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Un souverainisme en panne

Il y a des sujets récurrents dans la vie politique du Québec. Parmi ces sujets, la souveraineté a une place de choix dans le cœur et dans l’esprit de nombreuses personnes. Débat passionné et même parfois passionnant, l’indépendance du Québec ne peut laisser indifférent, que l’on y soit favorable ou non.

Le Parti Québécois, actuellement au pouvoir dans la province, a été créé en 1968 pour un objectif : donner au Québec sa souveraineté. Pourtant, après deux référendums et de nombreuses années au pouvoir (de 1976 à 1985 et de 1994 à aujourd’hui), le PQ s’est institutionnalisé perdant, année après année, sa fougue indépendantiste au profit de vagues prises de positions anti-fédérales, dans le domaine de la santé et du déséquilibre fiscal.

Premier ministre du Québec et chef du Parti Québécois, Bernard Landry est loin d’avoir la stature d’un René Lévesque, ou encore la présence et l’assurance d’un Jacques Parizeau. Le mouvement s’essouffle, le discours est souvent confus et les dirigeants du PQ sont incapables de  » vendre  » l’idée souverainiste afin de séduire les Québécois.

La semaine dernière, le ministre de la justice Paul Bégin, jette une nouvelle pierre dans le jardin déjà bien surchargé de Bernard Landry, annonçant sa démission avec fracas. Selon lui, le Premier ministre du Québec est responsable de la chute de popularité du parti et n’est plus capable de rassembler ces 40% de Québécois fidèles aux idées indépendantistes.

On insiste donc à une curieuse cacophonie indigeste et obscure, hésitant entre l’indépendance-association avec le Canada, l’indépendance tout-court ou même une idée saugrenue de partenariat  » à l’européenne « , idée des plus surprenantes puisque ce concept est rejeté par les souverainistes européens depuis les accords de Maastricht en 1991.

Bref, la passion et l’intérêt pour l’indépendance du Québec qui avait été relancée avec force par le discours du général De Gaulle à Montréal en 1967, se diluent dans un conformisme bon teint. L’idée est toujours présente, mais le PQ ne personnalise plus cet engouement populaire, ce qui provoquera, sans aucun doute, sa perte aux prochaines élections générales.

Dénué d’un programme gouvernemental clair, dépourvu d’un courant intellectuel structuré, sans stratégie de communication, le Parti Québécois a maintenant besoin de faire sa  » révolution tranquille « , s’il ne veut pas faire partie de ces icônes du passé dont les livres d’histoire sont remplis.

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Écrit par
Petit-Prince

Mais qui est donc Petit-Prince ? Après s’être évanouit dans le désert sous les yeux médusés de l’aviateur en perdition, le revoilà au pays du froid et du sirop d’érable. Jean-Philippe Rousseau, de son vrai nom, est un Normand pur jus (dans le sens qu’il a souvent baigné dans le Calva). Malgré tout, il ne s’est pas contenté de sa douce campagne normande et a parcouru la France de long en large, avant d’échouer à Paris en 1995… C’est un passionné. Un passionné d’idées, de débat et de joutes verbales, qui l’a conduit à s’engager activement en politique le jour même de ses 18 ans. Il l’a fait en tant que responsable associatif bénévole et enfin en tant qu’assistant de sénateur durant presque quatre années. Mais ne vous méprenez pas ! Loin d’être un " politicard ", c’est un anticonformiste né. Il revendique haut et fort son statut de disciple de la génération des " Hussards ", cette " gang " d’écrivains français des années 50-60, en tête desquels on retrouvait Antoine Blondin, Roger Nimier, Michel Déon et un certain Marcel Aymé. Dans le même esprit, il se délecte des citations de l’inénarrable Michel Audiard, qu’il considère comme le plus grand dialoguiste français. Passez lui le film " Les Tonton Flingueurs " et ca sera l’extase suprême devant le jeu d’acteur de Lino Ventura et autres Bernard Blier. Autre passion : l’écriture. Et il écrit comme il parle, c’est-à-dire beaucoup ! Sur l’air de " j’aurai voulu être un artiste ", lui aurait voulu être journaliste. Au lycée, il lance un modeste journal satirique et sitôt entré à l’université, il fonde un journal étudiant où il peut assouvir sa passion sans retenue (ou presque). Mais toutes ces expériences palpitantes ne l’empêchent pas de sentir de plus en plus monter en lui, une certaine amertume. Comme le disait Charles Péguy au début du siècle dernier : " Mon pays me fait mal " et Jean-Philippe s’en détourne en découvrant le Québec à travers Internet en 1998. Mais c’est lors de son premier grand séjour dans la Belle Province, durant l’été 2000, qu’il tombe définitivement " en amour ". Trois visites touristiques plus tard, le voilà qu’il pose définitivement ses bagages à Montréal le 30 septembre 2001, juste avant d’avoir ses 28 ans. À côté d’un emploi administratif dans une grande compagnie montréalaise, il occupe ses temps libres à concevoir des sites Internet afin de progressivement se mettre à son compte. Ce petit Français reste émerveillé devant l’espace d’initiative et de créativité que lui offre le Québec. Il se sent tellement bien dans son nouvel environnement, que même si son sang reste français, son cœur est déjà profondément québécois. Il ne lui manque plus que d’avoir la retransmission du Tournoi des six nations de rugby, ainsi que la possibilité d’acheter de vrais croissants à côté de chez lui pour se sentir comme au Paradis. Mais tout vient à point à qui sait attendre, n’est-ce pas ? Site perso : La grenouille givrée… Baptisé « le parrain des blogistes immigrés » par le Courrier international à l’automne 2006

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