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jeudi , 25 avril 2024
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Lethbridge (Alberta) m’y voilà bel et bien

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De LeBalladin

J’ai créé il y a quelques semaines un sujet nommé “en exploration à Lethbridge”, qui commençait par : “Je viens de passer quelques jours à Lethbridge (…) en compagnie de quelqu’un qui s’y trouve en situation réelle d’y trouver du boulot après avoir déjà pris un logement.”

Quelqu’un en question, c’est ma femme.

Malgré que mes conclusions concernant cette ville étaient négative, à tel point que je préférais rester dans la ville où nous étions ensemble jusqu’à présent, à Yellowknife, je me suis finalement retrouvé à Lethbridge et ce, pour un motif paradoxal : la recherche d’emploi de ma femme se faisant plus longue que prévu, nous allions vers un crash financier si nous restions séparés, payant chacun un loyer.

C’est donc d’un pied craintif et hésitant que je suis arrivé par ici.

Ma femme n’a pas beaucoup étudié la question, non seulement du choix de cette ville (qui est charmante et ensoleillée, ça oui), mais aussi, du choix de l’endroit où elle allait s’installer. Car nous voilà dans un des coins les plus reculés du quartier Ouest de la ville, qui est lui-même totalement à part du reste de la ville. Il convient d’ailleurs de signaler que la part la plus industrielle est tout à fait à l’opposé.

Elle avait là une possibilité de boulot, à 14 dollars de l’heure. Finalement elle a préféré bosser dans le MacDo qui est près d’ici, à 9 dollars. Parce que bosser à l’autre côté de la ville, ça signifie trois bus l’un après l’autre. Avec chance, le trajet prend une heure. Sinon, deux.

Nous avons un bébé. Ma femme a trouvé une nanny bon marché, c’est-à-dire à 500 dollars par mois. Avoir un bébé, ici, c’est certainement une aventure. Les immigrants installés dans ce pays savent que les dents sont considérés un produit de luxe au Canada. Les bébés aussi. Il y a des garderies qui sont accessibles, il y en a d’autres qui sont totalement inaccessibles, comme celle qui est dans ce même quartier.

Heureusement, il y a une garderie francophone dans le centre ville et je me suis surpris à la fois de voir qu’ils sont relativement bon marché (650 dollars par mois) et que dans quelques mois il y aura une place de disponible. Ils prennent les bébés à partir de 13 mois. Réserver une place coûte 50 dollars.

Ressources intéressantes … parmi ce que j’ai déjà découvert, et il doit y avoir encore d’autres choses à signaler … une agence privée mais qui fonctionne gratuitement (payée par la province), nommée Flexibility Systems. Incomparablement mieux disposés que les tarés planqués que je croisais sur mon chemin quand j’étais à Yellowknife.

Urbanisme … ville très étendue. Peu d’édifices. Beaucoup d’églises. Une quantité énorme de congrégations évangélistes, et de ce tonneau là, sont présentes surtout sur le centre ville. Ville quadrillée en “rues” et “avenues”. Est supposé “rue” tout ce qui est du nord au sud et “avenue” ce qui va de l’est à l’ouest. Leurs noms : des numéros. Deux séries, selon que soit au nord ou au sud de la ville. Quadrillage imparfait à certains endroits. Une rue peut être faite de tronçons de rues.

Ouest, sud et nord : trois parties de la ville. Le centre se trouve surtout dans le sud. L’école francophone, récemment agrandie, s’y trouve, le long d’une longue artère commerciale (Mayor Magrath).

Les bus ne manquent pas, heureusement. On peut prendre un “monthly pass”, abonnement mensuel à environ 75 dollars.

Bon … plus de précision une autre fois. M’en vais explorer le parc industriel. Peut-être me retrouverai-je, cette fois, ouvrier sidérurgiste ou charcutier. Je ne sais plus s’il faut en rigoler ou quoi. Le fait est que certains de ces métiers, apparemment de basse classe, sont bien payés. Quelqu’un qui a les c(…) de manier du métal liquéfié est payé à du 17 dollars l’heure.

———-

En effet, je vois assez peu d’immigrants “visibles” dans la rue. La proximité de Calgary et Edmonton intervient, j’imagine. Peut-être l’attitude des habitants, aussi. Vu la multitude étonnante de groupes radicaux, du genre “menonnites”, témoins de jéhovah et (surtout) les mormons, il ne doit pas faire bon, en tout cas, être perçu comme autre chose que chrétien.

Je suis perturbé dans mes habitudes, de ne plus voir aucun visage arabe, ni presqu’aucun africain. A première vue il y a plus d’indigènes que d’immigrants. Les latinos semblent plus présents. Quelques rares asiatiques … Par rapport à Yellowknife où j’étais avant, et où il n’était pratiquement pas possible de ne pas rencontrer de philippins dans son milieu de travail, je pousse un soupir de soulagement, surtout en raison de l’attitude de ma femme (qui est “latina”) qui, tout simplement, refuserait de bosser avec ou pour des asiatiques. Moi-même, cependant, je ne serais pas joyeux d’entrer à nouveau dans de telles ambiances de travail, où tôt ou tard on se demande “bon … est-ce bien au Canada que je voulais venir travailler ?”.

Après deux semaines ici, je ne sais toujours pas exactement ce que j’y ferai. Je commence à penser que je serai, cette fois (ô nouvel avatar) un ouvrier agricole. Le salaire de départ est de 15 dollars de l’heure. A 10 heures par jour, c’est correct. Des boulots plus intellectuels existent, je tente quelque chose de ce côté là … ne serait-ce que pour ne pas avoir de remords ensuite de ne même pas avoir essayé.

Quelque chose d’intermédiaire est possible : les “call centers”. Vu que je parle quelques langues, c’est jouable.

Parc industriel : il est étendu, c’est certain. Beaucoup de sociétés de transport. De la sidérurgie. Du matériel agricole. Maple Leaf, aussi. Plus précisément, Maple Leaf Pork, proche des lignes de chemin de fer. Abattoir industriel et charcuterie. On se présente là et le garde de sécurité fait remplir des formulaires. On y met des “références”. On y est averti du genre de boulot que c’est. J’ai vu un gars qui y a bossé pendant plus d’un an. Il se levait chaque matin en sachant qu’il allait passer sa journée à pousser des porcs dans l’abattoir. Mais il était bien payé et ça l’a mené vers la résidence permanente. Il y a deux ans qu’il est là et il est maintenant dans sa propre maison. Il est ouvrier dans la construction à présent : ça paye mieux et c’est moins chiant comme métier. On ne risque pas d’être agressé par un porc, mécontent d’aller se faire tuer.

L’université est un lieu agréable. Site très spécial, en face de la vallée laissée à l’état sauvage qui sépare l’Ouest de la ville du sud et du nord.

L’élément allemand, ou plus généralement germanique, de la population de cette ville et de ses environs, se fait sentir pour le meilleur et pour le pire. On a tardé un peu à payer le loyer. Le 2 du mois, on avait déjà une “note d’éviction” dans la boîte aux lettres, nous invitant à quitter les lieux pour le 16. Moitié sympa, quoi. Mais le côté carré peut avoir quelques avantages aussi. Ma femme bosse maintenant avec des gens dans cet esprit là. Tout est nickel, tout n’est que procédures, qui sont respectées à la lettre par tout le monde, et l’ensemble est d’un étonnant niveau d’efficacité. Bien sûr, le jour où elle est arrivée avec cinq minutes de retard, ils ont appelé après la première minute pour s’inquiéter de ce qu’elle devient, mais c’est de bonne guerre, non ? Enfin, on s’y fait sans trop de mal.

Bon … J’espère bientôt en savoir plus sur ce que je ferai par ici. Une de ces fermes où les vaches se comptent par milliers devrait me donner un peu de travail, peut-être. L’avenir le dira. Suite au prochain épisode.

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