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lundi , 18 mars 2024
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Bilan comparatif: travailler à Toronto vs Montreal

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Bonjour et belle année à tous,

Certains membres du forum m’ont titillée pour que je poste ce bilan comparatif de la vie professionnelle entre Toronto et Montréal.

Je vis au Québec depuis 5 ans, je suis canadienne et dans le cadre de ma vie professionnelle, je travaille dans la tech, mon employeur étant pan-canadien, j’ai eu l’occasion d’effectuer des longues missions (plus de 6 mois sur place, vivant sur place dans la semaine) au centre de Toronto.

Voici mon expérience, mes ressentis:

* Les plus/moins de Toronto

–  la diversité est une règle, les commentaires sur l’accent ou le pays d’origine ou a fortiori la couleur de peau ou la religion sont interdits. S’il y a, c’est la porte direct. Aussi, on a plus l’impression de travailler en Inde ou en Chine qu’au Canada. 

– Toronto a plus d’emploi et les compétences sont plus avancées et à jour. Plus de rencontres professionnelles. Plus de dynamisme.

– Par contre, milieu de travail plus froid et extrêmement concurrentiel

– le bilinguisme ne sert à rien à part décrocher des jobines sous-payées de service client dans les banques. Ce n’est pas une compétence si distinctive que cela. Il vaut mieux parler mandarin ou punjabi. Je travaille 100% du temps en anglais. Le français ne sert à rien.

– les réseaux francophones sont petits, très paniers de crabes, très datés (dixit des amis qui vivent du communautaire francophone ou de l’éducation cf Glendon, Boréal). La preuve, la manière dont la ville de Toronto “staffe” le comité des personnalités qui sont censées représenter la voix des francophones de la ville ou les scandales type la passerelle, seo…

– mes collègues torontois galèrent vraiment, pour boucler les fins de mois. Impossible de se projeter. Coût de la vie galopant. Sujets prédominants à la machine à café: logement, sauver des sous…

– zone d’emplois allant de Pickering à Oakville, penser à acheter une voiture et si vous venez de grandes villes embouteillées (Paris, par exemple), vous vous sentirez à l’aise dans les bouchons ou les micro rames / jouets du ttc.

*Les plus de Montréal

– homogénéité culturelle du monde du travail. Une fois compris, plus facile à décrypter.

– entreprises beaucoup plus petites, à taille familiale, ou chef de file locaux donc plus facile d’identifier ses réseaux et relais

– dans la tech, sous-traitant omniprésent, ambiance villageoise (tout le monde se connait)

– importance plus grande accordée à l’humain (relations favorisées plutôt que les compétences)

– zone d’emploi plus compacte et accessible en transport en commun

– rythme d’innovation plus doux, donc moins de course à la “nouveauté pour le gadget” qui peut être inefficace et fatigante. Plus stable.

– Culture commune, francophone, québécoise, sentiment d’oeuvrer économiquement pour une distinction / particularité ensemble au milieu d’un reste du Canada oppressant politiquement et économiquement par son anglophonie

– beaucoup d’avantages sociaux

Ravie de voir les réactions de chacun ou même de vos expériences de travail dans d’autres villes? (Calgary,  Vancouver, Ottawa).

Bilan de HappyMusher dans le forum de discussion

————–

Pour avoir fait une mission de 6 mois à Toronto, c’est pas mal le ressenti que j’avais eu sur le monde du travail là-bas par rapport à ma job montréalaise.

Même si boucler les fins de mois faisait partie des sujets, c’était surtout “le cash” en général qui animait les discussions et ça ça m’avait vraiment dérangé d’entendre parler de $ à la journée longue. 

J’apporterais une nuance au premier point sur les commentaires sur les accents ou origines. Les seuls commentaires diffamatoires acceptés et utilisés à la journée longue sont ceux qui bashent le QC et ses francophones. 

Ottawa par exemple est encore plus un micro marché pour l’emploi, surtout si on est dans le privé. L’avantage par contre c’est que certains secteurs ont beaucoup de misère à trouver sur le marché local, donc moins de concurrence pour certains postes. L’ambiance y est par contre bien moins froide, plus amicale et familiale qu’à Toronto.

Une auto y est relativement indispensable, la ville a été faite pour l’auto, la preuve en est d’avoir eu l’idée de génie de mettre une gare de trains de passagers en dehors du centre-ville.

Le coût de la vie est pas mal important par contre si on veut pas s’exiler en banlieue lointaine du type Barrhaven our Stitstville. Les prix des maisons dans les quartiers centraux sont relativement élevés pour un marché de cette taille et il n’est pas rare d’avoir de multiples offres pour une même maison, avec des mises à 100 000$ au dessus du prix affiché – pour des maisons qui valent déjà à peine le prix affiché et nécessitent un bon 50/100 000$ de rénovations. Mais c’est aussi ce qui aide au dynamisme du côté québécois de la rivière, les prix des maisons y restent beaucoup moins élevés et selon où on s’installe, pas forcément plus compliqué pour se rendre au centre ville que depuis certains quartiers d’Ottawa. Beaucoup s’installent à Gatineau justement pour limiter leurs dépenses de logement.

Le bilinguisme est plus utile à Ottawa qu’à Toronto c’est certain. Surtout si on vise un poste au fédéral ou para-public et y progresser (qui est quand même le plus gros employeur de la région). Pour le privé, ça reste quand-même très anglophone.

Bilan de Crazy_marty dans le forum de discussion

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2 commentaires

  • J’ai travaillé à Toronto, Ottawa, Montréal puis finalement en France pour une grande compagnie canadienne de télécommunication aujourd’hui disparue.

    La culture d’entreprise commune faisait qu’il n’y avait pas de différence si importante dans les méthodes de travail et les relations professionnelles entre les différentes villes. Même à Montréal, l’anglais était la principale langue de travail, il y avait beaucoup d’anglo-québécois et d’employés du RoC qui avaient fait leurs études à McGill.

    Après pour ce qui est du milieu extérieur, c’est un peu particulier, j’ai grandi à Toronto et ai toujours connu cette ville ouverte et y ai des amis de longue date. J’ai moins ressenti la froideur des gens de l’Ontario. A mon travail il y avait des activités sociales pour les francophones, il y avait des québécois, quelques européens et des gens provenant des ex-colonies françaises et enfin quelques franco-ontariens contents de pouvoir parler leur langue, ce qui n’était pas évident pour eux.

    Ottawa est en effet bien plus petite et la présence de l’administration nationale s’y fait sentir. J’ai vécu à Gatineau, tous mes voisins travaillaient pour le fédéral. Ils avaient des discussions de fonctionnaires… Je croisais mes collègues dans mes activités en dehors du travail. Ottawa elle-même a un centre ville relativement petit et il n’est pas rare de croiser des connaissances lorsque l’on sort.

    Montréal pour moi reste peut être le meilleure lieu où j’ai vécu au Canada. J’ai aimé ce mélange de proximité et de culture urbaine. J’y ai ressenti un stress professionnel moins présent qu’à Toronto ou à Paris. C’est là que j’y ai rencontré ma brune, comme elle aimait à se présenter, et qui a fini par m’attirer dans son pays. Les étés montréalais me manquent et j’y retourne dés que j’ai l’occasion.

  • J’ai vécu 3 ans à Montréal et aujourd’hui je travaille dans un organisme francophone dans une ville à 1h de Toronto.
    Le côté très froid et distant des gens ici en Ontario est flagrant, exit les gens sympa qui même dans la rue vous donne un sourire ou un petit mot…ici chacun pour soit et personne ne parle avec personne.
    Dans mon travail, étant donné que l’organisme est franco, je travaille principalement avec des gens en provenance du Quebec donc l’ambiance est moins lourde. Le français est donc bien sur indispensable mais en dehors du travail, dans la vie de tout les jours, c’est que de l’anglais.
    Le fait de parler français est presque honteux, beaucoup d’anglo détestent les franco, une triste réalité qui créé une sorte de racisme langagier, assez étrange…
    Bref un environnement bien froid voir glacial même si le climat est plus doux que celui de Montréal !

  • Centre Éducatif

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