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Ce sera donc le Québec…

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Tu l’as rêvé de longues, très longues années, avant d’avoir le courage de sauter le pas. La « grande flaque » tu voulais la traverser, et contre vents et marées tu l’as fait. Mais tu n’as qu’effleuré ton rêve du bout des doigts…

La consultation, la documentation, la préparation de ce long projet ont été des étapes imposées. Jamais non jamais tu ne te serais douté que, pour toi, volontaire à l’immigration, ton projet aurait été contrarié par ce petit grain de sable qui est venu, à retardement, bloquer ton engrenage que tu as mis tant de temps à huiler. Oui mais voilà, immigrer, mon fils, ce n’est pas comme prendre sa voiture tous les jours pour aller travailler, magasiner, ou se promener. Non, c’est un choix de vie qui aura une influence sur l’ensemble des gens qui jusqu’à maintenant t’ont entouré.

Avant même de partir tu avais tout bien pensé, tu avais même, sur cette terre qui allait t’accueillir, trouvé une job. T’en étais plutôt fier, peu de gens arrivent là-bas un travail en mains. La famille, les amis, tous tes proches, tu les pensais tous prêts à te laisser voguer vers d’autres horizons et vivre la vie dont tu leur avais parlé si longtemps. Et tes enfants ? Ah tu savais bien que ça allait être pénible un certain temps, le temps de l’installation, mais que tu arriverais à les faire venir pendant les vacances au moins, et que tes allers/retours te permettraient de les voir aussi souvent que possible.

Lorsque tu as débarqué à Trudeau, tu as entendu cette phrase mythique « Bienvenue au Québec ». Ca y est, tu y es, tu l’as fait, la suite était limpide et si facile.

Et pourtant au fil des mois, malgré ton adaptation à cette nouvelle vie, la distance qui te séparait des enfants, leur absence, n’a pas été supportable. Le retour sur ton sol natal s’est imposé pour apaiser cette peine.

Aujourd’hui les années ont passé, tu profites de tes enfants, ces enfants du divorce, à temps partiel et même en leur présence tu sais que ton esprit est ailleurs, à 6,000 km.

Tu as sacrifié une partie de projet pour eux, mais ils le méritaient, ils n’avaient pas demandé à vivre si éloignés de leur père. Par égoïsme, te dis-tu, tu as décidé de faire ce dont tu avais envie, tu n’as pourtant pas tenu. Mais aurais-tu pu vivre avec cette frustration de ne jamais avoir traversé l’atlantique ?

Alors dis-toi bien qu’une immigration n’est pas une simple formalité administrative, et que même si tu penses avoir tout bien préparé, il existe toujours ce petit grain de sable qu’il vaut mieux nettoyer avant de faire tes cartons, car après il risque d’être trop tard…

——–

Il n’en a pas fallu beaucoup de ce précieux temps, de ces heures à réfléchir, à faire tourner les idées dans la tête, à écrire sur un bout de papier toutes les simulations du monde. Bref, après les interrogations, les doutes, il est temps de passer à l’action.

Alors oui, ce sera un retour au Québec. Certes sans les enfants qui resteront à 6000 km de là, mais qui verront au temps des vacances – comme beaucoup me l’ont écrit – un père épanoui et qui saura profiter bien mieux d’eux, tant il prendra plaisir à leur faire découvrir cette terre qu’il leur avait promise il y a déjà plusieurs années de cela.

On a qu’une vie qui ne peut pas être réduite à de la frustration, celle d’un retour au pays d’orgine par la force des choses. Les enfants grandissent, évoluent et un jour s’envoleront du nid, quand bien même ce n’est qu’un nid à temps partiel. Alors avec leur évolution dans ce monde, je les accompagnerai lors de leurs vacances et leur permettrai de découvrir un continent dont ils n’auraient peut-être même jamais foulé le sol. Et qui, pourquoi pas, deviendra un jour leur terre d’accueil!

Mais les choses ne se feront pas brutalement, alors prenons le temps, ce temps nécessaire à l’explication, la discussion et la planification pour que tout se passe dans la confiance, l’espoir, et la promesse d’un bonheur.

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De Nils

Tu l’as rêvé de longues, très longues années, avant d’avoir le courage de sauter le pas. La « grande flaque » tu voulais la traverser, et contre vents et marées tu l’as fait. Mais tu n’as qu’effleuré ton rêve du bout des doigts…

La consultation, la documentation, la préparation de ce long projet ont été des étapes imposées. Jamais non jamais tu ne te serais douté que, pour toi, volontaire à l’immigration, ton projet aurait été contrarié par ce petit grain de sable qui est venu, à retardement, bloquer ton engrenage que tu as mis tant de temps à huiler. Oui mais voilà, immigrer, mon fils, ce n’est pas comme prendre sa voiture tous les jours pour aller travailler, magasiner, ou se promener. Non, c’est un choix de vie qui aura une influence sur l’ensemble des gens qui jusqu’à maintenant t’ont entouré.

Avant même de partir tu avais tout bien pensé, tu avais même, sur cette terre qui allait t’accueillir, trouvé une job. T’en étais plutôt fier, peu de gens arrivent là-bas un travail en mains. La famille, les amis, tous tes proches, tu les pensais tous prêts à te laisser voguer vers d’autres horizons et vivre la vie dont tu leur avais parlé si longtemps. Et tes enfants ? Ah tu savais bien que ça allait être pénible un certain temps, le temps de l’installation, mais que tu arriverais à les faire venir pendant les vacances au moins, et que tes allers/retours te permettraient de les voir aussi souvent que possible.

Lorsque tu as débarqué à Trudeau, tu as entendu cette phrase mythique « Bienvenue au Québec ». Ca y est, tu y es, tu l’as fait, la suite était limpide et si facile.

Et pourtant au fil des mois, malgré ton adaptation à cette nouvelle vie, la distance qui te séparait des enfants, leur absence, n’a pas été supportable. Le retour sur ton sol natal s’est imposé pour apaiser cette peine.

Aujourd’hui les années ont passé, tu profites de tes enfants, ces enfants du divorce, à temps partiel et même en leur présence tu sais que ton esprit est ailleurs, à 6,000 km.

Tu as sacrifié une partie de projet pour eux, mais ils le méritaient, ils n’avaient pas demandé à vivre si éloignés de leur père. Par égoïsme, te dis-tu, tu as décidé de faire ce dont tu avais envie, tu n’as pourtant pas tenu. Mais aurais-tu pu vivre avec cette frustration de ne jamais avoir traversé l’atlantique ?

Alors dis-toi bien qu’une immigration n’est pas une simple formalité administrative, et que même si tu penses avoir tout bien préparé, il existe toujours ce petit grain de sable qu’il vaut mieux nettoyer avant de faire tes cartons, car après il risque d’être trop tard…

——–

Il n’en a pas fallu beaucoup de ce précieux temps, de ces heures à réfléchir, à faire tourner les idées dans la tête, à écrire sur un bout de papier toutes les simulations du monde. Bref, après les interrogations, les doutes, il est temps de passer à l’action.

Alors oui, ce sera un retour au Québec. Certes sans les enfants qui resteront à 6000 km de là, mais qui verront au temps des vacances – comme beaucoup me l’ont écrit – un père épanoui et qui saura profiter bien mieux d’eux, tant il prendra plaisir à leur faire découvrir cette terre qu’il leur avait promise il y a déjà plusieurs années de cela.

On a qu’une vie qui ne peut pas être réduite à de la frustration, celle d’un retour au pays d’orgine par la force des choses. Les enfants grandissent, évoluent et un jour s’envoleront du nid, quand bien même ce n’est qu’un nid à temps partiel. Alors avec leur évolution dans ce monde, je les accompagnerai lors de leurs vacances et leur permettrai de découvrir un continent dont ils n’auraient peut-être même jamais foulé le sol. Et qui, pourquoi pas, deviendra un jour leur terre d’accueil!

Mais les choses ne se feront pas brutalement, alors prenons le temps, ce temps nécessaire à l’explication, la discussion et la planification pour que tout se passe dans la confiance, l’espoir, et la promesse d’un bonheur.

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