études dans un domaine bien spécifique, études couronnées de succès. Forte envie alors de rester au Québec, de faire tout ce qu’il fallait pour m’y intégrer, puisque je m’y sentais vraiment bien. Une nouvelle vie me semblait s’offrir. Mais voilà, c’était à l’époque de la mise en place des systèmes Arima et autres qui n’ont jamais fonctionné, bugs sur bugs, voltes-faces politiques régulières, objectifs flous et en tout cas non maîtrisés, etc… Retour forcé en France, teinté d’une très forte déception (pour ne pas dire plus). Au vu de ce qui se passe maintenant, je dois avouer que cela a peut-être finalement été une bonne chose, tant il est vrai qu’à jouer ainsi avec le parcours de vie des gens, il ne peut pas ne pas y avoir grave rupture de confiance. Je me tourne désormais vers d’autres pays d’expatriation. Le Québec, c’est fini. Et ce même si demain on me déroulait le tapis rouge avec multiples avantages : je ne pourrais plus jamais y être sûr de ne pas m’être fourvoyé dans une situation non contrôlée – ce qui peut avoir de graves conséquences dans ce genre de projet, donc non tolérable. C’est vraiment dommage et je regrette de dire cela, mais tant pis pour eux. J.

    • Je suis d’accord avec vous, malheureusement. Par contre, il faut vraiment distinguer les gens des politiciens. C’est le désemparement total pour de nombreux Québécois qui ne sont pas d’accord avec ces mesures drastiques et inhumaines… Leurs décisions feront mal à l’image de notre province et font mal à tous nos systèmes (éducatif, santé, etc.). Bref, je tente de rester optimiste mais c’est vraiment difficile…

  • Bonjour,
    Tous les jours, je lis vos témoignages.
    Tous les jours, je rêve de vivre au Canada.
    Mais une chose est sûre…
    Tous les jours, je me demande si on n’ est pas en train de me vendre du rêve Il faut croire que c’est le cas.
    Mon mari et moi-même nous souhaitons partir de France. Nous souhaitons trouver un pays Francophone. Nous souhaitons nous rapprocher de notre église qui se trouve au Canada, mais nous avons peur de perdre toutes nos économies de vendre tous nos affaires pour au final, être rejeté
    En tout cas, courage à tous ceux qui passent par là

    • bonjour a tous , j ai fait le grand saut pour le quebec en 2004 apres 1ans et demi de preparation pour mon dossier et mon statut de resident permanent .. oui en france on vend du reve quand on arrive au quebec faut tout prendre a zero faire reconnaitre ses dil0pme , trouver un emploi (les certificat de travail en france obtenu ne sont pas reconnu) ca ma pris de nombreuse annee et etre capable de changer de secteur de travail , jetais dans milieu hospitalier jai du me reconvertir dans la finance.. faire croire au gens que oui tu vas avoir ton chalet dans les laurentides et un 4×4 ben tout le monde ne l a pas .. le probleme actuelle cest que au Canada on a un gouvernement federal et un provincila au quebec , le SEQ cest valable pour le quebec uniquemet .. quand le gouvernement federal ouvre les robinet pour limmigration et que 50-60% se retrouve au quebec et le federal ne veux pas donner plus d argent ni diriger les autres provinces a faire leur part le systemen etouffe a ce que l on vit ..le systeme de sante traine la pate depuis tres longtemps cest meme pire que la france sauf si on va dans duprivé pour exemple un irm on peut attendre 1ans et resutlat analyse de sang 1 mois .. pour ceux qui souhaite passer par les demarche federale cest bcp plus exigeant que le quebec et le prix est bcp plus elevé.. si le quebec vous interesse je voussuggere de venir voir en vacances et tater le terrain sur place faire des demarches , si vous avez deja de la famille sur place ils peuvet parainner votre demande et si vous etes entrepreneur on va vous acceuillir avec plaisir car vous aller faire tourner economie ..

  • Que le Quebec et le Canada arrêtent de venir vendre du rêve surtout dans les études pour maintenir leurs cursus et tout se passera bien. Il me semble qu’encore récemment pour DIIMAX vous étiez une terre d’immigration récente. Après j’ai toujours pensé pour avoir vu la queue et le monde pour récupérer ses papiers à l’IRCC dans les aéroports que cela allait bloquer car c’était trop et que cela allait crisper la population à un moment et qu’effectivement les terres de départ pauvres étaient acceptées dans une valeur basse mais là…

  • Merci de m’avoir cité je confirme le traumatisme que cela cause du jour au lendemain de se sentir insignifiant et de se dire que tout les efforts de travail et d’intégration des valeurs québécoises nous poussent à envisager d’autre provinces car le Canada est grand. Nous avons tout laissé pour une vie meilleures si cela doit être ailleurs que dans la belle province je pense que beaucoup d’entre nous vont y penser . La francophonie manque aussi en Ontario, Alberta, Colombie-Britannique et ailleurs …peut être serons nous accueilli les bras ouvert et nous en serons reconnaissant. Courage à tous de tout coeur.

    • Lu sur le site immigrer.com :

      « Alors que l’actualité canadienne en matière d’immigration est marquée par des compressions et des gels de programmes – notamment au Québec – une nouvelle positive émerge de la côte est du pays : le Nouveau-Brunswick vient d’obtenir 1500 places supplémentaires pour l’immigration permanente. Une décision qui redonne espoir aux candidats à la résidence… »

    • Joli le racisme et de vouloir mettre tout le monde dans le même panier!! Je vivais à Québec, avais un travail et l’IRCC, malgré mon intégration parfaite, n’a pas renouvelé mon permis temporaire. Pour info, je suis suissesse!!

    • C’est très bas et très mesquin ce que tu écris. Et surtout c’est teinté d’un racisme primaire. Alors même que le Québec ne t’appartient pas. Tu vis sur la terre des autochtones et tu le sais très bien.

      • Je ne suis pas Québécois, mais dire qu’ils vivent sur une terre qui ne leurs appartients pas, reviens à dire que tout les arabes qui ont conquis le magrheb devraient repartir dans leurs contrés avec leur religions.

    • Les terres d’Amérique du Canada jusqu’à la terre de feu en Argentine ne vous appartient pas, vous les peuples d’Europe. Elles appartiennent aux véritables américains, les autochtones et premières nations que vous avez tenté d’exterminer. Honte à vous.

  • Nous sommes dans le même cas cela fait 2 ans je travaille avec un bon taux horaire mon mari fini ces études mais son diplôme n’est plus dans la liste qui me permettent d avoir un PTO et il me manque 3 semaines pour demandes le PEQ sauf que celui ci est en stand by. Donc aucun moyen de rester. C est un rêve brisée, nos économies de notre vie y est passé plus de 45000$. Ma fille ado bien intégré doit repartir aussi.
    On peut parler de Trumps mais le Québec/Canada fait la même chose…..ah oui et une retraite française dépense tous les mois au Canada….mais notre profil n’intéresse pas ….bref on repart en France.

  • Voici tout ce que nous avons vécu au Québec depuis notre arrivée en 2023, je vais résumer nos « RDV ratés »
    – 1 OEV arrivée 1 semaine après le gel du PRTQ
    – 18 mois d’études finies 2 semaines après le gel du PEQ diplômé
    – 1 relevé de notes arrivé 1 semaine trop tard pour faire un tour du poteau pour un PTPD
    – 7 mois de délai et toujours pas de nouvelles de nos nouveaux permis (PTPD, PTOC et fiches visiteur de nos enfants
    – 1 PEQ travailleur qui est gelé 2 mois avant que mon mari ne puisse en faire la demande…
    – 2 déclarations d’intérêts déposées pour les prochains PSTQ sans être sûrs d’être sélectionnés.
    Nous avons tout laissé derrière nous…maison vendue au rabais, souvenirs laisser pour ne pas prendre trop de place dans un conteneur, toutes nos économies dépensées pour notre installation, pour quoi, pour finalement être dans le flou à savoir si nos demandes seront considérées un jour…peut-être…Nous sommes traumatisés de notre immigration,

  • Centre Éducatif

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