12 choses à faire avant… - Immigrer.com
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12 choses à faire avant…

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De Zogu

12 choses à faire avant de débarquer qu Québec pis en arrivant icitte, Une petite liste pas trop sérieuse… euh?

1. Achetez une carte géographique du Québec et accrochez-la au mur.
Se familiariser avec sa future destination permet de mieux s’y adapter, ne serait-ce qu’en sachant reconnaître les grandes autoroutes, où sont situées les villes importantes, etc.
Si pour vous le concept de “rive nord, rive sud” fait référence uniquement à Paris, ça n’ira pas très bien pour vous au Québec. En effet, l’orientation se fait selon le Saint-Laurent, colonne vertébrale de la province et axe de peuplement historique.
Aussi, vous pourrez éviter de poser des questions comme:
– “Est-ce qu’il y a un aéroport international à Chibougameau?”
– “Matane? Est-ce que c’est une réserve indienne?”
– “Où se trouve la nationale 20?”
– “Gaspé, est-ce que c’est en Mauricie?”
– “Comment est la vie dans l’arrondissement Laval?”

2. Lisez les nouvelles québécoises, tenez-vous à l’affut des infos.
Dans les mois qui précèdent votre arrivée, commencez à lire (distraitement) les journaux québécois sur Internet. Quels sont les débats de société? Annonce-t-on des grèves majeures? Quelles personnalités publiques sont détestées, adorées? Dans les semaines qui précèdent votre arrivée, jouez le rôle d’un Québécois. Le matin, lisez le journal — qu’est-ce qui a retenu votre attention? Quelle sera la météo ce week-end? Annonce-t-on un gala, un spectacle à Montréal?

3. Apprenez l’Histoire du Québec.
Si les enfants de 15 ans peuvent l’apprendre malgré les poussées d’acné et le titillement des hormones, vous le pouvez aussi! Surtout que le Québec est gentil avec vous: son Histoire politique fait moins de 500 ans. Nous n’avons pas une longue litanie de rois maudits et de maires de palais épépinés. Puisque l’Histoire du Québec peut être condensée en une centaine d’événements marquants, il est facile de feuilleter une livre d’histoire et de tout comprendre. Car le comment du pourquoi du bordel politique actuel se comprend aisément si l’on adopte le point de vue historique. La société québécoise est la conséquence directe de son histoire. Vous comprendrez mieux les enjeux actuels, les cassures historiques, les tabous et les traits de caractères “nationaux” si vous lisez un bon livre d’histoire pas trop subjectif.

4. Écoutez la vraie langue parlée.
Oubliez tout ce que vous avez entendu jusqu’à maintenant, c’est de la frime. Les chanteurs style Charlebois sont incompréhensibles parce que le folklorique, ça vend bien. Notez que le “tabarnak” n’est pas de mise lors des entrevues d’emploi. Les chanteurs de nouvelle génération, quant à eux, sont totalement adaptés au public français (ils ont même adapté leur accent). La réalité se trouve dans les médias visuels. Allez sur le site de Radio-Canada ou de Canoe, et visionnez des clips de nouvelles et d’actualités. Écoutez les reportages sur le terrain, visionnez des émissions de TV comme “À la Di Stasio”. Vos oreilles auront eu le temps de s’habituer aux sonorités québécoises. Et vous saurez comment bien parler (ni trop Corneille, ni trop Charlebois).

5. Lisez des romans québécois.
Les livres québécois percent difficilement en France, pour trois raisons principales:
– le marché français est protectionniste (il est difficile de se faire distribuer en France)
– le marché français est autosuffisant (à voir la quantité phénoménale de livres publiés!)
– le marché français ne s’intéresse pas au Québec (qui est vu comme une ex-colonie sans tradition littéraire)
Or, c’est en lisant le roman québécois actuel qu’on peut s’immiscer dans l’imaginaire québécois, qu’on peut saisir les subtilités de la langue et des mentalités. Qui peut nommer trois auteurs québécois? Qui a lu trois romans québécois? Et là, je ne parle pas des vieux machins navrants et sans grande valeur artistique comme “Maria Chapdelaine”. Laissez tomber les vieux clichés du “romain du terroir” (courant artistique de la première moitié du 20e siècle). Le roman québécois est aussi moderne que le roman français, et il ouvre la porte à l’imaginaire d’ici.

6. Effectuez un lavage de cerveau sélectif.
Un beau matin, alors que vous êtes toujours en France, oubliez le nom de vos marques de commerce préférées. Recommencez à acheter des PRODUITS. Exit le Nestlé, le Danone, le Perrier. Réapprenez à utiliser les mots communs. Café. Chocolat. Yaourt (ou yogourt). Eau minérale. Les Français développent un lien émotionnel très fort envers leurs marques de commerce. Il est difficile d’expliquer la raison de cet attachement. Or, quand on immigre, on perd ces repères. Donc, celui qui les a perdus d’avance aura plus de facilité à s’adapter.

7. Mangez (presque) québécois.
C’est quoi au juste, manger québécois? Vous n’en avez probablement aucune idée. Même des immigrants qui sont au Québec depuis 5 ans n’en ont probablement aucune idée. Ils vivent dans un bastion. Ils ont peur.
Il faut changer cette perception. Comme dans toute chose, on accroche tout d’abord aux clichés et aux symboles les plus forts, mais pas forcément les plus pertinents: sirop d’érable, poutine, poulet grillé Saint-Hubert, la tourtière. Mais ensuite? La cuisine québécoise, qu’elle soit moderne ou traditionnelle, s’appuie sur tout un ensemble d’aliments, de techniques, d’agencements, de saveurs. Vous voulez les connaître? Achetez des livres de recettes d’ici. Ça doit se trouver. Essayez les mets de tous les jours: spaghetti sauce à la viande, chop suey, pâté chinois, jambon à l’ananas, carrés aux dattes, gâteau Elizabeth, gâteau aux carottes, pouding chômeur, pouding au pain, et quoi encore. Au début ça sera exotique (ou bien, si vous êtes du genre chauvins, ce sera insupportable). Puis, ça deviendra normal, ordinaire (ou si vous êtes chauvins, ce sera tout aussi insupportable).

8. Oubliez vos expressions idiomatiques.
À l’international, rien de mieux que de nettoyer sa langue pour se faire comprendre. Le saviez vous? La plupart de vos raccourcis de langage ne seront pas reconnus, et seront encore moins utilisés, au Québec. Au pire, ils feront rigoler (de vous). Que vous parliez de matos, de nana, de taf, de clopes, de SDF… de grâce, pour faciliter les choses, faites quelques efforts. Déjà que vous aurez un accent à couper au couteau…

9. Vous avez tort.
Eh oui, vous avez tort sur toute la ligne. Votre CV est mésadapté, vous ne savez plus comment faire la lessive, on rit de la photo de votre ancienne voiture, et votre manière de marcher sur les trottoirs glacés fera rigoler les vieilles mémés arthritiques. En plus, vous êtes aveugles. Eh oui, malgré les avertissements répétés, vous n’arrivez pas à trouver la crème de marrons (elle est là devant vous), le fromage (il n’est pas avez le lait), l’eau minérale (avec la bière), etc. Soyez bon joueur: reconnaissez votre nullité infinie, et elle disparaîtra d’elle-même! N’est-ce pas miraculeux?

10. Cultivez le sourire.
Le Québec combine le “sourire des affaires” nord-américain avec un désir insurmontable d’éviter les conflits. Le résultat est que la plupart des gens glissent l’un contre l’autre comme s’ils étaient couverts d’huile d’olive (note: c’est une métaphore, n’essayez pas cela dans la rue à Montréal). Bref, ils s’attendent à ce que vous ne soyez pas:
– mal embouché
– sec
– hautain
– impoli
– gueulard
– revendicateur
– obstineux
Soyez certain que votre attitude courtoise avec la caissière, la serveuse ou l’inconnu dans la rue ne sera pas perçue comme de la soumission, mais comme une “clé magique” pour prévenir ou régler tout conflit. Évidemment, si on vous bouscule sans avertissement, tapez.

11. Apprenez à communiquer avec les Québécois.
Avez-vous constaté les symptomes suivants?
– les québécois sont très susceptibles, ils perdent patience dès que vous ouvrez la bouche
– ils n’acceptent pas de se faire dire que leur culture est nulle
– ils passent leur temps à vous demander des questions sur la France, mais dès que vous parlez de la France de votre propre initiative, ils en ont marre
– les québécois ne se donnent jamais de bisous sur les joues… oups non, ils s’en donnent… entre eux mais pas à moi… ah c’est différent selon les groupes d’amis… eh merde c’est compliqué

12. Évitez les ghettos.
Tant que vous avez plus d’amis Français que Québécois, vous êtes une cause perdue.

Zogu

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