Bilan de 6 mois à Moncton - Immigrer.com
mardi , 19 mars 2024
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Bilan de 6 mois à Moncton

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Bonsoir à toutes et tous (ou Bon matin, presque),

Et bien voilà, on y est : 6 mois et un jour depuis qu’on a élu domicile à Moncton.

Personne ne me croira si je dis que le temps n’est pas passé super vite, j’ai à peine eu le temps de passer en vitesse sur le forum 2-3 fois au cours des 4-5 derniers mois.

Mais je me devais de donner des nouvelles, au moins par égard à l’existence même de ce forum qui m’a tant aidé avant le départ.

Par où commencer ? Être sûre de hiérarchiser mes idées ? Tout dire ? Impossible… Ça viendra en vrac, ce qui me passe par la tête. J’en oublierai au moins 80%, mais au moins il y aura un peu à lire.

Une chose est sûre, pour celles et ceux qui me connaissent; comme d’hab’, préparez le chocolat chaud avant de commencer !

Pour reprendre, nous sommes donc arrivés au Canada le 12 juin mais nous sommes arrivés à Moncton le 18.

Nous avons eu la chance d’être accueillis à bras ouvert par d’anciens (entendre anciens non par l’âge mais par l’expérience  – forumistes, ils se reconnaîtrons s’ils voient ce post passer) à qui nous devons en toute honnêteté une fière chandelle !

Arriver dans le confort d’une maison en centre-ville quand on a ni portable, ni véhicule, ni adresse, ni plus aucun repère, ça change toute une immigration et ça n’a pas de prix, foi « d’immigrante de 3ème essai ».

Une fois arrivé, il faut donc commencer toutes les démarches administratives, qui ont été souvent retracées ici : demander Medicare, changer le(s) permis, trouver une auto, suivant les circonstances, inscrire les enfants à l’école (ce n’était pas notre cas mais nous venons de réaliser que notre poilu n’est pas tout à fait dans la légalité : on aurait dû aller l’inscrire chez le vétérinaire ! À Moncton, c’est comme ça… maintenant ça attendra 2 semaines que la nouvelle année arrive), partir en recherche d’un logement, etc.

Je ne reviendrai pas sur tout, beaucoup a déjà été écrit et ça change assez souvent.

Ce qui est sûr c’est qu’ici, bien que tout soit super cadré (si on vous dit 2 preuves, c’est 2, pas 1), si vous ne cherchez pas à filouter et restez de bonne foi, ils se plieront systématiquement en 4 pour vous aider et comprendre votre situation. On est au pays du Service Client, c’est impressionnant et c’est presque une religion ici. S’ils se rendent compte que vous vous moquez d’eux, que vous mentez, ou tentez de flouer le système, ils ne vous épargneront pas et vous serez fichés, le NB c’est vraiment un microcosme (et sincèrement c’est certainement pas moi qui vous plaindrai – les règles ont été établies pour une raison précise, à la base dans l’intérêt de tous, si vous vous pensez plus intelligents, fort probablement parce que vous n’avez pas les tenants et les aboutissants, passez votre chemin et allez rejoindre les autres français de France, allez directement au Québec, en grande ville, Montréal et Québec c’est plus facile pour s’installer avec une mentalité européenne – quoique j’ai entendu dire qu’il y a aussi des mauves par là-bas – amis francophones/néo-brunswickois, si vous me lisez, je vous salue :)).

Cette parenthèse fermée, je prendrai le dernier point cité de mes points d’installation, comme tous les autres d’ailleurs mais je prendrai celui-ci en particulier en exemple, pour relater qu’on est jamais au bout de ses surprises. Quand on cherche, qu’on pense avoir un coussin relativement confortable, on se rend compte que les choses ne seront pas si simples.

Vous voulez acheter, les prix ont flambé… notamment à cause de français prêts à acheter tout à n’importe quel prix et de chinois qui n’achètent rien en dessous de 500.000, alors autant monter les maisons à 300.000 à 500.000 sinon personne ne les visitera.

Et puis, attention au quartier, sans se sentir à Chicago sous Al Capone, certains quartier sont plus agréables que d’autres. Pensez à réfléchir à où vous allez travailler Magnetic Hill – Memramcook, l’été ça pourrait presque être fun, mais l’hiver, quand on part 10 minutes en retard parce que la déneigeuse a ensevelis l’allée de la maison… 

Ah, mais vous n’avez pas encore d’emploi de toute façon, vous venez d’arriver. Du coup vous cherchez une location. Encore une fois, les prix ont flambé. Peut-être avez-vous un petit chien, vous vous dites que ça passera comme un chat, ben ici, non, un chat c’est comme un chien, c’est un « pet » et tout ce qui a des poils, c’est non (vous lisez bien : les « pets », c’est niet ! 🙂 – vaut mieux en rire). Vous avez des enfants, on lit souvent sur les annonces : « adults only », voire « senior only ». J’imagine que l’étape suivante sera de choisir des locataires qui acceptent de payer un loyer sans habiter… Ce qui, soit dit en passant, se passe avec beaucoup d’immigrant chinois qui n’ont en fait besoin que d’une adresse postale. La Colombie Britannique étant devenue surpeuplée et hors de prix. Désolée si ça choque mais c’est une réalité, soyez préparés. Beaucoup de locations se trouvent par le biais de bouche à oreille, mais pour ça, encore faut-il avoir le temps d’entendre les bruits qui courent… Même préparés, tant qu’on est pas sur place, personne ne peut prendre ce genre de décision à votre place (quel quartier, quel budget, quel logement, quelles concessions vous êtes prêts à faire, etc.).

En parlant de préparation, parmi les sujets qui peuvent faire déchanter, les services de santé. On arrive, on s’inscrit au 811 pour demander un médecin de famille. Je vous conseillerais presque de le faire le jour où vous recevez votre numéro Medicare. Nombreux sont les français au NB depuis 3 ans et qui n’ont jamais été appelés. Même des femmes ayant accouché entretemps.

On a eu de la chance, par réseau, nous avons obtenu RDV chez un médecin en parallèle. Elle vient de m’informer que pour faire vérifier mes grains de beauté, il allait falloir attendre 2 à 3 ans un RDV chez un dermatologue. Si pas de suspicion de cancer, c’est le délai « moyen ». Tout comme c’est elle qui souhaite faire mon suivi gynécologique. Euh, oui, mais non merci. J’avoue avoir un peu de mal avec le concept du médecin généraliste, spécialiste « un peu » en tout.

J’avais demandé référencement chez un neurologue (étant migraineuse) en même temps, au début de la discussion, à la suite de nos échanges sur gynéco et dermato, je n’ai pas osé relancer le débat (pas assez kamikaze faut croire)…

Je n’ai pas encore eu le temps d’aller à la pharmacie pour des médicaments sur ordonnance. Bien évidemment, sans ordonnance, ça fonctionne comme en France, c’est pas bien compliqué, mais ça coûte une blinde. J’ai l’impression par contre que l’éventail de choix est plus vaste, qu’ils sont moins restrictifs sur pas mal de molécules. À savoir aussi, toutes les molécules qu’on a en France ne sont pas disponibles ici, notamment les flurbiprofènes et le tramadol soluble. Il doit y en avoir d’autres (ou alors j’ai vraiment pas de bol), mais j’imagine que ça fonctionne dans les deux sens, c’est simplement un constat, il est probable que des canadiens en France ne trouvent pas des molécules qu’ils ont l’habitude de prendre.

J’ai hâte de savoir si mon traitement va m’être donné dans un tube, avec 90 comprimés, sans boite, comme on voit à la TV, ça se serait cool, rien ne m’horripile plus que les blisters de nos boites de 28 « à la française » !

Bon, assez parlé santé.

Le travail. En ce qui me concerne, j’ai vraiment eu beaucoup de chance. J’avais aussi beaucoup travaillé en amont, j’avais déjà une expérience canadienne, CV et LM étaient d’attaque avant même nos boites à déménager et je me doutais que tout irait assez vite, mais ça a quand même été rapide, pour ne pas dire fulgurant.

J’ai commencé par soigneusement sélectionner 3 offres et j’y ai postulé. L’offre A que je pensais être un tremplin et qui m’intéressait moyen mais qui avait de bonnes chances d’aboutir et vite, la B qui m’intéressait davantage mais pour lequel je pensais avoir moins de chances et que je pensais moins rapide à pourvoir et la C, pour laquelle je ne pense pas avoir de nouvelles avant 2019 (ce qui est bien parti pour être le cas, accessoirement – c’est un poste au gouvernement). J’ai effectivement passé deux entretiens pour le poste A. Tout s’est extrêmement bien passé mais sans savoir pourquoi je n’ai pas été retenue. Par contre, j’ai eu le B. Un poste temporaire, en dessous de mes qualifications, sans aucun avantage (puisque temporaire), mais ça m’allait très bien. De toute façon, il fallait que je commence rapidement à travailler, pour ma santé mentale et parce que je suis la seule à faire rentrer de l’argent pour l’instant. Je prenais mes marques et me sentais très bien où j’étais quand je reçois un appel de la société A qui m’appelle pour le même poste que celui pour lequel j’avais passé des entretiens 1 mois ½ plus tôt. J’explique mon étonnement à la RH qui m’appelait et après quelques minutes nous avons compris le quiproquo : il s’avère que c’était une filiale du même nom, pour une poste similaire, à responsabilités égales et que mon CV avait été passé en interne sans que j’en sois prévenue. J’ai demandé à recevoir l’offre (puisque je n’avais pas postulé, je voulais savoir ce qu’on me proposait), repris contact, confirmé mon intérêt, passé un entretien et été prise en permanent dans le corps de métier que j’exerçais en France jusqu’à 1 an avant notre départ. Mes deux premiers entretiens avaient donc dû bien se passer, même s’ils s’étaient soldés par un refus. Et j’ai ainsi pu avoir confirmation de quelle en avait été la raison : le poste avait été pourvu en interne, quelqu’un s’était visiblement montré intéressé après qu’il ait été publié en interne puis en externe. Ca arrive plus fréquemment qu’on ne le pense.

Je raconte cette histoire pour appuyer un point hyper important : ne jamais supposer, prendre de raccourcis sur les raisons qui mènent à une décision, dans la vie de tous les jours et encore moins ici. Si je n’ai pas été prise la première fois malgré 2 entretiens qui s’étaient bien passés, malgré mon expérience, malgré mes compétences, etc., tout ceci n’était pas dû à mon arrivée fraîche sur le territoire, ni à mon niveau d’anglais, ni à mon nom ou que sais-je, non ce n’était simplement pas le bon endroit ni le bon moment. Étant restée courtoise, ayant continué mes recherches, en mon âme et conscience, dans le respect de ce que j’ai toujours appliqué (et qui n’a quasiment fonctionné en France, je dois l’avouer), ici, ça a fonctionné.

Les acadiens sont fondamentalement polis, courtois, respectueux, consciencieux. Ils vous diront ce qu’il en est. S’ils ne vous donnent pas les raisons qui mènent à une décision, sachez qu’il y a forcément une plus profonde que le simple « ils ne m’ont pas aimé », « ils ne veulent pas de français ». Suivant le poste auquel vous postulerez, ils auront justement besoin de ces compétences-là. Si vous les avez, si vous postulez au bon moment, si vous faites bonne impression et si vous êtes le meilleur candidat, tous critères confondus (et certains vous échapperont forcément, telle une candidature interne à la dernière minute), vous aurez le poste. Ne cherchez pas midi à 14h et tracez votre route. Vous n’avez pas un poste, ne rouspétez pas, chercher si Vous vous avez des failles, si vous pensez que oui, faites le nécessaire, si vous pensez que non, continuez votre chemin. 

Point super important et qu’il est primordial que vous preniez en compte : ils ont un besoin trop grand de gens compétents (et à priori c’est ce qu’on est toutes et tous, ici sur ce forum, puisqu’ils nous choisissent sur des critères qu’ils ont eux mêmes déterminé) pour se permettre de faire du « délit de faciès », croyez moi ! Si vous n’êtes pas pris quelque part, ce sera dû à votre attitude ou à des compétences qui ne collent pas, et là ils vous le diront.

En parallèle, je vais rapidement parler de l’expérience de mon compagnon. Il créé sa société. Ça a commencé très très vite, beaucoup plus vite qu’anticipé puis ça a ralenti, presque plus qu’anticipé. Peut-être aussi que la vision a été faussée à cause de l’accélération non prévue. Il réussit à avoir des discussions intéressantes avec certains partenaires, il reste qu’on est dans une province pas franchement dynamique. Même s’il y a des gens de bonne volonté, il faut arriver à trouver les bons leviers, et tout peut rapidement prendre du temps et de l’argent. Il faut démultiplier les partenaires et les interlocuteurs pour ne pas se laisser facilement oublier dans un contexte de création de société innovante, qui détonne un peu avec la province, malheureusement. Il arrive souvent qu’on demande à mon compagnon « mais, pourquoi le NB », et ils sont surpris qu’il leur réponde en gros « et pourquoi pas ? ». Ca peut lasser, il faut pas mal de résilience, mais c’est l’une des qualités principales requises quand on monte sa boite, quelle qu’elle soit et où que ce soit.

En résumé : ne pas toujours prendre pour argent comptant ce qu’on nous présente et toujours considérer qu’on est plus au pays de la tortue que de celui du lièvre. Après tout, on sait bien qui gagne à la fin dans la fable, croisons les doigts.

Autre point que je voulais évoquer : on vit vraiment au royaume de la consommation. La majorité des magasins sont ouverts tous les jours. Tu trouves tout, dans toutes les formes, toutes les tailles, toutes les couleurs. On peut à peu près tout rapporter en magasin tout le temps (dans de bonnes conditions, bien entendu). Tu as changé d’avis, finalement tu ne veux plus le bleu mais le vert, pas de problème. Tu ne veux plus le pantalon mais un maillot de bain, pas de problème non plus. Ils commencent cependant à comprendre le principe de la surconsommation à outrance et du changement d’avis et il y a de moins en moins de remboursement possible, au profit d’échanges dans le même magasin. Mais attention, tout se monnaye.

Et il faut toujours penser à ajouter la taxe (et les frais de port, le cas échéant, par ce qu’ici, la Poste c’est cher). À la banque, idem. Tout est possible, tout a un prix. Attention à l’utilisation des cartes de crédit, totalement différent de notre système français, là encore il me semble que ça a souvent été évoqué ici.

J’ajoute l’esprit communautaire, qui détonne dans ce paragraphe mais qui a une importance énorme ici. Tant au niveau associatif que pour les levées de fond pour tout et partout. Tout le monde donne, riche comme pauvre, du temps, de l’argent, des idées. Il n’est pas rare qu’à la fin d’un achat on vous demande si vous voulez donner pour telle ou telle association aujourd’hui. Les enfants font des levées de fond pour leurs voyages scolaires et vendent des biscuits, des bons pour des pizzas.

Très tôt on leur apprend l’économie, à être capables de vivre en société, l’entregent (beaucoup d’handicapés sont dans des écoles conventionnelles) et à être à l’aise pour parler en public. Mais sur ce point je laisserai des parents prendre l’écriture s’ils le souhaitent, je ne me sens pas assez légitime pour le relater.

Pour en revenir à la Poste, ça me permet de faire un beau parallèle sur tous ces avantages cachés, sources de ronchonnages français et pourtant…
Une lettre de 800g pour la France, c’est entre 40 et 50$ et en moyenne 15 jours par avion quand c’est 16,80€ pour 2 kg et moins d’une semaine dans l’autre sens.

Avant de continuer, je me dois de préciser que tout bien calculer, le coût de la vie est à peu près d’1 euro en France = 1 dollar ici : tout cumulé et lissé (électroménager, nourriture, sorties, etc.) avec peut-être un coût de la vie un peu plus cher sur la nourriture (si on veut manger sain et équilibré – tout vient sous serre – et on a notre lot d’OGMs).

Donc pas la peine de prendre vos calculettes pour calculer combien 16,80€ font en dollar, considérez, que ça fait à la louche 17$, on est loin des 45$ dans l’autre sens.

À cela s’ajoutent les télécommunications. Avec des cellulaires qui ne fonctionnent que vers le Canada et les USA, SMS vers l’Europe tout de même, à 60$, en étant limité à 2 Go de données ça fait un peu mal quand même. Je ne parle même pas des offres résidentielles et professionnelles, on a prit qu’internet à la maison, on a pas de TV ni de téléphone. Et là, on dit un grand MERCI Free, grâce à qui on peut appeler pour avoir des nouvelles de son grand-père, opéré à cœur ouvert il y a 15 jours à 84 ans et les 20€ payés depuis juin pour 0 consommation ben finalement, on est content de les avoir payés, même si on surveille pour ne pas se faire bloquer sa carte SIM pour utilisation depuis l’étranger.

Et que dire aussi de ces systèmes qui permettent, en gardant un compte bancaire en France et une carte visa pour une poignée d’euros par an, de commander sur Amazon et de faire livrer les cadeaux de Noël à sa famille ? Et oui, parce que sans compte Amazon.fr (relié à mon ancien numéro de portable français) et carte visa française, tout ne se serait pas passé en un clic et m’aurait coûté beaucoup plus d’argent.

Ce n’est pas forcément possible, ni rentable, dans l’autre sens.

Parce que oui, on ne va pas se mentir, l’un des manques qui se fait le plus ressentir (outre la bouffe, ça c’est unanime, mais je crois qu’on y est tous préparés !) c’est celui-ci. Les proches, la famille, les amis. Il y a les avions, mais ça coûte, ça prend du temps, de l’organisation et on a pas autant de vacances ; et internet mais la liaison est aussi chère, pas toujours bonne et ça ne remplace pas.

En contre partie, on se fait de nouveau amis. D’ici et d’ailleurs, qui ont le même vécu que nous ou pas. Parce que les acadiens sont accueillants. On ne peut pas encore dire que c’est fait de vrais amis sur qui ont peut compter en cas de coup dur, mais on a de très bonnes connaissances, on sait qui contacter si on a une question, un problème, si on veut sortir, des gens qu’on a invité à souper avec plaisir, qu’ils parlent français, anglais ou chiac.

Et puis, on gagne vraiment en qualité de vie au quotidien.

La vie est plus zen, dans tous les sens du terme.

On s’emmitoufle 10 minutes avant de sortir notre poilu, même juste pour le dernier pipi avant d’aller au lit, pour se protéger du froid et de la neige.

On marche lentement pour ne pas glisser, les trottoirs sont rarement déneigés alors on partage la route avec les automobiliste, ce qui force tout le monde à être plus attentif et à faire doucement, à être respectueux de l’autre. D’ailleurs, pour l’anecdote, certains passages piétons consistent en un bouton à presser pour faire s’allumer des lumières et faire arrêter les autos, j’en ai un sur l’une des grandes artères qui me ramène chez moi, et il faut régulièrement déneiger le bouton car avec les montagnes de neiges accumulées sur les bas-côtés, il aurait vite fait de disparaître ; pour l’instant il est enrobé de neige, j’ignore qui le nettoie, mais je n’ai pas encore eu de surprise, il est toujours accessible et bien visible. Est-ce que ce sont des piétons qui le nettoient, les « chasse-neige » (je doute qu’ils aient la délicatesse de s’arrêter pour faire ça, quand on voit les croisements), la Mairie, … un jour peut-être, je saurai.

On a moins de vacances mais autant de jours fériés (d’ailleurs les canadiens sont plus intelligents puisque les jours fériés tombent principalement des jours de semaine et pas à des dates, du coup, ça tombe rarement des dimanches et au pire on récupère).

On apprend à vivre moins vite au quotidien.

On ne quitte pas le travail après 17h.

Les magasins sont ouverts presque tous les jours (certains 24/24) mais personne ne crie au scandale, c’est bien pratique pour faire ses courses et si certains veulent travailler en décalé, tant mieux.

La Poste est en grève tournante et impacte une ville différente chaque jour mais au moins ça n’empêche pas l’économie de tourner et ça ne met pas le pays dans le rouge.

On peut parler en français, en anglais, comme on veut. Et on a moins peur de se lancer en anglais, vus les accents ici, il n’y aura personne pour vous reprendre, tout le monde fait l’effort d’essayer de comprendre l’autre (on ne me reprend quasiment jamais sur mon accent, comparativement à l’Ecosse ou l’Irlande).

On peut sortir en jogging, en legging, les cheveux en bataille, tout le monde s’en moque pas mal ici.

L’équité est davantage de mise aussi, ça a ses avantages et ses inconvénients, mais je vous laisse le découvrir, un peu de suspens ne nuit pas :o).

On a beau dire, mais tout ça on ne s’en rend compte que quand on s’est retrouvé « le c** entre deux continents (2 minimum) ».

J’ai la chance d’avoir immigré 3 fois. Je l’avoue, j’en profite et j’en fait profiter qui veut. Celles et ceux qui n’ont pas besoin d’astuce n’ont qu’à passer leur chemin. J’ai plein de choses à apprendre moi aussi, et à mon sens, c’est ça l’immigration : avoir le goût de s’adapter et d’apprendre (bilatéralement), encore et toujours, même si ce n’est pas tous les jours facile de se sentir différent, après ça…

Pour terminer, je souhaiterais porter à votre attention qu’à graviter au milieu d’immigrant d’autres pays, on apprend que pour beaucoup, les démarches, quand ils (elles) sont arrivées, prenaient plus de 5 ans. Tous les délais s’allongeant, je ne veux même pas savoir ce que donnent les délais pour les vietnamiens, les colombiens ou encore les brésiliens qui commencent leurs démarches aujourd’hui. Sans vouloir être nombriliste, me suivra dans ce raisonnement qui voudra…

Bon voyage à celles et ceux qui en auront l’occasion et bonne continuation et celles et ceux qui ont déjà commencé leur périple.

Bilan de Emmie81 dans le forum de discussions

Photo: Perlee Beach, Nouveau-Brunswick (Pixabay)

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7 commentaires

  • Merci de votre partage d expérience. Je voulais m installer à Memramcook mais je peine à trouver un logement.pourriez vous me donner un astuce pour un trouver 1 minimum de 3 chambres s ‘il vous plait.merci

  • Merci beaucoup. J’arrive en Août pour rejoindre mon époux qui est à Montréal depuis 1an et demi. Pour faire court j’etais dans l’Utah pendant 2ans, passage obligé professionnel par la France pour 1 an. Nous voulions partir sur le NB. Mais je n’ai pu obtenir mon équivalence (là aussi je fais court) que j’ai Eu au Québec. Donc nous allons rester à Montréal. Mais en te lisant, j’aurais vraiment eu envie d’y vivre car c’est un peu ce que j’ai connu dans l’Utah.

  • Bonjour,

    Merci beaucoup pour ce témoignage, très précieux pour nous !
    Nous sommes en train d’économiser la somme demander pour 3 personnes, pour immigrer à Moncton, au NB.
    Nous ne nous attendons pas à ce que tout soit parfait, loin de là, mais nous avons tellement hâte de venir !
    Le NB est la province qui m’attire le plus, de part ses grands-espaces, loin de l’agitation de Montréal, Québec et autre très grande ville ! J’espère juste qu’on arrivera a s’y faire notre petite place !

    Belle journée,
    Laura,

  • C’est une expérience enrichissante, j’ai bien aimé surtout la manière dont vous avez rédigé votre post qui donne de l’espoir et le bien être, bonne courage
    francophone

  • Quel beau billet !
    Merci de ce partage et de cette expérience…
    Je me suis reconnu en tant que français au Québec mais forcé d’aller à Montréal.
    Le NB m’attire et j’espère pouvoir y essayer une installation un jour.
    Bonne continuation dans cette superbe province 😉

  • Merci pour votre témoignage qui m’a ramené 13 ans en arrière lors de mon arrivée à Gatineau (Qc). Le NB est une très belle province, j’en suis tombée amoureuse lorsque j’y suis allée en vacances. Bonne route et bravo pour votre installation. Vous pouvez être fière de vous.

  • Centre Éducatif

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