Bonjour,
Il faut aussi que les gens se posent une question :
Qu’y a-t-il de plus logique entre : un immigrant installé qui critique son pays d’accueil sans arrêt ou un immigrant installé qui critique son pays natal ?
Soyons logique, la réponse est dans la 2ème proposition. L’immigrant n’est pas parti pour rien. Celui qui continue à critiquer son pays d’accueil après 30 ans a un sérieux problème.
Critiquer son pays d’origine ne signifie pas qu’on ne l’aime plus. On y est né, on y a vécu plus ou moins longtemps. Dans mon cas, 27 ans, suffisamment pour comprendre comment il fonctionne. On y est attaché par la force des choses. Mais cela n’empêche pas la critique. On le critique parce qu’on l’aime (mais oui!) et qu’on voudrait le voir s’améliorer ! Ni plus, ni moins. Alors oui, pour certains, c’est dur, car j’ai la plume acérée, le verbe corrosif, le qualificatif mordant. Cela peut paraître lâche, plutôt que de se battre dans son pays pour faire changer les choses, mais tu sais comme moi qu’en France, les montagnes sont hautes et lourdes, et que pour les déplacer, faut se lever de bonne heure. Et que finalement, pour se préserver, on choisit la solution extrême : partir.
Pour quelle raison la (ma) critique serait-elle non constructive ? Au contraire, c’est l’amorçage d’un débat, d’un échange de points de vue. Des pour et des contre. L’essence même de quelque chose de constructif, car lire des points de vue (argumentés) nous permet de construire notre propre point de vue. Cela mène à l’esprit critique, à la capacité de réflexion, d’argumentation, de proposition d’idées, de solutions même, pour peu que l’on se trouve dans une assemblée publique du genre d’un conseil municipal.
Tu sais comme moi qu’on ne se fait pas tout seul. Même l’autodidacte sait puiser dans les écrits des autres. La lecture de points de vue est donc essentielle, à mon avis.
“Seb ne trouves-tu pas que c`est justement un comportement très Francais, car il n`y a pas ou peu d`immigrants Québécois qui dénigrent leur pays d`origine.”
Tessy, pour l’instant le comportement très français que je constate, c’est celui de défendre à outrance la mère patrie, surtout quand un agitateur nommée drapeau rouge se met à la malmener en balançant quelques vérités pas bonnes à entendre… Croire que la France est le meilleur pays du monde, ça oui, c’est très français. La critiquer quand on y vit et rester passif aussi :-). La critiquer alors qu’on n’y vit plus depuis plusieurs années, c’est déjà moins courant.
Ce qui est français chez moi, c’est l’amour de la discussion, parfois de la polémique.
Je trouve qu`il serait plus interessant de raconter à nos futurs immigrants tes impressions sur ta vie de tous les jours ici, plutôt que faire des comparaisons encore et encore avec la France
OK, mais ça c’est pas ma job à Immigrer.com. Emma a cette job, qu’elle accomplit d’ailleurs avec brio. Elle donne ses impressions, a souvent un point de vue modérée, comme souvent avec les psychologues :-).
Je pense que mes chroniques peuvent apporter quelque chose. La comparaison, directe ou non avec la France, permet à ceux qui ont un projet d’immigration en tête de voir si ce qui se passe de l’autre côté pourrait ou non leur convenir. Rien n’est tout blanc ou tout noir. Ici aussi il y a des problèmes. Mais les crimes par balles de la région Montréalaise, qui n’existent pas en France, ne m’empêchent pas de dormir. Les affaires de mallettes d’argent, de trafic d’armes et autres joyeusetés qui touchent les dirigeants français les plus hauts placés, si. Ces pratiques n’existent pas ici, je veux le faire savoir, car je pense qu’elles sont un bien plus grand problème. Je suis certain que mon propos recueille des avis favorables. Plein de gens en ont marre de toute cette corruption cachée derrière “république française”. Je veux qu’ils sachent qu’ici, autre chose les attend, avec d’autres problèmes aussi, différents, peut-être moins fondamentaux.
Nous sommes en démocratie, j’ai la chance énorme d’avoir un droit à la parole sur un site internet (mais vous tous aussi d’ailleurs !), j’utilise ce medium pour défendre mes idées.
Qu’elles plaisent ou non est secondaire. Je sais par avance qu’elles plairont à certains et pas à d’autres. Quand vraiment je serai trop à côté de la plaque, mon boss (Laurence) sera là pour me virer. Et ce sera la fin de l’épisode Redflag à Immigrer.com.
En attendant, attachez vos ceintures et éteignez votre cigarette, la météo d’aujourd’hui est bonne, mais on peut traverser des turbulences. Elles ne préviennent jamais.
Seb Redflag
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