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Le défi de la retraite pour un immigrant au Québec

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De immigrer.com

05 mars 2014 à 10h30 | Mis à jour le 05 mars 2014 à 10h30

 

Le défi de la retraite pour un immigré

ISABELLE DUCAS
La Presse

Djamel n’avait pas grand-chose dans ses bagages à son arrivée au Québec, par un dimanche de février 1992. Ni tuque, ni bottes, ni mitaines. Presque pas d’épargne dans son compte en banque. Et ses diplômes et expériences de travail obtenus en Algérie, son pays natal, ne valaient à peu près rien aux yeux des employeurs d’ici.

À 35 ans, âge où bien des Québécois possèdent déjà une propriété et ont commencé à épargner pour leurs vieux jours, Djamel repartait à zéro, comme un grand nombre de nouveaux arrivants.

« Mes premières années ici ont été consacrées aux études à temps plein, puis j’ai trouvé un emploi à temps partiel au gouvernement du Québec, avec des horaires variables, et j’ai continué à étudier tout en travaillant », raconte-t-il.

Maintenant, à 57 ans, après avoir mis les bouchées doubles pendant 14 ans pour mener de front études et travail, il a atteint ses objectifs : il a décroché son diplôme de maîtrise il y a deux ans et a obtenu au même moment un emploi à temps plein, toujours comme fonctionnaire provincial, assorti d’un salaire de 80 000 $.

 

En maintenant un train de vie modeste, il a même réussi à accumuler 65 000 $ en REER (le maximum qui lui est alloué), à envoyer régulièrement de l’argent à sa famille restée en Algérie et à éviter l’endettement.

Mais à quelques années de la retraite, qu’il souhaite prendre à l’âge de 65 ans, il se pose des questions sur ce qui l’attend. « J’ai été seulement 16 ans sur le marché du travail au Québec. Je n’aurai pas droit à toutes les prestations des régimes publics et il me reste peu de temps pour accumuler de l’épargne », s’inquiète Djamel.

Il se compte chanceux de participer au régime de retraite des employés provinciaux. Ses contributions n’étaient pas très élevées au début, quand il gagnait 16 000 $ par année. Mais de 2000 à 2011, ses revenus ont varié entre 38 000 $ et 67 000 $.

Après plusieurs années de fréquentation, Djamel a emménagé il y a quatre ans avec Johanne, une Québécoise du même âge que lui, employée d’un organisme communautaire depuis plusieurs années, avec un salaire de 50 000 $.

Johanne n’a épargné que 25 000 $ en REER pour sa retraite. Elle y consacre 3000 $ par année et il lui reste 110 000 $ en droits de cotisation inutilisés.

En voyant approcher l’âge de la retraite, et comme il a bénéficié récemment d’une augmentation de revenus, Djamel serait prêt à mettre les bouchées doubles pour épargner, jusqu’à 15 000 ou 20 000 $ par année, au lieu des 5000 $ qu’il verse habituellement dans son REER.

Comme lui-même n’a plus de droits de cotisation REER inutilisés, il songe à prêter de l’argent à Johanne pour qu’elle contribue à son REER, afin de bénéficier d’un remboursement d’impôt. Ou alors pour qu’elle ouvre un REER de conjoint à son bénéfice à lui.

Mais surtout, il se demande combien ils doivent épargner en prévision de leur retraite. Ils ne dépensent pas beaucoup – le loyer de leur appartement n’est que de 600 $ – mais se font un devoir d’aider financièrement leurs familles, notamment les trois enfants adultes de Johanne, qui n’habitent plus avec eux mais ont parfois besoin d’un coup de pouce pour boucler leurs fins de mois. « On les aide dans les moments difficiles, dit Djamel. On est parents pour la vie, vous savez ! »

PORTRAIT

Djamel, 57 ans

Fonctionnaire provincial

Arrivé au Québec en 1992

A commencé à travailler pour le gouvernement à temps partiel en 1998

À temps plein depuis 2012

Salaire : 80 000 $

Fonds d’urgence : 5200 $

REER : 65 000 $

Cotisation annuelle : 5000 $

Régime de retraite des employés du gouvernement et des organismes publics (RREGOP) : rente de 21 300 $ à partir de 65 ans

Johanne, 57 ans

Employée d’un organisme communautaire

Salaire : 50 000 $

REER : 25 000 $

Cotisation annuelle : 3000 $

Principales dépenses annuelles :

Aide financière à la famille et cadeaux : 9300 $ ou plus

Loyer : 7200 $

Épicerie : 6000 $

Voiture (essence, entretien, assurances, etc) : 5000 $

Télécommunications : 3000 $

SOLUTION : Tirer parti du REER de conjoint

En arrivant au seuil de la retraite, de nombreux immigrés réalisent, comme Djamel, que leur installation tardive au Canada aura des conséquences financières importantes. « Il peuvent tenter de rattraper le temps perdu en épargnant plus pendant leurs dernières années au travail, mais il faut voir combien chacun est capable d’épargner », souligne Guylaine Dufresne, planificatrice financière pour la Banque laurentienne, à qui nous avons soumis le cas de Djamel et Johanne.

Djamel est privilégié comparativement à bien d’autres nouveaux arrivants : grâce au régime de retraite des employés provinciaux, auquel il cotise depuis 16 ans, il touchera une rente de 21 300 $ à partir de 65 ans.

En fonction des cotisations qu’il a versées à la Régie des rentes du Québec (RRQ), il aura aussi droit à 53 % du maximum possible en prestations, soit une somme de 8000 $ par année.

Pour la pension de la sécurité de la vieillesse (PSV), l’admissibilité est calculée en fonction du nombre d’années passées au pays. « Il faut avoir résidé au Canada pendant au moins 40 ans après nos 18 ans pour avoir droit à une pleine pension, explique Guylaine Dufresne. À 65 ans, en 2022, Djamel célébrera ses 30 ans au Canada, ce qui lui donnera droit aux trois quarts d’une pleine pension. » Dans son cas, cette somme s’élèvera à environ 5000 $ par année.

Djamel a aussi souscrit une rente viagère, qui lui donnera 2500 $ par année.

Ces sources de revenus lui donneront déjà 36 800 $.

Johanne, de son côté, touchera 16 500 $ de rentes de la RRQ et de la PSV.

En continuant à cotiser à leur REER au rythme actuel – 5000 $ par année pour Djamel, 3000 $ pour Johanne – ils pourront maintenir à la retraite un train de vie de 4100 $ par mois, soit 49 200 $ par année, selon les calculs de Mme Dufresne.

S’ils décident de faire un effort supplémentaire pour épargner 12 000 $ de plus par année en REER, ils pourront compter sur une somme supplémentaire de 3600 $ à la retraite : ils pourront soutenir des dépenses mensuelles de 4400 $, soit 52 800 $ par année. « Il s’agit de voir s’ils sont prêts à faire cet effort maintenant, s’ils estiment que ça vaut la peine, étant donné ce que ça leur rapportera dans quelques années », souligne Guylaine Dufresne.

Un REER de conjoint

 

suite et source : http://affaires.lapresse.ca/finances-personnelles/train-de-vie/201403/04/01-4744508-le-defi-de-la-retraite-pour-un-immigre.php

 

 

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De Niklasky

Je croyais qu’on ne pouvait pas placer de l’argente emprunte sur un REER ?

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De veniziano

C’est vrai que ceci est un sujet important que pas mal d’immigrants n’y pensent pas, en effet en immigrant tardivement, il est claire que d’ici sa retraite, l’immigrant ou peut être ce citoyen canadien (ex-immigrant) n’aura pas beaucoup d’années de cotisations pour son régime du REER et il va falloir se poser des questions sur la capacité de maintenir son train de vie ou du moins à subvenir à ses besoins basiques à partir de cet âge là !

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De melina44

Je croyais qu’on ne pouvait pas placer de l’argente emprunte sur un REER ?

Si tu peux. Certaines personnes le font si le rendement de leur REER est intéressant et que le taux de l’emprunt est bas.

Envoyé par l’application mobile Forum IC
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De Niklasky

 

Je croyais qu’on ne pouvait pas placer de l’argente emprunte sur un REER ?

Si tu peux. Certaines personnes le font si le rendement de leur REER est intéressant et que le taux de l’emprunt est bas.

Envoyé par l’application mobile Forum IC

 

 

Oui j’imagine que ca peut etre interessant.

 

Mais quand j’ai ouvert mon REER en Fevrier, la banquiere m’avait demande specifiquement si l’argent que je placais etait a moi et non pas emprunte. J’ai pas cherche plus loin, j’en ai deduit qu’il fallait pas placer de l’argent a credit…

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De kjaerlighet

Tu rigole y a pas long chez desjardins j’ai vu une publicité pour un financement spécialement prévu pour épargner dans un REER …

 

Je comprend pas comment emprunter de l’argent permet d’épargner mais bon !

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De melina44

Emprunter pour son REER peut être intéressant pour le retour d’impôts.

Je viens de lire un article qui relativise cette opération:

http://quebec.huffingtonpost.ca/2014/02/08/emprunter-pour-cotiser-a-son-reer–une-bonne-idee_n_4751434.html

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De Silicon

Si vous ne travaillez pas pour le gouvernement ou une companie qui offre un plan de retraite , il ne faudra compter que sur vos propres moyens (mon cas).

 

A la base  RRQ + federal , dans le meilleur des cas vous aurez 15000$ par an et si vous n’avez que ce revenu vous aurez droit au supplément garanti  (en tout vous approcherez les 20000$

 

C’est evidemment nettement insuffisant, ça vous prends donc un REER ou vous pourrez puiser environ 20000$ – 25000$ par an pendant 20 a 25 ans

 

Je laisse a chacun le soin de calculer le capital necessaire, mais un conseil débutez le plus rapidement possible a accumuler

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De Silicon

Tu rigole y a pas long chez desjardins j’ai vu une publicité pour un financement spécialement prévu pour épargner dans un REER …

 

Je comprend pas comment emprunter de l’argent permet d’épargner mais bon !

Disons que tu veux mettre 5000$ ds ton REER et que tu n’as pas d’argent.

Tu empruntes le 5000$ les mets ds ton REER, tu vas avoir un retour d’impot de 2500$ grace a cette contribution, montant avec lequel tu vas rembourser 50% de ta dette, il ne te reste que 2500$ a rembourser et tu as 5000$ de coté ds ton REER

 

Si tu l’as mis ds le fonds CSN , le retour est de 90% donc ton 5000$ ne te coute que 500$ et ton retour d’impot est de 4500$  (80% FTQ de mémoire)

 

http://www.fondaction.com/

 

Si tu n’as pas emprunté , tu ne peux pas le placer

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De guillaumer62

Les financiers de JP MORGAN et d’autres banques internationales font la même chose, on appelle ça: « opération spéculative à écart de taux », grosso modo, j’emprunte sous forme d’obligation sur les marchés à 2% annuel et je place a 5% annuel par exemple, je revends ou solde mon placement avant la fin de l’échéance (1ans après par exemple) du titre obligataire qui m’a servit d’emprunt, une fois le placement récupéré je rembourse l’argent emprunté (le titre obligataire) + 2% au créancier. Résultat il me reste 3% brut en poche…. 🙂

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