Le Québec attire toujours: 154 700 candidats en attente -
samedi , 27 avril 2024
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Le Québec attire toujours: 154 700 candidats en attente

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Un engouement constant malgré les réformes

Près d’un an après l’annonce de la réforme des programmes d’immigration du gouvernement Legault, le désir d’immigrer au Québec ne faiblit pas. En date du 31 janvier 2024, 154 700 travailleurs qualifiés avaient une déclaration d’intérêt active dans le portail Arrima, soit une demande en bonne et due forme pour s’établir au Québec de manière permanente.

Algérie, Cameroun, Maroc: les leaders du peloton

L’attractivité du Québec se confirme auprès des travailleurs étrangers. En tête du peloton, on retrouve les Algériens avec 20 465 demandes d’intérêt, suivis des Camerounais (17 249), des Marocains (14 073), des Sénégalais (13 088), des Égyptiens (10 969) et des Syriens (10 395). La francophonie et la francophilie semblent jouer un rôle important dans ce choix migratoire.

Des talents potentiels pour l’économie québécoise

Ces candidats à l’immigration constituent un atout précieux pour l’économie du Québec. Près des deux tiers (62,8 %) ont entre 18 et 35 ans, et plus de 7 sur 10 (71,9 %) sont des hommes. Près de la moitié (48,5 %) détiennent un diplôme universitaire, dont 29,5 % de premier cycle et 19 % de cycle supérieur. En outre, 9,6 % occupent des postes de cadre supérieur ou intermédiaire, et 31,2 % ont une profession exigeant un diplôme universitaire.

Prioriser l’immigration via Arrima: un système gagnant-gagnant

L’utilisation du portail Arrima est recommandée par les experts. En effet, ce système permet une meilleure planification de l’immigration et facilite l’intégration des nouveaux arrivants. Me Anne Michèle Meggs, ex-directrice de la planification au MIFI, souligne:

Arrima est nettement préférable pour tout le monde, pour le gouvernement, pour la société, pour les personnes immigrantes, plutôt que de passer par toutes les étapes et des années de statut temporaire.

Me Anne Michèle Meggs, ex-directrice de la planification au MIFI

Maîtrise du français: un défi à relever

À partir de novembre 2024, les candidats à l’immigration devront démontrer une connaissance du français oral de niveau 7 avant leur arrivée au Québec. Or, actuellement, seulement 30 000 déclarations d’intérêt (moins de 20 %) proviennent de travailleurs ayant déjà atteint ce niveau. Mme Meggs s’inquiète:

Il y a sûrement de très bonnes candidatures dans le bassin de personnes qui ont déclaré un intérêt qui, peut-être, seraient manquées […] si elles n’ont pas inclus le fait qu’elles ont des preuves de test.

Me Anne Michèle Meggs, ex-directrice de la planification au MIFI

Seuils d’immigration: un équilibre à trouver

L’écart entre l’offre et la demande est criant. Me Maxime Lapointe, avocat en droit de l’immigration, souligne:

Le gouvernement devrait peut-être cesser de faire des missions de recrutement à l’étranger pendant les prochaines années […]. On recrute des travailleurs étrangers et, de l’autre côté, on se dit que la capacité d’accueil est atteinte […]. Il y a un manque de cohérence.

Me Maxime Lapointe, avocat en droit de l’immigration

En conclusion:

L’immigration représente un enjeu crucial pour le développement du Québec. Saisir les opportunités et relever les défis, comme la maîtrise du français et l’adéquation entre l’offre et la demande, permettra à la province de continuer à prospérer et d’attirer les talents dont elle a besoin.

Informations supplémentaires:

Sources : Radio-Canada – MIFI

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Écrit par
Laurent Gigon

Cofondateur du site Immigrer.com

6 commentaires

  • J’ai passé le TEF avec un bon score, C2. Mais figurez vous que ce test a une durée de validité de 2 ans.
    En considérant que le français est ma langue maternelle et ma langue d’usage, j’ai du mal à comprendre qu’il faille passer à nouveau l’examen pour faire face aux dépassement de délai dans le cadre des procédures d’immigration.
    Est ce le bon sens ou des considérations plus mercantiles qui commande ?

  • Bonjour à vous,
    Je suis Bakou C. Rhodes, diplômé des universités du Cameroun, j’apprécie vos bulletins d’informations. Concernant l’immigration Canada, ce qui retient beaucoup des gens c’est ce test de Français qui n’est pas évident à passer et vu aussi le coût très élevé des frais du test qui est de 210.000FCFA ce qui n’est pas à la portée d’un Camerounais. En plus je ne comprends pas pourquoi ce test de français est exigible à un Francophone qui a fait toutes ses études en Français jusqu’au niveau supérieur.
    Moi particulièrement, j’ai été confronté à ce test puisque je ne dispose de la somme de 210.000F pour payer. Je me suis inscrit plusieurs fois dans le bassin ARIMA et mon dossier aussi bien n’a pas abouti.
    Est-il possible d’immigrer sans ce test de Français?

  • Centre Éducatif

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