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Déception, retour au paysFAQ

Pourquoi je suis rentrée…

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Pourquoi je suis rentrée…

tosca
5-03-2007 à 19:38
Chose promise … : plusieurs d’entre vous m’avaient instamment demandé de m’expliquer sur les raisons de mon retour en France, quelques mois seulement après être arrivée au Québec comme résident permanent ; je reproduis ci-dessous la réponse faite il y a quelques semaines à un copain qui me posait la même question (lui est installé depuis 4 ans, et songe très sérieusement à rentrer également).
Si vous avez des questions, n’hésitez pas ; mais posez-les via ce post (ou MP éventuellement) car je viens désormais très rarement sur ce forum.
Bonne lecture.

J’ai réalisé au bout de quelques mois que je n’allais pas finir mes jours au Québec. Du coup, quel était l’intérêt de rester, sachant que je vais avoir 50 ans cette année et que, plus j’attendrais, plus j’aurais du mal à me réinstaller quelque part, sans compter que je ne savais pas du tout où j’irais.
En moins de 2 semaines, j’avais fait le tour des possibilités : attendre 3 ans pour avoir la nationalité, je n’aurais pas tenu ! partir à l’été 2007 après avoir fait un peu de tourisme ? je me suis rendue compte qu’il y avait en fait peu de coins qui m’intéressaient vraiment, qu’ils étaient plutôt éloignés (Gaspésie, Iles de la Madeleine !) et que ça nécessiterait un certain budget et pas mal de temps.
Finalement, le plus rationnel était de partir avant l’hiver, de manière à ne pas engager de frais d’équipements (pneus neige, garage en toile, raquettes, skis, etc.) supplémentaires. J’aurais même pu partir un mois plus tôt si je n’avais pas espéré vendre la maison avant de partir.

Qu’est-ce qui m’a poussé à rentrer ? Je dirai plutôt que rien ne m’a incité à rester … Le Québec me paraît dominé par un mode de vie à l’américaine qui ne me correspond absolument pas : consommation en quantité au détriment de la qualité et de l’esthétique, voire du pratique, traditions populaires et artisanat inexistants (la seule chose que j’ai trouvé à ramener est une paire de mocassins !), histoire et culture (avec un petit ‘c’) bien trop différents de ceux de la « vieille Europe ». Ce n’est pas un hasard si j’ai foncé vers les Cévennes dès que j’ai pu : les routes sont étroites, montent et descendent et n’arrêtent pas de tourner, le paysage change à chaque virage ; les commerces sont à taille humaine, chaque village a son petit marché hebdomadaire, les produits locaux (fromages, charcuterie, miels, etc.) sont un vrai régal ; l’artisanat est roi (c’est la « première entreprise » du département) ; les relations avec les habitants s’organisent naturellement autour d’initiatives associatives locales (chorales, réunions d’info, diffusion de films, etc.) en 6 semaines ici j’ai créé plus de « vrais » contacts qu’en 6 mois au Québec, avec des gens avec qui je partage les mêmes valeurs.
Quand au « wilderness » québécois, il n’est accessible que motorisé, ou en utilisant des sentiers créés de toute pièce dans des parcs ; les seules nuits que j’ai passées dehors étaient sur des plateformes aménagées de la SEPAQ, qu’il fallait bien évidemment réserver à l’avance ! Rien de tout celà ici : les Cévennes sont un immense terrain de jeux pour le randonneur (il y a pas moins d’une douzaine de sentiers qui partent du village même, sans compter tous ceux du canton et des vallées adjacentes) et je peux camper (discrètement) là où ça me chante sans rien demander à personne.

peanut
5-03-2007 à 19:55
ben oui, le Québec n’est pas un coin de France en Amérique…et tu t’en es aperçue assez vite on dirait!

Il est vrai que nous ressemblons beaucoup plus aux américains en terme de mode de vie qu’aux européens(ou aux français)…et ça ne convient pas à tout le monde en effet. Par contre, il y en a certains qui favorisent ce mode de vie(attention! je ne parle pas ici de la surconsommation à tout vent…)et semblent très heureux ici. L’important est de bien savoir ce qu’on désire…et le petit village dans les Cévennes semble en effet un endroit paradisiaque!

Sans vouloir te vexer, ton âge a pu jouer aussi en ta défaveur…il est plus difficile de changer son mode de vie quand on a déjà de bonnes habitudes…

Mais bon, l’important c’est d’être bien où l’on est…et de ne pas devenir aigri et amer en persistant en rester ici(comme le témoignage qu’à fait trishjoliette de ses parents qui ont immigré ici il y a plus de 40 ans.)
Bonne chance!
peanut

lylia
5-03-2007 à 20:00
Salut Tosca
Je tenais à te dire que je te félicite! J’énumère! je te félicite car tu as fais ce dossier avec coeur, tu es venue ici (peut etre ds l’inconnu si c’était ton premier saut) c’était courageux, si tu es venue seule chapeau et courageuse d’être repartis, d’avoir écouté ton coeur malgré tout le monde qui dit  » pourquoi? pourquoi? pourquoi? … »
Beaucoup de gens s’accrochent à la sécurité, moi je suis comme toi je fais selon mon envie. J’envisage de vivre à montpellier un jour, peut être irais je peut être pas, en attendant je vis mes envies en étant détachée de la sécurité du moment. Et la vie est plus légère je trouve!
Bonne route dans ton bonheur présent.

petiboudange
5-03-2007 à 20:11
Je comprends et je ne juge pas. Seuls deux trucs qui m’on fait tiqué:

– quand tu dis:
CITATION
traditions populaires et artisanat inexistants (la seule chose que j’ai trouvé à ramener est une paire de mocassins !)

Commentaire : Et que fais-tu de l’épluchette de blé d’inde, qui paraît folklorique, mais presque autant pour moi que le défilé des chars fleuris à la St Éloi dans ma ville (ok je sais pas un bon exemple )! Quant à l’artisanat, il existe, mais il reste massif: de nombreux artisans du bois, de la terre, du tissus, des ferblantiers, des artisans du cuir etc. sont présents au Québec. Mais ils produisent non du commercial vendable comme la manne autochtone, ils vivent de grosses pièces. Je sais de quoi je parle, j’ai eu les catalogues du Musée des Métiers d’arts et des maîtres artisans du Québec sous les yeux, je suis leur agente de communication…. Et crois-le ou non, on retrouve chaque jour des quantités de pièces de maîtres passés, mais on trouve en plus encore pas mal de maîtres aujourd’hui. Mais je le redis, c’est certain que c’est pas comme en Provence d’où je viens et où on vend des cigales et des santons à tire l’arigot (artisanat de la terre- poterie et céramique).

– la deuxième c’est quand tu dis:
CITATION
d’initiatives associatives locales

Commentaire : On en trouve aussi ici des chorales, des pastorales, des groupes de patchwork en commun, de cuisine familiale, des pousses-cafés pour les mères, des réunions autour du tricot, etc.
Les derniers peut-être plus à Montréal qu’en région ceci dit. Mais on en trouve aussi. Peut-être pas où tu étais, c’est possible, je sais pas exactement où tu étais. Ça m’étonne juste en fait, je pensais honnêtement que ça se trouvait assez facilement en fait.
Je ne critique en rien, je comprends même très bien ce que tu dis et j’avoue que c’est très courageux de ta part. Et si au final tu as trouvé ton compte ailleurs, tant mieux! Je ne te souhaite que du bonheur.
Je trouve dommage que tu ne te sois pas rendue aux Iles, je me serais fait un plaisir de t’aiguiller et puis qui sait, peut-être que ma belle-maman aurait eu une place pour te loger quelques jours. Pas grave, tu reviendras peut-être en vacances, et cette fois, fais moi signe
Quant au « wilderness » motorisé, je suis tout à fait d’accord, ou j’en ai en tout cas la même impression.
Bref, bienvenue chez toi (ou bien »re »venue) et bonne route pour la suite.

vanedor
5-03-2007 à 21:08
Si ce que tu aime ce sont les beaux paysages, le mode de vie tranquille, le petit marché du coin où les marchands et les clients se connaissent tous et que tu décide de déménager quelque part en France… va-tu choisir de déménager à Paris?
Semble que c’est l’erreur que tu as fait en venant au Québec. Tu aurais été le genre de personne heureuse à Tadoussac ou dans Charlevoix ou en Gaspésie, avec des sentiers innombrables quittant ton village pour s’aventurer vers des coins perdus, un marchand général qui t’appelle par ton prénom.

gilles5284
5-03-2007 à 21:29
Dommage.
Un peu de patience et une meilleure préparation t’auraient fait découvrir des paysages formidables.
Il m’arrive encore de mettre mon canot à l’eau, de pagayer pendant des heures, d’explorer des lacs lointains avant de choisir mon île (mon royaume) pour la nuit.
Le soir, d’étendre mon sac de couchage sur une grosse roche et de voir le ciel noir traversé de satellites (oui, on les voit vraiment loin des lumières de la ville). L’homme fait étoile.
D’accrocher la bouteille de vin et de la glisser dans le fond du lac pour la rafraîchir.
Pêcher le souper et se garder les framboises pour le dessert ou pour le déjeuner sur des bagels.
Et voir un huard courtiser sa belle au loin sur le lac.
Rentrer après quelques jours sans avoir croisé d’autres humains.
C’est aussi ça le Québec quand on prend le temps…

Harry Stocrate
5-03-2007 à 21:43
CITATION(tosca @ 5-03-2007 à 19:38)
Le Québec me paraît dominé par un mode de vie à l’américaine qui ne me correspond absolument pas : consommation en quantité au détriment de la qualité et de l’esthétique, voire du pratique, traditions populaires et artisanat inexistants

Commentaire : je suis d’accord c’est un peu regrettable qu’il n’y ait pas plus d’artisanant…
il y en a mais il est assez limité et pas forcément accessible.
Par exemple dans le marché Jean-Talon on trouve bien quelques spécialités mais elles sont un peu onéreuses…
Et le Québec est bien lotti par rapport au reste du Canada.
Je suis allé dans le Yukon avec grande déception j’ai retrouvé Tim Hortons Canadian Tire et autre mais pas les petits bouticous d’artisanat du Grand Nord comme on trouve en Scandinavie
c’est regrettable que tout soit formatté le Canada est pourtant un pays intéressant.

CITATION
Quand au « wilderness » québécois, il n’est accessible que motorisé, ou en utilisant des sentiers créés de toute pièce dans des parcs ; les seules nuits que j’ai passées dehors étaient sur des plateformes aménagées de la SEPAQ, qu’il fallait bien évidemment réserver à l’avance !

Commentaire : tout à fait d’accord il faut aller dans les zones réservées sinon il faut joueur au passe-muraille…( c’est facile dans la forêt on peut se planquer
Ceci dit le gros avantage du système c’est que les forêts sont bien entrenues et propres.
Dans certains coins de France on peut retrouver des détritus ; il ya eu des efforts considérables mais il faut continuer

Je voudrais rajouter : pour la nourriture c’est un peu pareil en France malheureusement.
On veut acheter des aliments c’est toujours en grande quantité;
en plus il y a l’essor des « hard discount » en France où les classes sociales les moins fortunées ( voire même des cadres et français moyens ) vont faire leurs courses…

petiboudange
5-03-2007 à 21:56
euh Vanedor, de ce que je me rappelles de son blog, elle était plutôt en région justement…

Opal
6-03-2007 à 0:34
Merci pour ce temoignage, tres interressant et si sincere. Il en transpire une serenite acquise desormais. La reflexion qui me vient a l’esprit est: serais-tu allee dans les Cevennes directement de la ou tu etais en France avant d’emigrer? Le Quebec aura probablement ete une etape necessaire pour trouver la route de ton bonheur actuel n’est-ce-pas?
Sois-y heureuse

woodyvill
6-03-2007 à 3:43
ce message est un tres bon avertissement pour ceux qui n’étaient pas au courant que le québec était tout ca
du moins, je suis d’accord pour le style de vie à l’américaine et les « grands espaces », après c’est chacun ses gouts
moi j’adore ce mode de vie. donc chacun doit bien y penser en fonction de lui-même.

Jas06
6-03-2007 à 3:56
Après lecture de cette déception complète, ma question est : à quoi t’attendais-tu? Avais-tu préparé cette immigration. Tout apparaît dans une lumière de surprise et de pessimisme comme si tu n’avais pas choisi de venir ici, comme si tu débarquais sans n’y être jamais venue.

A lire ces récriminations, dont certaines sont compréhensibles, d’autres carrément des alibis pour justifier ce départ précipité…. Je crois aussi, comme Opal, que ce voyage avait sans doute le but conscient ou non, de justifier ta vie en France. Comme s’il fallait, avant de te poser réellement pour vieillir, que tu saches si tu n’avais pas manqué qq chose, un peu d’aventures comme ds les livres de ton enfance… Cela je peux le comprendre tout à fait, mais pas au prix de ce dénigrement total, sans nuance.

Béaviane
6-03-2007 à 4:37
CITATION(petiboudange @ 6-03-2007 à 2:56)
euh Vanedor, de ce que je me rappelles de son blog, elle était plutôt en région justement…

Commentaire : Oui, vers le Lac St Jean.
Merci pour le compte rendu, je faisais partie de ceux qui avaient envie de savoir… Chaque cas est bien particulier, je ne sais plus qui a parlé de l’âge qui ferait qu’on ne change pas ses habitudes, ça n’a rien à voir selon moi, d’ailleurs en allant voir son blogue, vous vous rendrez compte que sur le seul plan des activités physiques beaucoup de gens plus jeunes n’en feraient pas la moitié . Par contre effectivement, ça peut jouer sur le plan de l’urgence, on tergiverse peut-être moins car on a conscience d’avoir moins de temps devant soi…

Rien à voir non plus avec le manque de préparation, on se pose tous plein de questions avant, on analyse, on se renseigne, on se prépare, il n’empêche que personne ne sait à l’avance comment on va réagir sur place. Je sais pertinemment qu’en dehors de ma famille, les choses qui vont me manquer sont aussi les vieilles pierres, les petites routes, les paysages variés, les marchés, etc. Mais je suis aussi emballée par ce qui m’attend. Quel sera mon état d’esprit dans un an, je n’en sais rien, ce dont je suis sûre c’est que je serai différente, j’aurai accompli quelque chose, ça fera partie des grandes étapes de ma vie, vous savez ces choses qui nous ont marqué quand on regarde en arrière, il n’y en a pas tant que ça.
Bonne chance pour la suite Tosca.

Sittingbull
6-03-2007 à 4:38
CITATION(Jas06 @ 6-03-2007 à 3:56)
Après lecture de cette déception complète, ma question est : à quoi t’attendais-tu? Avais-tu préparé cette immigration. Tout apparaît dans une lumière de surprise et de pessimisme comme si tu n’avais pas choisi de venir ici, comme si tu débarquais sans n’y être jamais venue.

A lire ces récriminations, dont certaines sont compréhensibles, d’autres carrément des alibis pour justifier ce départ précipité…. Je crois aussi, comme Opal, que ce voyage avait sans doute le but conscient ou non, de justifier ta vie en France. Comme s’il fallait, avant de te poser réellement pour vieillir, que tu saches si tu n’avais pas manqué qq chose, un peu d’aventures comme ds les livres de ton enfance… Cela je peux le comprendre tout à fait, mais pas au prix de ce dénigrement total, sans nuance.

Commentaire : Je vois que dès que nous émettons la moindre petite hypothèse légèrement teinté de regret ou de déception, cela déclenche chez certaines une poussé d’urticaire réactionnaire violente.
Allons bon, moi jai apprécié ton témoignages et ny aie vu aucune méchanceté, mais attention nous avons peu être pas droit à lerreur au QUEBEC ! Ailleurs oui.
Jaurai noté également que tu as eu lélégance et la responsabilité de laisser tes coordonnées pour te joindre, si nous voulions de plus amples renseignements.
Et puis tu es peut être vieille sur ton passeport, mais pas dans ta tête .
Bonne chance

Jas06
6-03-2007 à 4:44
Cher Sitting bull,
Si tu avais lu d’autres posts de gens qui partent et des réponses signées de ma main, tu saurais que je n’ai rien contre les gens qui partent. Mais qd ce départ est après qq semaines, et est teinté d’autant de négatifs sans RIEN de positif, je me pose des questions et c’est normal!
Je suis consciente que le Québec n’est pas parfait, j’ai déjà écrit sur mes craintes là-dessus. Mais là, le bouchon est tellement poussif qu’un cerveau qui fonctionne se pose des questions.

Béaviane
6-03-2007 à 4:50
CITATION(Sittingbull @ 6-03-2007 à 9:38)
Et puis tu es peut être vieille sur ton passeport , mais pas dans ta tête .

Commentaire : Euh, n’exagérons rien.

woodyvill
6-03-2007 à 5:51
Bon arrêtez d’y voir que du négatif… elle parle de son départ du Québec, donc elle évoque le pourquoi de la chose donc forcément les points négatifs.
quel est l’intéret de justifier son départ par les points positifs qu’elle a vécu? Faut se remettre dans le contexte là…
on lui a pas demandé de nous faire part de ce qu’elle a vécu là-bas mais bien de pourquoi elle n’a pas voulu rester. Alors on se calme…
Et puis, personne n’est pareil, certains vont très bien se sentir dans ce type de société et d’autres pas du tout. Mais dans les deux cas, il vaut mieux se renseigner avant pour savoir si on pense aimer vivre comme ca, ou bien y faire l’expérience et se dire qu’on n’est pas passé à côté de qqch.
C’est juste dommage d’un tel travail pour rentrer apres peu de temps.
On dirait quand-même que tu n’as pas fait de voyage au Québec avant. C’est un choix personnel, y en a d’autres qui le font, mais je trouve que ca reste un risque à prendre et peut-être facilement évitable comme risque (opinion personnelle).

Monstro
6-03-2007 à 5:58
Perso je pense que tu as fait le meilleur des choix pour toi.
Pour ce qui concerne nos opinions sur le sujet du retour en france, je pense que ca te fera une belle jambe comme on dit!
Tu as repondu a la curiosité de certains, en toute honneteté, jpense que l’on n’a pas a te juger.
Je te souhaite d’etre heureuse la ou tu te sentira heureuse…

Sittingbull
6-03-2007 à 6:05
Chère JAS 06
Je comprends mieux ta réponse, et effectivement mon cerveau fonctionne aussi .
Pour conclure équitablement je dirai, que si quelquun part du Québec, cest certainement voire obligatoirement suite à une insatisfaction de quelques ordres que se soit .
Ensuite chacun exprime avec ses capacités le bilan qui faut conclure dun tel échec.
Là ou nos avis divergent , cest dans le message de Tosca je nai vu aucune agressivité , aucune méchanceté gratuite , aucun mots désobligeants , juste des erreurs peu être mais doit on parler du Quebec uniquement comme un formidable terrain de jeu ? Doit on faire lunique promotion du quebec pour cacher nos angoisses ?
Même Laurence Nadeau qui est une référence (et celle qui nous a permis de nous exprimer aujourdhui) là souligner dernièrement en disant que le quebec ne nous attends pas, et certains se sont déchaînés avec beaucoup plus de virulence sur cette simple phrase.
Les vrais rebutés et arrogants du Quebec sont souvent exclus du forum avec normalité.
bonne journée

Jas06
6-03-2007 à 6:24
Je crois que ce que j’ai trouvé agressif, c’est la « culture avec un petit c »… (tellement… ) forcément c’est mon domaine alors ça me touche et de plus, je ne vois pas le PETIT c. Il se passe bcp de choses au Québec, à Montréal et à Québec surtout, mais aussi en région dont le festival de poésie de Trois-Rivières. D’autres pourront certainement compléter…

brigit
6-03-2007 à 9:11
MERCI pour ce témoignage.
Effectivement, le « wilderness » tant vendu par le Canada dans ses brochures touristiques est en fait le résultat d’un compromis entre les purs et durs de la protection des écosystèmes (et d’autres, moins purs mais tout aussi durs, de certaines resources telles que le bois, le gaz ou le pétrole) et les responsables touristiques, industrie presque aussi prospère que le pétrole. on laisse certains sites très accessibles (et donc hyper fréquentés) afin de protéger/exploiter tout le reste.
je pense que la canalisation des promeneurs vers certains sites est un mal nécessaire, même si cela m’agace en tant que randonneuse avertie.

Mais que devons-nous faire ? Laisser libre accès à toute la population au risque de voir certains sites se détériorer à tout jamais ? et que cette population (essentiellement urbaines) courre des risques souvent stupides et inutiles ? Ou donner un accès limité mais éducatif et récréatif en acceptant de recréer un environnement faussement sauvage ? C’est bien le dilemme de tous ceux qui réfléchissent à la protection/préservation.

Pour ma part, même en France (et peut-être surtout en France), je suis fermement opposée au camping « sauvage » et je souhaiterais voir appliquer un interdit drastique et sur les GR le même système de permis que dans les parcs naturels canadiens. Car on ne peut controler le camping sauvage, quand bien même il serait pratiqué par un public précautionneux et marginal.

CITATION(tosca @ 6-03-2007 à 0:38)
[…]
Ce n’est pas un hasard si j’ai foncé vers les Cévennes dès que j’ai pu : les routes sont étroites, montent et descendent et n’arrêtent pas de tourner, le paysage change à chaque virage ; les commerces sont à taille humaine, chaque village a son petit marché hebdomadaire, les produits locaux (fromages, charcuterie, miels, etc.) sont un vrai régal ; l’artisanat est roi (c’est la « première entreprise » du département) ; les relations avec les habitants s’organisent naturellement autour d’initiatives associatives locales (chorales, réunions d’info, diffusion de films, etc.) en 6 semaines ici j’ai créé plus de « vrais » contacts qu’en 6 mois au Québec, avec des gens avec qui je partage les mêmes valeurs.

Commentaire : Je trouve là un excellent témoignage sur ce que peut être le vrai choc culturel auquel une personne, fût-elle la mieux préparée, sera confrontée.
lorsqu’on parle de choc culturel, c’est plutôt l’aspect « nord-américain » de la société uniquement, les différences de valeurs, la mercantilisation, l’industrialisation de la société canadienne qu’on évoque généralement. La faible densité de population est présentée comme une aspect positif, favorable à l’immigration.

La comparaison avec les Cévennes me semble très pertinente (même si elle n’est peut-être pas consciente). car même les Cévennes, aujourd’hui dépeuplées et donc apparemment comparables au Québec rural, portent de nombreuses traces de présence humaine. même si on vient y chercher la « nature », on y trouve toujours, au détour d’un chemin, un petit muret, une fontaine, une marque de peinture sur un arbre ou une pierre, voire un hameau en ruine dans le paysage, autant de signes familiers. on sait que la société des hommes, la « civilisation », n’est pas loin. cette proximité, finalement rassurante, nous permet de nous éloigner pour rechercher la solitude, dépourvue des inconvénients de la sauvagerie (car on n’y trouve plus de loup que dans un parc bien cloturé et presque plus aucun serpent, puisqu’ils n’ont plus d’insecte à manger).

Or, l’immensité canadienne, c’est au contraire la solitude et l’absence de repères à une échelle finalement assez dérangeante pour la plupart d’entre-nous. (je crois que l’une des régions du Québec, au nord, étendue comme 1,5 fois la France, ne compte que 50.000 habitants. pouvons-nous vraiment nous préparer/accepter une telle solitude ?)

L’un des aspects les plus attirants mais aussi les plus déconcertants du Canada est la faible densité de population en dehors des centres urbains. On nous le présente favorablement, alors qu’à mon avis, il faudrait nuancer bien d’avantage. Cette confrontation avec la vraie solitude est difficile, même pour ceux qui la recherchent.

Enfin, le Canada (même si le Québec aura bientôt 400 ans) est passé du presque rien au tout industriel et utilisé/jeté.
pas sans conscience cependant, car les gens ont pris d’autant plus rapidemment conscience de la détérioration/perte de l’environnement naturel qu’ils l’avaient connu intact.

D’ailleurs il ne s’agit pas seulement de préserver la nature mais aussi l’histoire. la disparation des élévateurs à grains dans l’ouest est vécue par certains comme inéductable puisqu’ils sont devenus inutiles, voire une restitution de l’environnement originel, alors que pour d’autres il s’agit, au delà de la perte d’un repère physique, de celle d’une part de l’identité culturelle.

Je connais trop peu le Québec pour faire une comparaison, mais il me semble que quelquechose d’intéressant se passe au sud de la Colombie Britannique, où l’on voit des villages encore ruraux développer non seulement le tourisme mais aussi d’autres ressources locales (faute de pétrole), dont la vigne et une agriculture différentes des grandes plaines, ainsi que l’artisanat lié à ces activités. Et où les routes donnent autant le mal de voiture à mon fils que celles de la corniche des Cévennes !

En France, nous essayons de remettre de la vie sociale dans nos campagnes. Au Canada, il faudra sans doute laisser le temps au temps et aux hommes et femmes de s’installer, quitte à sacrifier (un peu) le paysage.

B

quebecoisbound
6-03-2007 à 9:25
CITATION(Jas06 @ 6-03-2007 à 11:24)
Je crois que ce que j’ai trouvé agressif, c’est la « culture avec un petit c »… (tellement… ) forcément c’est mon domaine alors ça me touche et de plus, je ne vois pas le PETIT c. Il se passe bcp de choses au Québec, à Montréal et à Québec surtout, mais aussi en région dont le festival de poésie de Trois-Rivières. D’autres pourront certainement compléter…

Commentaire : Tout a fait Jas. Je comprends que ca peut etre embettant d’entendre ca. Il y a beaucoup de culture au Quebec. Je partage tes sentiments car sur ces forums des francais et quebecois … j’entends souvent qu’il y a pas de culture aux etats unis , et ca me fait vraiment mal car je sais que c’est pas vrai. Je suis americain, j’ai habite aux etats unis toute ma vie. Les etats unis, comme le canada et le quebec a beaucoup de culture car notre histoire est vraiment unique car on a une grande melange de personnes qui viennent de beaucoup de pays. Je trouve la culture en Amerique du Nord impressionante comme en Europe. C’est simplement different.

Je dois admettre la chose qui me donne plus envie de rester en europe, c’est bien ce que je te parle. ca me fait trop mal d’entendre du mal du pays ou j’etais eleve…ma belle amerique…qui n’est pas la meilleure, qui n’est pas parfaite, mais qui est super pour moi. Je trouve ca triste qu on utilise de la politique du government americain de juger un pays entier, gens inclus.

Aux etats-unis,
On mange pas que des hamburgers.
On est pas tous enormes.
On a pas tous vote pour Bush.
On a plein de culture extraordinaire.
On a plein de cuisine super et tres unique.
On a nos problemes comme chaque pays.
On est pas maleduque.
Surtout, on est humain, on a le droit d’erreur, et les americains qui sont partout dans le monde ont des sentiments, et ca fait vraiment du mal d’entendre ces stereotypes…jour apres jour apres jour apres jour apres jour.

tosca
7-03-2007 à 12:19
Tout dabord, merci à ceux qui ont pris mon message pour ce quil était : un simple témoignage (qui mavait en outre été réclamé), sans critique particulière, ni désir dinitier quelque polémique que ce soit.
Compte tenu de ce qui a été répondu, je souhaite néanmoins apporter quelques précisions :
– mon expression « culture avec un petit c » ne se voulait pas péjorative ; je souhaitais simplement faire comprendre que jévoquais les traditions populaires, valeurs culturelles, etc. par opposition à « LA » culture au sens où on lon emploie trop souvent le terme en France, cest-à-dire les arts parfois qualifiés de « majeurs » (littérature, peinture, sculpture, musique, etc.)
– je suis un peu surprise que mon âge soit évoqué dans ce contexte : je suis tout sauf quelquun qui a des habitudes et un mode de vie routinier ; ça donne généralement un sacré tourni à mon entourage, car je nen finis pas davoir de nouveaux projets. Justement, avec lâge, ma patience (passivité ?) diminue, je cerne mieux ce que je recherche et ne vois plus lintérêt de devoir subir des situations qui ne me conviennent pas ; jai donc plutôt tendance à faire des choix encore plus radicaux quauparavant , et à les faire vite. En ce qui me concerne : sécurité = routine = ennui ; il faut que ça bouge !
– lartisanat auquel je faisais référence navait rien de folklorique ; je voulais parler des produits et objets consommés ou utilisés dans la vie courante. Je ne suis pas du tout intéressée par les objets que lon met sur une étagère ou dans une vitrine, mais par ceux que jutilise quasi-quotidiennement : poteries sur la table ou à la cuisine(assiettes, saladiers, cruches, plats de cuisson, etc.), bois tourné ou sculpté (moulin à poivre, saladiers, couverts, planche à découper, etc.), vannerie (paniers, corbeilles) et par les bons produits du terroir (fromages, charcuterie, miels, fruits et légumes produits par des petits maraîchers) dont le goût na rien à voir avec les produits issus de filières plus industrialisées.
– quant aux manifestations telles que défilés, épluchettes, et autres rassemblements où lon cause, boit, mange, etc. ça nest vraiment pas ma tasse de thé. Jaime « faire » plein de choses, seule ou avec des partenaires/équipiers, de préférence en pleine nature, mais pas passer le temps à papoter ou regarder des spectacles de rues.
– jai quasiment toujours vécu à Paris avant de partir au Québec ; ça nétait pas forcément un choix délibéré, plutôt une sorte dhéritage familial (toute ma famille est de Paris ou pas loin, et nous navons pas dattaches particulières en province), qui sest trouvé renforcé pour des raisons professionnelles. Cest pour minstaller en pleine nature que je suis partie au Québec, ma maison est dans le bois, au bord dun lac très tranquille (moteurs non autorisés) et je ne vois quasiment aucun voisin de chez moi (il y a une trentaine dautres maisons autour du lac, dont à peu près la moitié habitées à lannée). La ville la plus proche (Jonquière) est à une douzaine de kilomètres.
– avant dimmigrer, jétais allée 4 fois au Québec mais jy avais toujours vécu en pleine nature (canot, traîneau à chiens, raquettes) et presque toujours couché dehors en bivouac ou sous la tente (y compris par 30°C) ; la seule « maison » dans laquelle javais passé quelques nuits navait pas lélectricité et il fallait remplir tous les jours le réservoir deau du lac (après avoir percé la couche de glace en hiver). Les aspects « civilisés », je les ai découverts au fur-et-à-mesure de mon installation, et ce sont eux qui mont déplu.
Je pense quOpal a vu juste : je ne sais pas si je serais venue minstaller dans les Cévennes (pas pensé ? pas osé ?) si je nétais pas passée par la case Québec dabord. Mais côté finances, jaurais quand même mieux fait déviter le détour 😉

ayadox1
8-03-2007 à 7:29
Je pense que plusiuers personnes optimistes qui sont parties au canada nous a donné un conseil primordial, celui de prépérer bien l’immigration avant d’y parvenir les frontières, c’est normal! dans n’importe quel pays de l’europe ou de l’amérique, le long voyage se prépare soigneusement. préparer pour moi c’est bien cibler le choix ( quel place, logement, des amis qui peuvent t’ aider, l’argent…). c’est comme vous avez fait pour immigrer à l’europe. n’est ce pas eih!!!
personnelement je tiens pas compte et je précise ici les opinions trés négatifs, ceux qui disent et annoncent de ne pas penser d’y aller!!
je suis étonné lorsque je vois des personnes d’origine d’afrique ou de maghreb et qui se trouvent actuellement en France sont pas content de mes propos qui encourage l’immigration au québec.
franchement donner moi des indices qui prouvent que la France en particulier à plus des opportunities de vivre en paix que québec. donner moi svp le réel, moi aussi je suis en FRance et je suis d’origine maghreb
deuxième chose. pour les marocains résidents au québec et qui se plaignent , je vous jure qu’ils peuvent pas retourner au Maroc ou Afrique définitivement c’est juste des émotions temporaires tant que les conditions labas ( maghreb ou afrique) ne favorisent pas la vie en toute tranquilité.
soyons réaliste, je suis d’accord que québec ou n’importe quel pays d’accueil ne peut pas donner tous, on est pas dans le monde de l’utopie, il n ya pas la paix totale et donc dans ce cas on lâche l’affaire ou QUOI ????
dernièrement, cette ligne s’adresse spécialement à e-ch@m. donne moi ou tu habites au maroc je te donne les opportunities de cette ville par rapport au québec. quant à moi je suis de casa la capitale économique du Maroc, vas y rentre au maroc et demande un travail avec un bon salaire et attend comment sera la réponse si tu l’auras !!. rentre et compare ta vie au québec à la vie au maroc assahbi khalik men balbala et lhadra lkhawya. gol lhamdolilah rahom kaymouto bach yhargo .
je vous aime tous malgré les critiques.

Cpt Caverne
8-03-2007 à 7:55
Le Québec offre de nombreux avantages et attire de nombreux immigrants pour les raisons que tu connais. Mais la France, que tu sites, est aussi un beau pays. Peut être pas pour tout le monde, peut être pas pour toi, mais c’est aussi une destination qui offre de nombreux avantages. Le climat, les universités, la diversité culturelle…
Pour t’en convaincre, je connais un algérien qui est parti au Québec mais ne s’y plaisant pas, il est ensuite parti en France. Voilà des années qu’il y vit heureux. J’en connais aussi d’autres qui ont une histoire inverse et qui sont heureux au Québec après avoir vécu en France.
L’immigration est une expérience personnelle, on ne peut pas généraliser en disant que le Québec est mieux que la France. C’est peut être comme ça que tu le ressens, mais pas les autres… L’idéal des uns, n’est pas celui des autres, et heureusement. Tosca nous a livré un très beau témoignage. Les Cevennes forment une très belle région, je la comprends. C’est sa vie, c’est son choix, c’est son expérience et je le respecte.

ayadox1
8-03-2007 à 8:55
merci Cpt Caverne.
mais just je voudrais dire que la comparaison que j’ai cité se réalise au niveau macro économique et statistique. certes je respecte moi aussi l’opinion et la vie de chacun parmi nous comme vous respectez le mien, mais pardonne moi on peut pas construire une hypothèse à partir d’un cas ou deux ou même dizaine. ceci est un pays trés vaste qui englobe l’europe central.
il ya plusieurs indices macroéconomique, des indice de développement durable et du bien être du citoyens, plus nuancés que l’europe.
un exemple: canada parmi les pays fondateurs qui défend le droit de vivre sans pollution. or l’europe est encors en retard sur ce point. il ya quelqus sentiers d’expanssion mais encore jeunes.
bonne journée

e-ch@m
8-03-2007 à 9:31
Pour resumer ma vie j,ai etudié au quebec fin des années 80 debut 90 apres ne pas avoir trouver d’emplois dans mon domaine je suis rentré chez nous ou j,ai travaillé sans probleme pour un office (tres tres bon salaire) a la fin de ses etudes ma blonde de l’epoque et femme actuel m,a rejoint la-bas mais sans te donner plus de detail a cause de probleme familliaux nous avons decidé de revenir au quebec ou je n,ai jamais trouvé de travail dans mon domaine d’ou ma job actuelle qui n’a aucun rapport avec ma formation initial mais soit sur que si ce n’etait de probleme familliaux je suis persuadé que ma situation aurait été ben meilleur au maroc qu’icitte (je t,accorde que ce nest pas ouvert a tout le monde ) mon a choix a été ma femme d,autre aurait choisit une carriere prometteuse mais soit tranquille pour moi je ne regrette rien.

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