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vendredi , 19 avril 2024
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Quelques points à maîtriser pour attaquer efficacement le marché du travail québécois.

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Quelques points à maîtriser pour attaquer efficacement le marché du travail québécois.Codes et règlements / Terminologie / Jargon / Système de mesure impérial / Langue anglaise.
À vos marques !

Certains préalables concernant des aspects du marché du travail ne sont souvent pas soulignés. C’est parfois en y étant confronté, sur le terrain, que nous les découvrons.
Ils pourront pour certains faire figure de détails, mais il est très important d’essayer de les maîtriser.
Je n’ai personnellement pas eu l’occasion de parcourir des écrits faisant référence et synthétisant les quelques points que je vais ci- après énumérer.

Histoire de mettre toutes les chances de son côté…

Après avoir, dans une première étape, tranquillement découvert et balisé son nouvel espace, probablement déroutant pour plus d’un car fait d’un nouveau mode de vie et de nouvelles habitudes auxquels il tente tant bien que mal de coller, le nouvel immigrant attaque finalement et logiquement le marché du travail.

Cv à la sauce québécoise établi, laborieux réseautage ou recherche active d’emploi réalisés et donnant finalement accès au job tant convoité, l’immigrant se retrouve enfin en emploi.

Les compétences acquises antérieurement seront d’une utilité indéniable, mais quelques aspects, liés aux particularités du milieu, seront alors à prendre à considération et dans la mesure du possible, à maîtriser…

Ces domaines n’englobent pas la connaissance fondamentale de la matière elle-même, supposée déjà acquise au moment où l’on postule (cas d’une démarche logique, sinon pourquoi postuler ?), et seront plus ou moins nombreux selon que le domaine d’exercice soit technique ou administratif.

Entendons-nous donc bien…

Ce sont plutôt des contraintes liées au milieu où nous évoluons, c’est-à-dire dans notre cas bien précis , tenant compte des particularités du Québec !

La première d’entre-elles est la connaissance des différents codes et règlements qui régissent le domaine du travail.

Certains règlements sont fédéraux, d’autres provinciaux et quelques – uns municipaux.
Viennent quelques fois s’y greffer d’autres lois (telles par exemple celles établies par la commission de la santé et sécurité au travail (CSST) ou du ministère de l’éducation du Québec (MEQ).
Les chiffres ne sont pas nécessairement unifiés, les études différant, et le règlement à observer sera bien évidemment celui présentant les normes les plus strictes..
A défaut, lorsque le champs est laissé libre suite à l’absence de données précises, les recommandations de certaines associations seront alors à prendre en considération.
La connaissance des règlements régissant l’activité exercée est importante à plus d’un titre.
En tant que travailleur, si vos projets, une fois réalisés, ne sont pas conformes aux précédentes normes, ils ne seront pas avalisés…
Le non-respect des normes en tant qu’employeur, vous expose quant à lui, à des sanctions.
Il est donc primordial de connaître les codes et réglements en vigueur au Québec.

La seconde a trait à la maîtrise de la terminologie qui pourrait, avec de fortes chances, être distincte de celle préalablement et couramment usitée par l’immigrant.

Il existe à cet effet un grand dictionnaire de terminologie (GDT) qu’il serait utile de consulter à chaque hésitation.

‘’ Le GDT est une banque de fiches terminologiques rédigées par l’office Québécois de la langue française ou des partenaires de l’office. Chaque fiche renseigne sur un concept lié à un domaine d’emploi spécialisé et présente les termes qui le désignent en français, en anglais et parfois, dans d’autres langues »

Le grand dictionnaire terminologique

Les étapes précédentes étant en partie connues et assimilées (l’évolution et la maîtrise ne se feront que dans la continuité…), il restera une autre difficulté , connexe à la terminologie : il s’agit de la connaissance du jargon professionnel utilisé par les québécois.

Oui, car connaître la terminologie servira lors de rédaction de documents officiels, ou lors de réunions en bureau,.etc…
Mais sur le plan pratique, le côté relationnel avec les travailleurs composant les équipes qui vous entourent et avec lesquelles vous entrez inévitablement en rapport vous fera découvrir un autre langage…

Vous entendrez, par exemple, souvent des électriciens (et même d’autres personnes, c’est d’usage courant) vous dire qu’ils vont aller peser (notion verticale, liée à la pesanteur) sur un interrupteur (force appliquée ici horizontalement), que face à un problème, ils ont finalement allumé ! (ne cherchez pas l’interrupteur, cela veut dire qu’ils ont trouvé la solution), un plombier vous dire qu’il utilise des tubes en cop (diminutif de copper, pour cuivre) et qu’il vide son eau dans une chaudière (seau en plastique), un ingénieur d’une firme de génie conseil qui, s’exprimant à la J.C.VAN DAMME, vous dira textuellement qu’il va ‘’ sizer son fan de ventilation (dimensionner son ventilateur) et son duct flow (conduit de ventilation) en fonction des CFM (cubic feet minute pour pieds cubes minutes) qu’ il voudra balancer , etc…

De quoi déstabiliser les novices…

S’ajoutent par la suite, comme si cela ne suffisait pas, à ces quelques difficultés, l’ utilisation du système de mesures impériales (anglo – saxonnes) en lieu et place (rarement en complémentarité dans le domaine technique, parfois jumelées dans le commercial) du système de mesures métriques auquel nous étions habitués.

D’où cela découle t-il ?

L’ exception québécoise en Amérique du nord, caractérisée entre autres par la singularité linguistique tant voulue et choyée, à laquelle devrait logiquement être associé le système de mesure métrique, plie finalement sous l’argument commercial…

Le Québec est situé en Amérique du Nord… et compte pratiquement 8 millions d’ habitants.
Le Canada, dont 9 provinces sont anglophones, en compte environ 34 millions.
Mais surtout…
Il y a l’imposante présence des USA, ce puissant voisin qui pèse avec ses 320 millions d’habitants.
Il est le principal partenaire commercial du Canada.
Le Canada fabrique majoritairement pour les USA, et toutes les mesures seront prises, pour des raisons de conformité, en unités impériales (anglosaxonnes).
Le Québec quant à lui vend majoritairement pour le Canada et les USA, et il s’aligne…

Vous pèserez en livres et vous pèserez donc à trois chiffres ( cela ne fera pour autant pas de vous une personne obèse, n’ ayez crainte…), en arriverez à mesurer des longueurs en pieds et pouces ( la taille moyenne d’un individu, par exemple, se situe autour de 6 pieds / Vos stores seront commandés en pouces) , le volume de votre laveuse sera évolué en pieds cubes (3 à 4 pieds cubes), d’autres volumes seront évalués en Onces ou en gallons, les pressions seront calculées en pouces d’eau, la puissance de vos appareils de climatisation ou de chauffage sera quantifiée en BTU par heure , etc etc…

Des tables de conversion sont ici disponibles

Pour anecdote, la NASA a, en 1999, perdu une sonde spatiale (Mars climate orbiter) d’une valeur de plus de 900 millions de dollars (et fruit d’ années de préparation) à cause… d’ une erreur d’unités (utilisation métriques – impériales), la trajectoire réelle ayant été plus basse que celle (faussement) calculée, entraînant sa destruction …
http://www.nirgal.net/mco_end.html

Evoluant donc en interaction avec d’autres équipes qui travaillent en unités impériales, vous devrez vous y familiariser, les maîtriser et jongler avec les conversions vous permettant de passer de l’un à l’autre des systèmes.

Il reste enfin un dernier point, non moins négligeable…

Il s’agit de posséder une bonne connaissance de la langue anglaise.

Conséquemment, comme sus- cité, à sa localisation et sa contiguïté avec les puissants Etats – unis,

Un Québec totalement francophone est-il raisonnablement possible ?

La charte de la langue française existe bel et bien, dans les textes.

La non-conformité à cette loi est, elle aussi, palpable, dans les rues…

Dans la vie courante, l’anglais est très utilisé.

C’est en tout état de cause le cas de la ville de Montréal.

Il en est certainement moins dans les régions…

Restant dans le contexte concernant la majorité des immigrants (dont une proportion de 85 % réside à Montréal), cette donne sera à prendre sérieusement en considération.

Il sera pratiquement difficile (voir impossible) d’exercer dans certains secteurs, dont le domaine commercial ou les centres d’appel, pour ne citer que ces exemples, sans maîtriser ( quelque fois d’une manière parfaite, tant à l’écrit qu’à l’oral, et cela sera vérifié en entrevue d’embauche), la langue anglaise.

Voilà,

J’arrive enfin au bout de ma liste, qui ma foi, ne devrait pas être exhaustive.

J’ai volontairement omis de citer l’évidente nécessité de posséder une bonne maîtrise de la langue française, celle – ci étant supposée avoir été vérifiée lors du processus de sélection.

Certains trouveront assurément d’autres facteurs facilitant l’intégration au marché du travail, que je n’ai ici pas cités…

Voici donc quelques-uns des défis qui attendent les nouveaux et futurs immigrants.

Ne dit-on pas d’une personne ‘’ aware ‘’, qu’elle en vaut deux ?! :wink:

En espérant que ceci vous soit utile…

Allez, bonne préparation !Sommaire du blog : http://www.forum.immigrer.com/blog/2-futurquebecois-blog/

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Écrit par
FuturQuébécois

Né il y a une quarantaine d’années à Charleroi, en Belgique, FuturQuébécois provient d’une famille d’immigrants Algériens d'Europe. Docteur ès sciences appliquées en Belgique et a posé ses valises au Québec avec sa petite famille en 2011.

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