Première chronique du Grand Nord : la rencontre avec Amos et ses environs, mai 2008. - Immigrer.com
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Première chronique du Grand Nord : la rencontre avec Amos et ses environs, mai 2008.

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Départ pour Chibougamau lundi matin de l’aéroport de Val-d’Or en Abitibi. Val-d’Or est à une heure plus au Sud d’Amos. Le paysage entre Amos et Val-d’Or est très pittoresque. Un vrai paysage de campagne québécois, avec des terres agricoles, avec les innombrables lacs en plus. Des beaux chevaux la crinière au vent et des vaches qui broutent paisiblement. On est loin des usines de boeufs, de poulets et des méga-porcheries où les animaux sont entassés dans des cages et ne voient jamais la lumière du jour…

Samedi soir j’ai dîné chez une collègue de travail qui vit à Amos avec son américain de chum qui enseigne l’anglais à Amos. Elle vient du Saguenay. Elle et moi on a beaucoup d’atomes crochus. La première fois que je l’ai vue, elle m’a tellement fait penser à une copine de Montréal, c’en était dérangeant. Et puis, plus je la connais, plus la ressemblance est hallucinante. Des personnalités très semblables.

Toujours est-il que chez elle, j’ai rencontré un apiculteur de la région. Il m’a expliqué pourquoi les abeilles meurent au Québec et partout ailleurs, mais pas en Abitibi. Avis à tous ceux qui ont vu l’émission de Daniel Pinard sur le sujet, mon apiculteur m’explique que les abeilles butinent à un km de leur ruche et qu’elles ont besoin de butiner plusieurs fleurs ou trèfles différents pour assurer l’équilibre de leur système immunitaire. Or, les monocultures, très à la mode, font en sorte qu’elles doivent faire plusieurs kilomètres pour trouver autre chose que du canola, par exemple et qu’elles meurent malheureusement d’épuisement avant de retourner à leur ruche. Donc, en Abitibi, comme il n’y a pas de monoculture, les abeilles sont donc en pleine santé mais ici on n’a pas de miel de trèfle ou du miel de bleuets, on a du miel, point!

Avis à tous ceux qui voudraient encourager Daniel l’apiculteur, son miel s’appelle le miel de la Grande Ourse (si jamais il se rend dans la Métropole).

Donc, pour revenir à lundi matin, quand on arrive à Val-d’Or, nous entrons dans l’avion nolisé spécialement pour nous. Un petit Embraer 10 places avec des hélices qui font un bruit d’enfer pendant tout le vol. Plutôt sympathique toutefois. C’est le pilote qui joue également le rôle d’hôtesse de l’air…Il nous montre les sorties de secours, l’extincteur de feu et nous offre une petite collation pas très ragoûtante!

Décollage. Y a rien à faire, j’aime tellement ça prendre l’avion. Ca beau brasser de tous bords tous côtés, prendre des poches d’air, je suis comme un enfant, je suis toute excitée!!! Et j’ai jamais peur, en fait, j’ai toujours espéré mourir dans un accident d’avion. J’ai toujours cette image romantique de tomber dans le vide et de voir ma vie en accéléré, juste avant de rendre l’âme…Si jamais ça arrive (parce qu’il y a des bonnes chances…) sachez que j’ai vécu les 5 minutes les plus trillantes de ma vie! Et vous pourrez mettre dans la chronique nécrologique, “elle est morte comme elle a toujours vécu, en accéléré!”…

J’ai donc eu la chance de voir mon nouveau coin de pays du haut des airs. Y en a tu des lacs et des arbres!!! A perte de vue! A ce temps-ci de l’année, passé Amos, les lacs sont toujours gelés. J’ai pu voir la belle rivière Harricana serpenter vers le Nord, passant à travers les lacs. Maudit que j’ai hâte de la pratiquer.

J’ai magasiné pour mon kayak. Je vais l’acheter à Amos finalement. Je veux encourager l’économie locale, plutôt qu’encourager Mountain Equipment Coop. Je vais donc acheter un kayak de 13 pieds, la grandeur idéale pour l’Harricana. En composite. Pas de fibre de verre, à cause des roches. Mon kayak est fabriqué à Saint-Augustin-de-Desmaures. On encourage l’économie québécoise!

Comme l’Harricana se jette dans la Baie James, il y a des gens qui font le voyage intégral de Val-d’Or jusqu’à la Baie James, tous les étés. J’aimerais bien me joindre à eux, cet été ou l’année prochaine. En fait, j’ai un petit projet qui commence à mijoter dans ma tête…

Arrivée à l’aéroport de Chibougamau 45 minutes plus tard. Il fait plus chaud à Chibougamau! Mais ça n’a pas duré longtemps. Il s’est mis à neiger et on a eu de la neige toute la semaine. Yé! Engagez-vous qu’ils disaient!

Là on s’en va à notre hôtel à Chibougamau. On a juste le temps de mettre les valises dans nos chambres et se changer. On a une heure et demi de route à faire pour se rendre à Waswanipi. Réserve amérindienne crie. Arrivée à Waswanipi. Il neige à plein ciel.

On se doute qu’il n’y aura pas grand monde en ville, parce que c’est le Goose Break! C’est quoi le Goose Break? Et bien c’est quand les amérindiens vont chasser les oies qui reviennent du Sud. Elles remontent tranquillement vers le Nord. Elles seraient apparemment rendues à Senneterre, mais moi j’en ai encore vu aucune. Donc les Cris quittent tous le village et s’en vont dans leur camp de chasse, dans le bois, en famille. Plus personne ne travaille, ni ne va à l’école. Il y a bien des trousses d’apprentissage dans le bois pour le Goose Break, mais on doute fort que les parents l’appliquent. Et puis, de toute façon, passé 14 ans, il n’y a plus grand monde à l’école.

Franchement j’ai trouvé que c’était un beau village, avec des petits maisons en bois ou en sofites, de toutes les couleurs. Les Cris sont grands et gras. Mais rien à voir avec l’obésité morbide. Ils ont des crinières hallucinantes. Des beaux cheveux noirs jais, raides. Aucuns d’entre eux ne souffrent de calvitie! Une peau foncée. Des lèvres pulpeuses, pas de nez aquillin, des yeux noirs magnifiques où la pupille se perd dans le reste de l’iris…

Ils m’ont beaucoup fait penser à mon cousin Samson…qui porte bien son nom, à cause de sa crinière dont il n’a pas perdu un poil même la cinquantaine bien entamée…J’avais entendu dire que son père, avait du sang amérindien très proche. Je n’ai pas de misère à le croire maintenant…Mêmes traits, même crinière, même couleur de peau, même caractère…

Nous avons passé deux jours à Waswanipi. Mercredi, nous sommes allés à Oujé-Bougoumou.

Quel beau village! Nommé le plus beau village amérindien par l’ONU circa 1993. C’est un architecte qui a conçu le village, ce qui lui donne une belle uniformité. Tous les bâtiments sont en bois. C’est magnifique! Et, contrairement à Waswanipi, il n’y a pas de graffitis dans les fenêtres!

On est reparti à Chibougamau. J’ai bu une bière en arrivant au resto. J’en avais vraiment besoin! Il va falloir que je fasse attention de ne pas devenir alcolo moi aussi…

Deux dernières journées, destination Mistissini.

Wow! Les maisons sont super belles. Méchantes cabanes! Comparé à Mistissini, Amos a l’air d’une ville pauvre! C’est le Laval-sur-le-Lac des réserves amérindiennes. Les Cris sont bourrés de fric parce que nous leur payons des redevances pour l’utilisation de leurs terres pour l’hydro-électricité. Mistissini est très propre!

Mais là, franchement, le village est presque désert. Ils sont tous partis au Goose Break!

Mistissini est sur le bord du Lac Mistassini, le plus gros lac du Québec. Plus gros que le Lac St-Jean. Comment ça se fait que j’ai jamais entendu ça?

Les Cris sont tous des Ottereyes, Neeposh, Trapper, Longchap, Rabbitskin, Coon, Shecapio, Gunner, Icebound, Happyjack, Saganash, Wapachee, Coonishish et Blacksmith. Bonjour la consanguinité!

Les Shecapio sont reconnus pour être beaux et les Blacksmith sont tous des petits criss…Imaginez le mélange Shecapio-Blacksmith?!

En plus, les Blacksmith ont souvent les yeux bleus…

Miss Plateau

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