Sous-estimation du nombre de résidents non permanents au Canada : conséquences
samedi , 27 avril 2024
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Sous-estimation du nombre de résidents non permanents au Canada : conséquences

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Selon un rapport récent de Benjamin Tal, économiste en chef adjoint de Marchés mondiaux CIBC, Statistique Canada aurait sous-estimé le nombre de résidents non permanents au Canada. Ce décalage statistique soulève des questions pressantes en termes d’immigration, de logement et de planification des ressources. Alors pourquoi cette sous-estimation, et quelles pourraient être ses implications ?

Une des raisons majeures pour cette sous-estimation provient de la manière dont Statistique Canada considère la population de résidents non permanents. Dans la méthode de calcul actuelle, on suppose que les personnes dont le visa a expiré ne sont plus au pays après une période de grâce de 30 jours. Or, ce n’est pas forcément le cas : nombre d’entre eux restent en fait dans le pays et font des démarches pour prolonger leur séjour.

En raison des longs délais dans le système d’immigration, surtout exacerbés par la pandémie, cette supposition devient encore moins fiable. Le temps pris pour traiter les extensions de visa ou les changements de statut peut largement dépasser cette période de 30 jours, ce qui résulte en un nombre sous-estimé de résidents non permanents.

L’une des populations les plus affectées par cette sous-estimation sont les étudiants étrangers. Ils représentent une part significative des résidents non permanents, et sont pourtant souvent exclus des données du recensement.

Les travailleurs étrangers et les personnes ayant demandé le statut de réfugié sont aussi affectés par cette sous-estimation. Cela peut avoir des implications non seulement sur les statistiques mais aussi sur les décisions politiques qui se fondent sur ces chiffres.

Une sous-estimation du nombre de résidents non permanents peut créer une pression considérable sur le marché immobilier, contribuant à une pénurie de logements. Cette pénurie devient d’autant plus critique quand elle est mal quantifiée.

Les gouvernements locaux et provinciaux utilisent ces données pour planifier les besoins en infrastructure, en services publics, et en budget. Une sous-estimation peut donc entraîner un manque de ressources et de services.

Une mauvaise évaluation du nombre de résidents non permanents peut également affecter la politique d’immigration, notamment les cibles d’accueil de nouveaux arrivants et l’allocation de ressources pour leur intégration.

Statistique Canada prévoit d’ajuster sa méthodologie pour prendre en compte ces incohérences. Néanmoins, le problème actuel soulève des questions importantes sur la manière dont les données sont utilisées pour prendre des décisions politiques en matière d’immigration et de logement. Il est donc crucial de rectifier ces erreurs pour garantir une planification et une gestion efficaces.

Source : Radio-Canada

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Écrit par
Laurent Gigon

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