Bilan retour à Paris : je repars quand ? - Immigrer.com
lundi , 14 octobre 2024
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Bilan retour à Paris : je repars quand ?

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Hello à tous,

Je crois qu’il est enfin temps que je fasse mon bilan et pour des raisons perso (ma famille lit le blog), je n’écrirai pas la même chose sur mon blog. Du moins, je serai beaucoup moins transparente. Et la transparence, j’y tiens comme vous le savez.

Je ne sais pas trop par où commencer. Je suis rentrée le 22 septembre 2013 après presque 3 ans sur Toronto.
Je n’aimais pas cette ville, je ne me voyais pas du tout rester surtout dans l’éventualité d’y créer une famille. La vie est est terriblement chère et il faut deux très bons salaires.

Ma carrière à Toronto a été très satisfaisante même si je n’ai eu que deux postes en CDI. Un que j’ai quitté en 2 mois et un où j’ai été virée après 15 mois. Le reste a été recherche d’emploi (4 mois max par an sur 2 périodes) et contrats.
Les contrats n’ont aucunement « ruiné » ma carrière puisque j’ai même terminé dans une prestigieuse boite d’audit pendant 6 mois.

— L’envie d’aller voir ailleurs —

Je voulais depuis très longtemps aller vivre aux États-Unis. Je m’étais donné 3 ans pour le faire et fin 2012, j’ai décidé de m’y lancer à fond.
L’approche la plus simple pour vivre le rêve américain était le VIE (Volontariat international en entreprise). Vous travaillez pour une boite française pendant 12 à 18 mois et vous êtes payé en euros net d’impôts. En gros entre 2000 et 2500 euros par mois aux USA.

J’ai donc cherché non stop pendant 7 mois et eu pas mal de retours de boites qui ne voulaient malheureusement pas me prendre en VIE mais en stage. Et puis mi juillet, une boite finit par me dire qu’elle est intéressée. Je passe 2 entretiens par téléphone et 1 semaine après on m’annonce que je suis prise et que j’irais à Washington DC début novembre car il y a pas mal de paperasse. Rien que de vous dire ça me met mal à l’aise car la suite a été… désastreuse. J’en ai même des palpitations c’est vous dire…

Mi août, au retour de la boite de vacances, on m’annonce qu’en fait, ils n’ont pas vraiment fait leur travail car ce n’est pas sur que mon visa soit accordé. En effet, il y a déjà une personne sur place en VIE et dans la boite aux USA il n’y a que… 3 personnes. En sachant qu’il y a un quota de 1 VIE pour 5 personnes. C’est vous dire mes chances d’obtenir un visa.
La boite me dit d’abord que c’est bon pour finalement me laisser patienter plusieurs jours avant de me dire que ce n’est pas bon, puis bon et vice versa. Ca a mis mes nerfs à vif et m’a totalement démoralisée quand j’ai enfin appris à 5 h du matin pour moi fin août (de Toronto) que la réponse était NON. Et encore, ils essayaient toujours de me faire croire que bon on ne sait jamais. (Suis obligée de faire des pauses pour vous écrire tellement ça m’énerve)

Alors là catastrophe intégrale. J’étais en fin de contrat dans ma boite, j’avais refusé de passer des entretiens pour obtenir un poste en CDI chez eux (bon en même temps ils ne m’avaient pas vraiment demandé et je n’avais pas montré d’intérêt, NORMAL) et mon mari avait quitté son job parce qu’on était censé partir !!! Je ne vous dis PAS la catastrophe. J’avais les boules comme pas permis. Je venais de tout arrêter pour un truc qui avait totalement foiré. Pendant 1 semaine j’ai été livide avant de me ressaisir.
Mister voulait qu’on rentre quelque temps en France pour faire le point et voir la famille. (Il avait une nièce qui venait de naître)
J’étais complètement contre. Paris, quelle HORREUR. Jamais de la vie je ne me voyais rentrer. J’ai postulé à des offres sur Toronto en parallèle, n’ai pas eu de nouvelles. La règle de voir 10 boites pour avoir enfin une proposition d’emploi s’appliquait de nouveau pour moi. 10 boites, ça pouvait prendre 3 mois. J’arrivais en fin de bail, je ne pouvais pas saquer mes voisins qui foutaient la musique à fond tous les soirs. Bref. J’avais les nerfs à vif.

La boite de Washington est revenue vers moi et m’a dit qu’ils pouvaient me prendre en VIE à Toronto. La bonne blague. Je gagnais quasiment 1000$ de plus par mois que ce qu’ils voulaient me proposer ! Et Toronto c’était un peu un vieux souvenir vu que mon mari refusait de rester.
En désespoir de cause (ou la mort dans l’âme) je leur ai demandé s’ils pouvaient me prendre à Paris. À ce moment, j’étais même prête à rentrer sans rien, c’est vous dire mon mental à l’époque. Rentrer à Paris sans rien, quand j’y repense… J’allais vraiment mal !

Bref, ils ont dit oui. Le salaire ne me convenait pas, je n’ai pas pu négocier mais bon voilà, ils payaient le déménagement à 100%.

— Le retour —

J’en ai cauchemardé. Pendant 2 semaines j’ai cauchemardé toutes les nuits de ce retour à Paris. C’était terrible.
En revenant, la première semaine je me suis sentie littéralement oppressée. J’avais peur de tout. Ca n’avait tellement rien à voir avec la vie à Toronto que je flippais dans la rue.
Bien sur, j’étais super contente de voir ma famille et pendant quelques jours j’ai finalement pensé que je pourrais vivre en banlieue parisienne dans un endroit tranquille type le 78.

Mais, la réalité est vite revenue… J’ai démarré mon CDD (ah oui la boite m’a proposé un CDD de 6 mois car ils voulaient m’envoyer aux USA dès que leur VIE actuel serait parti donc fin août) et à ce moment, j’ai tout de suite voulu repartir.
Horaires à la con, 9 – 18. Et pourtant, ma boite n’est pas à cheval sur les horaires mais rentrer chez moi à 18 h 15 me TUE.
Évidemment, quand on est en CDD, on ne trouve pas de logement. Mon mari a pourtant trouvé un job en CDI 2 mois à peine après notre arrivée mais vous savez, il faut 3 fiches de pate gnagnagna. Bref aujourd’hui, nous n’avons toujours pas d’appart. On vit dans un grand logement de fonctions chez mes beaux parents en plein Paris.

Et puis les mois ont passé, Noël a été très difficile car même si j’étais enfin en famille, je ne me sentais pas du tout à l’aise en France. Alors j’ai décidé qu’il fallait repartir et surement avant que la boite ne m’envoie aux USA car…

– La boite veut m’envoyer 18 mois aux USA mais ne peut me garantir un visa derrière
– La boite s’est fait refuser plus de la moitié des visas qu’elle a demandé ces 3 dernières années
– Le visa n’est pas permanent. Mister pourrait ne pas trouver de boulot

— Aujourd’hui —

Je vais être honnête avec vous. Je pense revenir au Canada. En fait, j’ai même passé des entretiens avec des boites (qui n’ont rien donné pour le moment). Pas à Toronto non mais j’envisage l’Alberta. Ce soir je passe un nouvel entretien avec une grosse boite.
Il est faux de dire qu’il est impossible de trouver du boulot depuis l’étranger car si on a de l’expérience canadienne ça ne pose aucun souci : la preuve !
Les boites m’ont même répondu le lendemain. Il y a donc des possibilités.

Parallèlement, une autre boite française m’a contacté pour un VIE à Boston. Mais là c’est encore pire, après le VIE, il faudrait rentrer 1 à 2 ans en France. Ahahaha.

— Moralité —

Je devais de toute façon rentrer en France. Je crois que j’avais besoin de revenir pour comprendre que ma place n’était pas ici. Et j’avais aussi besoin de revoir mes priorités. Aujourd’hui je veux acheter un logement et fonder une famille et les envies n’ont donc plus rien à voir avec celles que j’avais en arrivant au Canada. Il m’aura fallu rentrer pour le comprendre. Et au moins, mon mari a trouvé un poste qui lui plait même s’il sait que je ne veux pas du tout rester et se prépare à repartir du jour au lendemain.

Bref… faut donc que vous croisiez les doigts pour moi car je risque d’être de retour dans peu de temps si une boite veut bien de moi 😉
Parallèlement, je joue à la loterie green card comme chaque année… le 1er mai 2014, sait-on jamais ?

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