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Faut l’essayer pour l’adopter !

Cette semaine, j’aimerais vous faire part d’une réflexion concernant un point particulier, au sujet des démarches d’immigration, avec lequel j’ai beaucoup de difficultés. En fait, c’est depuis le jour où j’ai reçu en mains propres mon CSQ que j’ai réalisé l’ampleur du problème.

Mais avant tout, il faut être clair, je ne parle que des candidats immigrants « réguliers » et non pas les demandeurs du statut de réfugier qui sont des cas tout à fait particuliers.

Me voilà donc, il y a deux ans, à la remise de mon CSQ. Lors de cette ultime réunion à la DGQ, l’agent d’immigration pose une question, a priori anodine, mais qui m’a profondément marqué. D’ailleurs, j’en parle deux ans après, c’est pour dire !

« Qui sont ceux, parmi-vous, qui ne sont jamais allés au Québec ? »

Dans mon esprit, ce genre de question posée à des candidats à l’immigration, devait recevoir une réponse positive largement minoritaire, surtout à ce stade des démarches. Il n’en fût rien, une bonne moitié de la salle leva la main. Stupeur !

L’agent de l’immigration demanda alors si certains de ceux-là avaient prévu un voyage dans la Belle Province d’ici leur immigration…. se ne sont alors que deux-trois mains timides qui se sont levées.

J’avoue ne pas comprendre. Des gens, qui ont payé et investi pour réaliser un des choix les plus cruciaux dans une existence, ne savent même pas à quoi s’attendre lorsqu’ils vont changer de vie et de pays. J’hallucine !

De nos jours, qui serait assez stupide et inconscient pour louer ou acheter un logement, acheter même une voiture sans la visiter, l’étudier, l’essayer même ? Et là, lorsqu’il s’agit de changer de vie et de pays, certains illuminés s’affranchiraient de visiter, ne serait-ce que quelques jours, leur futur pays d’accueil ? Irréaliste !

Pour ma part, j’ai passé au total près de deux mois au Québec avant de m’y installer, j’ai près de deux ans de recherches et de documentation sur le pays derrière moi et j’ai encore des surprises ! Imaginez quelqu’un qui n’y a jamais mis les pieds ! Il se fait une image du Canada sur quoi ? Les cartes postales du Mont-Royal enneigé ? Un disque d’Isabelle Boulay en boucle et suçant des bonbons au sirop d’érable ? En regardant les extraits de « Surprises Sur-prises » tournés à Montréal avec l’inénarrable Marcel Béliveau ? Soyons sérieux !

Après, on se retrouve avec des immigrants déboussolés, égarés, décalés par rapport à un fossé culturel qu’ils avaient sous-estimés. Car ne vous faites pas d’illusions, même pour un Européen le fossé culturel est patent, alors imaginez un peu avec une personne qui vient d’un pays non-occidental !

Je pense qu’il serait judicieux d’inclure un nouveau pré-requis obligatoire lors de la sélection des candidats : un séjour obligatoire d’un minimum d’une semaine au Canada. Dans le cas contraire, la candidature serait rejetée.

Je discutais hier soir avec un spécialiste en relation d’aide. Il me disait qu’il était stupéfait de voir autant d’immigrants venir le voir à cause de problèmes d’intégration au Québec. Parmi eux, il estime que 80% de ses clients immigrants sont des personnes qui connaissaient mal, ou très peu leur pays d’accueil. Certains font des dépressions et pour les plus chanceux, ils se replient totalement sur eux-mêmes.

En tout cas, pour ma part, je reste catégorique : je ne conseillerais jamais à quelqu’un d’immigrer au Canada s’il ne compte pas venir le visiter un minimum de temps afin de se faire un avis objectif. Car si moi, j’adore ce pays, c’est loin d’être certain que cela puisse être le cas pour tout le monde ! C’est l’évidence même !

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Écrit par
Petit-Prince

Mais qui est donc Petit-Prince ? Après s’être évanouit dans le désert sous les yeux médusés de l’aviateur en perdition, le revoilà au pays du froid et du sirop d’érable. Jean-Philippe Rousseau, de son vrai nom, est un Normand pur jus (dans le sens qu’il a souvent baigné dans le Calva). Malgré tout, il ne s’est pas contenté de sa douce campagne normande et a parcouru la France de long en large, avant d’échouer à Paris en 1995… C’est un passionné. Un passionné d’idées, de débat et de joutes verbales, qui l’a conduit à s’engager activement en politique le jour même de ses 18 ans. Il l’a fait en tant que responsable associatif bénévole et enfin en tant qu’assistant de sénateur durant presque quatre années. Mais ne vous méprenez pas ! Loin d’être un " politicard ", c’est un anticonformiste né. Il revendique haut et fort son statut de disciple de la génération des " Hussards ", cette " gang " d’écrivains français des années 50-60, en tête desquels on retrouvait Antoine Blondin, Roger Nimier, Michel Déon et un certain Marcel Aymé. Dans le même esprit, il se délecte des citations de l’inénarrable Michel Audiard, qu’il considère comme le plus grand dialoguiste français. Passez lui le film " Les Tonton Flingueurs " et ca sera l’extase suprême devant le jeu d’acteur de Lino Ventura et autres Bernard Blier. Autre passion : l’écriture. Et il écrit comme il parle, c’est-à-dire beaucoup ! Sur l’air de " j’aurai voulu être un artiste ", lui aurait voulu être journaliste. Au lycée, il lance un modeste journal satirique et sitôt entré à l’université, il fonde un journal étudiant où il peut assouvir sa passion sans retenue (ou presque). Mais toutes ces expériences palpitantes ne l’empêchent pas de sentir de plus en plus monter en lui, une certaine amertume. Comme le disait Charles Péguy au début du siècle dernier : " Mon pays me fait mal " et Jean-Philippe s’en détourne en découvrant le Québec à travers Internet en 1998. Mais c’est lors de son premier grand séjour dans la Belle Province, durant l’été 2000, qu’il tombe définitivement " en amour ". Trois visites touristiques plus tard, le voilà qu’il pose définitivement ses bagages à Montréal le 30 septembre 2001, juste avant d’avoir ses 28 ans. À côté d’un emploi administratif dans une grande compagnie montréalaise, il occupe ses temps libres à concevoir des sites Internet afin de progressivement se mettre à son compte. Ce petit Français reste émerveillé devant l’espace d’initiative et de créativité que lui offre le Québec. Il se sent tellement bien dans son nouvel environnement, que même si son sang reste français, son cœur est déjà profondément québécois. Il ne lui manque plus que d’avoir la retransmission du Tournoi des six nations de rugby, ainsi que la possibilité d’acheter de vrais croissants à côté de chez lui pour se sentir comme au Paradis. Mais tout vient à point à qui sait attendre, n’est-ce pas ? Site perso : La grenouille givrée… Baptisé « le parrain des blogistes immigrés » par le Courrier international à l’automne 2006

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