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La minorité silencieuse : comment se passe l’immigration au Québec

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Laurent
29-08-2007 à 21:57
Un article qui vient mettre les pendules à l’heure sur l’intégration des immigrants au Québec, et ceci sur fond de débat sur les accomodements raisonnables.

CITATION
La minorité silencieuse

Éric Desrosiers
Édition du samedi 18 et du dimanche 19 août 2007

Malgré quelques ratés, l’intégration des immigrants à la société québécoise se passe plutôt bien

La moitié des nouveaux arrivants au Québec ont généralement obtenu un premier emploi après trois mois de résidence.

À voir l’ampleur que le débat sur les accommodements raisonnables a prise ces derniers mois, on serait porté à croire que le Québec a de graves problèmes avec ses immigrants. Tout le monde convient pourtant que l’on a grand besoin d’eux et il s’avère que leur intégration, à la fois économique, linguistique et sociale, se passe plutôt bien. Beaucoup mieux en tout cas qu’on ne le dit ou le pense généralement.

Le débat déclenché par la question des accommodements raisonnables a pris un nouveau tour cette semaine avec les déclarations du chef de l’ADQ, Mario Dumont, sur le nombre d’immigrants que le Québec accueille chaque année et sur le fait que cette capacité aurait atteint sa limite. Les chefs des deux autres grands partis ont eu tôt fait de condamner ces propos accusés de flirter avec la xénophobie. Le premier ministre Jean Charest a dit souhaiter, au contraire, une augmentation de l’immigration pour répondre aux besoins pressants en main-d’oeuvre de l’économie québécoise. La chef du PQ, Pauline Marois, a noté que l’intégration des immigrants comportait tout de même des difficultés et déploré que le Québec soit encore obligé de partager les pouvoirs en la matière avec Ottawa.

L’un des problèmes d’intégration les plus souvent évoqués est celui en matière d’emploi. Tout le monde a entendu l’histoire de ces immigrants, ingénieurs diplômés, obligés de faire du taxi faute de pouvoir trouver mieux. Une autre histoire bien connue est celle qui fait du Québec une simple porte d’entrée en Amérique du Nord que les immigrants s’empresseraient de quitter à la première occasion pour aller s’installer en Ontario, en Alberta ou aux États-Unis. Une autre préoccupation importante des Québécois est le degré d’intégration des nouveaux arrivants à la majorité de langue française.

«Contrairement à ce que l’on entend souvent, je vous dirais que les choses se passent plutôt bien en réalité, dit Marie McAndrew, titulaire de la chaire en relations ethniques de l’Université de Montréal. Il y a bien quelques problèmes, mais l’intégration des immigrants dans la société québécoise est plutôt une réussite.»

La chasse aux immigrants

Terre d’immigration depuis toujours, le Québec a aujourd’hui besoin d’immigrants pour différentes raisons. La plus souvent mentionnée ces jours-ci est de nature économique. Elle tient à la menace de pénurie de main-d’oeuvre que font peser le faible taux de natalité et l’arrivée des baby-boomers à l’âge de la retraite. Le Québec est d’ailleurs loin d’être seul dans cette situation et devra de plus en plus jouer du coude avec les autres économies développées elles aussi en chasse de travailleurs qualifiés.

Un autre objectif important, qui est propre cette fois-ci au Québec, est de maintenir pour des raisons politiques son poids relatif au sein de la fédération canadienne, mais peut-être plus encore d’éviter le déclin de la population francophone. Il est également question, dans le cas de l’accueil de réfugiés, du devoir d’assistance aux victimes de persécutions ou de catastrophes. «Et puis, il y a aussi le désir de s’ouvrir à une diversité de cultures en cette époque de mondialisation. Qui voudrait vivre dans une société parfaitement homogène?», note Marie McAndrew.

Selon les dernières statistiques officielles, le Québec a accueilli depuis 2002 une moyenne 42 000 immigrants par année. De ce nombre, 60 % étaient des travailleurs qualifiés et des gens d’affaires sélectionnés en vertu d’objectifs économiques et de critères établis par le Québec; 22 % ont quant à eux profité des programmes visant à permettre le regroupement au pays de la famille nucléaire des immigrants reçus; et un peu plus de 16 % étaient des réfugiés. Plus de la moitié (54 %) des immigrants admis parlaient français. Près des deux tiers (63 %) étaient diplômés universitaires.

Près de 31 % arrivaient de pays asiatiques, comme la Chine (7 %) et l’Inde (3 %); 27 % d’Afrique, dont l’Algérie (9 %) et le Maroc (8 %); 23 % d’Europe, avec la France (8,5 %) et la Roumanie (6 %) en tête; et 19 % des Amériques et des Antilles (Colombie 4 % et Haïti 3 %). Au moment de leur entrée au pays, une majorité écrasante (76 %) comptait s’établir à Montréal, 10 % sont allés à peine plus loin sur sa rive sud ou à Laval, et seulement 4 % ont choisi la ville de Québec.

Le mythe du chauffeur de taxi

«C’est sûr qu’il y en a là-dessus qui ont des diplômes universitaires et qui vont se retrouver chauffeurs de taxi. Mais ce sont des choses qui arrivent aussi à des Québécois dits de souche», dit Jean Renaud, professeur de sociologie à l’Université de Montréal et membre du Centre d’études ethniques des universités montréalaises (CEETUM).

Dans une récente étude auprès des immigrants entrés au Québec à titre de «travailleurs sélectionnés», ce chercheur a constaté que la moitié d’entre eux ont généralement obtenu un premier emploi après trois mois de résidence. Si tous n’auront pas eu la chance de trouver du travail dans leur domaine de spécialité, au moins

50 % occuperont après un an des fonctions correspondant à leur niveau de formation. Cette proportion grimpe à 68 % après cinq ans et se fait plus ou moins rapidement selon les défis d’acclimatation aux us et coutumes du Québec.

Cela laisse tout de même un tiers d’immigrants qualifiés qui n’arrivent pas à obtenir une pleine reconnaissance professionnelle de leurs diplômes, note l’expert. L’analyse des données suggère cependant que la plupart d’entre eux ne sont pas victimes de discrimination, mais plutôt des conditions du marché du travail. «S’il est difficile à un moment donné, par exemple pour les diplômés de sociologie du Québec, de se trouver des emplois dans leur domaine, il est assez normal que cela le soit aussi pour un immigrant qui aurait la même formation», résume le professeur Jean Renaud.

«Dans l’ensemble, je dirais que c’est plutôt une bonne nouvelle, dit-il. Mais tout ne va pas pour le mieux dans le meilleur des mondes.» Les immigrants d’Asie et du Moyen-Orient restent désavantagés même après cinq ans. Les difficultés (ou résistances) des corporations professionnelles à admettre dans leurs rangs des collègues formés à l’étranger sont bien réelles. Entre 15 % et 18 % des immigrants sélectionnés sont diplômés dans des secteurs qui relèvent de leurs champs de compétence. Les corporations seront cependant forcées de s’adapter lorsque les besoins de main-d’oeuvre se feront plus pressants, prédit-il.

Selon les statistiques, l’intégration des immigrants à la société québécoise se révèle plutôt bonne aussi dans les autres sphères de la vie. Plus des deux tiers (67 %) d’entre eux ont le français pour langue d’usage public au bout de dix ans. Loin de chercher à repartir aussi vite pour l’Ontario ou les États-Unis, plus des trois quarts sont encore au Québec au bout du même délai, ce qui correspond grosso modo à ce que l’on observe dans les autres sociétés développées. Les recherches du CEETUM ont montré que 36 % des immigrants sont devenus propriétaires de leur logement après ce délai, que 85 % vont voter aux élections provinciales et que 75 % assistent aux réunions de parents d’élèves à l’école de leurs enfants.

«Ces tendances sont beaucoup plus fortes encore chez les enfants d’immigrants, dit Jean Renaud. La loi 101 fait des merveilles.»

Où est le problème alors? L’immigration reste beaucoup trop concentrée à Montréal malgré des hausses observées ces dernières années dans la proche périphérie, comme à Laval et Brossard, ou encore à Québec et Gatineau, note Marie McAndrews. L’intégration économique continue également de rencontrer des défis importants.

Mais plus important encore, il faut d’abord que la population veuille bien recevoir des immigrants pour que ces derniers puissent s’y intégrer. «Je crois que l’on doit reconnaître qu’on n’a pas fait notre « job » de ce point de vue-là, dit Marie McAndrews du gouvernement et des experts comme elle. On ne s’est pas assez soucié d’expliquer la situation à l’opinion publique. La perception des gens est qu’il y a un problème. On est peut-être victime aussi de notre succès, dans la mesure où plus l’intégration des immigrants est réussie, plus ils sont visibles à la télé, dans les institutions, lors d’événements publics.»

Ce sentiment d’insécurité est particulièrement fort en dehors de Montréal où l’on n’a pas encore eu beaucoup l’occasion de côtoyer quotidiennement des immigrants, pense Jean Renaud. «Les Montréalais ont vécu le même choc à la fin des années 70, lorsque la loi 101 a provoqué la francisation d’une immigration que l’on ne voyait pas jusque-là parce qu’elle s’intégrait à la population anglophone. Cette réaction est parfaitement normale. Après tout, cela ne fait pas 500 ans que l’on accueille des gens de partout à travers le monde.»

Il faut dire que l’on assiste depuis peu à une conjonction d’événements qui n’arrange rien, fait remarquer Marie McAndrews. La peur de l’intégrisme islamique à la suite des attaques du 11-Septembre et la déconfessionnalisation des écoles du Québec jettent soudain un éclairage peu avantageux sur l’augmentation du nombre d’immigrants en provenance des pays musulmans du Maghreb des dernières années.

Marie McAndrews déplore aussi le «bordel conceptuel» dans lequel le débat sur les accommodements raisonnables a plongé le Québec ces derniers mois. «Tout le monde parle d’un problème d’immigrants, mais les histoires que l’on rapporte concernent la communauté juive orthodoxe et les témoins de Jéhovah! Les gens ont été tout étonnés d’apprendre par un sondage que les populations issues de l’immigration partageaient leur opinion sur les accommodements raisonnables.»

La situation est déjà suffisamment confuse et tendue pour que l’on ne fasse pas exprès pour la rendre encore plus difficile, pense la spécialiste. «Au fond, je suis assez d’accord avec Mario Dumont, dit-elle. On ferait probablement mieux de se donner deux ou trois ans avant de penser à augmenter le niveau d’immigration, le temps de corriger certains problèmes et de clarifier le débat.»

http://www.ledevoir.com/2007/08/18/153789.html

Nanuk
31-08-2007 à 10:06
Je remarque dans cette liste, que seule la France est un pays ou le PIB par habitant est trés au dessus du lot des autres pays .

Aussi qu’elle ne fait qu’importer au Quebec seuleument 8,5 % de Francophones , soit disant critère  » indiscutable » pour intégrer le Québec !
Enfin , d’aprés les nombreux témoignages que j’ai pu lire à propos de la culture et l’identité québécoise , je trouve globalement incompatible les valeurs culturelles largement majoritaire des immigrants non Francophones pour construire un Québec indépendant , qui réclame haut et fort un reconnaissance culturelle propre , ce qui à long terme engendrera certainement une incompréhension plus profonde entre différentes communautés toujours plus revendicatrice de leurs particularités .
ce n’est que mon avis.

O’Hana
1-09-2007 à 16:25
Nanuk :
CITATION
Je remarque dans cette liste, que seule la France est un pays ou le PIB par habitant est trés au dessus du lot des autres pays .Et ? Où souhaites-tu en venir exactement en remarquant cet élément en particulier s’il te plaît ?

CITATION
Aussi qu’elle ne fait qu’importer au Quebec seuleument 8,5 % de Francophones , soit disant critère  » indiscutable » pour intégrer le Québec !
Définir la connaissance du français comme critère déterminant dans l’immigration au Québec ne signifie pas automatiquement que le Québec va recevoir une immigration majoritairement francophone. Il ne suffit pas de vouloir pour avoir.

CITATION
Enfin , d’aprés les nombreux témoignages que j’ai pu lire à propos de la culture et l’identité québécoise , je trouve globalement incompatible les valeurs culturelles largement majoritaire des immigrants non Francophones pour construire un Québec indépendant , qui réclame haut et fort un reconnaissance culturelle propre , ce qui à long terme engendrera certainement une incompréhension plus profonde entre différentes communautés toujours plus revendicatrice de leurs particularités .

1° Tu trouves aussi que le Québec devrait devenir indépendant ? Parce qu’il n’est vraiment pas nécessaire d’avoir ou même de viser un Québec indépendant pour qu’émerge, au sein de la société québécoise, une réflexion sur l’incompatibilité ou non des valeurs culturelles largement majoritaires des immigrants non francophones. La preuve en est ce qui se passe en ce moment à ce sujet dans l’État fédéré du Québec

2° Le Québec est le laboratoire par excellence de tout le Canada sur la question de l’intégration des immigrants. Si l’expérience québécoise échoue, le reste du Canada nous lancera des roches c’est certain. Si ça marche, des voix s’élèveront de ce même reste du Canada pour tenter la même chose chez eux : un des nombreux avantages de la culture anglo-saxonne de manière générale est en effet son pragmatisme

– O’Hana –

arpentus
2-09-2007 à 0:41
je vis au Québec depuis prés de 10 ans et les chiffres de ce journaliste ne correspondent en rien a ce que j’ai pu voir de mes yeux le mythe du chauffeur de taxi médecin ou ingénieur est bien réel d’apres ma propre expérience moi même si je ne m’étais donné un statut d’éternel étudiant je serais chauffeur de taxi ou agent de maintenance enfin de compte je dois être suffisamment bon pour réussir académiquement mais pas socialement …………………
bien dommage pour moi

salutations d’un membre des 30% de looser

Nanuk
2-09-2007 à 6:19
CITATION(O @ 1-09-2007 à 16:25)
Nanuk :
CITATION
Je remarque dans cette liste, que seule la France est un pays ou le PIB par habitant est trés au dessus du lot des autres pays .Et ? Où souhaites-tu en venir exactement en remarquant cet élément en particulier s’il te plaît ?

– O’Hana –

SALUT
En réponse à ta question, je tenais à souligner le fait que les Français habitués à une économie forte de leur pays , une présence indiscutable parmi les plus grandes nations avec notamment des transports et un système de santé pratiquement leaders mondial dans leurs secteur, une culture , un PIB par habitant (je me répète ) une reconnaissance diplomatique reconnue sur certains points de la planète .. Ces Français donc ,nont pas les mêmes aspirations que des immigrants venant de pays en guerre , en famine (souvent compatible), avec des économies désastreuses pour les masses prolétariennes ou parfois lon vit avec 1 ou 2 dollars par jours .
Le Français passe pour être un revendicateur né , mais il a toute fois raison de ne pas être assimilé à des pays en sous développements ou dictatorial et je suis persuadé que les Françasis vont au Québéc pour autre chose que les indiens , les chinois , les algériens , les burkinabais etc.

CITATION(O @ 1-09-2007 à 16:25)
CITATION
Aussi qu’elle ne fait qu’importer au Quebec seuleument 8,5 % de Francophones , soit disant critère  » indiscutable » pour intégrer le Québec !
Définir la connaissance du français comme critère déterminant dans l’immigration au Québec ne signifie pas automatiquement que le Québec va recevoir une immigration majoritairement francophone. Il ne suffit pas de vouloir pour avoir.

– O’Hana –

Mais bon dieu , si tu dis vrai , ils fument quoi au ministère de limmigration ?
En tout cas jy vois une totale contradiction avec les revendications du peuple Québécois !
Ce peuple a supporté de grés ou de force , avec plus ou mois soumissions vis-à-vis des anglophones le poids de loppressions mais je crois quil a toujours été intransigeant concernant La langue française

CITATION(O @ 1-09-2007 à 16:25)
2° Le Québec est le laboratoire par excellence de tout le Canada sur la question de l’intégration des immigrants. Si l’expérience québécoise échoue, le reste du Canada nous lancera des roches c’est certain. Si ça marche, des voix s’élèveront de ce même reste du Canada pour tenter la même chose chez eux : un des nombreux avantages de la culture anglo-saxonne de manière générale est en effet son pragmatisme

– O’Hana –

Pas daccord du tout ! Le Québéc est peu être un laboratoire comme tu dis mais en aucun cas un précurseur ou un chef de file ;
Les plus gros problèmes dintégration se trouvent au québéc. ! Mêmes les Usa avec leurs multitude de communautés puissantes ne leurs arrive pas à la cheville , car je crois que les Québécois prennent plutôt exemple sur les voisins du sud que sur les compatriotes du même pays . A la différence de Usa qui eux sont les maîtres de léconomie mondiale donc « respectables » sur bien des points..

Uccio
2-09-2007 à 7:41
CITATION
Ces Français donc, nont pas les mêmes aspirations que des immigrants venant de pays en guerre, en famine (souvent compatible), avec des économies désastreuses pour les masses prolétariennes ou parfois lon vit avec 1 ou 2 dollars par jours .
Le Français passe pour être un revendicateur né , mais il a toute fois raison de ne pas être assimilé à des pays en sous développements ou dictatorial et je suis persuadé que les Françasis vont au Québéc pour autre chose que les indiens , les chinois , les algériens , les burkinabais etc.

Sur ce point je suis totalement d’accord avec toi.

O’Hana
2-09-2007 à 12:09
Nanuk :
CITATION
En réponse à ta question, je tenais à souligner le fait que les Français habitués à une économie forte de leur pays (…) et je suis persuadé que les Françasis vont au Québéc pour autre chose que les indiens , les chinois , les algériens , les burkinabais etc.Merci d’avoir précisé ta pensée ! Et si tu tenais à souligner ce fait, est-ce parce que tu as l’impression que l’article fait un amalgame en « noyant » les aspirations des immigrants français avec celles des immigrants des autres pays ?

CITATION
Mais bon dieu , si tu dis vrai , ils fument quoi au ministère de limmigration ? En tout cas jy vois une totale contradiction avec les revendications du peuple Québécois ! Ce peuple a supporté de grés ou de force , avec plus ou mois soumissions vis-à-vis des anglophones le poids de loppressions mais je crois quil a toujours été intransigeant concernant La langue française
Je ne vois pas de contradiction. En tant que MICC, je peux favoriser l’immigration francophone (en accordant plus de points dans la grille de sélection, en faisant de la DGQ-Paris la plus importante représentation à l’étranger par exemple) mais malgré tous ces efforts, cela ne signifie pas nécessairement que je vais attirer une majorité d’immigrants francophones.

Car à moins de forcer cette catégorie d’immigrants à venir au Québec, la personne est libre ensuite d’être sensible ou pas au discours du MICC comme elle est libre de venir s’installer au Québec, non ? À côté de cela, il est évident qu’une autre raison pouvant expliquer cette faible représentation des immigrants francophones est l’inefficacité de la politique de communication du MICC auprès de cette « clientèle-cible »

Mais entre désintérêt – légitime – de certains immigrants francophones basé sur X raisons à venir au Québec et difficulté du marketing du MICC à l’attirer, je ne vois aucune contradiction. Je le répète : il ne suffit pas de vouloir ni de mettre tous les énergies sur un objectif pour que ce dernier soit nécessairement atteint.

CITATION
Pas daccord du tout ! Le Québéc est peu être un laboratoire comme tu dis mais en aucun cas un précurseur ou un chef de file ; Les plus gros problèmes dintégration se trouvent au québéc. ! Mêmes les Usa avec leurs multitude de communautés puissantes ne leurs arrive pas à la cheville , car je crois que les Québécois prennent plutôt exemple sur les voisins du sud que sur les compatriotes du même pays . A la différence de Usa qui eux sont les maîtres de léconomie mondiale donc « respectables » sur bien des points..
Où ai-je prétendu dans mes propos que le Québec est un précurseur ou un chef de file en matière d’intégration des immigrants au Canada ? Par contre, tu sembles d’accord avec moi que le Québec se distingue à ce sujet en reconnaissant qu’il est un laboratoire.

Par ailleurs, peut-on vraiment comparer comme tu le fais les expériences d’immigration états-unienne et québécoise ?

A-t-on eu au Québec des luttes pour les droits civiques comme dans les années 60 aux États-Unis ? A-t-on eu des émeutes comme en 1992 à Los Angeles ? A-t-on un bassin à ce point énorme d’immigration illégale comme aux États-Unis au point que Mr G.W. Bush a mis – vainement – tout son poids dans un projet de loi pour les légaliser leur présence ?

– O’Hana –

Nanuk
5-09-2007 à 9:18

Salut o’hana
je suis partiellement d’accord avec tes propos , mais comme d’habitude pas en totalité , notamment sur ton dernier paragraphe ou je crois que nous avons deux visions différentes de l’immigration Québécoise .
Je confirme mon ressentiment , en te disant que les Québécois , attirés par la lumière du sud , et répulsés par ses voisins de droite (en fait c’est comment tu regarde la carte..) sont en train de se dissoudre par leurs propres moyens ; je consoit qu’attirer des candidats à l’immigration Québécoise n’est pas une chose facile , mais de surcroît imposer une langue Française qui n’as pas de poids suffisant en Amérique du Nord devient obligatoirement une tache hallucinante de complexité quand cela concernent des indiens des chinois des mexicains ou bien des allophones .

Les français , ne sont pas assimilés à ces dernières nationalités , mais cela ne veux pas dire que leurs tache est plus facile ,au contraire .
Un Français moyen na jamais connu de problème de système de santé ou possède une expérience sur les avantages acquis en entreprises hors du commun ,
mais imaginons un Français qui a été fonctionnaire , propriétaire , parent de 3 enfants ayant appris lhistoire de France et qui aurait eu loriginalité de voter à droite pour toutes les élections . Je trouve que faire venir au Québec ce genre de personne est autant prodigieux que de convertir un chinois au Français en Amérique du Nord .

Je ne suis pas un Mathématicien de génie , mais je compte suffisamment bien pour comprendre que si 20 % de Francophones sinstallent au Québéc chaque années face à 80 % de ressortissants du continent asiatique ou bien culturellement , religieusement ou politiquement opposés au valeurs québécoises
Je ne suis pas Cassandre mais je ne me trompe pas en pariant sur le changement inévitable de la société actuelle au Québéc (Tout comme la société Américaine a changé ces 50 dernières années .)
Je ne dis pas que le Québéc déclinera , je prédis seulement quil changera , en bien ou en mal seul lavenir le dira .
Je termine avec encore une fois avec les Usa modèle à penser pour beaucoup d’entre vous , en Façade il ny a pas de doute , ils sont très fort , mais ce quil les tient debout reste avant tout léconomie à la différence du Québéc ,
Quen adviendrait il si un crash boursier planétaire au profit des chinois, des arabes ou des russes les cantonneraient dans une restriction sans précédent , il y aurait des guerres pour subvenir à leur économie et à la différence des Québécois la culture serait leur derniers soucis , un peu à limage de ces milliers de Québécois qui fuient vers louest Canadiens pour avoir un pouvoir dachat plus important et qui se Calissent de lavenir de « la belle province ».
Hasta luego

O’Hana
5-09-2007 à 16:41
Salut Nanuk,

Que de choses intéressantes que tu écris là. Je vais essayer d’organiser le mieux possible ma réflexion pour que mes réponses soient les plus claires possibles.

Nous sommes d’accord que le profil culturel du Québec va nécessairement changer et toi et moi avons la prudence de ne pas nous aventurer sur l’évolution précise que pourrait prendre ce profil. Maintenant, les petits points de divergence :

CITATION
mais de surcroît imposer une langue Française qui n’as pas de poids suffisant en Amérique du Nord devient obligatoirement une tache hallucinante de complexité quand cela concernent des indiens des chinois des mexicains ou bien des allophones.
Nous sommes très conscients que c’est une tâche phénoménale/hallucinante/titanesque que de tenter de maintenir (et non imposer) le français en Amérique du Nord. Mais cela fait 400 ans que cela dure : que le Québec existe et que le Québec accueille des Ryan, des NGuyen, des Postigo et des Facal (pour citer Facal dans sa dernière chronique).

Il est vrai que le profil culturel de l’immigration a beaucoup changé depuis les 30 dernières années environ au Québec. Que nous devons gérer une diversité culturelle qui était non seulement moins prononcée auparavant mais aussi plus « discrète » avant en ce qu’une immigration jeune, hautement diplômée, mobile et informée de ses droits est un phénomène relativement récent au Canada. Bien sûr, d’autres facteurs contribuent à ce modelage constant de l’immigration (mondialisation, amélioration des moyens de transport, 9/11, tertiarisation, etc).

Cette diversité culturelle – signifiant qu’une part de l’immigration québécoise est culturellement et linguistiquement éloignée de la culture québécoise – exige en effet des ajustements structurels et même identitaires et en ce sens, le Québec n’échappe pas à ce qui se constate d’ailleurs aussi dans la plupart des pays occidentaux à ce sujet.

En fin de compte, c’est comme tu l’écris : cela dépend comment on interprète la carte. Personnellement, je ne vois aucune raison objective de s’alarmer au point de céder à l’anglicisation, c’est-à-dire réaliser – ou se résigner – que le combat du maintien du fait français est une lutte désormais devenue vaine. Avoir échappé à l’assimilation britannique, à la domination anglo-canadienne et résisté à une complète acculturation états-unienne. Et renoncer maintenant parce que les allophones ne parlent pas français en arrivant ici ? Come on

C’est une question de masse critique : imaginons qu’un point noir représente un problème d’intégration dans un tableau tout blanc qui symbolise, lui, une société donnée. Ce point, en soi, reste le même mais prend une dimension infime si tu le mets dans un immense tableau de 300 millions d’individus (É.-U.), devient beaucoup plus remarquable dans un tableau de 25 millions d’individus (Canada anglais) et devient carrément incontournable dans un tableau 3.5 x plus petit que le ROC (Québec).

Et même en soi, cette image est grossière car elle ne tient compte que de la simple masse de population : rajoute à cela des variables comme une économie à ce point énorme qu’elle crée sa propre inertie assimilatrice sans avoir besoin de la nommer explicitement (É.-U.) ou un endroit où on favorise les droits et libertés individuelles pour tenter de se différencier (multiculturalisme canadien). Dans cette perspective – et quand on veut pas se casser trop trop la tête – on tire alors sur le Québec, tout petit et qui « ose » demander à ce que le français soit la langue officielle chez lui. Ici, le point noir devient complètement démesuré, c’est pas compliqué : on ne voit plus que lui ! Je ne dis pas que c’est ce que tu fais, c’est juste pour illustrer ma pensée.

CITATION
mais imaginons un Français qui a été fonctionnaire , propriétaire , parent de 3 enfants ayant appris l’histoire de France et qui aurait eu l’originalité de voter à droite pour toutes les élections . Je trouve que faire venir au Québec ce genre de personne est autant prodigieux que de convertir un chinois au Français en Amérique du Nord .
En quoi le fait d’avoir été fonctionnaire, propriétaire, parent et voté à droite constitue un obstacle majeur en soi pour immigrer au Québec ? Et ce qui m’intrigue le plus, c’est le fait de voter à droite. Veux-tu dire que la société québécoise est « de gauche » ? Je veux dire : au point qu’une personne « de droite » ne s’y sentira pas du tout à l’aise ?

Il est clair que la société québécoise a fait des choix de société davantage de gauche que de droite. Mais il est réducteur de motiver ses choix sur de simples bases idéologiques : il y a une forte motivation identitaire et culturelle qui a joué dans l’expansion de l’état au Québec qui a, grosso modo, aussi joué le rôle de protecteur linguistique, et ce, au-delà des orientations idéologiques économiques. À noter au passage que l’assurance-maladie universelle – symbole sacré de la « gauche » – est une initiative qui nous vient de l’ouest canadien (Saskatchewan plus précisément)

CITATION
Qu’en adviendrait il si un crash boursier planétaire au profit des chinois, des arabes ou des russes les cantonneraient dans une restriction sans précédent , il y aurait des guerres pour subvenir à leur économie et à la différence des Québécois la culture serait leur derniers soucis , un peu à l’image de ces milliers de Québécois qui fuient vers l’ouest Canadiens pour avoir un pouvoir d’achat plus important et qui se Calissent de l’avenir de « la belle province ».
Cela fait plus de 300 ans que le Québec tout comme le reste du Canada vivent à l’ombre de ce géant économique et premier partenaire commercial : il est donc clair que cela comporte autant des avantages que des inconvénients et que, surtout, il est impossible de ne pas avoir adapté son économie en fonction de ce voisin après tant de temps.

Tu invoques une menace financière : elle est effectivement possible et on en a eu un tout dernier (petit) aperçu récemment avec l’éclatement de la bulle immobilière aux États-Unis à cause des subprimes. Mais si on doit vivre en fonction uniquement des menaces – potentielles ou non, fondées ou non, majeures ou non – il n’y a plus de vie possible. Mon point est qu’une menace est toujours possible mais doit-on pour autant renoncer à des choix collectifs (ex : vivre en français) sur un seul argument de ce type ?

Je trouve ça incohérent. Surtout si l’alternative proposée est celui de la société états-unienne où le risque de menace économique me semble au moins aussi élevé qu’au Québec et qu’au Canada de manière général. Autrement dit : changer de modèle pour mieux être équipé contre les menaces … en allant adopter un modèle où le risque de menace est au moins égal.

Enfin, tu ne peux pas comparer pleinement ton exemple des États-Unis avec celui de la migration interprovincial de québécois vers l’Alberta : cette comparaison est disproportionnée car on ne parle pas encore d’impact significatif de cette migration sur l’économie québécoise. Cela n’a rien à voir avec ce million de canadiens-français qui ont fui un Québec miséreux pour chercher de la job dans les manufactures états-uniennes au 19ème siècle je crois.

Toutefois, il est vrai qu’à moyen et long terme, plus une économie est dynamique plus elle attire l’immigration et est capable de retenir sa population autochtone.

– O’Hana –

rakam
5-09-2007 à 18:04
bonjour atous
c’est en effet un sujet assez important pour se pencher desssus,
moi je pense ,que le quebec pays d’aceuil de millions d’immigrans ,qui partent d’emblé comme qualifie ,ce qui equivaut au 2/3 des immigrant qui sont universitaire, donc qui ont un niveau intellectuelles asser eleves ,et dire meme social, vus leur experiences proffessionnelles aquises.et de ce qui est pour les maghrebins ,dont la culture est d’emblé francophone ,je dirai ils n’ont aucun soucis pour s’integrer au quebec voir la majorite reussissent,meme s’ils le font apres 10 ans.et je terminerai par dire que le respect pour les autres races est primordial est basique pour nous permettre de vivre tous en harmonie dans un quebec sans descrimination et qui va de l’avant .quelque soit la cause qui nous incite a choisir le quebec ,maghrebin,chinois ou meme francais ,la chance est pour celui qui s’aura s’imposer.

cherry
5-09-2007 à 22:00
CITATION(Nanuk @ 31-08-2007 à 10:06)
Aussi qu’elle ne fait qu’importer au Quebec seuleument 8,5 % de Francophones , soit disant critère  » indiscutable » pour intégrer le Québec !

« Selon les dernières statistiques officielles, le Québec a accueilli depuis 2002 une moyenne 42 000 immigrants par année. De ce nombre, 60 % étaient des travailleurs qualifiés et des gens d’affaires sélectionnés en vertu d’objectifs économiques et de critères établis par le Québec; 22 % ont quant à eux profité des programmes visant à permettre le regroupement au pays de la famille nucléaire des immigrants reçus; et un peu plus de 16 % étaient des réfugiés. Plus de la moitié (54 %) des immigrants admis parlaient français. Près des deux tiers (63 %) étaient diplômés universitaires. »

Biztalk
5-09-2007 à 22:46
Ce genre de discours qui louange l’immigration comme une véritable réussite m’énarve au plus au point. Voyons voir :

1 – Y’a rien comme faire un petit tour sur Immigrer.com pour se rendre compte que oui, y’a de belles expériences, mais y’a aussi beaucoup de gens frustrés et déabusés.
2 – La difficulté de nombreux immigrants à obtenir un emploi à la hauteur de leurs compétances.
3 – La gethorisation de certains quartiers de Montréal. (source de rejet)

Bref, rien qui ne témoigne d’une grande réussite. Je n’ai pas l’impression que la majorité des immigrants sont heureux ici et si on ne fait que se cacher la tête dans le sable en se disant que tout est beau, on risque de se ramasser avec de sacré problèmes Si on peut se permettre une commission sur les accomodements détestables, pour savoir ce que les Québécois veulent du Québec et des immigrants, ca serait bien aussi de prendre le temps de voir ce que les immigrants veulent du Québec et des Québécois. Me semble que ca nous donneraient une meilleur vue d’ensemble.

Biztalk.

John1
5-09-2007 à 22:48
Je suis un peu surpris que personne ne reagis la dessus a savoir 8,5 % de francais = 8,5 % de francophones.
Il ne faudra pas oublier que la francophonie, sans tomber dans des raccourcis, c’est loin d’etre que la France.
Il y a beaucoup plus de francophone qui arrive au Quebec sans compter ceux qui le parle sans etre considere en faire partie.
Le veritable probleme, a mon sens, c’est le fait que ces francophones ont de plus en plus tendance a basculer vers l’anglais dans un premier pour le travail.
Et comme on dit, vers plus si affinite….

Pour le PIB, cela ne veut rien dire. Les conclusions seraient effectivement trop faciles… Il faudrait etudier les systemes monetaires de chaque pays, leurs systemes et strategies economiques, les differents investisseurs etrangers dans chaque pays pour ne citer que ces parametres…

John1.

schumarette
6-09-2007 à 0:13
CITATION(cherry @ 5-09-2007 à 22:00)
[Plus de la moitié (54 %) des immigrants admis parlaient français.[/b] Près des deux tiers (63 %) étaient diplômés universitaires.[/i] »

C’est tout ? que 54 % de francophones ??? Je suis bien surprise. En tout cas, je trouve que le gouvernement québécois n’est pas très sérieux en ne sélectionnant pas plus de personnes parlant français, ce n’est pas comme ça qu’il maintiendra longtemps le droit à sa langue. Car il ne faut pas se leurrer, ceux qui ne parlent pas français iront plutôt apprendre l’anglais, langue plus facile à apprendre, que le français. Pour preuve mon voisin qui a immigré au Québec (il est russe), est resté 6 mois à Montréal, a appris l’anglais là bas.

cherry
6-09-2007 à 0:27
« Selon les dernières statistiques officielles, le Québec a accueilli depuis 2002 une moyenne 42 000 immigrants par année. De ce nombre, 60 % étaient des travailleurs qualifiés et des gens d’affaires sélectionnés en vertu d’objectifs économiques et de critères établis par le Québec; 22 % ont quant à eux profité des programmes visant à permettre le regroupement au pays de la famille nucléaire des immigrants reçus; et un peu plus de 16 % étaient des réfugiés. Plus de la moitié (54 %) des immigrants admis parlaient français. Près des deux tiers (63 %) étaient diplômés universitaires. »

diallo
6-09-2007 à 6:35
S’cusez mais j’ai pas bien saisie ce passage(pas étonnant, je suis francophone), que voulez vous dire au fait? Qu’il n’y a pas assez de francophones dans le monde pour remplir les objectifs d’accueil ou peut être qu’il n’y aura pas assez de francophones qui peuvent avoir le nombre de points(selon la dgq) requis pour être sélectionné?

La francophonie ne se limite pas à la belgique et à la suisse, il faut aller un peu plus loin pour voir ce qui se passe réellement. Par exemple la roumanie à première vue n’a rien de francophone mais il suffit d’aller dans fin fond du pays, au bord du danube pour voir le nombre de personnes qui parlent ou qui apprennent le français. J’ai été surpris de constater qu’il y avait des filières(génie, pharmacie et autres) dont les cours étaient exclusivement en français dans certaines de leurs universités.

Le québec a tout à gagner en accueillant une majorité de francophones. Ensuite c’est pas très efficace d’imposer l’apprentissage d’une langue étrangère à des adultes. Aussi un « examen » ne garantie en rien l’utilisation du français au quotidien.

Angela
6-09-2007 à 11:08
Un article de Cyperpresse : http://www.cyberpresse.ca/article/20070906…26/CPACTUALITES

CITATION
Le jeudi 06 sept 2007

Des immigrants s’inquiètent de la tournure de la commission Bouchard-Taylor

Presse Canadienne

Montréal

May Chiu, ex-candidate et militante du Bloc québécois, soutient que des immigrants s’inquiètent de la tournure de la commission sur les accommodements raisonnables et se sentent menacés par cet exercice fait par des Blancs, pour des Blancs, à son avis.

May Chiu a d’ailleurs fait part de ce sentiment, mardi, aux coprésidents de la Commission de consultation sur les pratiques d’accommodement reliées aux différences culturelles, Gérard Bouchard et Charles Taylor.

Ce sont deux hommes blancs qui ont reconnu que leur document de consultation est destiné aux francophones pour avoir leur avis sur la diversité. Mme Chiu conclut donc que l’exercice s’adresse aux Blancs ce qui, selon elle, pourrait nourrir la méfiance des Québécois envers les immigrants.

Mme Chiu, qui est également membre du comité bloquiste qui doit rédiger le mémoire destiné à la commission Bouchard-Taylor, ajoute que le discours du «nous» de Pauline Marois ne doit pas être repris par le Bloc car si elle est souverainiste, c’est pour un souverainisme d’ouverture, sans distinction, sans ethnicité.

Le virage identitaire effectué il y a quelques jours par la chef du Parti québécois, Pauline Marois a réhabilité le «nous», se référant à la majorité francophone qui, selon elle, est le noyau de la nation québécoise.

May Chiu affirme que d’autres immigrants partagent son avis. Elle souligne que de jeunes professionnels, tous trilingues et même plus, organisent une réunion dans deux semaines pour en discuter.

Mme Chiu est organisatrice communautaire dans le quartier montréalais de Côte-des-Neiges, là où vivent une multitude de membres de diverses communautés culturelles.

Je trouve quand même l’auteur pompé d’attribuer à tous les immigrants les inquiétudes d’une seule personne mais bon …

Êtes-vous, oui ou non, inquiets? Moi, non. Si les Blancs francophones du Québec en ont gros sur le coeur, et qu’ils profitent de l’occasion pour se défouler collectivement, tant mieux. Qu’on en parle, qu’on en finisse et qu’on passe à autre chose. Il était temps que les Québécois disent ce qu’ils attendent, d’eux-mêmes et de leurs institutions d’une part, des immigrants d’autre part.
S’il y a des expressions de xénophobie ici et là, ce n’est pas la faute de la Commission. Des xénophobes, il y en a et il y en aura toujours …

cherry
6-09-2007 à 12:05
C’est bien de savoir que des immigrants non-Blancs sont capables de faire la part des choses. Je le savais déjà, mais c’est agréable de le lire noir sur blanc.
Supposons que la Chine ouvre ses portes à l’immigration et qu’il y ait un débat sur la place publique sur la façon d’intégrer tout ce beau monde: va-t-on crier au scandale parce que ce sont principalement des Chinois aux yeux bridés qui en discutent? NON.
En plus, ce n’est pas vrai que les minorités visibles ou religieuses n’ont pas leur mot à dire dans le débat: ils ont autant le droit que les autres de prendre la parole ou de déposer un mémoire, et il n’est pas écrit « pour Blancs seulement » à la porte ou sur le site web de la Commission.
Qui dit « accomodement » suppose que quelqu’un accomode et que quelqu’un est accomodé. Le Blanc francophone catholique ou athée – fortement majoritaire au Québec encore aujourd’hui – n’est généralement pas celui qui demande de changer les façons de procéder.
Y’en a marre d’avoir honte d’exister.

Angela
6-09-2007 à 13:39
Cherry, de toute façon, la minorité silencieuse va laisser tout ce beau monde s’époumoner à qui mieux mieux, pour une raison très simple : nos priorités sont ailleurs. On est trop occupés à refaire notre vie ici. La seule chose qui est essentielle à mes yeux, et que j’ai demandé aux Québécois, c’est de m’accorder le droit de vivre ici. Ils me l’ont donné. Pour le reste, je me démerde. Et justement, je suis trop occupée à me démerder pour aller encore demander au monde qui m’accueille de se tasser un peu plus chaque jour.
Si jamais je participais à ces débats, je demanderais aux Québécois blancs francophones une chose: des mesures de lutte contre la discrimination à l’égard des minorités, aussi bien en emploi que dans les autres domaines, comme la recherche de logements. Tout le monde est perdant à ce jeu.

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