La ville de Québec traverse actuellement un paradoxe : alors que sa croissance démographique est appelée à ralentir fortement en raison de la réduction des seuils d’immigration, son marché immobilier connaît une envolée sans précédent.
Selon un rapport du Conference Board du Canada, la région de Québec verra sa croissance démographique chuter à 0,7 % en 2025, contre 2,5 % en 2024. Entre 2026 et 2029, cette croissance devrait encore ralentir pour atteindre en moyenne 0,2 % par année. Cette décélération est directement liée à la baisse importante des cibles d’immigration permanente imposée par le gouvernement fédéral, qui prévoit 395 000 nouveaux arrivants en 2025, soit 90 000 de moins qu’en 2024.
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Conséquence immédiate : pour la première fois depuis la tenue des statistiques, le solde migratoire international de Québec sera négatif entre 2025 et 2027, avec une perte nette estimée à 3190 personnes. Il faudra attendre 2029 pour que ce solde redevienne positif, avec une projection de 2900 nouveaux arrivants nets.
Ces dernières années, la ville de Québec avait connu tout le contraire. Grâce à l’apport de l’immigration, la ville était en plein boom démographique.
Ce frein démographique coïncide avec une période de forte effervescence sur le marché immobilier. Pour un cinquième trimestre consécutif, Québec enregistre la plus forte hausse des prix immobiliers au pays, selon Royal LePage. Entre le deuxième trimestre de 2024 et celui de 2025, le prix médian pondéré des propriétés a bondi de 13,5 % dans la région, contre une hausse de 5,4 % à l’échelle provinciale.
Aujourd’hui, le prix médian d’une maison unifamiliale atteint 468 100 $, tandis que celui d’un appartement en copropriété s’élève à 328 200 $. Et cette tendance ne semble pas près de s’inverser : Royal LePage prévoit une hausse globale des prix de 15 % d’ici la fin de 2025.
Cette situation soulève des enjeux pour l’accès à la propriété et pour l’attractivité de Québec, notamment dans un contexte de rareté de main-d’œuvre. Le marché du travail, déjà très tendu, devrait se resserrer davantage : le taux de chômage est attendu à 3,1 % en 2025, et pourrait descendre à 3 % d’ici 2029, selon le Conference Board du Canada.
Source : Radio-Canada, Radio-Canada
Crédit photo : Clément Proust, Pexels
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