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Première Chronique : Le prologue d’une…

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Le prologue d’une nouvelle vie

Bonjour à tous et à toutes,

Comme la coutume le veut, je me présente pour ceux qui ne me connaissent pas. Petit français arrivé en provenance de la Vendée. Mon histoire avec le Québec commence l’été 2003 lors d’un stage dans un organisme environnemental à Beauport dans le cadre d’une spécialisation agro-environnementale. Après 5,5 mois de stage, je regagne mon pays natal dans l’idée de revenir avec le précieux visa permanent en poche. Ainsi, j’endure un dernier hiver français pendant que mon dossier navigue entre les différentes institutions de l’immigration. Entre temps, mon ancien maître de stage me propose de revenir travailler pour eux durant l’été 2004. Alors je décide de compléter parallèlement une demande de permis temporaire. Le 30 mai 2004, je foule à nouveau le sol québécois. Rapidement, je retrouve ma joie vivre, le goût de rester au Québec.

À la question traditionnelle posée par les québécois : « pourquoi t’es-tu venu au Québec », je répond : « pour la neige ». Eh oui cette vision simpliste a été le facteur déclencheur de ma visite du Québec et par la suite de mon immigration. Tout commence un jour d’école élémentaire de 1993. J’avais 12 ans. Mon institutrice de CM2 nous montre fièrement ses diapositives de vacances d’hiver en montagne et au Québec où elle a de la famille. Toute cette neige m’impressionne tellement. J’ai le goût d’y jouer dedans. Et si j’attends ça d’un hiver vendéen, et bien je peux toujours attendre.

Ce jour-là je me suis promis qu’un jour j’irai au Québec voir la neige, découvrir ce qu’est un véritable hiver.

Les années passent, aucun projet Québécois, mais cette idée reste dans un coin de ma tête. Il faut attendre l’année 2002 pour que ce rêve se réveille par sursaut grâce à un ami qui projette de partir en formation horticole au Québec. Souvent il me fait part de son projet, ce qui suscite une certaine envie chez moi, mais celle-ci me parait inaccessible. Souvent, face à ses envies d’escapades, je rétorque : « un jour j’irai ».

Octobre 2002, j’intègre une formation en agro-environnement qui exige 4 mois de stage à l’étranger. C’est à ce moment que je me dis que quitte à partir dans un autre pays autant voir grand puisque c’est une chance que je n’aurai peut-être pas de si tôt. Une amie de ma promotion compte partir au Québec, alors je me suis dis pourquoi pas. A cet instant, je ne peux me douter jusqu’où cette décision me mènera. Quelqu’un m’aurait dit que je venais de bouleverser ma vie, je ne l’aurais pas cru.

Bon an mal an, je franchis chaque étape avec succès : trouver un maître de stage, obtenir un permis de travail, trouver un logement……

Résultat : 10 ans après, le 19 mai 2003, mon rêve de gamin se réalise, mes pieds foulent pour la première fois le sol québécois. Avec mes deux valises encombrantes, je sillonne les rues de Montréal ou plutôt boulevards, à la recherche de l’auberge sur la fameuse rue Mackay. De temps à autres je lève la tête abasourdi par la hauteur des buildings, avec regard tel un enfant dans un magasin de jouets. Une phrase résonne continuellement dans ma tête : « ça y est je suis au Québec ! » Je ne réalise pas. Une journée plus tôt j’étais de « l’autre côté d’la flaque » en stage dans les bureaux de la Direction de la Départementale de l’Agriculture et de la Forêt. Jamais je n’étais parti aussi loin. L’aventure commence ! Après trois jours à vadrouiller dans Montréal, départ pour la ville de Québec, où doit se dérouler mon stage. Trois heures d’autobus et me voilà à la gare du Palais à Québec, là mon maître de stage m’attend. Nul besoin d’être muni d’un écriteau où écrire mon nom, il se dirige déjà vers moi, mes deux énormes valises ont parlé à ma place….. Puis, direction mon nouveau lieu de travail, où toute l’équipe attend « le petit français de France ».

Mes semaines se déroulent de la façon suivante : la semaine je travaille et j’organise mes futurs escapades et les fins de semaines je pars en vadrouille à travers le Québec grâce au meilleur moyen de locomotion qui soit : le pouce (l’autostop).
Sac à dos sur les épaules, et en route pour les parcs nationaux, de la Gaspésie au lac St-Jean en passant par le Parc de la Mauricie, rapidement le Québec m’est plus familier que mon propre pays natal….Poussé par l’envie de profiter de chaque instant, je ne cesse de visiter ce nouveau terrain de jeu !
Octobre arrive, la nature se pare de couleurs flamboyantes. L’automne s’installe alors que pour moi c’est le temps de partir rejoindre le vieux continent. Mais ce n’était juste qu’un en revoir ! En effet, je pars dans l’unique idée, revenir avec le précieux visa permanent en poche.

La tête au Québec et le corps en France, je vis au gré des nouvelles des services d’immigration. Au grand dam de mes parents, je suis bel et bien décidé à quitter ma patrie. Et à la question fatidique : « mais tu ne pars pas pour toujours? », je réponds « mais non juste pour deux trois ans » et quelques mois après je répondais que je n’en savais rien. Comme vous le savez, patience est le maître mot lorsque l’on projette d’immigrer au Québec. Dans mon cas, j’ai eu la chance qu’il m’arrive la meilleure chose pour attendre plus sereinement. Janvier 2004, après une conversation téléphonique, mon ancien boss, m’apprend qu’il a de la job à me proposer pour l’été.
Ni une ni deux, je m’affaire à remplir une nouvelle demande de permis de travail temporaire pour le Québec parallèlement mon dossier d’immigration poursuit son ascension dans les hautes sphères des services d’immigration. Ainsi au mois de mai 2004, retour au pays des indiens à plume qui n’existent pas, quel plaisir de retrouver l’endroit où je n’ai jamais été aussi heureux ! A nouveau je respire l’air québécois, le bonheur ! Après une période de redécouverte de mes premiers pas laissés dans les contrées québécoises, j’ai poursuivi mes pérégrinations à travers le Québec durant tout l’été.
Le 11 novembre 2004, changement de statut, je deviens officiellement résident permanent après un court passage à la douane. Ma vie de résident permanent débute ainsi que les premiers frimas annonciateurs de l’hiver interminable …. Puis un jour, enfin le moment tant attendu se produit. Nous sommes le 1 décembre 2004, le soleil n’est pas encore levé, je prends le bus pour rejoindre la job. Rien d’extraordinaire, juste la simple routine, jusqu’à ce que j’aperçoive de petits flocons voltigés dans le ciel, éclairés par les phares du bus. Au début, ils se perdent dans le ciel noir, mais bientôt ce fut le ciel qui se perdit dans les flocons. Le temps d’arriver à destination, un duvet blanc recouvre déjà le paysage. Je vis ma première tempête de neige, ce qui jadis, a été la raison de venir au Québec….Un nouveau rêve d’enfant qui se réalise !

Pour cette première chronique je m’arrête là, il faut tout de même en garder pour plus tard !

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