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Une identité québécoise. Comment parler…

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Une identité québécoise.

Comment parler du Québec sans parler du sentiment identitaire des Québécois ? Comment parler de l’identité québécoise sans faire allusion au nationalisme fleurdelisé ? Après les fêtes de la Saint Jean-Baptiste, une explication s’impose.

Mais il faudrait déjà bien savoir, et comprendre, ce qu’est l’identité québécoise. Essayer de définir un concept qui, à la base, est indéfinissable car rempli de contradictions. Essayez donc de caractériser un peuple à la fois américain et français, mais aussi britannique et catholique ! Tant de contradictions pourraient presque nous faire croire que l’identité québécoise repose en fait sur un malentendu historique, mais ca serait aller un peu trop vite en besogne.

Tout d’abord, évacuons déjà une évidence : pourquoi parlons-nous d’identité québécoise et non pas d’identité canadienne ? Tout d’abord parce que les Québécois forment un peuple qui réagit déjà depuis trois siècles comme un peuple autonome et même parfois, en opposition avec l’ensemble des peuples des autres provinces canadiennes (réaction contre le rapport Durham, refus de la conscription obligatoire en 1942, rejet de l’acte constitutionnel de 1982, rejet de l’entente de Charlottetown en 1992, etc.).

Peuple autonome et distinct, car n’hésitant pas à lutter farouchement contre une autorité qu’elle n’a pas choisie (la révolte manquée de 1837-1838). Peuple, enfin, qui redevient maître de son économie jusque-là confisquée par la minorité anglophone, lors de la Révolution tranquille des années 1960.

Un peuple distinct donc, ayant également une identité propre. L’identité étant composée d’éléments historiques et constitutionnels, d’émotions, de culture, de politique et de religion. Ernest Renan définissait le peuple comme « une volonté commune et chaque jour réaffirmée de vivre ensemble ». C’est ce que font quotidiennement les Québécois.

L’identité québécoise est avant tout une conviction, une détermination. Alors qu’un Albertain se dira Canadien, qu’un Ontarien se dira Canadien, qu’un Néo-Écossais se dira également Canadien, un Québécois sera d’abord et avant tout un Québécois. D’ailleurs, ceux et celles qui découvrent la Belle Province pour la première fois se trouvent assez souvent confrontés au phénomène et se font même parfois reprendre lorsqu’ils utilisent trop le terme « Canadien » lorsqu’ils parlent des Québécois.

D’ailleurs, ce sentiment identitaire est aussi présent même chez ceux qui restent attachés au Canada (nul n’est parfait), en se sentant d’abord Québécois avant d’être Canadiens.

L’identité dans les symboles, la fleur de lys. Aucune autre province n’a un symbole aussi fort et présent qu’au Québec. Apogée de cette symbolique, la fête nationale de la Saint Jean-Baptiste, le 24 juin. Le Québec restant la seule province qui compte une fête nationale dans son calendrier. Identité dans la culture, la musique et bien évidemment la langue qui n’ont pas grand-chose à voir avec celle du ROC (« Rest Of Canada »).

Identité dans la solidarité. Les Québécois sont fiers de leurs racines et se serrent les coudes. Je ne connais pas de peuple aussi solidaire que le peuple québécois. Même si la modernité individualiste est aussi passée par là, on sent encore un désir d’aider l’autre.

Évidemment, le sentiment identitaire assez particulier et unique du Québec, peut favoriser la fibre indépendantiste. D’ailleurs, quand on voit le peu de choses qui rapprochent le Québec des provinces anglophone du Canada, il est facile de comprendre que la terre du Québec soit fertile dans tout ce qui touche la souveraineté.

Mais au-delà des clivages idéologiques, ce qui est particulièrement fascinant et touchant, c’est cette formidable volonté de ne faire qu’un, malgré les différences, malgré les origines diverses. Cette volonté de faire partie du peuple Québécois et d’être accepté dans cette formidable famille. J’ai la prétention d’en faire partie et je souhaite juste tout mettre en œuvre pour être à la hauteur de ce que je considère comme un honneur.

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Écrit par
Petit-Prince

Mais qui est donc Petit-Prince ? Après s’être évanouit dans le désert sous les yeux médusés de l’aviateur en perdition, le revoilà au pays du froid et du sirop d’érable. Jean-Philippe Rousseau, de son vrai nom, est un Normand pur jus (dans le sens qu’il a souvent baigné dans le Calva). Malgré tout, il ne s’est pas contenté de sa douce campagne normande et a parcouru la France de long en large, avant d’échouer à Paris en 1995… C’est un passionné. Un passionné d’idées, de débat et de joutes verbales, qui l’a conduit à s’engager activement en politique le jour même de ses 18 ans. Il l’a fait en tant que responsable associatif bénévole et enfin en tant qu’assistant de sénateur durant presque quatre années. Mais ne vous méprenez pas ! Loin d’être un " politicard ", c’est un anticonformiste né. Il revendique haut et fort son statut de disciple de la génération des " Hussards ", cette " gang " d’écrivains français des années 50-60, en tête desquels on retrouvait Antoine Blondin, Roger Nimier, Michel Déon et un certain Marcel Aymé. Dans le même esprit, il se délecte des citations de l’inénarrable Michel Audiard, qu’il considère comme le plus grand dialoguiste français. Passez lui le film " Les Tonton Flingueurs " et ca sera l’extase suprême devant le jeu d’acteur de Lino Ventura et autres Bernard Blier. Autre passion : l’écriture. Et il écrit comme il parle, c’est-à-dire beaucoup ! Sur l’air de " j’aurai voulu être un artiste ", lui aurait voulu être journaliste. Au lycée, il lance un modeste journal satirique et sitôt entré à l’université, il fonde un journal étudiant où il peut assouvir sa passion sans retenue (ou presque). Mais toutes ces expériences palpitantes ne l’empêchent pas de sentir de plus en plus monter en lui, une certaine amertume. Comme le disait Charles Péguy au début du siècle dernier : " Mon pays me fait mal " et Jean-Philippe s’en détourne en découvrant le Québec à travers Internet en 1998. Mais c’est lors de son premier grand séjour dans la Belle Province, durant l’été 2000, qu’il tombe définitivement " en amour ". Trois visites touristiques plus tard, le voilà qu’il pose définitivement ses bagages à Montréal le 30 septembre 2001, juste avant d’avoir ses 28 ans. À côté d’un emploi administratif dans une grande compagnie montréalaise, il occupe ses temps libres à concevoir des sites Internet afin de progressivement se mettre à son compte. Ce petit Français reste émerveillé devant l’espace d’initiative et de créativité que lui offre le Québec. Il se sent tellement bien dans son nouvel environnement, que même si son sang reste français, son cœur est déjà profondément québécois. Il ne lui manque plus que d’avoir la retransmission du Tournoi des six nations de rugby, ainsi que la possibilité d’acheter de vrais croissants à côté de chez lui pour se sentir comme au Paradis. Mais tout vient à point à qui sait attendre, n’est-ce pas ? Site perso : La grenouille givrée… Baptisé « le parrain des blogistes immigrés » par le Courrier international à l’automne 2006

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