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mardi , 19 mars 2024
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Un autre regard sur les Premières Nations

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Je tenais à aborder dans ce billet la situation des Autochtones ou Premières Nations au Canada. Qu’on le veuille ou non, chaque résident ou visiteur au Canada aura des connexions avec les Autochtones. Le nom Canada est lui-même d’origine amérindienne.
Kanata signifiant village.
Trop souvent aujourd’hui les rares fois où on évoque les Premières Nations c’est lorsqu’il y a des faits dramatiques tels que suicides, violences etc.…

La première chose qui frappe lorsqu’on débarque pour la première fois à l’aéroport de Vancouver, c’est la présence de majestueux Totems amérindiens. Un peu partout en ville il y a une mise en valeur de l’art amérindien : sur de nombreuses places publiques, dans les parcs, devant les bâtiments officiels etc.…Par contre, la présence des Autochtones (sauf cas exceptionnel) dans la société canadienne en général reste discrète, voire même invisible.

Démographiquement, on compte 200 000 personnes se déclarant Premières Nations en Colombie-Britannique (soit environ 5 % de la population, source Wikipédia). Cela est supérieur au 0.8% du Québec.
Ce qui distingue la Colombie-Britannique des provinces de l’Est comme le Québec et l’Ontario, c’est que les contacts entre Européens et Premières Nations font partie de l’histoire récente de la Province.

Comme dans le reste du Canada, l’histoire des Premières Nations en Colombie-Britannique est marquée par l’humiliation, la dépossession de terre, l’injustice, et la politique d’ assimilation ou de « blanchiment » (enlèvement d’enfants mineurs, suppression de l’identité par déprogrammation psychique).
Ce traumatisme reste d’actualité, car dans un Canada considéré comme l’un des pays les plus riches au monde, cette frange de la population vivant sous des critères propre à un pays du Tiers Monde : forte mortalité infantile, non accès aux services publics de base, chômage massif, alcoolisme etc..

J’ai eu l’occasion de voir un film-documentaire québécois (« L’Empreinte » de Caroline Poliquin et Yvan Dubuc.).
Ce film évoque une période particulière du Québec, entre les années 1600 et 1760, avant la conquête du Québec par les Anglais.
Ce film montre que les explorateurs français ont noué des liens avec les Autochtones. Ces explorateurs ne connaissaient que la société monarchique et catholique très hiérarchisée qu’était la France à cette époque.
En pénétrant les nouvelles terres d’Amérique du Nord, ils découvrent au contact des Autochtones des nouvelles valeurs et une autre forme de projet de société.
Au fil du documentaire, les personnages évoquent qu’au fond d’eux, il y a une culture ou une façon de faire qui provient de la culture amérindienne, et en l’occurrence Algonquienne (une des Nations indiennes). Cela pouvait être le sens du partage, la liberté, le consensus, l’égalité ou la communion avec la nature.

Après une première période d’alliance et de coopération entre les Français et les Premières Nations, le film souligne une rupture historique à partir de la période de Conquête du Québec par les Anglais (Années 1760).
Tout se passe comme si les Québécois, craignant d’être déportés comme le furent les Acadiens, ont préféré tourner le dos et trahir les Autochtones pour ne pas froisser les nouvelles autorités britanniques.

C’est à partir de cette période que la société québécoise catholique et de langue
française s’est construite en opposition par rapport aux sociétés autochtones, considérées officiellement comme « sauvage ».

Ce qui frappe aussi dans ce film, c’est qu’on a donné la parole à des personnes amérindiennes (en l’occurrence algonquiennes) qui témoignent de cet héritage commun.
Et ce film montre bien ce que les Premières Nations ont apporté aux nouveaux arrivants : les valeurs d’égalité et le sens du consensus sont des traits caractéristiques
aux Algonquiens, que l’on retrouve toujours dans la société québécoise.

De plus en plus aujourd’hui, pour connaître l’âme de notre pays d’accueil, il me semble
important d’être sensibilisé aux sorts des Premières Nations, car trop d’injustices
perdurent à leur égard. La réconciliation avec les Autochtones est une priorité du
mandat du nouveau gouvernement, cela commence par un autre regard de chacun
d’entre nous sur cette population.

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Écrit par
DidierVancouver

Franco-malgache, DidierVancouver a vécu en France avant de s’installer dans la ville de Vancouver au Canada en été 2013 avec ses deux enfants. Sa femme la rejoint au printemps 2014. Il nous parle de Vancouver, du bilinguisme, de l'installation dans l'ouest du pays et des autochtones.

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