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mardi , 3 décembre 2024
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Kigali-Montréal : Notre voyage et notre installation

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La dernière fois je vous parlais des jobines. Aujourd’hui j vous parle de notre installation. J’imagine déjà les points d’interrogation qui jouent une sarabande dans votre tête. Non, mais! Comment ça tu fais des jobines avant même d’être installée! Vous avez raison, les amis, mais la logique linéaire, ce n’est pas trop mon truc. Mais aujourd’hui, je vais essayer d’être plus ou moins chronologique.

Nos préparatifs, donc. Été 2004, à Kigali. Nous nous préparons à venir à Montréal. Suit une série d’événements, plus tragi-comiques les uns que les autres. Événement numéro 1: une bataille rangée avec les agents d’immigration de Naïrobi. La fameuse déclaration des services aux citoyens? Désolée, elle ne peut pas voyager aussi loin qu’en Afrique. Règle numéro 1 des agents affectés à l’étranger: prendre la couleur locale, expression bien connue en Afrique. Traduisez: prenez votre temps, rien ne presse. HAKUNA MATATA! Et gênez-vous pas: égarez donc quelques documents, histoire d’agrémenter votre quotidien d’une montagne d’appels, de courriels et de fax. Qu’est-ce que ça peut bien vous faire, de toute façon, puisque vous n’êtes pas tenus de répondre aux messages? Dites: vous autres, connaissez-vous un moyen de savoir ce qui se passe (ou ne se passe pas) dans une ambassade? Comment faire pour qu’ils consentent à se remuer un peu? Si oui, passez la recette ….

Événement numéro 2: pendant que nous sommes suspendus au bon vouloir de Nairobi, notre pays a eu la bonne idée de changer tous les passeports en bloc. SUPER! Même ceux qui ont été délivrés hier (les nôtres datent d’un peu plus que deux ans!). Pour obtenir les nouveaux (qui coûtent cinq fois plus que les anciens, bien entendu), il faut présenter les anciens, lesquels n’en finissent pas de se languir dans les tiroirs de Nairobi. Un cercle vicieux qui nous vaut une montagne de frais de téléphone (y compris internationaux), des journées entières à piqueter dans les administrations, du voyagement en titi, des engueulades bien senties (de ma part, mon mari n’ayant jamais engueulé personne de sa vie!) et que sais-je encore. Je me demande pourquoi je me casse la tête à faire une maîtrise en administration. À quoi bon, si les agents sont aussi bornés que la vieille chèvre de ma mère? Nous finirons quand même par les obtenir, ces maudits passeports, non pas sans avoir enguirlandé ces crétins du Ministère de l’Intérieur dans leur ensemble. Et le jour du voyage, nous avons 8 passeports à présenter : 4 marqués « expirés » avec des visas et 4 valides sans visas; vous imaginerez vous-même la liste des questions et les regards des gens dans la file derrière nous qui rentrent de leurs vacances …. C’est assez éloquent, merci!

Événement numéro 3: la saga de l’achat des billets d’avion. Écoutez: je ne connais rien aux agences de voyage. Ni aux compagnies aériennes d’ailleurs. Mais j’ai des notions de logique. Je ne comprends pas pantoute comment je ne peux pas avoir 4 places dans un avion Kigali-Montréal mais la chose est possible à partir de Montréal. Je fais le tour des agences, rien à faire. J’appelle Élise à Montréal. Elle me rappelle trois heures après. Tout est réglé et voici votre itinéraire (Encore une fois merci, ma grande!)

Fatigués? Je vous épargne alors la corvée des valises (huit en tout, à l’époque nous avions droit à 33 kg dans chacune), la redistribution de nos biens (de belles chicanes entre nos membres de familles. Pardi! on dirait un partage d’héritage!), la location d’un appartement à Montréal à partir de Kigali, bref ….

Nous partons de Kigali jeudi à 15h00. Tout ce qui marche à deux pattes de mon côté de la famille et du côté de mon mari. J’ai ardemment souhaité ce jour mais de voir ma mère à travers la portée vitrée, si menue, d’imaginer que je ne la reverrai pas de sitôt, ça me fait vraiment gros au cœur. Je me fouette une peu: je devrais me sentir un peu mieux quand même. Les autres fois que je partais en voyage je laissais derrière moi mes enfants. Leurs bye-bye du haut de la tour qui surmonte le tarmac, ouuch! que ça faisait mal! Cette fois-ci je les ai avec moi ….

À part moi, ma petite tribu n’a jamais pris l’avion auparavant. Papa s’en fout, je crois. (il aurait dû savoir, en m’épousant, qu’il y aurait bien du chambardement dans sa vie!). Mais les enfants sont tellement excités! Ils courent sur le tarmac et montent dans l’avion en moins de deux. J’ai de la chance, ils ont des sièges près des hublots. Leurs yeux brillent tellement! Dommage qu’ils ne reviendront pas de sitôt, ils en auraient des choses à raconter à leurs petits copains …. Ils attendent le décollage comme s’ils attendaient le messie. Puis bhouuuuuuuu! L’avion décolle! Premier choc puis des paquets de bye-bye pour la famille amassée là-haut dans la tour. Les chéris s’imaginent qu’ils sont visibles! Puis ils les ont vite oubliés: Ils n’ont pas vu le temps passer, car il fait très beau et clair. Ils sont trop occupés à repérer des paysages, des cours d’eau, et ils n’en reviennent pas qu’on soit déjà rendus à Naïrobi dans une heure. Zut et zut! Mais ils ne s’ennuient pas pour autant. Pour la première fois, ils sont dans un véritable aéroport international. Ils n’en reviennent pas de voir des avions aussi gros. Ils veulent courir toutes les boutiques mais le plus intéressant de tout cela: les escaliers roulants. Wooooow! Ils montent, ils descendent, trois, quatre, dix fois, je suis tannée de leur courir après mais j’angoisse à l’idée de les perdre …. Ouf! Vivement le départ vers Amsterdam ….

Quatre heures et quelques valises éventrées plus tard (une autre spécialité de Naïrobi, certains commis aux bagages ayant pour mandat exclusif de délester les voyageurs de leurs objets de valeur), nous voilà dans un gros avion de Kenya Airways direction Amsterdam. On décolle 9h00 du soir et à cette heure-la, en Afrique, il fait nuit noire. Je suis vannée et j’aimerais dormir un peu mais les enfants sont pétants d’énergie et d’excitation, ils alignent quatre-cinq questions à la minute, n’attendent même pas de réponse qu’ils sont déjà repartis aux toilettes pour la millième fois, juste pour le fun de circuler. Ils se chicanent, regardent un film qui finit par les ennuyer (ils ne maîtrisent pas encore assez le français pour comprendre). Tout ce bataclan pour immigrer au Canada, c’est en grande partie pour eux que je le fais, mais vers 3h00 du matin, alors que nous sommes quelque part au dessus de la Méditerranée, je les donnerais bien au premier venu, ces enfants ….

Atterrissage à Amsterdam, 5h00 du matin. La ville aux tulipes dort. J’ai furieusement envie d’en faire autant, même à la verticale, mais ma progéniture ne veut rien savoir. Un beau prétexte, tout chaud : Mais mamaaaaan! On n’a pas pris de petit déjeuner. Quoiiiiiiiiiiii! Avec tout ce que vous avez avalé dans l’avion? Mais, ça, ce n’était pas à Amsterdam! Nous on veut manger de la nourriture d’Amsterdam. Franchement …. Bon, on déjeune. Qu’est-ce que vous voulez manger? Un MacDo! Re-quoiiiii! Un burger à 6h00 du matin? Ouiiiiin! Je comprends qu’ils m’ont eu. La nourriture est leur dernier souci. Ils veulent découvrir des choses de l’Occident …. On négocie: un burger contre un dodo pendant au moins 4h00 (notre avion pour Montréal est prévu pour 15h00). Marché conclu. Je leur fais donc manger leur premier hamburger. Ils ne le trouvent pas si bon que ça (ils ont eu le temps de changer d’avis depuis, croyez-moi!) mais on a conclu un marché. Nous prenons un coin tranquille et nous nous allongeons chacun sur une chaise longue. Je suis tellement fatiguée que je trouve le sommeil tout de suite. En général les aéroports me tapent sur le système mais c’était sans compter les deux individus qui me pompent l’air et l’énergie depuis hier midi. Je dors donc. Une chance que Papa assure la surveillance sinon nous ne les aurions jamais retrouvés. Vous avez quand même deviné qu’ils n’avaient aucune intention de dormir, non?

Je me réveille vers midi. Les enfants affirment qu’ils ont une faim de loup. Cette fois-ci ils ne m’auront pas. J’ai décidé que nous mangeons un vrai repas. Ce qui est fait. Suivent des kilomètres et des kilomètres dans les boutiques duty free. Les monstres me soulagent de mes quelques euros pour des niaiseries, dont les chocolats. J’ai de la chance: les escaliers roulants et les ascenseurs retrouvent tout leur intérêt pour mes tout nouveaux occidentaux. D’ailleurs, le check-in est pour bientôt ….

Parlons-en, de ce check-in. Il est vrai que nous avons 8 passeports mais nous nous faisons carrément traiter comme des fraudeurs. La madame commence par vérifier soigneusement chacun de nos passeports, avec toutes sortes d’instruments à lumières colorées. Les visas sont vérifiés, puis revérifiés, puis re-revérifiés. On nous prie de nous asseoir à côté. Elle s’en va téléphoner. Elle pense que nous ne comprenons pas l’anglais. Elle dit qu’elle a affaire à un cas de « réfugiés » qu’elle ne comprend pas. Quoi? Depuis quand sommes-nous des réfugiés? Son interlocuteur, probablement son superviseur, se pointe en personne, ramasse les passeports, s’en va, puis revient avec un appareil photo. Il prend nos photos. Je crois qu’ils prennent aussi nos empreintes digitales mais je ne me rappelle plus. Le monsieur s’excuse, dit que c’est la procédure …. sauf que c’est mon troisième voyage au Canada et que je n’ai jamais été traitée comme une terroriste potentielle (Merci pour le cadeau, ben Laden, t’es vraiment fin!). Et que personne d’autre dans la file qui va vers Montréal n’a bénéficié de telles ?faveurs?. Je comprendrai plus tard que cette tarte était mêlée dans ses préjugés en écoutant ma voisine débiter des niaiseries (lors d’une banale épluchette de blé d’Inde entre voisins) sur les avantages dont ?nous? bénéficions, ?nous?, les réfugiés, etc. Car dans leurs têtes de dindes, Noir = Réfugié. Bah!

Nous finissons par partir. Dans l’avion, mon mari me confie qu’il a vraiment cru que nous allions être renvoyés en Afrique (c’est déjà arrivé à une connaissance, une dame qui partait rejoindre son mari). Un incident retarde le décollage de deux heures. Nous sommes coincés sur nos sièges. Les enfants tombent (enfin, ouf!) de sommeil. Ils s’endorment, puis sont réveillés par le décollage. Ils regardent le paysage, la mer, puis l’avion vole trop haut. On ne voit plus que les nuages. Ils s’endorment pour de vrai. J’en profite pour repiquer un somme. Je les réveille vers 17h30 à l’approche de Montréal pour leur montrer de là-haut la ville et le stade Olympique (le bol de toilette renversé, selon Foglia!) Enfin à Montréal! Avez-vous compté le nombre d’heures de voyage que nous avons dans le corps? Nous sommes partis de Kigali jeudi à 15h00, nous sommes à Montréal samedi à 18h00. N’oubliez pas d’ajouter 6 heures de décalage horaire et vous aurez un topo assez juste de la mine que nous affichons ….

La file est longue, mais l’agente d’immigration est là, efficace, avec un beau sourire et une jasette en prime. Dieu que ça nous change de Nairobi! Et comme je suis fière que la première impression du Canada soit la bonne pour ma petite tribu. Il est vrai que pour l’agente, la déclaration des services aux citoyens n’a aucun besoin de voyager …. Tout est réglé vers 19h00. L’ami qui doit nous accueillir est là, malgré les deux heures de retard à Amsterdam. Mes enfants ont tellement hâte de voir à quoi ressemble une maison canadienne qu’ils en oublient dans l’avion les chocolats achetés en Europe. Tant pis, ils en seront quitte pour manger des dollarama ….

Le temps de récupérer nos 8 valises – dont trois ou quatre sont éventrées – et nous prenons la route vers Terrebonne. Ah! Mon mari n’en revient pas! En 36 ans d’existence, il n’a jamais vu le soleil briller à 8h00 du soir! Il n’a jamais vu une autoroute non plus, ni un train, sauf dans des films. Les enfants comptent les autos. Woooooow! Une, deux, trois, 100, 300, arrrrrggghhhh! Sont trop nombreuses! Ils comptent les ponts, les panneaux publicitaires, etc. Bref, ils sont rendus trop vite à la maison.

Wooow! Belle maison (pour eux, car pour moi, pas plus belle qu’une autre maison unifamiliale). Mais, pourquoi les planchers sont-ils en bois? Il n’y a donc pas de ciment ici? Et pourquoi les murs font-ils toc! toc! Wooow! Une piscine? Je peux nager, maman! Non, tu ne peux pas car tu ne sais pas. Les enfants de la maison (la famille en a 3, un grand garçon de 12 ans et des jumeaux de 9 ans, un garçon et une fille) ont vite fait de dénicher des gilets de sauvetage et hop! Ça nage, ça s’éclabousse à qui mieux mieux, ça se poursuit, et croyez-moi si vous voulez, les enfants SE PARLENT! Oui. Vous avez parfaitement entendu. Ils se parlent. Et se comprennent. Trois jeunes rwando-québécois qui ne parlent pas un seul mot de la langue rwandaise communiquent avec deux jeunes rwandais fraîchement débarqués et qui disent à peine bonjour comment ça va. Où est-passée notre âme d’enfants, à nous autres, les adultes? Pour l’instant, pas le goût d’y réfléchir. Trop fatigués, en tout cas assez pour passer tout le lendemain écrasés comme des légumes, alors que la progéniture a déjà fait le tour des magasins de Terrebonne, du cinéma et des parcs environnants ….

Une chance inouïe: le lundi est férié. On est début septembre, les Québécois nous gratifient de leur sport préféré: les ventes de garage. Nous acquérons à peu de frais une quantité impressionnante de meubles, de jouets, de livres, de vaisselle (et dire que j’ai laissé ma collection d’arcopal pour emporter des cossins!), une télé, etc. Puis nous allons visiter notre appartement ….
Cet appartement a été loué grâce à une amie résidant à Montréal (une longue histoire aussi!) Je voulais être proche de l’UdeM, du métro, d’une école primaire et des services. Notre amie nous a déniché un appartement assez spacieux mais mon mari fait de gros yeux quand le proprio nous donne les clefs …. et un gros pot de peinture. Quoi! Il n’a jamais peinturé quoi que ce soit de sa vie, il se contentait de payer …. Envoye! mon homme, il est temps de t’y mettre et ça presse, en plus ça risque de durer toute ta vie, chaque fois que l’envie te prendra de déménager….

Notre ami a pris congé pour le reste de la semaine. Il nous emmène à la commission scolaire inscrire les enfants à l’école, dans les magasins acheter certaines choses, notamment les fournitures scolaires (autrement, comment aurais-je pu savoir ce que c’est un duo-tang ou les acétates?). Il emmène mon mari à l’université repérer ses salles de classe, nous trouve une gardienne pour les quelques jours où ils ne sont pas encore à l’école …. et nous aide à peinturer (il s’y connaît mieux depuis 20 ans qu’il vit ici) puis à aménager chez nous.

Ce sont les enfants qui sont déçus. Mon fils me confiera, quelques mois plus tard, que sa grande déception au Canada, c’est de vivre dans un appartement. Il a toujours vécu dans une maison africaine, avec des planchers sur lesquels on peut danser et courir après sa sœur en toute impunité (traduisez: sans provoquer l’ire des voisins du bas) et des murs qui ne font pas toc! toc! Le seul bonheur, c’est qu’il n’y a pas encore de gros meubles, genre causeuses et vaisselier (que nous achèterons quelques semaines plus tard, une autre longue histoire). Un beau terrain de jeux ….

Malgré l’aide de notre ami, ça nous prendra des mois pour nous habituer. Par exemple, ça ne nous empêchera pas de nous égarer. Pour t’indiquer un endroit, un Québécois te griffonne une adresse sur un bout de papier. Pour lui, lire les adresses, ça va de soi. Sauf que chez nous, il n’y a pas d’adresses civiques. Ni facteur non plus d’ailleurs. Numéros, rues, avenues, on n’a beau être allés à l’université, on ne connaît pas. Le nord, le sud non plus. Les directions du métro, des autobus? L’entrée ouest ou est du complexe Desjardins? Un autre mystère. Voulez-vous que je vous indique où j’habitais à Kigali? Allez tout droit devant vous, puis quand vous verrez un gros avocatier vous tournerez à droite, puis il y aura un vieux camion abandonné, vous le dépassez, vous tournez à gauche et vous verrez devant vous une maison peinte en bleu vert: voilà, vous y êtes ….

L’utilisation des électros, boy! Déjà que mon mari n’a jamais su par quel mystère une vache se transforme en bœuf en sauce-tomate, alors demandez-lui pas de mettre la bonne température sous une casserole de risotto, OK? Quelques mois plus tard, il découvrira la recette magique: quand on ne sait pas quoi faire, on fait des frites (ce sont les enfants qui sont ravis!), on met le reste de bœuf fait dimanche soir à réchauffer et on coupe des concombres et des tomates. Ma foi, nous avons l’air de nager en plein dans un sketch de Florence Foresti (connaissez-vous « J’aime pas les garçons? Les garçons = une vache, une patate, une Porsche). La Porsche en moins chez nous, par exemple …. Ne me lancez pas des noms d’oiseaux, elle dit autant de « gentillesses » sur les filles ….

Et le lavage? Parles-en moi pas. En plus il faut utiliser des pièces de monnaie. Après quelques pièces mises et pas de lavage du tout, Monsieur appelle du couloir du sous-sol:
– Chériiiiiiie, quelle quantité de savon je mets?
– Est-ce que tu as trié les couleurs? Sinon, commence par ça ….
– Je vais le faire. Voilà, j’ai fini. Pis, le savon?
– Tu utilises la mesurette dans le paquet. Une mesurette pour une brassée normale ….
– Et c’est quoi une brassée normale?
– Arrgghhhhhhh! Ni trop peu de vêtements, ni beaucoup trop ….
– Pis la température de l’eau? Pis le cycle? Pis ci pis ça ….

Je descends les escaliers, excédée (personne ne lui a jamais dit, à celui-là, que je ne suis pas sa mère?)
– Dis, tu ne sais donc pas lire? Il y a des instructions là (je pointe la machine) pis là (la boîte de savon).

Je remonte à l’appartement comme une furie (j’ai du ménage à faire, moé!), pis quelques minutes plus tard: « Chériiiiiie, je fais comment pour sécher? » Ayoye! Ça se peut-tu, un gros niaiseux de même? Je ne le lui dirais pas, bien sûr ….

Et ainsi donc commença notre nouvelle vie à Montréal.

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