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Congé parental France versus Québec, un témoignage

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De immigrer.com

Publié le 22 décembre 2014 à 10h31 | Mis à jour le 04 février 2015 à 11h55

 

Être père ailleurs: papa parisien

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Patrick Léger, sa femme et leurs filles Anaïs Léger Petit qui a 4 ans et Maya Léger Petit qui a 2 ans.

PHOTO FOURNIE PAR LA FAMILLE

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MARIE ALLARD
La Presse

Établi dans l’Hexagone depuis 11 ans, Patrick Léger connaît bien la société française. Sa conjointe (française) et lui (québécois) ont deux filles, Anaïs, 4 ans, et Maya, 2 ans. La Presse l’a joint à Le Perreux-sur-Marne, en banlieue de Paris, pour parler de paternité en France.

Avez-vous eu droit à un congé de paternité à la naissance de vos filles ?Pour l’aînée, j’ai eu droit au congé de paternité québécois, parce que j’étais sous un statut de salarié en mission, expatrié en France. Je payais toujours mes impôts au Canada. J’ai donc pris sept semaines de congé. À la naissance de la deuxième, j’étais devenu un salarié français. J’ai eu droit à 11 jours de congé, point barre, ce que prévoit le système français. En plus, ce sont 11 jours calendaires, ce qui fait que les samedis et dimanches sont comptés. C’est assez expéditif.

Votre aînée va-t-elle à l’école, qui commence à 3 ans en France ?

Effectivement, elle est à la maternelle, en moyenne section. À 3 ans, les enfants vont à la petite section, à 4 ans, en moyenne section et à 5 ans, en grande section de maternelle. C’est gratuit. On doit seulement payer la cantine - ici, les gens n’emportent pas de boîte à lunch. Aujourd’hui, ma fille a mangé en entrée une salade fraîcheur, puis un boeuf niçois avec haricots verts, du fromage brie et une tarte normande. Le tarif unitaire du repas est de 5,28 euros (7,46 $). Ça peut paraître cher, mais on a des allocations familiales nettement supérieures, je crois, à ce qu’on a au Québec.

 

La cadette est-elle inscrite à la garderie ?

Oui. Ça s’appelle la crèche, ici. Avoir une place relève du parcours du combattant, mais nous avons été chanceux. Les prix varient selon les revenus, les plus riches paient plus cher. Des garderies à 7,30 $ par jour comme au Québec, ce n’est vraiment pas cher par rapport à ce qu’on paie en France.

En quoi est-ce différent, être père en France ?

Les gens rentrent tard à la maison, en région parisienne. À cause des transports et aussi parce qu’on commence rarement le travail avant 9h30. On gagne de bons salaires, il ne faut pas se le cacher. Mais le coût de l’immobilier est extrêmement élevé. À un moment donné, les gens veulent une maison. Ils s’éloignent de plus en plus en région parisienne, et ils le paient en temps de transport. On passe beaucoup de temps dans le trafic, dans les métros bondés. Ça a un impact sur la qualité de vie. À l’école, les enfants sont accueillis à 7h30 et ça se termine à 16h15. Ensuite, ils vont au centre de loisirs jusqu’à 18h45 maximum. D’autres engagent une nounou pour aller les chercher.

 

suite et source : http://www.lapresse.ca/vivre/famille/201412/20/01-4830045-etre-pere-ailleurs-papa-parisien.php

 

———
De kuroczyd

C’est en plein ca !

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De Jusqu_ici_tout_va_bien
90 % des français vivent hors région parisienne.

De + le congé paternité de 6 mois n à pas été adopté il y a quelques mois en France ?

Un versus ou on ne parle pas des allocations familiales.
———
De dom59

Dommage, cet article ne raconte rien ou presque.

 

D’une part, je partage complètement l’avis précédent : arrêtons de parler de Paris comme de la France. L’extrême majorité des gens ne connaissent rien des péripéties des Parisiens bousculés dans le métro, condamnés à 2h de route pour aller au boulot et confinés dans des petits logements qui coutent tous plus de 500 000 euros.

 

Les lecteurs aiment les stéréotypes j’imagine.

 

Pour le congé paternité, en France, la durée reste encore aujourd’hui de 11 jours. Ce qui aurait été intéressant, plutôt que de dire que c’est expéditif, c’est de raconter son vécu, est-ce que cela a eu un impact sur les relations avec son enfant, avec la maman, sur les activités. Il connait les deux systèmes, il pouvait analyser ça. 

 

J’étais dans une réunion de famille dans mon quartier la semaine dernière et le sujet du temps de congé maternité est arrivé. Les Québécoises se disaient dans l’impossibilité de vivre un congé comme celui proposé en France. C’était inimaginable pour elles, j’ai presque eu l’impression que ça aurait pu être vécu comme une forme d’abandon ou de maltraitance. Une Française est intervenue pour témoigner que les choses se passaient pourtant assez bien chez nous, qu’il n’y avait pas plus de problématique de lien d’attachement, que la natalité était même plus forte en France qu’au Québec, ce qui est un reflet direct de la politique de natalité. 

 

Je l’ai déjà écrit ailleurs, mais l’immigration offre une chance énorme : celle de découvrir qu’une société peut (bien) fonctionner avec des règles parfois très différentes. Ca donne le gout de changer son regard sur les choses, d’être moins à l’emporte-pièce sur ses jugements, de laisser une place à de nouveaux comportements. Mon fils a la varicelle. La famille en France ne comprend pas que nous ne l’emmenions pas chez le pédiatre pour confirmer le diagnostic, pour avoir un traitement… On ne procède pas comme ça au Québec. c’est nouveau pour nous, mais c’est une expérience enrichissante. On peut gérer les petites maladies chez soi, avec l’aide de son pharmacien. Je pourrais dire que c’est une honte de ne pas avoir un médecin à deux pas de chez moi, prêt à m’accueillir n’importe quel jour de la semaine comme en France, mais dans les faits, je trouve que ça nous autonomise par rapport à la santé. J’aimerais être mieux couvert au Québec, mais je sais que si je retourne en France, je consommerais surement moins de médical. C’est même certain et je le devrais à mon expérience d’immigration. 

 

Bref, tout ça pour dire que le titre de l’article était très alléchant, mais que le journaliste a fait un travail vraiment bâclé. C’est bien dommage.

 

J’aurais aimé qu’il développe la journée dominicale. C’est vrai qu’au Québec, c’est la consommation 24/24 et 7/7. On parle de plus en plus de faire travailler les gens le dimanche en France comme ça peut être le cas au Québec. Le père aurait pu nous livrer son sentiment là-dessus. Je fais partie de ceux qui croient qu’un jour par semaine sans consommation, ça ne fait pas de mal à la famille… J’aurais aimé avoir son analyse de Nord américain là-dessus. 

 

Dommage dommage !

———
De Cherrybee

J’aurais aimé qu’il développe la journée dominicale. C’est vrai qu’au Québec, c’est la consommation 24/24 et 7/7. On parle de plus en plus de faire travailler les gens le dimanche en France comme ça peut être le cas au Québec. Le père aurait pu nous livrer son sentiment là-dessus. Je fais partie de ceux qui croient qu’un jour par semaine sans consommation, ça ne fait pas de mal à la famille… J’aurais aimé avoir son analyse de Nord américain là-dessus.

Ne le prenez pas mais c’est justement une des choses que j’ai le plus appréciées ici. Un jour par semaine sans consommation, c’est bien, mais si on se comporte en adultes censés, on est capables de gérer ça sans avoir la pénalisation imposée des magasins fermés. Ici, j’ai pu, grâce à l’exemple de mon fils qui travaillait tout les week-ends en apprécier les avantages:

 

– On peut voir que  la majorité des employés sont jeunes et pas parents chargés de famille. 

– Ils peuvent être quasi autonomes au niveau de leur argent de poche et gérer leurs frais personnels ( auto, habillement etc.).

– Ils ont une première expérience du marché du travail et se montent des références de « savoir être » même s’ils ne travaillent pas dans le domaine de leurs études. 

– Ils ne sont pas désœuvrés le week-end, et de ce fait moins tentés de faire des « bêtises »

– Ils ne se désocialisent pas en passant le week-end seuls avec leur ordi sur les réseaux sociaux. 

 

En France, j’ai eu l’occasion de discuter avec de jeunes étudiantes qui avait subi la fermeture par décret d’une zone commerciale ouverte le dimanche et dans laquelle elles travaillaient. Çà arrondissait bien leurs fins de mois. 

Leur argument était que elles n’avaient pas forcément à passer tous les week-ends avec papa maman à leur âge et que travailler les fins de semaine les arrangeait bien et qu’elles faisaient ça avec plaisir. 

 

Maintenant, autant vous dire que je fais partie de ces personnes qui ne mettent pas un pied dehors le week-end, si ce n’est pour aller marcher ou chez des amis. 

Mais si on a des invités de dernière minute, si on a besoin d’aller choisir en couple pour équiper la maison et qu’on travaille toute la semaine, c’est bien agréable de trouver des magasins ouverts le dimanche. Comme dit plus haut, il faut pouvoir satisfaire ses besoins sans se conduire comme des moutons.

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De dom59

On discute donc aucun problème sur la divergence d’avis :smile: 
 
Votre argument, je l’ai entendu dans la bouche d’un collègue il y a peu mais il semblerait que la réalité diffère un peu. 
 
Des données sur l’impact du travail chez les jeunes, il y en a en France et au Québec. Pour la province, j’ai envie de citer cette étude : Endettement étudiant : État des lieux, déterminants et impacts », Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), reprise sur ce site. L’enquête de 210 pages est disponible ici : http://www.mesrs.gouv.qc.ca/fileadmin/administration/librairies/documents/Contributions_courriel_facebook/FEUQ_-_Endettement_etudiant.pdf
 

Travailler pendant ses études : une stratégie pour éviter l’endettement ?
 
Le travail rémunéré représente la principale source de financement des étudiants, soit 55 % de tous les revenus. À l’automne 2009, c’était plus de 63 % des étudiants qui avaient occupé au moins un emploi rémunéré. Il a été mis en évidence lors de l’étude qu’il est aussi utilisé par les étudiants pour éviter de trop s’endetter. En effet, la présence d’un emploi en cours d’études chez les étudiants est corrélée avec un endettement plus bas. Toutefois, cet endettement existe bel et bien et n’est en rien négligeable : 64,5 % des étudiants occupant un emploi à l’automne 2009 accumulaient également des dettes et 32,6 % avaient recours à une dette privée.
 
D’importants montants étaient cumulés par ces étudiants soit respectivement 15 403 $ et 9 563 $ en moyenne. Il existerait une sensibilité à l’endettement cumulé et anticipé tout au long des études, ce qui inciterait un nombre important d’étudiants à travailler. Or, la littérature démontre que ces emplois ont un impact négatif sur la performance académique et la durée des études

J’accorde une valeur au travail mais lorsqu’il est là pour apporter une expérience supplémentaire, pas pour pallier aux besoins vitaux de l’étudiant. Je parle en connaissance de cause, j’ai toujours dû travailler durant mon université pour payer la totalité de mes dépenses (logement, nourriture, etc.). Je remercie la France de m’avoir alloué une bourse pour me permettre de continuer à étudier correctement à coté et des aides pour payer mon loyer via l’APL. Sans ça, j’aurais surement été un décrocheur…la faute à l’impossibilité de réaliser des études de haut niveau tout en travaillant 35h par semaine. Le résultat de l’investissement social, il s’est largement retrouvé par la suite dans mes impôts et mon flux de consommation. Ca a été gagnant gagnant pour l’état de m’aider à faire des études. 

 

Sur le taux d’endettement des étudiants, il est effarant ici. Il hypothèque l’avenir d’une partie de la société. Comment accéder à des prêts intéressants, sans dépasser le 33% d’endettement, lorsqu’on doit déjà 20 ou 30 000$ à la banque, avec les intérêts qui courent. Je me demande comment ces jeunes font pour économiser et apporter la mise de départ pour un logement. Certains y parviennent, je n’en doute pas mais pour combien d’autres qui finissent excluent d’un système qui tourne autour de l’argent et des banques (plus encore qu’en Europe avec le fameux credit score qui vous ouvre ou vous ferme bien des portes). 

 

L’article montre bien que le travail étudiant n’est pas LA réponse à l’endettement des jeunes. Il ne suffit pas à éviter des prêts privés et il joue un impact négatif sur les résultats scolaires et la poursuite des études. 

 

Alors, en tant que consommateur on peut trouver ça super flexible de faire ses courses n’importe quand ou presque, y compris jusqu’à 23h. En tant que citoyen, peut être en tant que parent, c’est une autre affaire. Le travail dominical s’adresse aux couches de la société qui sont souvent les moins bien protégées, parce que les plus précaires. Pour la convenance d’une partie de la société, une autre met peut être en péril ses projets, son avenir. Et même si cela ne représentait que 20% des étudiants, le sacrifice serait il tout de même acceptable ?.. 

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