Immigration au Canada : cette province offre une bouffée d’air frais
lundi , 16 juin 2025
Accueil Actualité Immigration au Canada : cette province offre une bouffée d’air frais
Actualité

Immigration au Canada : cette province offre une bouffée d’air frais

0

Alors que l’actualité canadienne en matière d’immigration est marquée par des compressions et des gels de programmes – notamment au Québec – une nouvelle positive émerge de la côte est du pays : le Nouveau-Brunswick vient d’obtenir 1500 places supplémentaires pour l’immigration permanente. Une décision qui redonne espoir aux candidats à la résidence permanente et qui reflète une certaine souplesse de la part d’Ottawa.

Un revirement bienvenu après une réduction brutale

En janvier dernier, le gouvernement fédéral annonçait une réduction de moitié des cibles d’immigration permanente pour 2025. Le programme des candidats du Nouveau-Brunswick (PCNB), pierre angulaire de l’immigration économique dans la province, voyait ainsi ses allocations passer de 5500 en 2024 à seulement 2750.

🎓 Recevez infos exclusives + accès aux webinaires Q&R

Canada

Abonnez-vous pour recevoir chaque semaine :

  • Les dernières nouvelles sur l’immigration au Canada
  • Des invitations à nos webinaires (questions/réponses en direct)
  • Des outils pratiques pour réussir votre projet d’installation

À l’époque, le ministre provincial de l’Immigration, Jean-Claude D’Amours, n’avait pas mâché ses mots : « Cette décision met en péril la croissance économique de la province. »

Après des semaines de pourparlers avec Ottawa, Fredericton a finalement réussi à faire entendre raison au gouvernement fédéral, qui a accepté d’octroyer 1500 places additionnelles, portant le total à 4250 pour l’année en cours. Si cela reste inférieur au niveau de 2024, le geste est salué comme une avancée majeure dans le contexte actuel.

Un message d’ouverture dans un climat de fermeture

Dans un communiqué, la province remercie Ottawa pour « la souplesse dont il fait preuve ». Jean-Claude D’Amours insiste sur l’importance de ces nouveaux arrivants pour « répondre à la demande de main-d’œuvre du Nouveau-Brunswick ». Un message clair : l’immigration est perçue comme une solution, non comme un fardeau.

Pour optimiser l’impact économique de ces nouvelles places, le Nouveau-Brunswick entend prioriser les travailleurs qualifiés dans trois secteurs clés : la santé, l’éducation et certains métiers de la construction. D’autres secteurs pourront être pris en compte selon les disponibilités.

Des regrets du côté de la restauration

Mais tout le monde ne se réjouit pas. Dans le secteur de la restauration, où la pénurie de main-d’œuvre est criante, la déception est palpable. Pour Janick Cormier, vice-présidente pour l’Atlantique chez Restaurants Canada, « c’est une très mauvaise nouvelle » :

« On espérait que si la province arrivait à obtenir plus de places, on pourrait y accéder. On va devoir continuer à vivre notre pénurie de main-d’œuvre. »

Elle rappelle que de nombreux travailleurs du secteur sont des immigrants temporaires embauchés pendant la pandémie, et que leur avenir demeure incertain : « Pas de cuisinier, pas de bouffe, pas de restaurant. »

Des appels à aller plus loin

Du côté de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), le ton est plus mesuré. Son vice-président atlantique, Louis-Philippe Gauthier, se dit satisfait de cette hausse, tout en appelant à aller plus loin : « Vu la réalité de la pénurie de main-d’œuvre qualifiée, ça va être un atout de plus. Mais il faut revoir les plafonds. »

Accueil de demandeurs d’asile : un partenariat provincial-fédéral

En parallèle, Fredericton s’est engagé à accueillir 400 demandeurs d’asile sur deux ans, en échange du soutien fédéral. Une entente saluée pour son approche équilibrée entre immigration économique et humanitaire.

Ottawa versera 14,1 millions de dollars pour soutenir les besoins temporaires – notamment en logement – de ces personnes pendant leur intégration. Jean-Claude D’Amours affirme que « de nombreux demandeurs d’asile sont déjà en mesure de contribuer à l’économie du Nouveau-Brunswick ».

Un signal encourageant pour les candidats à la résidence permanente

Dans un contexte où plusieurs provinces réduisent leurs seuils ou suspendent leurs programmes, le geste envers le Nouveau-Brunswick envoie un message clair : le gouvernement fédéral reste ouvert à l’ajustement et à la négociation lorsqu’il est question de besoins économiques réels.

Et vous, que pensez-vous de cette décision ?
Faut-il accorder plus de flexibilité aux provinces pour répondre à leurs besoins de main-d’œuvre ?
Partagez vos commentaires ci-dessous.

Source : Radio-Canada

Écrit par
Laurent Gigon

Cofondateur du site Immigrer.com

Leave a comment

Centre Éducatif

Publicité

Les plus lus récemment

Publicité

Abonnez-vous à notre Newsletter

S’abonner

Publicité

Les plus commentés récemment

Derniers commentaires

Discussions en cours

Articles similaires

Les pères immigrants, entre défis importants et découvertes d’une nouvelle parentalité

En ce lendemain de fête des pères au Canada et dans plusieurs...

Suspension du PEQ : « On a tout vendu, tout quitté, pour rien »

Les réactions bouleversantes de ceux qui avaient choisi le Québec « On...

Travailleurs temporaires : les entreprises et les villes sonnent l’alarme économique

Face aux restrictions sur l’immigration temporaire, les milieux d’affaires et municipaux demandent...

La baisse des étudiants internationaux menace les finances des universités du Québec

Un effondrement brutal des demandes d’admission d’étudiants internationaux secoue l’ensemble des universités...

Ouvrir un compte bancaire avant mon départ
© 2025 immigrer.com
>