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Bilan pré-immigration ou abandonner le rêve américain…

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Bilan pré-immigration ou abandonner le rêve américain…

oursonjoyeux   Ecrit le: 2/02, 09:40

Voilà. Plusieurs jours que j’y pensais. Et comme les bilans coulent à flots en ce moment, je me décide à faire le mien.
Pourquoi un bilan alors que je ne suis même pas encore parti?
Parce qu’il n’est jamais trop tard pour remettre en cause son immigration… ni jamais trop tôt…
Et remettre en cause mon immigration c’est justement ce que je fais depuis quelques jours.
Pourquoi? pas vraiment un manque de motivation, mais plutôt que je commence à prendre la mesure de ce que je laisse ici, et aussi parce que je ressens un fort sentiments d’impréparation, sentiment qui s’accentue à chaque rencontre de forumistes.
Les Motivations: pas de problème avec ça. Je sais pourquoi je pars. Je ne vais pas revenir là dessus, mes motivations ayant été dévelloppé dans plusieurs posts sur ce forum.
L’impréparation: Il me semble vraiment lorsque je rencontre des forumistes, des amis ou de la famille que je suis totalement défaillant dans ma préparation…
Aux questions: où vas tu vivre? Quel boulot vas tu faire là bas? Tu connais du monde?
je n’ai pas de réponse. Et plus le temps passe et moins je suis sûr de moi sur ces sujets là.. Alors… reprise en main ou départ à l’aventure?
Ce qui est sur c’est que je veux changer radicalement de mode de vie et que le québec m’offre cette possiblité. Si possible me rapprocher de la nature: même si j’ai choisi Montréal comme lieu de départ, il est clair que ce n’est pas ma destination finale.
ce que je perds: J’ai passé un excellent week end. J’ai quitté Paris pour aller rencontrer les forumistes (tous géniaux) de Savoie, Haute Savoie et Grenoble. Ce week end a été une vrai bouffé d’air pur, mais il m’a fait beaucoup de mal.
J’ai revu mes parents. Et même si ils sont champions du monde pour m’énerver en moins de 3 minutes… ils vont ma manquer. D’autant plus qu’ils commencent tout les deux une nouvelle vie. En même temps que moi, et je ne sais pas quelle sera ma place dans leur nouveau monde.
Mes amis: bon dieu ce que ça fait mal de les revoir, quand on sait que c’est l’une des dernières fois. Toute la gang haute savoyarde dons je suis si proche et si loin à la fois. Proche parce que ce sont des amis de 15, 20 ans… comment reconstituer des sentiments pareil au québec… avec qui d’autres aurai-je grandit, fait mes études, évolué. Qui me connaitra comme eux me connaissent. La réponse fait peur: personne.
J’aurai d’autres amis, mais ce ne sera pas eux. Je ne reprendrai pas le petit Paul (1 mois tout juste hier) dans mes bras. Je ne verrai plus ouin-ouin, chouchou et Loulou, Toune, ma loute et bobo. Et ce ne sont pas les promesses de venir en vacances qui changeront tout ça. Tous me connaissent depuis 7 ans minimum, 15 à 20 pour la plupart.
Objectivement, cela risque d’être le plus dur pour moi. A Annecy, on ne m’attendait pas, mais il y avait toujours une place pour moi… toujours une chaise pour le « Parisien » débarquant à l’improviste. Cette chaise va disparaitre.
La france: j’aime mon pays. Si si! mais je n’aime pas ce qu’il est en train de devenir.
Ce pays a un potentiel humain exceptionel, des paysages à couper le souffle, une culture métissée et dense, des systèmes de santé, de justice qui tiennent debout. Il y a des villes fabuleuses, une histoire riche et profonde. J’aime tout cela.
Mais c’est aussi un pays qui vis au dessus de ses moyens, un pays où la culture cotoye l’étroitesse d’esprit la plus grande, où personne ne vous répond quand vous demandez votre chemin. Un pays où le premier ministre met en cause la justice lorsqu’un homme politique est condamné, où le FN et l’extrême gauche réalisent plus de 30% aux élections. Un pays où ce qui est indiqué sur votre diplome compte plus que la hargne, le savoir faire et la motivation.
Tout cela ne me manquera pas.
Un dernier point: comment réussir mon immigration? puis après.. comment réussir mon intégration?
J’ai un début de réponse, je vous la donne:
Samedi, j’ai rencontré une amie française vivant au québec depuis presque 5 ans. Nous nous voyons beaucoup quand elle rentre en france. Lorsque je lui ai parlé de la rencontre de forumiste du samedi soir, elle a esquivé et évité de répondre clairement à l’invitation. Le soir après la rencontre, je l’ai retrouvé et rammené chez elle. Elle m’a alors expliqué son refus de venir et m’a démonté mon beau projet d’immigration. Je vous donne les clés de son discour en vous faisant un copié-collé d’un mail que j’ai reçut d’elle ce matin, je sais qu’elle ne m’en voudra pas. Je trouve son témoignage passionnant. Vous excuserez les coupures, mais j’ai auto-censuré tout ce qui était trop personnel:
QUOTE
« Je voulais juste te dire que j’espère ne pas t’avoir fait de peine en te disant que j’ai un peu peur d’aller aux réunions où tu vas; en fait, c’est très difficile pour moi de voir des gens qui mettent autant d’espoir dans ce départ et cette nouvelle vie qu’ils vont commencer…  J’ai surtout peur que tu fasses pareil… Je m’explique : Quand je suis partie, il y a cinq ans, c’était pour le boulot mais je pense avant tout que c’était pour quitter la France pour des milliers de raisons qu’un jour je te conterais… Je suis arrivée au Québec, je ne connaissais rien de ce pays (même pas lu un livre alors tu vois…); je voulais connaître autre chose tout simplement…
Après le Canada, je pensais partir en Australie… En fait, je n’avais aucune attente et c’est pour cela que je n’ai pas été déçu du Québec, parce que je ne m’attendais à rien. Si j’ai voulu rester au Québec, c’est après, quand j’ai connu des Amis, évidemment, mon fiancé et puis, la nature, la pèche que j’adore, les feux de camps, bref, ma vie là-bas me plaît… Et puis, il s’avère que j’ai compris plein de choses grâce aux gens que j’ai rencontré : « Je ne serais jamais mieux ailleurs et ce que je cherchais en voulant courir le monde était en fait en moi, caché »; inutile de partir et de fuir tout le temps…
Ce que je ne voudrais pas que tu fasses (pour toi), c’est de mettre tellement d’espoir dans quelque chose que tu ne connais pas encore; tu ne peux pas tout miser là-dessus; d’abord, tu mises sur toi et le Québec te plaira dans ce cas-là mais ne mises pas tout sur le Québec; tu seras la même personne que tu es; peut-être que tu pourras tout simplement mieux t’épanouir et ça, je te le souhaite de tout mon cœur…
Alors, peut-être que j’ai mal jugé tes amis et qu’ils y vont tous pour les bonnes raisons, c’est-à-dire la Vie du Québec très différente d’ici…
Voilà tout ce que je voulais te dire, c’est très important pour moi que tu saches cela car je t’Aime beaucoup et je ne veux pas que tu te pètes la gueule même si je serai là-bas pour toi à tout moment… »

Autant vous dire que j’ai pas mal ruminé tout cela depuis quelques jours.
Je vais conclure car je commence à moi même perdre le fil de ce petit bilan.
1 / Oui… je pars. Malgré toutes mes hésitations, mon impréparation, mes peurs. Je pars. Je veux me lancer ce défi personnel.
2 / Peut-être que je n’ai pas encore complètement évacué cette dernière barrière à une immigration réussi: Faire le deuil du rêve américain. Mais j’y travaille sérieusement. Et je pense effectivement comme cela a beaucoup été dit sur ce forum qu’il faut se dépêcher de perdre son rêve américain, avant que la réalité ne vous rattrape.
Pffffff quel fourre tout… mais qu’est ce que ça fait du bien de lacher ce qu’on a sur le coeur…

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jamaique Ecrit le: 2/02, 10:00

C’est la semaine des remises en question. Mais, je trouves ça très important, et moi aussi ça me fais réfléchir tout ça.
Pour l’instant, j’ai pas changé d’idée.

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nat92 Ecrit le: 2/02, 10:00

Et ben mon Nourson, je sais que c’est pas facile, et que l’immigration apporte son lot de questionnement et de doute. Et je pense que c’est normal à quelques semaines du départ. Mais quoiqu’il arrive il faut aller au bout de ce que l’on pense être mieux pour nous, aller au bout de ses rêves. On rêve tous d’une vie, d’un lieu où l’on se sente bien et où l’on veut voir grandir sa petite famille. C’est sûr en partant on laisse du monde derrière soit, mais au fond ils le savent qu’ils seront toukours dans notre coeur. Tu vas pouvoir de construire une vie que tu aura choisi, n’est ce pas là le plus important? Tu n’est pas seul et ça tu le sais, garde confiance en toi. Et puis, si tout ne se passe pas comme tu le souhaite, tu aura appris beaucoup, du aura grandi de l’intérieur, tu sera plus riche de toutes les rencontres et de toute cette expérience, et tu n’aura rien à regretter.
Moi m’a philosophie et de toujours aller au bout afin de ne jamais rien regretter dans la vie.
Allpors fonce mon nourson, je compte sur toi, et quoiqu’il arrive je serais pas loin
Gros Biz
Nat

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FrenchPeg Ecrit le: 2/02, 10:10

Oui, le gros point soulevé par ton amie, Nourson, est super important, et pas seulement en immigration, en amour, en amitié, en tout, c’est le gage du bonheur : ne pas avoir d’attentes
Évidemment c’est hyper méga difficile!.. c’est comme quand on te dit « détend toi »… « ne pense à rien »… etc…
Plus on essaie, plus ça paraît impossible…
Pourtant c’est vrai… peut-être que je suis la pro-zen, pro-yoga du forum, mais se vider la tête et apprendre à revenir aux sources pures du calme intérieur est important et rejoint tout ça… vivre dans le présent et ne pas avoir d’attente rend très heureux….
Cela ne veut pas dire oublier de s’organiser pour avoir de l’argent pour payer le loyer du mois prochain… mais c’est plutôt s’organiser dans le présent pour que tout se passe bien… et du coup apprécier le présent au fur et à mesure…
Plus on se crée d’attentes, plus on est stressé et plus on risque d’être déçu…
On le sait tous pour des situations récurentes de drague virtuelle… on s’imagine tellement de choses avant même de rencontrer la personne que nécessairement se crée un énorme décalage… Si l’on reste cool sans s’imaginer, tout se passe toujours mieux…
Je n’ai pas de solution pour comment réussir ça… celle qui marche le mieux avec moi, c’est dêtre occupée à vivre le moment présent et construisant tout plein de choses qui peut-être seront utiles à l’avenir, ça évite de trop réfléchir et trop se l’imaginer cet avenir… On ouvre plein de chemins, après on voit lequel ou lesquels s’offre à nous au fur et à mesure…
Évidemment, c’est « facile » à écrire… réussir à se tenir à tout ça, est un tit peu plus compliqué… mais bon… l’important c’est d’être conscient de ça et tendre vers ça… Je crois..

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Djoolaya Ecrit le: 2/02, 10:22

Mon Nours,
Je ne pourrai pas reprendre chq point évoqué mais il y en a un sur lequel je peux te répondre sans hésitation :
QUOTE
Mes amis: bon dieu ce que ça fait mal de les revoir, quand on sait que c’est l’une des dernières fois. Toute la gang haute savoyarde dons je suis si proche et si loin à la fois. Proche parce que ce sont des amis de 15, 20 ans… comment reconstituer des sentiments pareil au québec… avec qui d’autres aurai-je grandit, fait mes études, évolué. Qui me connaitra comme eux me connaissent. La réponse fait peur: personne.

Yann je n’ai pas d’amis d’enfance.
Ma plus vieille amie je la connais du lycée et je ne l’ai retrouvée que depuis 1 an 1/2… les autres je les ai ds ma vie depuis max 10 ans, voir 5 ans (j’en ai 32 comme tu le sais, tu fais le compte, j’étais plus enfant depuis longtemps)… être amie avec eux m’a demandé de l’énergie, de la volonté, car devenir amis ne se commande pas ni n’arrive en 2 jours. Il y a des coups de foudre amicaux ms ensuite reste tt le travail d’apprivoisement, de confiance, de partage de moments bons et/ou mauvais etc.
Et les gens sont fainéants la plupart du temps, aiment qu’on leur dise qu’on les aime et qu’on leur montre qu’on a envie d’être ami avec eux, etc…
Bref c’est du boulot. Mais aujourd’hui je rencontre encore des gens nouveaux, avec qui je me donnerai ou non du mal pour être amie, mais c’est comme ça toute la vie durant je crois.
Tu vas peut-être perdre des amis, mais tu vas en gagner d’autres et tes parents resteront toujours tes parents.
Donc tu ne perds finalement pas tant que ça même si ces amitiés sont fortes, ton bonheur et ton équilibre sont-ils soumis à ça? Tes amis renonceraient ils à changer de vie pour toi ? C’est pas très gentil de dire ça mais soyons honnêtes…
Donc mon Nours tu n’as pas tant à perdre que ça ds ce départ alors saisis ta chance et fonce, il y en a combien qui avaient déjà un emploi et un appart qui les attendaient avant même d’arriver ?
N’aies pas peur de cette insécurité.
Tu as fait un choix qui bouscule tes limites, qui bouscule le schéma que nos familles nous ont inculqué, alors c’est normal d’avoir des coups de pompe, des « downs », car être « insécure » n’est pas toujours très facile à vivre. Mais c’est aussi l’essence de la vie Yann, tu sais celle où tu dépends de personne et où personne dépend de toi, une vie libre où on choisit de repartir à zéro, ailleurs…
Fonce Yann, fonce !!!
Djool. coach de Yanns

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lacann Ecrit le: 2/02, 10:30

salut nourson
– avant toute chose nous avons été très heureux de te rencontrer samedi soir dernier, merci pour ton grand coeur et ta bonne humeur!
– ensuite j’ai trouvé très bien et très franc ton post.
je trouve tout à fait légitime de te poser autant de questions, d’autant plus que tu n’es jamais allé au québec, nous si nous réussissons toutesnos étapes nous avons « l’avantage » d’avoir des amis, de la famille qui nous attendent, ce qui n’est pas le cas pour toi. mais dans une échelle géographiquement plus courte que toi nous avons quitté paris pour de multiples raisons il y a 4 ans; quand on est arrivé en savoie on ne connaissait personne, et avec du temps on a réussi, à annecy à se trouver des Vrais amis, ce qui par exemple n’a pas été le cas lorsque d’abord on a atteri sur chambery.
– nous avons été à plusieurs reprises à montréal et je ne pourrais me l’expliquer on a adoré la vie là bas, mais je pense que ce n’est absolument pas un eldorado, que nous ne découvrirons la vie làa bas que si nous y habitons. je pense qu’il ne faut rien attendre de précis mais plutot appréhender cela comme une nouvelle expérience, un challenge à relever, en te disant que tu vas rencontrer d’autres gens qui pourront également t’apporter beaucoup de choses, des gens qui avec le temps te seront très proches… et pour ce qui est de tes amis c’est évident que la distance va diminuer vos contacts mais les relations resteront, et il seront toujours là!
en tout cas bonne route à toi, un gros M…. pour cette aventure,
et avec tous les forumistes un vari réseau est en train de se créer
Bisous
lacann (fanny et steph)

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JayJay Ecrit le: 2/02, 10:42

Yann, j’aurais plein de choses a te dire mais je suis overbookee au boulot et mon foutu XP Home de mmm…. sur mon ordinateur ne veut pas changer mon clavier en Canadien-francais et je mets donc 3 plombes a ecrire 2 mots.
Brievement, ce qui m’a frappee dans ton message, c’est le nombre d’amis que tu sembles avoir – toi qui te dit « ours ». Moi qui n’ai garde aucun ami d’enfance (trop de decalage entre nous), qui apres mon depart du Canada n’ai garde pratiquement aucun ami du Canada, et pour qui tisser des liens avec un etre humain (pas un etre virtuel) reste un exploit rarissime, je suis toujours impressionnee par les gens qui ont de la facilite a accumuler un tel carnet d’adresses. Je crois que si dans le passe tu as reussi a attirer une telle quantite d’amis ou de copains, si les gens veulent a ce point ta compagnie, il n’y a pas de raison pour que ca s’arrete. Tu seras probablement plus capable que n’importe qui de te creer un reseau de contacts et t’integrer.
Et puis… ne fais pas comme moi qd je suis partie en France. Ne te dis pas que c’est pour toujours. Prends ca un jour a la fois, une semaine a la fois. A moins d’etre comme Polnareff et de devoir tout plein d’impots, tu n’es pas « interdit » de sejour en France, tu ne fais pas defection… Tu es libre d’y retourner ou pas.

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FrenchPeg Ecrit le: 2/02, 10:43

Tu vois moi, à la différence de ma chère Djool, j’ai plusieurs grandes amies d’enfance, toutes rencontrées aux alentours de 4 ans…. et je les ai toujours… et j’ai beaucoup voyagé depuis 10 ans… peut-être que c’est pour ça que je me suis habituée à aimer de loin…
Évidemment, les relations changent … surtout pour ma copine d’adolescence car on se voyait tout le temps tous les jours, maintenant c’est une fois par an… Par contre, j’ai perdu de vue des amis pendant 7-10 ans et puis je les ai retrouvés … en faisant des efforts conscients pour ça… et ça a été payant…
Il existe aussi d’autres cas de figure intéressants… la même année, 18 ans pour moi et 20 pour ma soeur, nous avons toutes les deux quitté la maison en même temps… ça a été un gros choc pour mes parents… pour mon père, c’était comme si… « ça y est, elles sont parties comme si elles étaient mariées… c’est fini… « … et puis, en fait, ma mère a avoué haut et fort que finalement on s’était plus retrouvé après ça… on avait plus de plaisir à se voir tous les 4 qu’avant… notre relation avait pris encore plus de valeur… Donc l’éloignement n’a pas que du mauvais…
Pour l’amitié c’est peut-être différent… peut-être pas… de toute façon… y’a pas le choix non plus…
Un autre exemple, à la veille de mon stage de 5 mois à New York, ma meilleure amie m’annonce, froidement, qu’elle a elle aussi un stage de 3 mois à New York en même temps…. J’étais euphorique, on allait se retrouver après quelques années à s’être un peu perdue de vue et on allait pouvoir sortir et revivre nos 15 ans… Résultat : on s’est vu 3 fois en 3 mois…. J’ai été dégoûtée longtemps… et puis c’est passé…
Je dis souvent que je suis maladivement fidèle… et je crois que les efforts en amitié sont nécessaires comme ne tout… Pour moi, c’est « facile », je REFUSE d’être l’instigatrice de toute rupture avec mes amis et amies… ce n’est jamais moi qui cesserait d’écrire… et je fais toujours des efforts, que la famille et les autres amis ne comprennent souvent pas, pour aller voir mes amis même après et pendant des années de pérégrinations… ou peut-être GRÂCE à ces éloignements répétés et durables…
Ma copine d’enfance, Peggy (et oui, ça s’invente pas), que j’ai perdu de vue à 10 ans, revue brièvement à 20-25, je l’ai retrouvée vraiment à mes 30 ans… et c’était comme si rien n’avait changé… Parce qu’on s’aime sans rien d’autres… très très innocemment… Évidemment, ça dépend des amies, d’autres c’est moins facile, même si je les ai plus vues…
Comme quoi… c’est juste un super contexte également pour explorer les relations… Beaucoup de surprises… de redécouvertes…
J’ai des amis partout et je ne les voie pas souvent, mais on s’écrit et je fais toujours l’effort d’ALLER voir les gens… tant pis si c’est toujours moi qui me déplace… je préfère faire l’effort plutôt que de regretter d’avoir laisser se faner toutes ces amitiés…
Je résumais ce genre de principe à O’Hana récemment en disant : « J’aime pas les fleurs séchées »…

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scanlolo Ecrit le: 2/02, 10:43

Salut Yann
Je penses que ce sont nos racines montagnardes qui nous font voir les choses de cette manière.
En effet j’ai aussi des amis de très longue date qu’il me sera difficile de quitter ainsi que ma famille avec qui je suis très proche ,mais plus que les gens ce qui me manquera c’est le sentiment d’être chez MOI partout ou je vais car j’y ai des reperes qui remontent très loin dans mon enfance. La situation est encore pire pour ma chére et tendre qui est cul et chemises (inséparables en bon dauphinois) avec ses soeurs et pour qui l’idée du départ est insupportable pour le moment.
Et dire que je suis le pigeon voyageur de la famille ….
Courage Yann, fonce dis tois que le plus beau est devant toi et compte sur toi et tes capacité pour te faire une nouvellz vie plus que sur un idéal du Québec.
Dis-toi qu’avec la sympathie que tu dégage, il y aura toujours une chaise pour toi partout ou tu seras.
A+
Laurent

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oursonjoyeux Ecrit le: 2/02, 10:57

Merci à tous de vos messages.
Juste une précision: ce n’est pas un appel à l’aide, juste un petit bilan. J’ai effectivement eut un gros coup de mou ce week end, pour des raisons également familiales que je ne souhaite pas dévellopper sur la place publique. Le ton du post a du s’en ressentir.
Mais je tiens à dire qu’après ce petit bilan, je suis sur de moi, c’est juste que j’ai pu mesurer ce week end ce que je n’aurai plus.
Pour JayJay: pour faire clair: je suis un ours. même si je me force à aller vers les autres depuis quelques temps.
Par contre contrairement à ce que tu dis, j’ai un tout petit carnet d’adresse… on peut le résumer comme cela: Un ami depuis 23 ans, qui est comme mon frêre, sa compagne que je connais depuis 7 ans, leur bébé qui vient de naitre (et là c’est un déchirement de savoir que je ne le verrai grandir qu’en photo). Un autre ami que je connais depuis 15 ans. Un depuis 10 ans, une depuis 13 ans, et 1 depuis 8 ans.
En 26 ans arriver à conserver 6 amis… dont 3 réellement proches, c’est pas mal pour un ours, mais pas exceptionnel non plus!
J’ai perdu le contact avec toute autre personne rencontrée ces 26 dernières années. J’ajouterai que j’ai très peu de connaissances (n’étant pas un fan du connaitre quelqu’un juste pour connaitre quelqu’un)

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