De UBRANE
Depuis le 1er avril, Ottawa a considérablement durci les règles d’accueil des travailleurs étrangers temporaires, ainsi que des stagiaires. Une mauvaise nouvelle pour les Français?La mesure reste en travers la gorge des associations, de l’opposition locale, mais aussi des entreprises. Accompagnée d’un slogan totalement assumé (« Les Canadiens d’abord »), la réforme du programme national fixant les conditions d’accueil des travailleurs étrangers temporaires change clairement la donne pour les candidats à un permis de travail au Canada.Depuis le 1er avril dernier, plusieurs milliers de migrants sont ainsi sous la menace d’une expulsion, à la suite d’une décision du gouvernement canadien de limiter à quatre ans la durée légale des visas de travail temporaires. Les nouveaux arrivants, de leur côté, ne pourront bénéficier que d’un visa de deux ans, assorti d’un délai similaire pendant lequel ils ne pourront pas retenter leur chance. L’objectif? Forcer les entreprises, accusées de trop souvent privilégier la main d’œuvre étrangère peu qualifiée, à favoriser l’emploi de « locaux ».Des quotas de travailleurs étrangers pour les entreprisesOutre cette limitation de durée, Ottawa souhaite imposer un quota aux entreprises de plus de 10 employés. En 2015, celles-ci devront comprendre moins de 20% de travailleurs étrangers peu qualifiés dans leurs effectifs, un pourcentage porté à 10% en 2016. Elles devront également prouver qu’elles n’ont pas réussi à embaucher un Canadien avant d’avoir recours aux travailleurs étrangers.Autre mesure comprise dans ce programme: dans l’hôtellerie ou la restauration, il est désormais interdit d’embaucher un travailleur étranger temporaire dans les régions du Canada où le taux de chômage excède 6%. Sur le plan national, celui-ci pointait à 6,7% en décembre dernier.Les stagiaires devront passer à la caisseCes nouvelles conditions drastiques interviennent alors que le gouvernement canadien a déjà durci l’accueil des stagiaires étrangers, en imposant notamment aux entreprises de débourser 230 dollars canadiens (170 euros) au service d l’immigration pour chaque arrivant. Si tel n’est pas le cas, le stagiaire -en général non rémunéré- se trouve désormais dans l’obligation de payer la facture lui-même. Une mauvaise nouvelle, donc, pour les nombreux Français désirant effectuer un stage au Canada, alors que le Québec reste une destination très prisée. La situation ne change pas, en revanche, pour les travailleurs étrangers qualifiés, qui doivent satisfaire de nombreuses exigences, notamment exercer une profession admissible.
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De Automne
y’a jamais eu d’eldorado donc ça peut pas finir..
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De kjaerlighet
C’est tellement compliqué à la base d’obtenir un permis de travail que ça va pas changer la vie de personne …
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De BisounoursCanada
C’est une bonne nouvelle. Ca tirait les salaires vers le bas dans la restauration.
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De LaBlondinette
J’ai envie de dire que ce ne sont pas seulement les français qui sont concernés par ça….
Sur une autre note, vu comment les employeurs sont de plus en plus frileux pour recruter à distance, et les frais à payer pour embaucher, les PTT risquent devenir des trésors.
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De Azarielle
J’ai envie de dire que ce ne sont pas seulement les français qui sont concernés par ça….
En effet, il y a beaucoup de travailleurs agricoles issus de l’Amérique latine qui seront touchés, au Québec, ils sont nombreux en milieu rural. Et dans l’ouest du pays, il y a aussi beaucoup de travailleurs asiatiques dans la restauration. Sans compter les autres personnes issues d’autres régions qui réussissaient à trouver des emplois.
Pour la restauration, je suis d’accord avec Bisounours, ça tirait vers le bas les salaires. En Colombie-Britannique (et aussi ailleurs, mais le scandale a commencé là-bas), des gérants de McDonald préféraient engager des étrangers parce qu’ils coûtaient beaucoup moins cher.
Par contre, pour ce qui est des milieux agricoles, ça m’inquiète. Avant c’étaient les adolescents qui travaillaient dans les champs pendant les vacances estivales et qui aidaient les agriculteurs. Mais il fallait en ramasser beaucoup des paniers de fraises ou des concombres pour que ça devienne une journée intéressante. Maintenant, les adolescents se trouvent d’autres emplois (restauration rapide/commerce au détail/etc.) et les agriculteurs peinent à trouver de la main d’oeuvre, c’est pour cette raison qu’ils ont recruté des étrangers.
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De Zemida
Personnellement je ne suis pas du tout surprise, puisque j’avais déjà lu le texte de lois en octobre dernier, des nouvelles mesures qui allaient etre mises en place ! Oui, cela se resserre de plus en plus et j’en fait les frais tous les jours, mais d’un autre coté cela me parait logique d’avoir un programme d’immigration réfléchi et bien ciblé ! Le but ce n’est pas non plus de déstabiliser l’économie et d’accueuillir temporairement des personnes qui ne pourront pas ou ne voudront pas rester sur le territoire, à long terme.
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