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Dans la famille des parcs provinciaux, je choisis le parc de la Gaspésie

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Dans la famille des parcs provinciaux, je choisis le parc de la Gaspésie

Ecrit par: Benito 23-05 à 20:40

Bonjour à tous et à toutes,

Comme promis, je commence la série « Parcs du Québec, que j’aime bien », par un de mes préférés, le parc de la Gaspésie. Je l’ai découvert pour la première fois en octobre 2003, et depuis j’y suis retourné une fois en août 2004.
Ce parc se situe au centre de la Gaspésie (750 km au nord-est de Québec, 6H30).
. Il couvre une superficie de 802,2 km², ce qui lui confère le statut de grand parc québécois (3ème sur les 22 créés). Aussi, il se distingue des autres, de part ses 25 sommets de plus de 1000 m.

Or au Québec, une montagne d’une telle altitude, est considérée comme haute. N’oubliez pas que le Mont d’Iberville remporte la palme d’or avec seulement 1622 m, situé dans la région du Nord du Québec !
Et devinez, où vous grimperez le plus sommet du Québec méridional ? Au parc de la Gaspésie, et oui le Mont Jacques-Cartier peut être fier de ses 1268 m ! Le paysage est donc particulièrement montagneux, marqué par la période glacière. Vous passerez de la forêt de conifères, à de vastes zones d’éboulis menant à des crêtes rocheuses ou des plateaux herbeux d’altitude. Et là-haut, peut-être auriez-vous la surprise d’observer Monsieur le Caribou !
Le parc abrite la seule population encore présente au sud du fleuve St-Laurent. A noter, le loup ne règne pas dans ces vallées glaciaire.

Pour vous faire voyager au cœur du parc, quoi de mieux que d’exposer le récit de mes deux périples :
Parti de Québec sur le pouce un samedi matin d’octobre 2003, j’arrive au parc de la Gaspésie dans l’après-midi, après un périple de 550 km. Et là je découvre les « Pyrénées québécois » avec les monts Chics-Chocs (signifiant « Montagnes infranchissables » en micmac), et les monts MacGerrigle.

Première étape, choix de l’itinéraire du lendemain, mon intérêt s’arrêta sur la randonnée du mont Ernest-Laforce (820 m), courte (2 h), mais elle offre une vue imprenable de l’ensemble du parc. D’où mon choix de programmer un départ à 2h du matin, pour espérer arriver au sommet, au lever du soleil. D’autant que j’avais environ 2 h de marche sur la route forestière menant au début du sentier.
La montée fut agréable, au milieu de la forêt ,puis des vastes étendues herbeuses. Malheureusement, une fois arrivé au sommet il pleuvait comme vache qui pisse. Je distinguait à peine la chaîne de montagne.

Non rancunier, envers ces caprices météorologique, je me décide d’entreprendre une autre randonnée ! Cap sur le Mont Xalibu (1140 m). Il faut compter 5h-6h pour un aller-retour, vous évoluerez dans la forêt d’épinette, et par la suite parcourrez les pentes rocailleuses !
Et surtout, prenez une petite halte, afin de contempler le seul cirque glacière du Québec, au fond duquel la lac aux Américains a élu domicile. Son nom tient du fait, que les Américains y avaient le droit de pêche exclusif !
Toute la montée s’est effectuée dans la brume épaisse, je ne voyais pas à 15 m. Arrivé au sommet, le froid m’envahissait, alors sitôt mangé, sitôt j’ai entamé la descente. Mais au bout de 15 min de marche, le soleil commença à percer la couche nuageuse, donc je suis remonté pour admirer cette vaste étendue montagneuse. Le paysage est d’une beauté incroyable, un instant je me suis cru dans Pyrénées avec la forêt, les lacs et les pentes rocailleuses.

Ce fut une randonnée inoubliable, et près d’un an après je retournais avec deux amis au parc de la Gaspésie, mais cette fois pour le Mont Albert, autre sommet mythique ! Récit d’un périple en Gaspésie en août 2004.
Nous formions une expédition internationale, un australien, un québécois et un français bien sûr, pour faire le tour du Mt Albert. Le tour du Mt Albert, c’est une randonnée de 6 à 8 h classée très difficile avec ses pentes raides, 800 m de dénivelé, ses 17 km, mais pour pouvoir camper en montagne nous avions rajouté 13,6 km aller-retour, nécessaire pour rejoindre un camping en forêt à mi-parcours.
Nous étions vendredi soir, il était 21H30 nous partions de Québec, directe après la job. Nous avions encore la fatigue de la journée, mais rien ne pouvait nous arrêter, nous avions besoin d’aller à l’encontre des grands espaces.

Arrivé à l’entrée du parc le samedi matin à 4H15. Après avoir monté la tente au bord de la route sous la lumière de la frontale, nous sommes couché alors que le jour commençais à pointer le bout de son nez et laissait apparaître un plafond nuageux très bas !!!
Fallait se reposer car une grande randonnée nous attendait.
Levé 7H30, ça ne fait pas beaucoup de sommeil, préparation de l’équipement. Départ sur le sentier, 9H30 sous une faible pluie. Le début se marchait bien, malgré nos sacs de 30-40 kg. Nous longions une rivière aux eaux limpides, d’un vert/turquoise inimitable, qui circulait dans des gorges plus ou moins prononcée pour se jeter dans un gouffre dans un fracas assourdissant.
A midi après avoir franchi quelques pentes prononcées, nous arrivions au premier abri. Nos muscles ressentaient déjà une certaine fatigue, il faisait froid (12°C), il pleuvait, mais le paysage nous permettait d’oublier un peu c’est inconvénients…. Après une bonne pause, c’est repartie sur un sentier, devenue un amoncellement linéaire de roches parfois suffisamment imposantes pour solliciter nos mains afin de les franchir. Nous évoluons dans un univers minéral faisant suite à la forêt de conifère. Par intervalle régulier, la brume enveloppait les sommets rocailleux. La pluie, le vent s’abattait sur nous de temps à autres.
15 H, arrivé à mi-parcours, là où débutait le sentier qui rejoignait notre camping, nous avons décidé de nous rallonger d’2 km (aller-retour) pour monter à un sommet (980 m d’altitude) qui dominait la vallée encaissée. Sauf que ce rallongement allait épuiser nos dernières forces, avec sa pente continuelle généralement à plus de 45°C. Arrivé là-haut, nous étions épuisé, il devait faire 6°C, un vent épouvantable, et surtout de la brume qui bouchait toute vue possible sur le paysage qui nous entourait. Et il fallait redescendre !!!
16H35, c’est reparti pour les 6,8 km vers le camping. Le sentier débutait par un tronçon à 45° de plusieurs centaines de mètres, où le sentier laissait place à nouveau un amoncellement linéaire de rocher. Arrivé en haut, un immense alpage (prairie parsemée de roches), s’étendait à nos pieds, la brume effaçait ses limites.

Soudain, un animale restait campé devant nous à une centaine de mètre. C’était un caribou qui broutait tranquillement l’herbe humide. Nous avons pu nous approcher à près de 25 m. J’en garde un souvenir inoubliable.

18 h arrivé à la lisière de la forêt, il nous restait 3,6 km en forêt. Chaque pas de plus engageait de terrible effort. Nous étions exténué par notre journée. Le sentier forestier paraissait interminablement long, et il fallait presser le pas, sans quoi nous aurions dû marcher de nuit.
19 H 45, la noirceur commençait à envelopper la forêt, la « panique » prend le dessus, nous étions crevé, nous ne savions pas combien de kilomètres il nous restait.
Etant donné l’impasse de cette situation, je proposai de laisser mon sac à dos et de partir à la recherche de ce fameux camping. Et là surprise, j’ai dû faire en tout et pour tout 15 m, et je découvris la pancarte indiquant le site du camping. nous étions à 25 m des emplacement. Là une explosion de joie indéfinissable, nous envahi. Nous avions enfin finis la première partie il restait le montage du campement…

Il faisait nuit, il pleuvait donc pas question de faire un feu pour manger chaud. Alors repas on ne peut plus simple : bière (oui je sais c’est pas très sportif après une randonnée, et surtout très lourd) et conserve de boulettes de viande froide. C’est pas si mauvais, lorsqu’on a faim !!!
Le lendemain, levé sous la pluie, tout était humide, les bottes de marches détrempées, et nous encore fatigué de la veille. 9 H 30, départ sous la pluie, retour sur nos pas pour récupérer le chemin initial. Finalement la portion en forêt a été moins dure que ce que l’on redoutait.
Etant donné le chemin qu’il restait, nous avions décidé de prendre un raccourci par les crêtes dans le brouillard. Là ce n’était pas très sérieux. Enfin maintenant c’est fait.

Après avoir rejoint le sommet du sommet de 980 m franchi la veille, il fallait marcher 2,2 km sur le plat sous un vent épouvantable, une pluie battante, une température de 6°C, une brume épaisse, jamais je n’ai vécu de telles conditions.
Ensuite il nous restait une descente 5,5 km plus agréable avec parfois des éclaircis. Arrivé en bas à 15 H. nous étions vidés et il faillait rentré à Québec….
21H30 Arrivé à Québec……

Quelle fin de semaine !!!
Voici comment s’achève se périple riche en évènement impérissables….

Bonne lecture.

Benoît

PS : Pour voir des photos : www.bellapix.com/expos/public/viewer.php?current_album_oid=ALBUM42924fc497273

———————————

Ecrit par: lacann 24-05 à 19:04

Ouahhooo je comprends qu’il t’est fallu du temps pour ce recit!!!!
a te lire on s’y serait cru!!!

bon bah ça fait franchement envie d’aller y faire un saut cet été… quoique ça fait loin de montreal donc plutot l’été prochain quand on aura quelques jours de vacances!!!!

si tu as visité d’autres parcs ou si tu « preconises » certaines rando on est preneurs!!!!!

MERCI A TOI POUR CE RECIT + LES PHOTOS!!!!! (et ça c’est le top!)

———————————

Ecrit par: little beaver 25-05 à 17:38

lacan

je te recommande le parc de Forillon au bout de la Gaspésie,c’est un Parc Canada et pas Parc QUébec (Sépaq) mais , si tu veux de la randonnée avec du dénivellé….mais comme dit Ben, c’est pas les alpes::!!!!
mais le sentier international des appalaches passe par là et tu as de belles vues mer/montagnes (bons grandes collines).et tu peux également camper sur les sentiers de longue randonnée….à éviter en été, plein de touristes et très « achalandé », il fait chaud, …..à l’automne, bien plus tranquille et agréable!!!

au Parc de la Gaspésie tu as le sentier du Pic du Brûlé, bien sympa et partant du lac Cascapédia….peut etre est ce par là qu’est passé Ben en fait??

près de Montréal (à 1h30) il y a le parc du Mont Orford en Estrie, avec quelques « sommets » : Mont Chauve, Mont Orford….

pour infos tu peux aller sur le site de la Sépaq pour les parcs provinciaux et sur le site de parc canada pour les nationaux…

bon après il y a le grand ouest du pays….et là alalalalala tu as de la belle montagne!!!!!
bonnes randonnées!

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