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Humeur boréale. Hiver, fin d’année…

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Humeur boréale.

Hiver, fin d’année, bonnes résolutions et boisson plus que de raison sont de rigueur en cette période. C’est aussi l’heure des bilans et des rétrospectives pas toujours évidentes. À mon tour de me sacrifier à la tradition en vous dressant un résumé de l’année écoulée.

Année 2002 donc, qui débutera avec un gros absent : l’hiver. Malgré cette grisaille et cette douceur presque automnale, l’actualité démarra sur un dossier chaud : le méga procès des Hells-Angels et celui de leur chef au nom plutôt évocateur de Maurice  » Mom  » Boucher.

Mois de janvier qui vît naître une nouvelle ville : Montréal ! Fini cette île découpée de petites municipalités autonomes, maintenant Montréal voit grand et son nouveau maire, jadis hostile à la fusion, commence à trouver sa grande ville bien confortable ! Hey Gérald ! Toujours d’accord pour défusioner ?

Comment ne pas parler aussi de  » super Mario  » ? Le chef du jeune parti de l’ADQ qui survole l’opinion à tel point qu’on se demande pourquoi il va falloir aller voter l’année prochaine ! Mario par ici, Mario par là…. Mario à la télé, Mario à Toronto…. Mario Dumont super-star, qui promet un avenir radieux pour le Québec. Effet de mode ? Jeunisme ? Réponse au printemps !

Pendant ce temps-là, le premier ministre du Québec, Bernard Landry, observe depuis son bunker l’érosion de son parti et la chute inexorable de sa popularité. Mais voilà qu’une idée de génie (c’est le cas de le dire), lui vient en tête. Après les contes des 1001 nuits, voici le compte des 1000 jours avant la souveraineté du Québec ! En tout cas, le bon génie Landry a fait un vœux : dans 1000 jours, le Québec sera indépendant. Merci Bernard !

Mois de juillet, qui révèle une nouvelle fois les carences au niveau des logements disponibles au pays. Des plans d’action sont ébauchés, une ligne 1-800 est créée pour les cas désespérés, des familles s’entassent dans de petits logements. Situation précaire qui risque de durer encore quelques années. Ma cabane au Canada, finalement ca attendra !

Crise pour les logements, mais pas pour l’économie. Le Canada montre des signes de très bonne santé et n’a rien à envier à son rival du sud, en affichant le taux de croissance le plus élevé du G7. Le chômage est en baisse, des emplois sont créés et Jean Chrétien nous annonce son départ ! …. C’est vrai, y’a pas grand rapport. Mais je parlais de bonnes nouvelles, fallait donc bien que je place ça quelque part !

À propos de Jean Chrétien, il finira l’année en ratifiant Kyoto. En forme de bonne résolution, le Canada promet de faire des efforts et de moins polluer la planète. Mettre la charrue avant les bœufs, si je peux me permettre, car aucune discussion ni conciliation n’ont été prévues avec les provinces de l’ouest canadien. Traité de Kyoto qui, à mon humble avis, ne mérite guère mieux que d’être vite oublié.

Une année en forme de transition où rien de fondamental s’est produit. En attendant, par ici la bonne dinde !

Du fond du cœur, je vous souhaite à tous de très bonnes fêtes, où que vous soyez. Et surtout tous mes vœux de réussite, pour toutes celles et ceux dont les projets d’immigration sont en cours.

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Écrit par
Petit-Prince

Mais qui est donc Petit-Prince ? Après s’être évanouit dans le désert sous les yeux médusés de l’aviateur en perdition, le revoilà au pays du froid et du sirop d’érable. Jean-Philippe Rousseau, de son vrai nom, est un Normand pur jus (dans le sens qu’il a souvent baigné dans le Calva). Malgré tout, il ne s’est pas contenté de sa douce campagne normande et a parcouru la France de long en large, avant d’échouer à Paris en 1995… C’est un passionné. Un passionné d’idées, de débat et de joutes verbales, qui l’a conduit à s’engager activement en politique le jour même de ses 18 ans. Il l’a fait en tant que responsable associatif bénévole et enfin en tant qu’assistant de sénateur durant presque quatre années. Mais ne vous méprenez pas ! Loin d’être un " politicard ", c’est un anticonformiste né. Il revendique haut et fort son statut de disciple de la génération des " Hussards ", cette " gang " d’écrivains français des années 50-60, en tête desquels on retrouvait Antoine Blondin, Roger Nimier, Michel Déon et un certain Marcel Aymé. Dans le même esprit, il se délecte des citations de l’inénarrable Michel Audiard, qu’il considère comme le plus grand dialoguiste français. Passez lui le film " Les Tonton Flingueurs " et ca sera l’extase suprême devant le jeu d’acteur de Lino Ventura et autres Bernard Blier. Autre passion : l’écriture. Et il écrit comme il parle, c’est-à-dire beaucoup ! Sur l’air de " j’aurai voulu être un artiste ", lui aurait voulu être journaliste. Au lycée, il lance un modeste journal satirique et sitôt entré à l’université, il fonde un journal étudiant où il peut assouvir sa passion sans retenue (ou presque). Mais toutes ces expériences palpitantes ne l’empêchent pas de sentir de plus en plus monter en lui, une certaine amertume. Comme le disait Charles Péguy au début du siècle dernier : " Mon pays me fait mal " et Jean-Philippe s’en détourne en découvrant le Québec à travers Internet en 1998. Mais c’est lors de son premier grand séjour dans la Belle Province, durant l’été 2000, qu’il tombe définitivement " en amour ". Trois visites touristiques plus tard, le voilà qu’il pose définitivement ses bagages à Montréal le 30 septembre 2001, juste avant d’avoir ses 28 ans. À côté d’un emploi administratif dans une grande compagnie montréalaise, il occupe ses temps libres à concevoir des sites Internet afin de progressivement se mettre à son compte. Ce petit Français reste émerveillé devant l’espace d’initiative et de créativité que lui offre le Québec. Il se sent tellement bien dans son nouvel environnement, que même si son sang reste français, son cœur est déjà profondément québécois. Il ne lui manque plus que d’avoir la retransmission du Tournoi des six nations de rugby, ainsi que la possibilité d’acheter de vrais croissants à côté de chez lui pour se sentir comme au Paradis. Mais tout vient à point à qui sait attendre, n’est-ce pas ? Site perso : La grenouille givrée… Baptisé « le parrain des blogistes immigrés » par le Courrier international à l’automne 2006

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