Le gouvernement du Québec a récemment annoncé la suspension des Journées Québec, des missions de recrutement international visant à attirer des travailleurs étrangers temporaires. Cette décision, effective pour une période de six mois, a été confirmée par le ministre de l’Immigration, Jean-François Roberge, qui a également indiqué que la reprise de ces activités demeure incertaine.
Contexte et raisons de la suspension
Les Journées Québec sont des initiatives du gouvernement québécois permettant aux entreprises de combler leurs besoins en main-d’œuvre en recrutant des travailleurs étrangers temporaires. Ces missions, organisées en collaboration avec des partenaires tels que Montréal International, Québec International et Drummond économique, ciblent divers secteurs prioritaires de l’économie québécoise.
La suspension de ces activités s’inscrit dans un contexte de resserrement des politiques d’immigration au Québec. Début novembre 2024, le gouvernement a également annoncé un moratoire jusqu’au 30 juin 2025 sur deux programmes d’immigration permanente très utilisés : le Programme régulier des travailleurs qualifiés et le volet diplômés du Programme de l’expérience québécoise (PEQ). Cette mesure vise à éviter un afflux d’immigrants permanents estimé à 70 000 en 2025, dépassant la capacité d’accueil de la province.
Réactions et implications
La suspension des Journées Québec a suscité des réactions mitigées. Les entreprises québécoises, déjà confrontées à une pénurie de main-d’œuvre dans plusieurs secteurs, pourraient voir cette décision comme un obstacle supplémentaire à leurs efforts de recrutement. De plus, les travailleurs étrangers potentiels, qui voyaient dans ces missions une opportunité d’emploi au Québec, devront revoir leurs plans.
Les partis d’opposition et certaines associations ont critiqué ces mesures, soulignant qu’elles pénalisent les étudiants internationaux et ceux en processus d’intégration. On observe une panique parmi les étudiants, bien que des alternatives existent, comme les permis de travail post-diplôme.
Perspectives futures
Bien que la suspension des Journées Québec soit prévue pour six mois, le ministre Roberge n’a pas garanti leur reprise après cette période. Cette incertitude laisse planer des doutes sur les stratégies futures du Québec en matière de recrutement international et sur la manière dont la province entend répondre à ses besoins en main-d’œuvre tout en gérant les défis liés à l’immigration.
De l’extérieur, j’ai du mal à comprendre la suspension de ces Journées Québec. Je ne vois pas d’incompatibilité entre la restriction de l’immigration et l’information du public sur les besoins en main-d’œuvre. Il pourrait y avoir beaucoup de candidats et peu d' »élus », ce n’est pas un problème, puisque les postulants sont supposés être informés des restrictions immigratoires pour 2025, voire au-delà.