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Librairies à Montréal

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Librairies à Montréal

Ecrit par: FrenchPeg

Pour les mordus des mots et des livres, je voulais faire le survol d’un domaine qui m’est cher, les librairies.
J’étais ravie lors de ma première année ici (évidemment j’étais en maîtrise d’anglais !) de l’accès aux livres en anglais, nouveauté lorsque l’on arrive de France. Chapters était tout prêt de chez moi et la Coop (librairie universitaire) de Concordia en face de ma porte J. Les livres universitaires sont hors de prix ici, mais tellement bien faits !
En revanche après quelques mois cette fois-ci, j’ai été rapidement déçue par le manque de choix en librairies francophones et par leur sélection de livres que je trouve vraiment limitée (quand on sait ce qu’on cherche). Ce n’est pas le continent de la lecture, on le saura, mais le choc a été assez grand par rapport à l’Irlande où le nombre de librairies d’occasion aux sélections époustouflantes est illimité (en anglais, par contre, bien sûr).

Quant à un début d’explication personnelle concernant le manque de choix en livres ici, je pense que la raison en est le manque d’intérêt des gens du fait de l’omniprésence de la télé. Ce serait la même chose en France (les gens regardent autant la télé) mais il y a le désir de conserver, envers et contre tout (à coup de subventions si besoin est), l’image d’un pays à forte culture littéraire. Je n’ai pas l’impression qu’un français lise forcément plus qu’un québécois… il aura peut-être plus de livres et de plus belles et grandes librairies à disposition, c’est tout :). Il faut aussi prendre en compte que les français d’aujourd’hui vont à l’école longtemps donc forcément sont « obligé » de lire plus, et qu’avoir de l’esprit et une grande culture personnelle est très bien vue dans la société française 😉

Mais c’est vrai qu’il doit également exister une raison économique. Il doit être plus profitable de publier des livres pour une population de plus de 60 millions d’habitants. Or ici, si les livres sont chers et que les gens lisent peu, l’industrie n’en est que plus périlleuse, et les subventions sont moins systématiques.

En fait, pour les livres en français, il y a les gros : Renaud-Bray et Archambault (qui font surtout dans tout (et uniquement) ce qui fait mode) (je crois que Champigny sur Saint-Denis a été racheté par Renaud-Bray), les coops des universités francophones (UQAM et Université de Montréal) et quelques librairies spécialisées : Fortin (www.librairiemichelfortin.com), Gallimard (www.gallimardmontreal.com/gallim/si…), Biosfaire (www.biosfaire.com/), Artexte (www.artexte.ca/), Wilson & Lafleur (www.wilsonlafleur.com/), le Bouquiniste (www.lebouquiniste.com/) etc.
Très bonne liste sur www.highwayhome.com/travel/tourismb….
Il y a sans doute des librairies d’occasion intéressantes que je ne connais pas encore et qui feront l’objet d’une autre chronique peut-être.

Comme les grosses librairies se « spécialisent » dans le tout et n’importe quoi à la mode (c’est à dire plein de trucs sur le yoga et des conseils de beauté qui se vendent bien, par exemple) et bien c’est pas mal limité, et les petites sont tellement spécialisées qu’il faut avoir de la chance que ça tombe justement sur ce qui vous intéresse (les bandes dessinées sont bien représentées en revanche). Fortin est réputée auprès des linguistes mais j’ai été déçue. Il faudrait que j’y retourne.
J’aime beaucoup les Coops parce qu’il s’agit de livres destinés aux étudiants et donc bien choisis et sur des sujets qui me plaisent comme l’histoire, les sciences, etc., selon les coops (car il y a plusieurs adresses pour la même université; par exemple, sciences humaines à Berry, sciences pures Places des Arts). Et puis on peut obtenir une carte pour avoir des réductions de 10 % lorsque l’on est gros consommateur.

Or j’ai depuis peu, (oh malheur ! pour mon compte en banque), découvert les joies d’Amazon ! C’est vraiment bien pour trouver exactement le titre qu’on cherche (ça manque un peu de descriptif souvent, mais bon…). L’intérêt c’est que lorsque l’on ne trouve pas sur Amazon.ca, on trouve tout et n’importe quoi sur les autres Amazon et en particulier sur Amazon.fr et il ne reste plus alors qu’à se faire livrer (souvent gratuitement) chez les parents. Il y a aussi la fnac en ligne que j’ai beaucoup utilisée depuis l’Irlande, très pratique pour faire des cadeaux à distance, livrés avec des dédicaces, etc. et qui offre également un service de recherche de livres rares et anciens.

Évidemment ça ne résout pas le problème des valises lourdes au retour, mais au moins on a toujours gagné le temps qu’on n’a pas dû passer dans les librairies françaises. C’est un passe-temps agréable, mais c’est le piège dans lequel on ne peut pas forcément se permettre de tomber lorsque l’on ne rentre pas longtemps. En plus l’intérêt des « librairies en ligne », c’est qu’on peut choisir des livres et les mettre dans la rubrique « acheter plus tard » pour ne pas les oublier. C’est bien fait et ça pousse évidemment à la consommation, mais ça évite de recommencer les recherches à chaque fois. En plus ça permet de pouvoir donner des listes toute faites à l’approche de Noël et des anniversaires J.

Pour ce qui est d’une comparaison des prix entre la France et le Québec, je suis malheureusement toujours la dernière personne à qui il faut poser la question car je regarde très peu les prix 🙁 🙁 J’imagine qu’ils sont plus chers ici, mais désormais avec l’euro, je ne sais vraiment pas et puis, lorsque l’on doit les acheter en France, ça veut dire qu’on devrait, dans les règles de l’art, ajouter le coup symbolique du transport au prix pratiqué au Québec, de toute façon.
Désormais avec le développement du magasinage en ligne, comme par Amazon, les prix s’alignent sans doute de plus en plus. Il est évident que les meilleures affaires du monde se feront sans doute toujours au Quartier Latin à Paris. (En anglais, la librairie Strand à Manhattan est à ne pas rater pour les fans.) Mais il y a de plus en plus de site de librairies d’occasion virtuelles.
Je viens d’acheter des livres sur Amazon.ca et les prix pratiqués ne me semblent pas trop différents des prix inscrits en francs (ce sont des « vieux » livres) sur la couverture.

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