Québec a officiellement rouvert le Programme de sélection des travailleurs qualifiés (PSTQ), principale voie d’accès à l’immigration économique dans la province, avec un système de pointage révisé qui privilégie désormais les travailleurs déjà établis.
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Après une suspension de plusieurs mois, le PSTQ est de nouveau actif. Depuis le début du mois de juillet, le gouvernement québécois recommence à transmettre des invitations à présenter une demande de sélection permanente. Cette relance s’accompagne d’un changement en profondeur des critères d’évaluation, publiés cette semaine dans la Gazette officielle du Québec.
Un système repensé pour favoriser l’ancrage
Conformément à l’orientation annoncée par le ministre de l’Immigration du Québec, Jean-François Roberge, la nouvelle mouture du PSTQ accorde une place centrale à l’intégration durable. Le système de pointage, désormais plus sélectif, attribue un maximum de 160 points aux personnes ayant travaillé au Québec pendant plus de 48 mois. À l’inverse, aucun point n’est accordé à celles en poste depuis moins d’un an — une rupture avec l’ancien barème, qui commençait à attribuer des points après seulement six mois de travail.
Cette réforme vise explicitement à valoriser les parcours d’immigrants déjà actifs dans la province, et à renforcer leur accès au statut de résident permanent.
Maîtrise du français et régionalisation favorisées
Parmi les autres critères clés du nouveau système :
- La maîtrise du français, évaluée en compréhension et production écrites et orales, peut rapporter jusqu’à 200 points au demandeur principal.
- Le ou la conjointe peut aussi contribuer au score, jusqu’à 160 points supplémentaires.
- Aucune reconnaissance n’est accordée aux niveaux de français jugés élémentaires (niveaux 1 à 4 sur 12).
Le gouvernement continue également de favoriser l’établissement en dehors de la Communauté métropolitaine de Montréal, en accordant des points additionnels aux candidats ayant étudié, travaillé ou résidé dans des régions dites « en région ».

Âge, diplôme, lieu de formation : des critères toujours déterminants
Les candidats de moins de 33 ans bénéficient d’un avantage dans le calcul du score, tout comme ceux détenteurs d’un diplôme universitaire, en particulier s’il a été obtenu au Québec. Un doctorat québécois peut ainsi valoir jusqu’à 200 points.
Le PEQ toujours gelé
En parallèle, d’autres voies d’accès à la résidence permanente demeurent fermées. Le Programme de l’expérience québécoise (PEQ), souvent prisé par les étudiants et travailleurs temporaires, reste suspendu, tout comme le parrainage collectif. Selon le ministre Roberge, ces moratoires sont nécessaires pour respecter les plafonds d’admissions prévus pour l’année 2025.
Une baisse des seuils en vue
Après avoir atteint environ 67 000 nouveaux résidents permanents en 2025, le gouvernement Legault entend revoir ses ambitions à la baisse. Des consultations seront tenues à l’automne afin d’évaluer différents scénarios pour 2026, avec des cibles envisagées entre 25 000 et 45 000 admissions.
Source : Le Devoir
Crédit photo : Immigrer.com, la rue piétonne de Mont-Royal en été à Montréal (Plateau Mont-Royal)
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