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Un peu de tout dans l’Auberge Québécoise.

Je profite du printemps naissant pour me disperser un peu. La variété étant le sel de la vie, aujourd’hui je vous promet, pas de sujet d’actualité internationale, pas de grande envolées sur la société, pas de description sur telle ou telle procédure. Du tout venant, des idées et du en vrac.

Depuis quelques semaines, j’ai pris pour habitude de me rendre dans un de mes lieux de prestation en passant par le bord de fleuve. Je pourrai prendre la voie de service de l’autoroute A20, pour aller plus vite, mais plus vite pour quoi, plus vite vers la retraite ? Je réside dans le sud-ouest et je me déplace à Lasalle puis à Lachine plusieurs fois par semaines.

Lors de ce parcours, il m’arrive de révasser, mais pas trop longtemps, je suis au volant et c’est blindé de panneau d’Arrêt dans le secteur, il s’agit pas d’en rater un !! je me souviens alors de ces quelques mois ou je me rendais dans mon entreprise à Cannes, situé face à la plage. C’était le printemps et j’avais une vingtaine de kilomètres à couvrir. Pendant un moment j’ai pris l’autoroute, puis finalement j’ai saisi la chance de flanner, même si ce n’était qu’en voiture, le long du littoral. Quel plaisir c’était d’admirer les couleurs du soleil tout neuf sur la mer, sentir la fraicheur du matin, écouter le bruit de la mer à quelques mêtres, deviner les falaises se découper au loin. Le contraste des couleurs me donnait un tableau ennivrant. Et les gens que l’on croise le matin sont tellement différents de ceux du retour, dans la cohue de 18 heures.

Le bord des rapides de Lachine me renvoie à mon passé, mais m’offre un présent tout aussi touchant, et que je prend plaisir à vivre. Lorsqu’il faisait -35 degrés sous zéro, le spectacle du fleuve fumant était Stephen-Kinguesque !!! l’autre rive du fleuve, là-bas au loin semblait être un monde inaccessible, une vision fantasmagorique. Quelques jours après, le fleuve dégelait, les plaques de glaces défilaient et l’on sentait alors toute la puissance du Saint-Laurent. Au détour d’un virage, il y a un petit parc au bord de l’eau. C’est la maison d’un banc de canard. Auraient-ils perdu la carte du Sud ?? que font-il encore là ? Le temps se suspend, les voitures ralentissent, s’arrêtent un instant, et personne ne dit rien ni ne klaxonne. Tant mieux, un instant de paix et de simplicité est le bienvenu. Je quitte Lasalle et son moulin.

Plus loin je croise le Canal Lachine et ses écluses. L’eau est encore gelé ? Cela ferait une belle piste de patin ! c’est en projet je crois, comme le canal à Ottawa ? En longeant le bord du fleuve à Lachine, on sent que le passé est encore vif. Les maisons ont du caractère. Leur histoire se fait sentir. Il y a même une micro-brasserie qu’il faudra bien que je visite un jour.

Ce sont ces petits moments dont on se souvient longtemps. Parce qu’ils font appel aux sensations, aux émotions. Parce qu’ils font vibrer le corps et l’esprit. La quiétude de ce paysage me permet de rester serein et ma situation moins stable que par le passé, en France, n’a plus le même poids.

Mais il ne faut pas s’empêcher de voir les belles choses de la vie. Celles qui sont simples. La relation avec les gens a aussi son importance. Je commence à me sentir vraiment chez moi. Je fais partie du paysage et je m’y plais. Je croise parfois des têtes connues…. des parents de joueurs, des joueurs eux-mêmes, des étudiantes et étudiants qui travaillent à temps partiel à la bibliotèque ou dans un magasin du coin. On se reconnaît, on se dit quelques mots, ou on échange plus longtemps. Quelle sensation de ne plus être tout à fait un inconnu au milieu de tout. Certes, on se perd de vue avec des personnes rencontrés au tout début, on ne se voit pas assès avec certaines et certains, mais le lien est là, parfois fort et précieux. Il faut encore donner du temps au temps et ne pas forcer les choses, au risque de faire fuir et de créer le vide autour de soi.

A propos des relations interpersonnelles, nous sommes allés voir le film l’Auberge Espagnole. D’une part je le recommande, car vous allez passer un bon moment. D’autre part, à la lumière de l’immigration, certains thèmes du film prennent une perspective plus grande. L’histoire se passe à Barcelone, qui se situe en Catalogne, avant d’être en Espagne. Et croyez-moi lorsque je vous le dis, j’ai baigné dans cette ambiance de nombreuses années.

Le film aborde notamment le sujet brulant de la langue. Certains personnages sont confrontés au scénario suivant : Catalan ou Espagnol ? Espagnol ou Catalan ? un petit air d’Anglais-Français ou Français-Anglais ? Cette année, le Festival Montréal en Lumière avait entre autre pour thème la Catalogne. Catalogne qui un temps se voulait fortement indépendantiste, qui a trouvé sa voie dans la modernité, l’avant-gardisme, l’affirmation d’une identité en mouvement, mais qui ne se coupe pas de son glorieux passé. Le sujet du Festival comme certains passages de ce film ne laisseront surement pas insensibles les québécois de tous horizons.

Notamment, le film mentionne qu’une personne est à la fois elle-même sans se renier, mais aussi un peu des gens et des amis qu’elle cotoie. Ceux que nous fréquentons font aussi de nous ce que nous sommes. On y voit une belle leçon d’apprentissage de la tolérance. Et oui on y croise aussi des personnages qui rappellent parfois le concept du maudit français étendu à d’autres nationalités. Ce brassage de gens d’horizons différents devraient vous donner à réfléchir en plus de vous faire passe un très bon moment.

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