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lundi , 14 octobre 2024
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Au Québec, depuis 3 mois, sans lunettes roses

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De Rourouille

Mon texte risque d’être long car j’ai beaucoup à dire. Éventuellement, je le publierai sur le forum en plusieurs parties si nécessaire. Mon discours risque de déplaire fortement à certains et de susciter des réactions épidermiques. Malgré cela, bien que je ne cherche pas la polémique, je suis décidée à vous livrer mon ressenti sur mon expérience québécoise avec la plus grande sincérité, sans chercher à édulcorer les faits et ce, dans le souci d’éclairer certains candidats à l’immigration pour qu’ils puissent se poser les bonnes questions avant de faire le grand saut et ce, en fonction de leur situation. Ce texte a donc vocation à être publié sur le forum immigrer.com car les échanges entre ses membres m’ont accompagnée pendant la période de préparation (ainsi que de nombreuses lectures diverses sur le sujet). Je renvoie ainsi, en quelque sorte l’ascenseur, à l’intention des lecteurs silencieux du forum, qui (comme moi avant le grand départ) s’interrogent, en lisant des témoignages, sur leur futur choix de vie.

Je souhaite donc préciser, avant d’aller plus loin, que lorsque je parle des « Québécois » (ou des « Français »), je n’emploie cette expression globalisante que pour gagner du temps et éviter des paraphrases du types « les québécois que j’ai rencontrés ». Je parle donc seulement de mon ressenti personnel et donc subjectif (vous avez donc le droit de ne pas être d’accord), au sujet de certains d’entre eux et non de la totalité. En aucun cas, je ne veux que vous considériez que je généralise mes remarques à tous les québécois ou français du fait de ces raccourcis stylistiques dans le texte. De plus, mon objectif est de dépeindre le système québécois, tel que je l’appréhende, et non les québécois en tant que « personnes ». Merci d’en tenir compte avant de monter sur vos grands chevaux.

Ayant, pendant plus de 3 longues années, préparé notre projet d’immigration au Québec et étant venus préalablement en reconnaissance, à plusieurs reprises, sur des périodes de vacances, notre famille fait partie de ces immigrants français qui ont « sur-préparé » (à mon avis, vu l’investissement et le temps passé) leur départ vers le Québec. Pendant 3 ans, nous avons pesé le pour et le contre, conscients que nous ne trouverions pas un Eldorado sur place et que les différences culturelles étaient fortes.

Nous avons finalement choisi de tester le pays pendant une année scolaire depuis Juillet 2015 et ce, avant de nous y investir plus avant comme par exemple avec un achat immobilier. Nous avons, en effet, cette grande chance de pouvoir nous le permettre financièrement, bien que le « Test » en question soit franchement dispendieux, comme on le dit ici. Si, finalement, nous décidons de rentrer en France, nos économies en auront pris un coup important. Nous y laisserions des plumes, comme on dit. Un retour aurait donc de lourdes répercussions financières et a priori, nous ne le souhaiterions pas. Toutefois, après 3 mois de présence ici, nous nous interrogeons encore. Nous souhaitons éviter le syndrome « Nous sommes allés trop loin, cela nous a coûté trop cher, pour faire maintenant machine arrière ». Nous souhaitons regarder la réalité en face et ne pas céder à la lune de miel que tout immigrant vit avec son pays d’accueil les premiers mois, car nous devrons statuer sur un retour éventuel au plus tard en Mars 2016, en raison des enfants dont il s’agit de préparer la scolarité où qu’elle soit par la suite.

Pour en venir aux faits, au cours de nos séjours antérieurs au Québec, avant notre arrivée en 2015, nous avions déjà repéré les écueils suivants :

Une mentalité Nord-Américaine malgré une langue apparentée

Cela a été dit et re-dit sur le forum, mais il faut insister : même si les québécois parlent le français québécois, la mentalité du peuple québécois est très clairement Nord-Américaine (pas un soupçon de comportement européen ici). La langue apparentée facilite les échanges avec les français mais les interactions ne ressemblent pas à celles auxquelles nous sommes habitués en France. Il s’agit plutôt de relations similaires à celle qu’un Français pourrait avoir avec un vrai américain de souche, sans la barrière d’une langue fortement étrangère. Je précise aussi (on ne le dit pas assez souvent) que les communications, même en Français, sont loin d’être faciles avec tous les québécois. Les accents, plus ou moins forts, varient en fonction des régions du Québec, ainsi que le vocabulaire. Dans les magasins, quelques vendeuses, dans certaines régions, ne me comprennent qu’avec fortes difficultés (et il en est de même pour moi : je suis parfois obligée de faire répéter 3 ou 4 fois la même phrase ou de passer à l’anglais). Avec le temps, les communications s’améliorent puisque j’emploie de plus en plus le vocabulaire et expressions québécoises et mon oreille a aussi dû un peu s’habituer aux accents différents. En revanche, mes interlocuteurs restent toujours aussi interloqués devant un français « classique ». Rien d’insurmontable mais communication pas toujours aisée tout de même.

Le rapport à l’argent

Pour revenir à l’aspect « choc culturel », il découle de cette mentalité nord-américaine que le rapport à l’argent est…(je cherche mes mots) SPÉCIAL, FRONTAL, COMPLÈTEMENT DÉCOMPLEXÉ. Ayant beaucoup voyagé, je comparerai mon expérience québécoise à celle ressentie bien sûr aux Etats-Unis, mais aussi à …VENISE (oui, cela va surprendre). Quel rapport, me direz-vous ? Et bien , à Venise (magnifique, mais véritable attrape-touristes à ciel ouvert), vous payez pour tout : le « coperto » (le couvert dans un restaurant alors que nous n’avez encore rien mangé), la carafe d’eau du robinet, les verres ne vous sont apportés que si vous commandez en plus une boisson décapsulable fort onéreuse, la pause pipi (prix des toilettes indécent), le fait de s’asseoir (interdiction de le faire sur les marches des nombreux ponts afin de pousser le CON-sommateur à le faire plutôt à la terrasse de café ou restaurants forts « dispendieux », et j’en passe…

Au Québec, IDEM (ou presque, a un bémol près: les toilettes sont rarement payantes ici). MAIS 1 DOLLAR est 1 DOLLAR. TIME IS MONEY (comme aux États-unis).

J’avoue que quelques lueurs cupides qui luisent dans les yeux de certains, lorsqu’il est question d’argent, m’effraient quelques peu depuis que je vis ici, pourtant je ne suis pas franchement effarouchable. Toute opportunité de retirer un revenu supplémentaire de la moindre activité est recherchée et dirons-nous sur-exploitée, parfois, il me semble, au détriment de la fidélisation du client. Vous payez pour tout et quelquefois, avant d’avoir eu le service (ou même si vous ne l’avez pas, tant pis), et cela, on ne le lit pas vraiment dans les forums.

Par exemple (parce que, vous en voulez des exemples, je le sais, sinon, vous allez dire que tout ceci est le fruit de mon imagination quelque peu désorientée), vous allez chez le dentiste parce que vous avez un abcès (histoire vécue). Bref, la tuile !

Alors que je souffrais affreusement, la secrétaire du 1er professionnel que j’ai rencontré m’a demandé ma carte de crédit 1 seconde et demi après m’avoir lancé « Bonjour, ça va bien ? » et ce, avant 1. que j’ai pu répondre « Non, pas du tout, merci » et surtout 2.d’avoir vu le moindre dentiste. Ceci dit, sur le moment, vu la douleur, j’étais prête à tout donner, cartes de crédit, bijoux, espèces, dents en or, afin tout ce qui aurait permis de me donner accès d’une manière ou une autre à une anesthésie…Un autre dentiste (qui avait également souhaité que je paye avant la consultation) m’a facturé 60$ pour 2 minutes d’examen (ouvrez la bouche, ahh, non, je ne sais pas faire) et une liste de confrères griffonnée sur un post-it vers qui il m’envoyait (vous conviendrez que cela fait cher, le post-it). Ne pensez-vous pas que lorsque le soin n’est pas pratiqué pour cause d’incompétence assumée, il serait plus « commercial » (pour ne pas dire honnête ?) d’offrir les 2 minutes de consultation, et ce, afin de bénéficier d’un bon bouche-à-oreille? (à sa place, j’aurai éprouvé de la honte de facturer, mais visiblement pas ce dentiste québécois, très à l’aise avec ça). Bien sûr, le tout, non-remboursé même avec une belle carte soleil (que je n’avais pas à l’époque de toutes les manières), car les frais dentaires, au Québec, ne sont plus pris en charge pour toute personne âgée de plus de 10 ans (et oui, un peu jeune pour arrêter définitivement les carries !!). Bien sûr, il existe des assurances privées (trop long sujet écarté de notre thématique)…

La question de la médecine au Québec est, de toutes les manières, en général problématique et mériterait un long traitement dont il n’est pas ici l’objet. Aucun médecin privé ne facture en dessous de 100$ la visite médicale expéditive (pour les états d’âmes, vous repasserez) et les spécialistes tournent parfois autour de 250$, voire plus, les 10 mn (je ne parle pas de l’orthodontie, comptez 7000$ par enfant pour 18 mois de traitement). Beaucoup de médecins spécialisés ne travaillent que 3 ou 4 jours par semaine sur des horaires ridicules (8h à 12h – 13h à 17h30 !) pour un salaire annuel supérieur à 250 ou 300K$. Ils refusent les nouveaux clients pour pouvoir maintenir leur petit confort. Le serment d’Hippocrate est TRÈS TRÈS LOIN, le dieu DOLLAR l’a définitivement envoyé au tapis. Mais il faudrait beaucoup de temps pour étayer cette problématique. Peut-être y reviendrai-je ultérieurement.

Dans un autre domaine plus anecdotique, vous réservez votre place de bateau par téléphone, vous payez votre place + un supplément « réservation par téléphone » (pas donné, hein, quelques dollars, mais bon, multiplié par le nombre de passagers, si vous êtes nombreux, cela grimpe vite). Parfois, c’est la réservation sur internet qui est payante (là, on rêve, pas d’intervention humaine, mais coup de bambou quand même). Je ne parle même pas des frais de livraison sur internet en cas de commande à distance (j’ai trouvé un site web qui offrait les frais de livraison à partir de 380$ (sic !) de commande pour de l’épicerie de pâtes alimentaires spécialisées (ça, c’est du geste commercial, malheureusement, il va falloir en commander des pâtes pour profiter de l’ « AUBAINE » !).

Les prix sont affichés HORS TAXES, HORS SUPPLEMENTS, HORS les 15% de service (au restaurant), HORS frais de livraison, HORS TOUT en résumé, ce qui est choquant pour un français habitué à des prix TTC et une politique de transparence des prix imposée par la réglementation ! Bref, la note grimpe vite au Québec. Vous pensez vous assoir au restaurant pour consommer un plat à 25 $ (comme affiché sur l’ardoise)? Vous en aurez finalement pour 46 $ (avec Taxes, service et une boisson, pardon, un breuvage). Vous avez votre permis de conduire et une carte grise depuis 15 ans en France, et bien au Québec, vous auriez dû payer 200 à 300$ x15 pour conserver ce « privilège » annuel de conduite.

Dans l’école de ma fille, l' »aide aux études » est assurée par d’anciens élèves diplômés, le tout bénévolement bien sûr (ah, le bénévolat et le Québec, il y aurait beaucoup à dire…). En revanche, alors que les études sont déjà payantes, cette heure d’aide par semaine est facturée aux parents si l’enfant participe (vu le tarif indécent, cela paiera largement l’électricité du local et comme vous l’avez compris, la somme demandée ne va pas dans la poche des bénévoles!!).

La nature est aussi « privatisée » par différentes initiatives ayant un but lucratif (parfois, sous couvert de respect de l’environnement, parfois sans aucune justification pseudo-écologique). Tiens, l’accès à ce magnifique lac est payant ? Pour se promener dans cette forêt, tiens, payant aussi ? Pour prendre ce bateau à 12h, je dois garer ma voiture ? Mince, un employé de la compagnie de bateau (ou de mèche avec elle) vient d’installer à la va-vite des barrières sur un terrain vague proche de l’embarquement. Il semble camper sur une chaise et un vague parasol. Quelque chose me dit qu’il va falloir raquer en plus du prix des billets. Le terrain, habituellement libre d’accès, devient ainsi payant aux heures de départ des bateaux, et le paiement est bien sûr forfaitaire (20$ all day que ce soit pour une heure ou pour 23h)…Est-ce que la compagnie de bateau a le droit de faire cela ? A-t-elle obtenu une autorisation municipale ? Peu importe, de toutes les manières, si on veut éviter de marcher une demi-heure, il faut sortir la credit card. Sur le bateau, le temps est long (plus de 3 heures) mais nourriture extérieure interdite (même pour les enfants). En revanche, le bar est ouvert (le guide le répète toutes les 10 minutes au micro), ainsi que la boutique de souvenirs…Même principe au parc La Ronde de Montréal. Ici, on paie cher l’entrée mais on n’apporte pas son lunch (interdit). Il faut consommer sur place… Business is always business ! Pas de petites économies.

La liste est longue, je vais m’arrêter là, au risque de saoûler…

Ce rapport à l’argent très « américain » est important à prendre en compte dans la problématique de l’immigration. Il ne faut pas le sous-estimer. En ce qui me concerne, cet aspect est pour le moins surprenant (choc culturel) pour un immigrant français, habitué à être bichonné par les règles de protection des consommateurs, à se voir proposer de l’eau gratuite en accompagnement des plats, un parking offert pour les clients. Ce rapport est très « dur » relationnellement, et peut être résumé à des échanges types « Bonjour ! Carte de crédit ? Oui, OK. Non, bye», avec un sentiment confus, amer en bouche, d’avoir été accepté à l’immigration que pour être un porte-monnaie sur pattes de plus (même si les québécois ne sont pas mieux traités, mais disons, et c’est, à mon avis, leur grand malheur, ils y sont habitués).

Le départ malgré tout

Malgré tout ce qui a été dit plus haut, comme vous le constatez, nous avons quand même quittés la France en famille, cet été, puisque cela fait 3 mois que nous sommes installés, et le tout ayant profondément conscience des obstacles qui se dresseraient devant nous, ainsi que du fossé culturel. Pour résumer et parce que le but de mon texte n’est pas de s’appesantir sur mon cas personnel, disons que notre envie de changement, de connaître une expérience internationale et relever de nouveaux défis étaient plus forts, à l’époque, que nos craintes.

Les défis depuis notre installation

Je peux à présent vous dire, au bout de 3 mois sur place, qu’en matière de défis, nous en voulions et bien, nous voilà servis ! Nous avons découvert d’autres spécificités de la société Canadienne qui apparaissent au grand jour, depuis que nous y vivons et que de courts séjours n’avaient pas permis de révéler. Afin de faire gagner au temps à certains lecteurs, je pense que je suis en mesure d’en énumérer quelles unes :

Commençons en 1er par:

Le système bancaire et la problématique de la côte de crédit

Tout d’abord, pour revenir au nerf de la guerre, c’est-à-dire à l’argent (car ne nous y trompons pas, toute la problématique de l’immigration tourne autour de ça), le système bancaire canadien est TRES différent du système européen. Il fonctionne selon le modèle nord-américain avec comme outil indispensable, la CARTE DE CREDIT, le tout articulé autour de la COTE DE CREDIT du consommateur pour colonne vertébrale. J’ai donc découvert à mon arrivée que le précieux sésame (la carte de crédit, indispensable pour payer certaines dépenses et surtout commander sur internet) était difficile à obtenir pour un immigrant sans travail immédiat (pas impossible, mais il faut ramer). En effet, votre côte de crédit vous ouvre (ou pas) les possibilités de crédit (comme obtenir une carte de crédit, acheter une voiture, ou une maison). Malheureusement, il faut de nombreuses années sans pépin et avec des revenus réguliers pour construire une bonne côte de crédit. Lorsque vous arrivez sur le territoire québécois, vous êtes comme un « nouveau-né » financièrement parlant. Zéro historique de crédit. Quelque que soit votre âge ou vos accomplissements professionnels et immobiliers en pays étranger, vous partez comme un jeune de 18 ans qui commence sa vie et qui a toute sa côte de crédit à construire. Autrement dit, obtenir une carte de crédit, immédiatement et sans travail, cela va être difficile, acheter une voiture à crédit, très difficile, emprunter pour acheter une maison, quasi impossible (du moins, les premières années).

Chers immigrants, idéalement, il faut venir avec beaucoup, beaucoup d’économies, surtout si vous arrivez en famille et avez plus de 30 ans (sinon, vous ne serez pas choqué de rester locataires, comme en France, durant vos jeunes années, avec le bémol toutefois, de voir les propriétaires demander à consulter votre historique de crédit avant d’accepter de vous louer, historique que vous n’avez pas (si vous avez suivi), ce qui ne facilite pas les relations et vous oblige parfois à quelques contournements de la loi, comme le versement en avance de plusieurs mois de loyers pour obtenir un bon logement convoité par des québécois pure laine, disposant, eux, les chanceux, d’une côte de crédit…).

Bref, l’absence d’historique de crédit pour un immigrant est TRES problématique, mais curieusement, on n’en parle pas beaucoup sur les forums.

Et que dire du fonctionnement même de la Côte de Crédit ?? Le Canada a copié son voisin américain il y a plusieurs années en s’inspirant des scores de solvabilité mis en place par les Etats-Unis (système génial lorsqu’on voit ce que cela a donné en 2008, avec la crise des subprimes !). Les modalités de calcul de cette côte de crédit sont OPAQUES et reposent sur des formules mathématiques de scoring avec des variables pondérées (formules de calcul qui différent selon les 2 organismes privés concurrents qui vous octroient une note de solvabilité en fonction de vos comportements bancaires et de remboursement). Bref, un petit chèque impayé ? Un retard de paiement hydro-Québec ? et c’est la cata assurée, vous voilà rétrogradés dans votre notation. Vous devrez ramer comme un damné plusieurs années (6 ans pour être précise) pour faire oublier cet écart, grâce à un comportement de parfait petit soldat qui paie rubis sur ongle, sans discuter, toutes ses factures. Que penserait la CNIL française de ceci ? Pour du fichage, nous y sommes en plein dedans. Pour le droit à l’erreur ou au pépin financier ponctuel, en revanche, nous en sommes très éloignés. Bref, la pression financière est forte sur les épaules des nord-américains et elle sera encore plus forte sur les épaules des immigrants qui arrivent car ils disposent de moins de temps pour faire leurs preuves.

Je vous propose de continuer ultérieurement mon texte, si vous le voulez bien, car comme vous le devinez, il me reste plein de choses à dire. Prochain sujet: la pression sociétale au Québec, comme dans toute l’Amérique du Nord d’ailleurs.(je pense que ce point est primordial mais je ne lis que très rarement des avis sur ce sujet).

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  • Hello Rourouille, j’ai parcouru avec plaisir la description de votre séjour au Québec mais où en êtes-vous de votre installation après 2 ans et demi ? Je suis d’accord avec vous sur le rapport à l’argent mais vous semblez ignorer la différence importante entre Canadiens et Américains et là où le bât blesse. Les Canadiens, réputés pour leur système de santé mutualisé apparenté au nôtre le paye très cher pendant que les Américains sont « chacun pour soi et Dieu pour tous ». Nous avons vécu 4 années aux USA et si vous avez une bonne couverture maladie tout va bien, dans le cas contraire c’est plus compliqué. les Canadiens ont mis le doigt dans l’engrenage du « socialisme » et j’ai peur qu’ils dérivent vers le modèle Européen de l’assistanat. Nous pensons cependant aller vivre au Canada (pas au Québec que je connais bien) car celui-ci est plus paisible que les USA. Petit conseil : quand vous êtes à Toronto ou Vancouver si on vous demande « Are You « French-Canadian » ? » surtout ne dîtes pas « Oui » ! Les (maudits) Français parfois mal-vus au Québec sont plus appréciés dans les provinces anglophones. Et oui, au Canada les tensions entre provinces (comme partout dans le monde) sont plus vivaces que jamais 😉 Albertson

  • Centre Éducatif

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