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Nomade dans les gênes … Ben…

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Nomade dans les gênes ….

Ben voilà, je pars, enfin tout à l’heure je vais partir. Dimanche matin, 5 septembre 2004, et je n’arrive pas à décoller de Waterloo pour mon grand périple vers le nord-ouest, Whitehorse. La pression des pneus à vérifier, oublié d’acheter du sirop d’érable, mille et une excuses pour ne pas quitter mes hommes, pas maintenant, pas encore, tout à l’heure, tantôt ….

Mais finalement, je donne les derniers bécots, et je ne dois pas pleurer devant les enfants parce que sinon, eux vont craquer, et ce sera encore plus difficile pour tout le monde. Ils vont me suivre pour une vingtaine de kilomètres : leur Papa les emmène au MacDo, histoire de ne pas trop sombrer dans cette ambiance de départ de Maman, de séparation à durée non déterminée mais toujours trop longue. Quand ils sortent de l’A10 et que moi, je dois garder le pied droit sur le gaz, c’est DUR. Pas fière, la Moni, pas pantoute, elle pleure toutes les larmes de son corps toute seule dans sa Volvo remplie à bloc de toutes sortes de choses indispensables ou presque pour les premiers jours dans le nouveau chez-nous.

Mais les travaux sur la route vers Montréal finissent par captiver mon attention, et lorsque je suis bloquée ce Dimanche à 11 h 15 sur l’échangeur Taschereau, je me dis que je ne suis pas allée bien loin ! Mais je finis par me retrouver de l’autre côté de l’Ile de Montréal …. et dans d’autres chantiers d’autoroute ! Je sais que ma copine Julie m’attend avec quelques ami(e)s de passage chez elle à Gatineau. Bien évidemment, je râte la sortie pour Gatineau parce que cette ville n’existe pas sur les pancartes d’Ottawa …. faut suivre HULL pour avoir une chance d’attérir à Gatineau ! Demi-tour toute et on recommence. Ça va bien – à même pas 3 h de Waterloo, je suis déjà perdue !

Au lieu de midi/13 h j’arrive à 15 h 30 …. mais il reste une partie du dessert, youpi ! Je me ressource à discuter avec tout ce petit monde, et 2 h plus tard, je me sens d’attaque pour reprendre la route pour une ou deux heures, histoire de m’avancer un peu plus quand même et diminuer le retard sur l’horaire que je prends dès la première journée. J’aurais dû dormir à North Bay, mais je m’arrête à Pettawa parce que la nuit commence à tomber. Premier petit hôtel. C’est cher de dormir dans quelque chose de convenable, et contrairement à ce que je pensais, il n’y a point des auberges (de jeunesse ou pas) un peu partout ! Mais hors de question de dormir dans la voiture parce que si je veux arriver en entier à destination, je dois dormir correctement, tant pis pour la carte de crédit !

Lundi, Fête du Travail, c’est calme sur la route. Il fait beau. Cap sur North Bay puis Sudbury puis Sault Ste Marie. Tout en Ontario. C’est IMMENSE l’Ontario. Entre Sudbury et Sault Ste Marie, une pluie presque diluvienne s’abat sur mon petit monde. J’hésite à me garer et attendre que ça passe. Certains le font. Mais j’entrevois que cela s’éclaircit au fond, là, devant moi. Alors je m’accroche et je continue. Et je passe au travers, ouf ! Sault Ste Marie ne m’est pas inconnue : les autobus Greyhound s’y arrêtent, et nous avons eu le temps de nous familiariser un peu avec les alentours de la gare des bus. Je trouve une chambre avec vue sur le port. Il ne pleut plus. Puis là, le ciel se déchire pour m’offrir le plus beau de tous les couchers de soleil tout en couleurs : mauve – rose – orange – dégradés d’or jaune à cuivré, c’est magnifique ! Je le prends comme un message d’amitié, voire d’amour et certainement d’encouragement, et je l’emporte avec moi avec toutes ces belles images qui se rajoutent au cours de mon voyage.

Mardi, je devais passer le pont pour poursuivre mon périple par le sud du Lac Supérieur et donc les Etats-Unis. Mais les douaniers sont en grève. Et mon Pascal à moi pense que je vais devoir justifier mon chargement et qu’ils risquent de déballer tout. Non seulement je perdrais facilement la journée (parce qu’après il faut remballer ….), mais en plus ce serait vraiment difficile de tout remettre comme c’était et attacher tout ça solidement comme il faut etc. La météo s’annonce belle et les températures dans les 10-17 degrés, donc pas de risque de neige, même pas au nord du Lac Supérieur. Alors on décide que je vais rester au Canada, contourner ce beau lac par le nord avec ses paysages à couper le souffle et ces côtes à faire souffrir le moteur de ma voiture …. Une journée de 700 km devant moi. Mais je me suis levée tôt, et je suis sur la route à 7 h 30, un peu avant les élèves dont c’est la journée de rentrée scolaire. Je file tout droit vers le nord, le lac à ma gauche. La partie de la route qui passe dans le Parc Algonquin donne des vues inoubliables sur ce lac qui en plus semblait déchaîné par cette belle journée ensoleillée mais fraîche au petit matin. J’ai fait une petite pause sur une plage de sable fin pour savourer le bruit et la vue de ces vagues de plus d’un mètre de haut d’eau bleue marine couronnée d’écume blanche.
Petit arrêt également à Wawa, petite ville où l’on trouve des monuments d’oies géantes : les chasseurs ont rendez-vous ici en cette saison. J’ai traîné un peu dans le Trading Post où j’ai finalement pu acheter ce CD sur lequel les garçons avaient tripé cet été : des chansons d’ours et d’orignal pour le enfants …. chut, ils ne le savent pas encore, c’est une surprise !
J’ai réussi à me rendre à Thunder Bay, merci ma voiture ! J’ai même retrouvé tout à fait par hasard le petit hôtel où je voulais coucher pour l’avoir testé cet été …. et il faisait encore jour, si si si ! Il n’était pas 18 h, alors je me suis demandée si la bibliothèque là dans le centre d’achats …. et oui ! elle était ouverte ! et oui ! elle donne accès aux ordinateurs ! Wouh, quel pied ! Je peux aller voir mon petit monde à moi, prendre et donner des nouvelles, Momo flippe !

Lorsque je mesure ma pression des pneus le mercredi matin, une jeune femme me dit en passant qu’elle devrait bien faire la même chose. Moi, je suis les instructions de Pascal : huile et pression des pneus tous les jours, et j’ai opté pour le matin avant de partir. Je propose à la jeune femme de vérifier ses pneus, et on trouve qu’elle en a gonflé un deux fois et demi au-dessus du max ! Je dégonfle et lui recommande chaudement de se rendre dans un garage pour faire vérifier plus professionnellement – je ne voudrais pas que son pneu explose ! Elle doit se rendre à Calgary et voyage avec son chat. Bien plus tard, elle m’a rattrapée en route et s’en est allée à vive allure en me faisant coucou …. J’ose espérer qu’elle est arrivée saine et sauve à bon port.

Mercredi donc, et j’ai 45 ans ce matin. Je déballe le colis de mes Parents …. j’avais promis d’attendre ! Des chaussettes tricotées par ma Maman, un livre écrit et entièrement édité par des gens de mon village d’origine en Allemagne, un réveil-hygromètre-thermomètre de voyage …. Je ne peux pas accéder au cadeau que Pascal a caché dans la voiture : c’est SOUS les baluchons, inaccessible, et le soir, il m’avoue que c’est une tite caméra digitale pour Dummies …. c’est pourquoi je ne peux pas joindre de photos d’en route même si la caméra était dans la voiture !

Thunder Bay – Winnipeg est le programme de ma journée de fête. J’arrive sur le périphérique de Winnipeg à l’heure de pointe. Je décide de ne pas aller au centre-ville que je connais pourtant un petit (tout petit) peu …. mais de chercher une place pour dormir un peu plus loin vers Portage. Je râte la sortie de Portage, et dans le patelin suivant, je ne trouve rien qui me convienne, et le seul motel qui a l’air OK se trouve de l’autre côté de l’autoroute que je n’ai pas envie de traverser. Le soleil commence à poser problème : c’est une superbe belle soirée mais le soleil se couche toujours à l’ouest et il m’aveugle de plus en plus, et je ne sais plus comment faire pour rouler mais ne trouve aucun moyen de m’arrêter parce que je ne peux pas lire les pancartes au bord de la route ! Je me demande comment font les autres …. je ne suis vraiment pas seule sur cette autoroute. Puis je réussis à entrevoir une indication pour un motel, par miracle je trouve la sortie (à gauche !!!) et j’arrive dans ce petit motel au milieu de rien entre Winnipeg et Regina ! Il est 20 h, et la cuisine est encore ouverte bien que le restaurant soit vide. Mais le temps que je m’installe dans ma chambre à 40 Dollars et que je consulte le menu, la salle se remplit complètement, et cela en plein milieu de semaine ! La jeune femme qui me sert me parle en français : elle a eu un amoureux dans les Alpes, et elle y a passé ses 5 dernières années avant de revenir au Manitoba aider sa Maman au motel-restaurant et acheter un petit Bed & Breakfast parce que son histoire d’amour avec le Français s’est terminée. Nous sommes toutes les deux contentes de parler en français…. Et c’était son anniversaire quelques jours auparavant ! Santé Shauneen !

Jeudi, c’est la ville de Saskatoon que je devrais rejoindre. Je la rejoins, mais sous un ciel de gris plomb, pluie et neige fondante, il fait nuit avant l’heure. Heureusement que la gentille dame au point info tourisme à l’entrée de la province du Saskatchewan m’a expliqué comment contourner Regina pour ne pas perdre de temps dans cette ville pourtant très belle mais pour laquelle je n’avais pas vraiment le temps cette fois-ci. Saskatoon est une ville assez grande est très moderne, une vraie surprise pour moi. Je me suis écroulée crevée au Best Western qui curieusement avait un bon prix à m’offrir. J’ai compris plus tard pourquoi …. ma chambre était au-dessus du Restaurant Ricky’s, et leur machine à air climatisé/chauffage m’a volé une bonne partie de ce sommeil dont j’avais pourtant grandement besoin ! Saskatoon est un point crucial dans mon état moral …. qui ne va pas ce jeudi ! Je suis à peu près au milieu de mon voyage, et je n’ai plus envie de bouger. Je veux me reposer un peu. Mais ma copine habite à Edmonton, l’étape du vendredi, et je lui avais dit que je n’y serais que samedi : est-ce qu’elle sera libre vendredi soir aussi ? Je n’arrive pas à la joindre en plus. Il y a une tempête de neige ce soir-là d’Edmonton à Lloydminster (frontière Saskatchewan/Alberta). Je ne veux pas rouler dans une tempête de neige. Je ne suis pas prête. Je suis down parce que je sais que je n’aurai pas le choix. Je me demande comment je vais pouvoir passer les Rocheuses en plus …. bref, c’est le gouffre.

Vendredi, je traîne à partir. Je ne veux pas rouler aujourd’hui. Finalement je pars vers 9 heures, du jamais vu depuis mon départ de Waterloo. Pluie intermittente, 2 degrés. J’arrive à Lloydminster qui représente le mi-chemin pour Edmonton. Je décide de m’y attarder. De gros nuages gris à l’horizon, à l’ouest, sur MON chemin. Il y a eu 15 cm de neige au moins à Edmonton. Ici à Lloydminster beaucoup moins et tout est parti déjà. Lloydminster est SUR la frontière Saskatchewan/Alberta, et les véhicules de la ville arborent tous les deux noms de provinces sous le nom de la ville. Il me semble que c’est plutôt rare comme situation …. Je cherche la bibliothèque municipale. Depuis celle que j’ai trouvée accidentellement lors d’une pause pipi dans la petite ville de Schreiber en Ontario, elles sont mon repère parce que je peux lire mes messages et donner de mes nouvelles, reconnecter avec les miens de tous bords et tous pays. En plus, les toilettes y sont propres …. et on ne doit pas y consommer quoi que ce soit non plus. Je trouve la biblio, et j’y passe une heure. Une heure à me ressourcer et laisser passer le mauvais temps. Pari gagné. Quand j’en sors, le front gris se trouve à l’est. Yeehaaa !
En route, je n’arrive toujours pas à joindre mon amie Diane, mais je réussis à parler à son fils avec lequel elle devait sortir ce soir-là …. aie aie aie …. Je poursuis ma route, entre dans Edmonton, me perds un peu d’abord parce que me trompe entre nord et sud par rapport à son adresse, puis je mélange Street et Avenue ce qui m’amène évidemment à un autre endroit que chez elle ! Lorsque j’arrive finalement chez elle vers 18 h et quelques, pas de place pour se garer …. je refais un tour du bloc, et voilà qu’elle est devant son immeuble à me faire des grands signes ! Elle a réservé un stationnement en sous-sol pour ma voiture si chargée, quel ange, merci Diane ! Je pars tout de suite avec elle et son fils puis sa femme pour un souper bénéfice d’une école francophone : moules frites !

Et c’est là que, sur l’invitation de Diane aussi, que je décide que je vais passer le samedi ici à Edmonton avec Diane. Je ne suis pas en retard sur l’horaire idéal planifié, la météo à venir est bonne même dans les Rocheuses, et je suis fatiguée de voyager ….
Le samedi matin, Diane et moi visitons le Parlement de l’Alberta, et la guide rend cette visite fort intéressante. Je recommande à qui se promène vers Edmonton ! Puis, en après-midi, nous voilà parties pour la petite ville de LEGAL, env. 1 h au nord d’Edmonton. Elle a été fondée essentiellement par des francophones, et son histoire est illustrée partiellement par 27 peintures murales un peu partout dans cette ville qui a une école francophone de maternelle à 9e année en plus de la traditionnelle école anglaise. Il y a aussi un centre culturel francophone. Pour un patelin qui a seulement une épicerie, c’est un exploit !

Le Dimanche, me voici repartie vers 9 h du matin, en route pour Grande Prairie. Il fait très beau, et je suis à nouveau pleine d’énergie et de bonne humeur. A Grande Prairie, je décide que je suis capable de rouler encore un peu et de m’avancer jusqu’à Dawson Creek qui est le kilomètre Zéro de l’autoroute de l’Alaska, ce fameux Alaska Highway. Il fait toujours beau, et j’essaie d’évaluer si je peux rouler encore, vu qu’il fait encore largement jour. Je crois comprendre que Fort Nelson est à 300 km, mais je ne vérifie pas sur une carte …. de toute façon c’est trop, et je décide de coucher ici, au kilomètre zéro.
Surprise : il y a un ordi à la disposition de la clientèle de ce Motel 8, et même si c’est seulement pour 10 minutes pour vérifier le mail, c’est déjà bien ! Je me rends bien compte combien je suis accro .. terrible quoi ! je ne fume pas, ne bois pas, mais accro à l’internet !

Lundi, en partant de Dawson Creek quelle n’est pas ma surprise de voir sur une pancarte officielle que Fort Nelson est à 480 km !!! Je comprends donc que le chiffre 300 que j’ai vu le Dimanche voulait dire 300 miles …. Je suis attendue à Fort Nelson, et du coup, je sais que je n’y serai en aucun cas à midi ! Je suis déjà dans les montagnes, et je n’avance pas à 90-100 km/h du tout, et en plus, aucun des téléphones que je croise ne me permet de composer mon numéro via une carte de Primus ! Impossible de prévenir l’amie de ma copine de Waterloo que je serai là bien plus tard que prévu.
J’arrive à Fort Nelson peu avant 14 h, et par chance je trouve la maison de Lina qui est en train de nettoyer ses vitres et me voit passer ! Je lui remets son colis que ma copine de Waterloo m’a donné pour elle, et on jase autour d’un thé. Une heure passe vite, et quand elle doit partir retrouver son mari quelque part, il est temps pour moi de continuer. On a réservé une chambre dans un lodge à Liard River Hotsprings que Lina me dit être à mi-chemin entre Fort Nelson et Watson Lake, donc max 250 km. Encore une fois, je ne vérifie pas, mais là pas parce que je ne veux pas le faire mais parce que je ne trouve plus la carte ! J’ai dû la laisser à la maison au dernier moment ! C’est magnifique ces vues de montagnes, ces côtes, ces descentes, des cols en masse. C’est beau mais c’est du boulot, tant pour moi que pour la pauvre voiture qui me transporte fidèlement et sans ronchonner jamais. Depuis longtemps j’ai passé le cap des 200 km, toujours aucune indication pour Liard. Je suis presque toujours seule à rouler vers le nord. On dirait que les gens d’Alaska et du Yukon quittent le nord, comme une fuite, vite vite partons au sud, l’hiver s’en vient. Suis-je suis folle que ça ? Le crépuscule commence à s’installer tout doucement. Je ne me sens pas d’attaque pour aller jusqu’à Watson Lake qui est à plus de 250 km de là, et encore moins la nuit ! Je m’arrête pour manger, boire, marcher un peu. On est en pays d’ours, je ne m’attarde pas …. Puis finalement, LIARD RIVER 50 km !!! Un regain d’énergie me permet d’aller jusque-là, et lorsque j’entre dans ce lodge en bois rond, je me demande ce que je vais faire si ce n’est pas ici que ma chambre est réservée …. Mais si, c’est bien ici, Momo est rendue, soulagement total ! J’a fait 700 km de montagne en une journée …. je ne recommande PAS de faire ça ….

Mardi, et en principe, je devrais arriver à Whitehorse aujourd’hui. 200 km jusqu’à Watson Lake au sud du Yukon, puis encore 450 km jusqu’à Whitehorse. Je suis ravie de voir que les bouts de route non asphaltées de cet été ont été goudronnées, halléluja ! Tout au long du voyage je m’étais demandée comment j’allais gérer ces 50 km si jamais le sol était sec (= une poussière terrible qui réduit la visibilité à proche de zéro …., et voilà que tout est parfait ! Et hop ! une autre petite prière de remerciement qui s’ajoute au chapelet que j’ai déjà envoyé là-haut …. en plus de mes prières pour du soutien bien évidemment. Je demande mais je remercie aussi. Faut dire que j’ai plus l’habitude de remercier que d’appeler au secours, mais je suis en train de l’apprendre ….demander de l’aide …. ça viendra !

Après Watson Lake, c’est du gâteau. Non pas que le paysage soit plat mais rien à voir avec les cols des Rocheuses. Des forêts à perte de vue, des couleurs d’automne ici aussi : le vert des pins est truffé de plein de dégradés de vert plus ou moins clair et jaune, c’est de toute beauté. Ce qui ajoute à la magie de cette dernière journée, de ce sprint final, c’est le ciel qui ressemble à une palette de peintre aussi avec ses bleus, gris clair, blanc, noir presque, or avec les rayons de soleil qui passent en coquin entre deux front nuageux de pluies d’automne.
À Whitehorse, 17 h, il pleut. Quel accueil …. Mais je m’en fiche, je suis arrivée ! Encore _ h et je serai chez Vincent et Manu. J’arrive chez eux, et c’est irréel. Le petite Mélusine me fait fondre avec son sourire renversant. Je ne comprends pas encore que cette page-là de notre nouveau livre de vie est finie. Je suis arrivée. Tout va bien. 9 jours de route et 1 jour de repos. 5800 kilomètres. Bienvenue au Yukon !

Une nuit chez les Kroston, et je me lève relativement tôt ce mercredi 15 septembre pour commencer ma chasse au logement d’abord et au boulot ensuite. J’ai rendez-vous à midi pour une maison à deux pas de l’école francophone. Le loyer me semble cher mais moins que pour d’autres logis semblables. C’est une maison jumelée à flanc de montagne avec une vue imprenable sur d’autres montagnes et la piste d’atterrissage de l’aéroport international de Whitehorse, le centre ville Whitehorse étant dans un trou en contrebas entre l’aéroport et les montagnes. Il n’y a pas tellement d’activité aérienne, donc tout va bien de ce côté-là. Après en avoir parlé autour de moi, je suis convaincue que le loyer est une aubaine pour ici, et Pascal me dit d’accepter. Après tout, il y a 3 chambres, un salon, 2.5 salles de bains, cuisine avec coin repas, un deck à l’ouest, un ti balcon à l’est, électroménagers inclus (laveuse – sécheuse aussi), un petit jardin avec un grand cabanon, et une grande pelouse devant.

Nos enfants vont aller tous les deux à l’école francophone Émilie-Tremblay (maternelle à 12), et il me suffit de trouver un boulot pour qu’ils viennent me rejoindre ici …. Si je trouve du travail cette semaine, ils seront là le lundi 27 septembre avec mes propres Parents qui viennent ici pour 2 petites semaines, boulot ou pas, histoire de voir ce que c’est que cet endroit qui a fait Monika partir de son petit monde à Waterloo au Québec où elle semblait pourtant prendre racine !

J’ai une entrevue mercredi …. Je suis allée me faire couper les cheveux un peu, ça fait un peu moins désordre ! Il y a encore deux fers qui chauffent dans le feu des candidatures envoyées auprès du gouvernement fédéral d’une part et yukonnais d’autre part. J’ai été approchée par l’école primaire d’immersion française pour faire de la suppléance même si je n’ai aucun bagage dans l’éducation …. Je vais voir, ça dépendra de ce qui se passera mercredi !

J’ai appris que 28 cm de neige sont tombés jeudi (48 h après mon passage) vers Watson Lake, et ils ont dû fermer l’Alaska Highway ….

Je tiens ici à signaler que l’Association Franco-Yukonnaise ici est TRÈS dynamique et active. Il me fera plaisir de joindre leurs rangs dans la défense et la promotion de la langue française qui n’est pas ma langue maternelle, soit, et je ne l’ai apprise qu’en 2e langue étrangère, mais je l’aime très très fort, et je veux faire ma part pour qu’elle reste la langue maternelle de mes enfants !

Merci à tous ceux qui ont eu le courage de lire ces 5 pages jusqu’au bout : ….
…. et bientôt la suite des aventures de Yuki la Rebelle !

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