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Ce n’est pas moi, c’est la DGQ !

Que cela soit sur le forum ou dans la réalité, il n’est pas exceptionnel d’entendre certains immigrants brocarder la Délégation Générale du Québec, qui serait même, selon certains, un outil de propagande présentant la vie au Québec de manière outrageusement idyllique.

Dans le même ordre d’idée, j’ai lu et même parfois entendu que des immigrants se seraient sentis trompés par les arguments de la DGQ et se seraient installés au Québec, attirés par les sirènes les représentants du gouvernement provincial. À les entendre, s’ils se sont établis un jour au Québec, c’est en écoutant les discours de la DGQ.

Il est bien évident que je ne suis pas là pour défendre la DGQ. Il est clair également qu’il y a quelques imperfections dans leur discours, qui sont plutôt dues à certaines informations périmées, qu’à une réelle intention de tromper le monde.

Revenons tout de même à certaines bases. Vouloir immigrer, c’est vouloir changer de vie, d’environnement, d’habitude de travail, bref, ce n’est pas rien ! Ce n’est pas comme hésiter entre la salade de choux traditionnelle ou crémeuse de chez St Hubert, changer de marque de café ou même décider de changer de profession ! C’est une décision bien plus lourde de conséquences !

Je suis donc parfois atterré par l’inconscience de certains et les propos irréfléchis de quelques autres, qui s’engagent dans une procédure qui sera, pour beaucoup, l’une des plus grande décision qu’ils auront à prendre dans leur existence, mais qui s’y engage sans avoir réellement étudié à fond ce sujet. Ils vont aller à la réunion d’information de la DGQ, lire deux ou trois articles parlant du Québec, écouter un album d’Isabelle Boulay et se sentir prêts à faire le grand saut !

Ces mêmes personnes n’envisageraient parfois pas acheter une voiture neuve sans lire toutes les revues sur le sujet, sans avoir fait des essais chez un concessionnaire, sans avoir demandé l’avis de leurs connaissances…. Ces mêmes personnes sont parfois les premières à ne pas croire les discours des hommes politiques, souhaitant aller bien au-delà des simples slogans ou idées toutes faites…. mais pourtant, ils se décideront à immigrer sur un coup de tête ! Allez comprendre !

La réunion d’information de la DGQ est une réunion où l’on donne des renseignements sur la procédure, sur la vie au Québec, sur le travail…. n’imaginez pas que tout cela puisse être vraiment exhaustif ! Surtout pas en une heure ou deux ! De plus, la DGQ ne vous connaît pas personnellement, elle ne connaît pas vos aptitudes et votre détermination à vouloir immigrer et vivre au Québec, elle va juste l’évaluer grossièrement grâce à la demande de certificat de sélection. C’est à VOUS, vous qui vous connaissez le mieux, à faire les démarches pour bien déterminer vos attentes, vos chances de réussir dans votre futur pays. Sortir de la réunion d’information en se disant « Ah ben ça à l’air cool le Québec, je vais remplir ma demande », puis attendre juste d’avoir le visa, j’appelle ça du niaisage !

Les discours de la DGQ, aussi bons soient-ils, ne sont destinés qu’à donner un avant-goût de ce que vous allez trouver ici, d’évoquer certains problèmes que vous aller rencontrer (comme le froid par exemple, ou la fin des RTT), cela ne devrait être en aucun cas l’élément qui vous décidera ou non, à immigrer. Ce qui doit vous décider à faire le grand saut se sont : vos recherches, les témoignages d’immigrants déjà installés, votre connaissance du marché de l’emploi dans le secteur que vous visez, votre capacité à vous adapter, les côtés positifs et négatifs que vous allez rencontrer, etc.

Immigrer, cela devrait être le résultat d’une longue réflexion, de longues recherches. Tout cela semble si évident, et si vous vous trouvez en train de lire cette chronique, d’être sur ce site, c’est bien aussi parce que vous ne voulez pas vous limiter à un seul son de cloche. L’important, c’est d’en savoir un maximum, d’essayer d’éviter les mauvaises surprises et ainsi, d’éviter les déconvenues dans la mesure du possible.

Vous comprendrez maintenant pourquoi l’attitude qui consiste à rejeter son manque de préparation sur la DGQ et ses discours supposément trompeurs m’agacent. Il est tellement simple de rejeter la faute sur d’autres ! Mais ne sommes-nous pas maîtres de notre destin ? Je n’ai jamais vu un immigrant dire qu’on l’avait forcé à signer pour vivre au Québec !

Quid des immigrants installés dans le reste du Canada ? Eux aussi ont été trompés par les cartes postales de Vancouver, Calgary ou Toronto ? L’informaticien qui aura beaucoup de mal à trouver un emploi à Vancouver, le biologiste qui a cru aux slogans ventant le bilinguisme pan canadien mais qui ne maîtrise pas assez l’anglais pour trouver une job convenable, la famille de condition moyenne qui restera horrifiée par les prix des logements torontois, etc. Ont-ils aussi été abusés par la propagande canadienne visant à attirer toujours plus d’immigrants ? Soyons sérieux deux minutes !

Alors, au lieu de dire « ce n’est pas de ma faute, c’est la DGQ ! », il faudrait peut-être penser à regarder pour quelles véritables raisons cela ne fonctionne pas exactement comme on l’avait rêvé. N’a t-on pas, tous à notre niveau, une part de responsabilité dans nos échecs ou faut-il toujours trouver un bouc émissaire ?

À nous donc de prendre nos responsabilités !

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Écrit par
Petit-Prince

Mais qui est donc Petit-Prince ? Après s’être évanouit dans le désert sous les yeux médusés de l’aviateur en perdition, le revoilà au pays du froid et du sirop d’érable. Jean-Philippe Rousseau, de son vrai nom, est un Normand pur jus (dans le sens qu’il a souvent baigné dans le Calva). Malgré tout, il ne s’est pas contenté de sa douce campagne normande et a parcouru la France de long en large, avant d’échouer à Paris en 1995… C’est un passionné. Un passionné d’idées, de débat et de joutes verbales, qui l’a conduit à s’engager activement en politique le jour même de ses 18 ans. Il l’a fait en tant que responsable associatif bénévole et enfin en tant qu’assistant de sénateur durant presque quatre années. Mais ne vous méprenez pas ! Loin d’être un " politicard ", c’est un anticonformiste né. Il revendique haut et fort son statut de disciple de la génération des " Hussards ", cette " gang " d’écrivains français des années 50-60, en tête desquels on retrouvait Antoine Blondin, Roger Nimier, Michel Déon et un certain Marcel Aymé. Dans le même esprit, il se délecte des citations de l’inénarrable Michel Audiard, qu’il considère comme le plus grand dialoguiste français. Passez lui le film " Les Tonton Flingueurs " et ca sera l’extase suprême devant le jeu d’acteur de Lino Ventura et autres Bernard Blier. Autre passion : l’écriture. Et il écrit comme il parle, c’est-à-dire beaucoup ! Sur l’air de " j’aurai voulu être un artiste ", lui aurait voulu être journaliste. Au lycée, il lance un modeste journal satirique et sitôt entré à l’université, il fonde un journal étudiant où il peut assouvir sa passion sans retenue (ou presque). Mais toutes ces expériences palpitantes ne l’empêchent pas de sentir de plus en plus monter en lui, une certaine amertume. Comme le disait Charles Péguy au début du siècle dernier : " Mon pays me fait mal " et Jean-Philippe s’en détourne en découvrant le Québec à travers Internet en 1998. Mais c’est lors de son premier grand séjour dans la Belle Province, durant l’été 2000, qu’il tombe définitivement " en amour ". Trois visites touristiques plus tard, le voilà qu’il pose définitivement ses bagages à Montréal le 30 septembre 2001, juste avant d’avoir ses 28 ans. À côté d’un emploi administratif dans une grande compagnie montréalaise, il occupe ses temps libres à concevoir des sites Internet afin de progressivement se mettre à son compte. Ce petit Français reste émerveillé devant l’espace d’initiative et de créativité que lui offre le Québec. Il se sent tellement bien dans son nouvel environnement, que même si son sang reste français, son cœur est déjà profondément québécois. Il ne lui manque plus que d’avoir la retransmission du Tournoi des six nations de rugby, ainsi que la possibilité d’acheter de vrais croissants à côté de chez lui pour se sentir comme au Paradis. Mais tout vient à point à qui sait attendre, n’est-ce pas ? Site perso : La grenouille givrée… Baptisé « le parrain des blogistes immigrés » par le Courrier international à l’automne 2006

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