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« L’Alpha et l’Omega »

Il y a quelques chroniques à peine j’avais fait un petit bilan, mais je vais remettre cela pour ma dernière en tant que chroniqueur très officiel d’immigrer.com. Pour moi c’est la fin d’une belle aventure. Pourquoi cela ? la raison m’appartient, mais mes études à temps partiel, ma nouvelle job, et le besoin de rebondir avec ma blonde après un printemps et un été difficile pour moi m’amène à resserer mon temps et mes préoccupations.

Ce n’est pas que je manque d’imagination, Laurence comme Flying Antoine pourront témoigner que ce ne sont pas les thémes qui me manquent. Parmis ceux que je n’aurai pas traiter, je regreterai celui des bières et micro-brasseries du Québec, ainsi que celui sur les domaines vinicoles de l’Estrie (notamment le Vignoble de la Beauge avec un super vin doux d’apéritif), celui sur les boulangeries et panneries ou j’aurais pu vous indiquer les endroits qu’on a déniché. De la bouffe, de la bouffe. Astie de français…. J’aurais pu vous parler de nos périgrinations en région. Ca on bouge, enfin lorsque la colonne vertébrale de Curvette nous l’autorise. J’aurais pu vous parler de mes études. Je voulais aussi vous retranscrire l’histoire romancé du monstre Memphré du Lac Magog. J’aurai pu vous parler des agences de placement qui ont surtout placé mon CV dans la pile, et dieu sait que je les ai pourtant em… Mais quand le marché est plat, et bien les gens ne peuvent donner que ce qu’ils ont. Je voulais même innover côté chronique en faisant une interview pour ma der des der. Oui oui, je voulais interviewer Michel Mpambara, l’humoriste. Je comptais lui poser des questions sur sa perception de l’immigration au Québec et la manière de la vivre. Mais que les artistes sont dur a rejoindre.

Finalement je vais vous faire un dernier point bien senti.

Qu’est-ce que j’ai perdu comme temps cette année. A tatonner pour constater que j’avais besoin de formations complémentaires, à fouiner pour trouver les formations adaptées, à me battre pour m’y faire accepter. C’est que voyez vous tit Curve était plus assez employable parce qu’il lui manque la certification A36X12BNP qui ferait la différence auprès de 80% des employeurs. Mais tit Curve est trop qualifié déjà pour faire la formation toto, parce qu’on estime que des personnes de ce niveau bloquerait les formations à des gens qui en ont besoin et qui sont moins qualifiées. Je le conçois, mais je faisais quoi alors ?

Alors vous qui êtes dans votre procédure d’immigration pour encore 1 an, écoutez bien ce que j’ai à vous dire. Cherchez vraiment les compétences qu’on va vous demander à votre arrivée, parce que si vous ne les avez pas, vous allez galérer. Quand on vous dit de vous renseigner sur votre domaine et les critères recherchés par votre marché, c’est pas pour vous entendre dire « je le sais ». On s’en fiche que vous le sachiez. On veut surtout que vous vous prépariez. Préparez-vous. 1 an, 2 ans c’est long et ca vous laisse le temps de compléter vos acquis et devenir celui qu’on prendra. Renseignez-vous vraiment. Détectez vos manques. Faites des formations d’appoint de quelques dizaines d’heures (celle-ci sont plus axées savoir faire et ne posent vraiment pas de problème d’équivalence). Ne trainez pas, vous êtes déjà en retard.

Mais qu’est-ce que j’avais comme temps devant moi aussi. J’ai eu l’occasion de faire un bilan perso et de voir que je ne regrettai pas d’avoir changé de vie, malgré les difficultés et le manque de danette (provoc). J’ai eu quelques moments de doutes et de découragements. Personne n’a dit que ce serait facile. Ca ne l’est pas. On le redit pour la n-ième fois, alors photocopiez le et affichez le dans votre salle de bain pour le lire en vous brossant les dents matin et soir (le midi c’est au boulot). Repeat after me (autant commencer à être bilingue maintenant) : « ca va pas être facile »…. mais juste en dessous collez un autre papier pour répondre « mais j’y arriverai car je m’accrocherai ».

J’ai lu, j’ai visité, j’ai fait du tourisme, et j’ai rencontré des gens que je n’aurai jamais eu l’occasion de fréquenter si j’étais resté complètement dans mon domaine de prédilection. J’ai croisé des artistes, des acteurs télé et de théatre, j’ai croisé des gens passionés, des débris aussi. J’ai croisé des célébrités (comme le racontait ma chronique, petit pub) et de parfaits inconnus. J’ai rencontré des businessmen. J’ai parlé avec toute sorte de professionnels. J’ai croisé des gens qui ont lancé leur propre boîte. J’ai cotoyé des ouvriers et des commis. Je me suis fait des amis. Et j’en suis ressorti plus riche. J’en suis ressorti avec des ambiguïtés. Comme celle de voir trop souvent des gens qu’on aime pas et de ne pas voir, dieu sait pourquoi, les gens qu’on brule de revoir. Que c’est compliqué hihi !

Bref celà n’a pas été une année plate. J’ai aidé des enfants à rêver en leur permettant de redécouvrir leur sport, de le voir autrement, moi l’étranger. J’ai écris plusieurs dizaines de pages de ce qui sera bientôt l’un des premiers livres en français sur l’entraînement, l’apprentissage et la formation des lanceurs de baseball. J’en parlais en 1999 avec mon ancienne boss. J’ai lancé ma première saison de leçons de lanceurs de baseball. J’ai eu l’occasion d’animer un des ateliers du camp d’été du plus pro des entraineurs professionnels de baseball du Québec. Et j’ai étais animateur d’un camp d’été de baseball pour des enfants et des ados. Ici, vous pouvez. Et il m’a fallu plus d’un an pour le réaliser vraiment. Entre avoir envie, et le faire, le pas n’est pas si grand mais prend parfois du temps. Alors mettez vous à rêver un peu. Rêver grand même. Mais soyez conscient de ce qui dépend de vous et de ce qui ne dépend pas de vous. Sinon la désillusion et l’amertume peuvent être au rendez-vous. Ici on ne vous attend pas. A part quelques chums à Dorval, pardon au PET. On ne vous connaît pas. Aucun employeur ou presque ne vous tendra les bras. Vous n’avez plus de réseau pour vous en sortir ou si peu. Vous devez reconstruire vos amitiés, votre entourage. Manger seul pendant quelques semaine dans un restaurant d’entreprise ou bien dans un des coins bouffes des malls ou de la ville souterraine vous pèsera peut-être. Moi je pense que c’est gonflant. Tu n’es qu’une fourmi au milieu d’autre fourmis. Mais tu n’ai pas de la même fourmillière. Alors la joie de voir quelqu’un de connu au milieu du monde n’en est que plus délectable. Ou comment croiser Laurence dans la rue, par hasard, 3 fois en moins de 5 semaines !! et même 4 fois !

Un thème qui me touche de près dernièrement, c’est celui de la santé. Curvette a des problèmes de dos depuis exactement 11 mois. Je ne remet pas en cause les compétences générales des praticiens. Mais leur nombre comparé au volume de gens à traiter est tel que la qualité en souffre. Aujourd’hui elle a passé un scanner et on verra si on détecte enfin quelque chose. Ca serait un début. Ca fait 11 mois que personne n’a pris ses responsabilités pour creuser le terrain et chercher de quoi elle souffre. Pas le temps en fait. Alors je trouve cela dommage. Dommage que le système soit dépassé en volume par la masse des gens à voir. On peut se scandaliser par la forme de protectorat qui est faite vis à vis des médecins qui veulent immigrer au Québec. On en aurait vraiment besoin pour désengorger le système.

Pourquoi je suis venu au Québec ? des raisons très vagues, beaucoup de petites raisons plus qu’un impératif majeur. Un compte à rendre avec la Chiraquie ? pas vraiment, même si tout ne va pas. J’avais un bon boulot, très (vraiment très) bien payé avec des collègues en général sympa. J’étais dans une région bonne pour les rhumatismes, mais pas pour l’ulcère. Mais j’y avais retrouvé des amis de promotions parmis les plus proches. Que voulez-vous, quelques semaines de tourisme et le fait d’avoir entendu parlé du Québec depuis 10 ans dans la famille parce qu’un oncle s’y était installé donnait un air de familiarité à cette idée. Et puis on y joue encore (mais jusqu’à quand) au baseball. Cela a une grande place dans ma vie. Et je me suis donné le droit de vivre cette passion en grand après 14 ans de confidentialité étouffante en France. Et puis dans la famille on a eu des Huskies. Et on passait 3 mois par an au frais à la montagne. Donc l’hiver, même rude, ça me tentait. L’envie de changement est parfois aussi plus fort. Le goût du défi et de sourire en se rappelant les gens qui disent « ah, si j’osais, je partirai ici ou là bla bla…. ». On en parle ou on le fait en somme. Je l’ai fait.

Je vais vous donner mon avis sur un point particulier. Faites en ce que vous voulez. Mais de voir les aventures de Kroston au Québec, au Yukon et plus loin, je ne peux que vous dire, « ne vous enfermez pas à Montréal ou à Québec ». On peut croire qu’il y a beaucoup plus d’emplois. Mais le nombre de demandeurs est immensément plus grand. Et surtout l’anonymat reste important. Vous ou quelqu’un d’autre. Who cares ? Vous êtes plus prêt des administrations, mais combien de fois par an y allez-vous ? Par contre quel est le prix et l’état de votre logement ? Comment sont vos voisins ? Vous parlez avec eux ? Et la communauté, vous avez le sentiment d’appartenance ? Je ne suis pas persuadé que ca vive vraiment dans les grandes villes. Demandez plutôt à Monikebek de vous ré-expliquer l’esprit des régions. Que vous ayez des enfants ou pas, pensez-y, allez au fond de chose en grattant la couche de vernis que laissent les lieux communs devant vos yeux. La grande ville va peut-être vous cacher le vrai Québec.

Jouons au jeu des « j’aime / j’aime pas ».
J’aime :
Le Fjord du Saguenay, North Hatley. La Patronne à la Guimauve, les Arachides et les Brunettes. Des terrains de baseball partout. La taille des crèmes glacées (rien à voir avec la Côte d’Azur). Les gens qui roulent cool (comparé à Paris ou la Côte d’Azur). Le ski de soir. Le patin sur les lacs gelés (merci Alain). Ma bibliothéque. Les arrêts 4 côtés. La tranquilité d’esprit et la sécurité dans ma rue, mon quartier (ou même Verdun) et le métro. La population étudiante. Le magasin Métro C de Verdun qui a plein de sorte de bière. La Blanche de Chambly, la Blonde de Chambly. Chapters et Indigo. Les sites touristiques québécois, surtout historiques et autochtones. Mexx, Le Château, Bedo et Tristan, pis un peu Simmons aussi. Les chauffeurs qui s’arrêtent pour quelqu’un qui cours après le bus. Les nombreux spectacles gratuits et de qualités offerts par la ville. Aller au Mont-Royal

J’aime pas :
Les bibittes, les temps d’attente pour avoir un RV pour une radio ou voir un spécialiste. Le zim bam boum de mon astie de voisin. Les écoles primaires sans cantines. Les gens qui collent au cul sur la Highway (Linda Lemay se trompent dans sa chanson). Le tutoiement à tout va. Les horaires à la c.. mal synchronisés des bus de mon quartier. Le dégagement malodorant de l’usine Labatt de Lasalles. Le Wal-Mart de Lasalle. L’accueil chez Paragraphe. Attendre Curvette au Dollorama. Le prix du gaz qui augmente. Les pubs à la Télé. Quand TQS ou TVA coupent le son d’un film à 1 minute de la fin pour annoncer le film d’après. La majorité des gens qui n’ont pas l’habitude culturelle de garder la porte entrouverte pour le suivant. Monter le Mont-Royal. Les sodas super dégueux et colorés que vous pouvez même pas imaginer le nombre de goûts différents qu’on peut trouver !!!

Voilà, ma vie change. J’entame plusieurs trimestres de cours à temps partiel avec l’ETS et l’UQAM. Et je travaille dans un organisme de recherche à l’École Polytechnique. Je vais développer des outils d’étude du mouvement humain. Pour un entraîneur de baseball, c’est le pied. J’apprend plein de choses dans le domaine. Et j’ai la chance de lier ainsi ma carrière et mon passe-temps. J’ai mangé mon pain noir, et je m’octroierai le droit de vivre le plaisir que m’apporte ma nouvelle job un peu en égoïste. Ceux que je cotoie de temps à autres, pardonnez moi.

Je voulais remercier très officiellement Flying pour m’avoir soutenu. Je me suis découvert des ressources insoupçonnées, enfin pas tout à fait, et j’ai aussi appris ou étaient mes limites. Merci encore. Pis si tu veux nous vendre Flying Juliette qui est le plus cool bébé de la Terre, dis moi ton prix.

Voilà, j’en profite aussi pour faire la bise à Peg qui a peut être découvert le restaurant Om sur l’avenue Saint Laurent, Peanut qui vient de dépasser les 2 mois requis pour m’écrire, et Béa qui se reconnaîtra, elle et sa Guimauve au chocolat. Je souhaite aussi de (très) belles rondeurs à Volvo Noir. Et beaucoup de courage à vous tous qui êtes en procédure. Et de la patience, beaucoup de patience comme toujours.

Curveball

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