Les restaurateurs de la ville de Québec ne sont pas au bout de leurs peines pour trouver des chefs, des serveurs ou des plongeurs. Les jeunes de 15 à 24 ans qui composent 40 % de leur main-d’oeuvre se font de plus en plus rares et joindront bientôt les rangs des espèces en voie de disparition.
Sous l’impulsion de l’Association des restaurateurs du Québec (ARQ), les restaurateurs de la région de la Capitale-Nationale se dotent d’un plan d’action visant à affronter la crise démographique qui fait déjà des ravages dans l’industrie de la restauration qui regroupe 1300 entreprises et 23 000 emplois.
Les restaurateurs souhaitent également développer une certification “Employeur de choix” afin de bien identifier les entreprises qui se distinguent en matière de gestion des ressources humaines. Non seulement la réalité démographique ne joue pas en leur faveur, mais ils doivent composer avec une jeune génération peu commode. «Les jeunes ne veulent pas connaître leur salaire, mais à quel moment ils seront en congé», a témoigné Josée Hallée, associée et directrice générale du Groupe Restos Plaisirs. «Ils veulent travailler pour un employeur qui se souciera d’eux», a ajouté Céline Montreuil, copropriétaire de la chaîne Piazetta.
Selon l’économiste de la région de la Capitale-Nationale d’Emploi-Québec, Martine Roy, «Aujourd’hui, les jeunes ont le choix. Ils n’hésitent pas à changer d’employeur». «Ce qui m’inquiète, ce n’est pas la crise économique, c’est la démographie», a-t-elle mentionné en précisant qu’entre 2006 et 2021, le nombre de jeunes âgés de 15 à 24 ans allait chuter de 83 500 à 65 500 dans la capitale-nationale.
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