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La Colombie-Britanique, De Chibougamau à Vancouver

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La Colombie-Britanique

Ecrit par: Kroston

L’année passée, je vous ai laconiquement dépeint mes émotions de nouvel immigrant en terre québécoise éloignée. Cette année, je vais refaire pareil mais cette fois, avec la Colombie-Britannique. Pour ceux qui n’ont pas suivis : de Chibougamau, nous sommes venus à Vancouver. Un peu par hasard, en passant par Calgary où nous avons laissé mon vélo, notre Jeep et nos économies. Seul le chien était intact à l’arrivée, ainsi que notre motivation de repartir à zéros dans un monde inconnu. Ce fut notre plus long déménagement, dans la distance (6000 km avec les détours) et dans le temps (2 mois)… ça nous a permis de découvrir du pays…

La Colombie-Britannique est une province à peu près grande comme ça, située un peu à l’Ouest de tout et découpée entre la montagne et l’océan. Elle jouit d’un décor extraordinaire fait de paysages sublimes, et d’une île microclimatique au large des côtes pacifiques dans tous les sens du terme. Vancouver en est le chef-lieu, Victoria en est la capitale.

À l’attention des incrédules, permettez-moi d’ouvrir une parenthèse pour leur rappeler que province ou région sont des abstractions géographiques totalement arbitraires qui, au travers du saucissonnage d’un pays ou d’un territoire, permet aux habitants d’ici de se croire mieux lotis ou plus intelligents que les habitants de là-bas. Ça marche aussi pour le saucissonnage d’une planète en plusieurs pays, ou d’un Moyen-Orient en plusieurs charniers.

Vancouver fait donc partie intégrante du Canada, comme sa sœur éloignée Montréal.

J’ai, personnellement, une tendresse particulière pour les habitants de Vancouver surtout les filles mais les garçons aussi, qui sont, il faut bien l’avouer, plus intelligents et mieux lotis que les habitants de Calgary ou de Toronto par exemple, car c’est là-bas que j’ai trouvé les meilleurs restos et mes premières plages à chiens. Et même si les amers loques les traitent de gays socialos fumeurs de pot, Vancouver reste leur destination favorite…

La Colombie-Britannique est peuplée de Britanno-Colombiens et Vancouver de Vancouverois, mais ça vous l’aviez deviné. L’île de Vancouver, et particulièrement Victoria, quant à elle, est peuplée de Britanniens très anglo-saxons, d’un âge certain, remplis de bonnes manières et plutôt fortunés.

Alors que l’Albertain et mon voisin Le Marquis disent : « Yeah, man! You’r damn fuckin right»… le Britannien colombique dit : « Yessir! I do agree with you completely »

Mais qui sont-ils ces Vancouverois? Ben un peu tout le monde qui n’est pas né ici…

Selon la légende, ils seraient plutôt de teint jaunâtre, les yeux légèrement bridés et feraient avec les immeubles des teppaniaki quotidiens. Non… ne vous faites pas de sushis, toutes les ethnies sont présentes à Vancouver. Même celle des grands blonds plutôt joueurs de rugby qui peuplent les alentours de Kitsilano… là où l’on sert la Guiness en special dès 8 heures du matin et où les loyers coûtent plus cher que légèrement plus à l’Est, chez nous, autour du très méditerranéen Commercial Drive. C’est bien quand même Commercial et surtout moins cher, mais Manu parle déjà de déménager sur Kits l’année prochaine, pas pour les grands blonds qui jouent au rugby bien sûr, mais plutôt pour la plage et la proximité de l’UBC. Mais ça c’est juste si j’arrive à trouver un boulot décent d’ici là… ce qui n’est pas encore gagné, mais on y travaille.

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Ecrit par: Kroston

La province de la Colombie-Britannique est superbe, immense et peu peuplée. La majorité de la population s’agglutine dans l’extrême sud de la province, le long de la frontière comme partout au Canada, et principalement dans la région du « Greater Vancouver » qui compte aujourd’hui 2 millions d’habitants. D’autres préfèrent le sud-est de l’île de Vancouver qui s’étend de l’autre côté du détroit de Géorgie, où se trouve la capitale Victoria, une ville plus British que la Grande-Bretagne elle-même, avec ses autobus à deux étages qui sillonnent les rues fleuries, où le climat doux du Pacifique dure toute l’année.

La ville de Vancouver à elle seule compte 500 mille habitants. Pourtant, bien du monde la considère comme un grand village, paisible et tranquille, si peu compliqué et tellement peu prétentieux. Pour moi, Vancouver reste une grande ville malgré tout, enfouie dans un décor majestueux, avec ses réjouissances, son atmosphère laid back, sa cuisine diversifiée et raffinée qui prime sur une malbouffe davantage dissimulée qu’ailleurs, mais aussi avec sa part d’anonymat, de misère côtoyant opulence, de pollution…

Ailleurs, plus au Nord, c’est la BC dans sa plus resplendissante beauté. La majeure partie est impraticable : forêts inextricables, montagnes et marais infranchissables que seuls quelques pilotes de brousse chanceux ont le plaisir de survoler. Les Indiens n’empruntent plus que les rivières, l’été en canot, l’hiver en motoneige. Ils n’utilisent plus de chevaux et ils attendent le chèque du gouvernement plutôt que d’aller chasser et pêcher dans les montagnes. Et c’est ainsi dans tout le Canada, dans tout le Grand Nord… on ne voyage plus ni avec des chevaux, ni avec des chiens. Pour aller à la chasse, on se fait déposer par avion, on remonte les rivières en canot à moteur quand on ne chasse pas carrément depuis son pick up ou son 4-roues en sillonnant les sentiers de terre et de gravelles que les bûcherons et journaliers ouvrent dans les secteurs les plus rentables. Secteurs qui se dépeuplent ensuite d’animaux, surchassés par les Indiens qui ne sont pas limités sur la quantité… si bien que les mesures gouvernementales pour protéger la faune n’ont que peu d’impact, sinon celui de creuser le fossé entre les Blancs, jaloux des droits des Indiens, et ces derniers qui en abusent… comme on pouvait le constater quotidiennement à Chibougamau et dans le Nouveau-Québec, où cette haine ancestrale, ce manque de compréhension et ce déficit de communication entre hommes blancs et hommes rouges semblent perdurer.

Triste époque à laquelle les Indiens ne survivent pas et se saoulent afin d’essayer d’échapper à une nouvelle réalité qui ne leur appartient plus. Les vieillards ont leurs racines dans une autre culture dont les valeurs ne sont plus appropriées. Quant aux jeunes, leur culture s’est totalement rétrécie sans qu’ils parviennent à acquérir de nouvelles valeurs qui leur permettraient de vivre harmonieusement dans leur temps. Tout comme les Inuits, les Indiens du Grand Nord cherchent à entrer dans notre siècle, sans y arriver complètement.

Personnellement, à chaque fois que je séjourne au-delà de quelques mois dans une ville, perdu au milieu d’un amas de tours de bétons, je commence à étouffer… Souvent, je repense au temps où j’avais l’impression que ma respiration reprenait lorsque nous quittions les autoroutes grouillantes autour de Montréal, où nous allions prendre un bain de foule, avant de rentrer chez nous, dans notre petite ville du Nord qui ressemblait à un début de partie de Simcity sauvegardée après 5 minutes de jeu… au cœur du wilderness, dans la taïga, là où la nature n’est plus juste un décor mais fait partie intégrante de la vie… en compagnie de ces hommes et ces femmes que je fréquentais, affichant des sourires béats qui trahissaient un bonheur simple, presque palpable… ces gens avec qui nous partagions des histoires de pêche et de chasse à longueur de journée, les feux ou les parties de sucre autour de leurs maisons ou de leur campes le dimanche, les promenades en bateau sur les lacs ou en raquettes dans la forêt… cette année pendant laquelle j’ai observé secrètement ces Indiens, des Cris prospères de la Baie James, mystérieux et nonchalants, qu’on rencontrait ci et là, quittant leurs réserves pour s’en venir magasiner, sortir de grosses liasses de dollars de leurs poches et remplir leurs trucks avec des caisses de Milwaukee’s…

Nous avons hâte à l’été, puisque nous allons repartir dans un décor enchanteur, et suivre les traces que nos ancêtres ont laissées en foulant les premiers le Klondike Trail au cours du plus célèbre « gold rush » que le monde ait connu, il y a cent ans. Notre prochain voyage dans le Yukon se prépare… mais ceci est une autre histoire…

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