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Le Québec pour les nuls…

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« Le Québec pour les nuls »

Si vous rêvez de venir au Québec sans jamais y avoir mis les pieds auparavant…. cette chronique est pour vous!

À tous ceux qui prennent le temps de s’organiser, de faire des voyages de prospection ou encore de tout ficeler pour mettre un maximum de chance de leur côté, je leur dis bravo!
Malheureusement, j’appartiens à une autre catégorie : celle des gens qui finalement ne réfléchissent pas tellement et qui peuvent partir en coup de vent, des images d’Épinal plein la tête.

J’ai donc dans l’idée de vous brosser rapidement le portrait du Québec qu’il vaut mieux avoir à l’esprit avant de partir. Et comme je n’aime pas tellement parler de ce que je ne connais pas, je vais me cantonner à mes rizières, à savoir : la ville de Montréal et la vie sociale qu’il est possible d’y mener, ainsi que quelques points clés de la vie professionnelle.

Montréal…. Montréal…. Montréal…. Très honnêtement, je n’avais pas d’idée particulière sur cette ville.
Cette destination coulait de source compte tenu de mes contraintes professionnelles.
Qu’est ce que j’imaginais? Pas grand-chose!
Qu’est ce que j’y ai trouvé? Tout plein de choses, forcément ;0)

Dire que je me suis extasiée devant cette ville lors de mes premières visites serait mentir. Par contre, elle a réussi à littéralement me charmer au fil des mois.

Montréal est avant tout une agrégation de quartiers ou plutôt de « mini villes » collées les unes aux autres. Chacun de ses quartiers a ses spécificités et sa réputation : certains sont très « verts » (omniprésence de la nature et d’une forte odeur de dollars), d’autres sont très « jeunes urbains beaux et dynamiques », d’autres encore sont très fonctionnels (des lits pour dormir et des dépanneurs pour acheter de la bière).
Montréal est donc pour moi cette somme de plusieurs quartiers à la vie et aux ambiances différentes.

Comme toute bonne ville nord-américaine…. les rues sont rectilignes et se coupent à angle droit. Amoureux de la géométrie et du théorème de Thalès, vous allez vous régaler car trouver son chemin ici ressemble beaucoup à un exercice de mathématiques. Pour ceux qui souffrent d’une carence irréversible en sens de l’orientation, vous devriez vous perdre un peu moins souvent par ici.

A contrario, Montréal constitue une véritable exception et n’a rien de nord-américain si l’on considère sa vie nocturne. Ici les terrasses et les petits cafés se retrouvent à profusion, les soirées et festivals sont extrêmement fréquents et diversifiés. Bref, les insomniaques ne seront pas déçus.

Mais pour pouvoir profiter comme il se doit d’une ville telle que Montréal, il faut naturellement un petit peu d’argent et donc, implicitement, décrocher un travail.

À ceux qui s’attendent à se faire dérouler le tapis rouge tel Louis XIV au dernier Festival de Cannes, je vous conseille d’accrocher fermement vos ceintures. En effet, il faut bien comprendre qu’une politique gouvernementale favorisant l’immigration reste le fait de ce même gouvernement. Oui le Québec a besoin d’immigrants francophones qualifiés, mais cela ne signifie en rien que ses habitants et employeurs sont prêts à vous accueillir les bras ouverts….

Première problématique : celle du diplôme…. En France, c’est le sésame par excellence. Plus il est beau, plus il est prestigieux…. moins vous aurez à vous en faire. Les grandes entreprises imposent des quotas annuels concernant l’embauche des HEC, ESSEC ou encore Sciences Po. Si vous êtes détenteurs d’un petit bout de papier de ce genre, la vie est belle : grilles de salaires avantageuses et vaccin contre la stupidité (il est en effet inimaginable de souffrir de crétinite aigue en sortant de ces fameuses écoles). Pour ceux se reconnaissant dans la description ci-dessus…. préparez vous à un électrochoc !

Au Québec on ne se plait guère à se congratuler sans cesse pour nos exploits passés…. on vit maintenant et aujourd’hui…. on vous jugera donc sur vos compétences et performances actuelles.

Et comme avoir un travail signifie également pouvoir le perdre, le Québec a une perception résolument différente de l’Europe. Licencier du personnel en France est quelque chose d’assez compliqué. Ici, hormis pour les personnes syndiquées, je crois que je n’ai jamais rien vu d’aussi rapide. J’ai remarqué avec surprise que la perte de son emploi est toujours considérée comme une éventualité. Le licenciement est d’ailleurs perçu de manière moins dramatique : si quelqu’un ne travaille pas assez fort – c’est normal; si l’entreprise rencontre des difficultés – là encore, c’est normal.
Bref, l’épée de Damoclès est toujours au dessus de vos petites têtes.
Toutefois, ceci a le mérite de nous faire savoir pourquoi on se lève tous les matins!

Pour conclure, j’aimerais également attirer votre attention sur la nécessité de l’anglais.
Naturellement, les besoins de chacun varieront en fonction du domaine dans lequel il exerce. Toutefois je crois pouvoir dire sans me tromper qu’à Montréal, dans tous les domaines d’affaires, l’anglais est indispensable.
Mais attention!!! Pas un anglais comme en France où l’on se qualifie de bilingue dès que l’on sait rédiger un courriel dans la langue de Shakespeare. Non, non, on vous demande ici de maîtriser un anglais oral, parlé et écrit d’une certaine qualité, d’autant plus qu’il est destiné à des personnes dont c’est la langue maternelle.
Savoir commander un bifteck-frites ou payer ses courses au supermarché, n’a rien à voir avec des présentations orales, ou encore des rapports à rédiger et nécessitant beaucoup de nuances de vocabulaire. Vous voilà donc prévenus!

Je pense qu’avec ces quelques cartes en main, les fous qui traversent l’Atlantique sans savoir où ils vont auront une vision plus clairvoyante de ce qui les attend.
Mais jamais, ô non au grand jamais, je ne voudrais trop en dévoiler afin de ne pas trop égratigner la magie de l’insouciance….

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