Le gouvernement québécois de François Legault a récemment annoncé une réforme majeure dans le domaine de l’éducation en imposant un tarif plancher aux étudiants universitaires canadiens non résidents de la province et également certains étudiants internationaux. Cette réforme a suscité des réactions mitigées, notamment de la part des universités anglophones et de certains politiciens. Toutefois, le gouvernement explore désormais la possibilité d’exempter les étudiants canadiens (hors Québec) qui choisissent de fréquenter des universités francophones de cette réforme.
La semaine dernière, la ministre de l’Enseignement supérieur du Québec, Pascale Déry, a dévoilé la réforme qui fixe un tarif plancher d’environ 17 000 $ par an pour les étudiants canadiens non résidents du Québec qui s’inscrivent dans des programmes de 1er et 2e cycle professionnel. Cette mesure vise à encourager une plus grande équité entre les établissements francophones et anglophones, tout en luttant contre le déclin du français au Québec.
Au milieu de cette réforme controversée des tarifs universitaires au Québec, les étudiants internationaux français, belges et d’autres nationalités ont eu un soupir de soulagement puisqu’ils continuent de bénéficier d’ententes spéciales avec la province. À partir de septembre 2024, ces étudiants continueront de profiter des tarifs préexistants pour poursuivre leurs études au Québec.
Face aux annonces controversées à propos des étudiants du reste du Canada, le premier ministre François Legault a souligné que ces mesures étaient nécessaires pour atteindre les objectifs de survie de la langue française au Québec. Actuellement, les universités anglophones représentent 25 % des places totales des universités dans la province, un chiffre jugé disproportionné par rapport à la population anglophone du Québec.
Cette réforme a suscité des inquiétudes parmi les universités anglophones, qui craignent que l’augmentation des frais de scolarité n’entraîne une baisse du nombre d’étudiants non résidents du Québec qui fréquentent leurs établissements. De plus, certains estiment que cette réforme ne répond pas efficacement à la question de la survie de la langue française au Québec.
Face à ces préoccupations, le cabinet de la ministre Déry a annoncé qu’il envisageait une exemption pour les étudiants canadiens non résidents du Québec qui choisissent de fréquenter une université francophone de la province. Cette proposition vise à atténuer l’impact de la réforme sur les étudiants canadiens désireux de poursuivre leurs études en français.
La question des tarifs universitaires au Québec reste donc au centre des débats, suscitant des discussions sur l’équité linguistique et l’accessibilité à l’éducation supérieure dans la province. Le gouvernement continue d’explorer des solutions pour répondre à ces préoccupations tout en poursuivant son objectif de protéger et de promouvoir la langue française au Québec.
Source : La Presse
Crédit Photo : immigrer.com, Université McGill, Montréal
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