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De St-Léonard à Hérouxville : la crise identitaire pourrait avoir des impacts sur l’immigration

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Laurent
13-02-2008 à 8:49
CITATION
De Saint-Léonard à Hérouxville
La question linguistique québécoise est de retour

Christian Rioux

mercredi 13 février 2008

Qui se souvient de Saint-Léonard ? Cette ancienne municipalité devenue depuis un simple arrondissement de la ville de Montréal a laissé son nom à lun des plus tristes événements de lhistoire récente du Québec.

Saint-Léonard fut en effet le théâtre des seuls véritables affrontements interethniques que le Québec moderne issu de la Révolution tranquille ait connu. Au moment où la petite municipalité de Hérouxville a décidé de manifester avec humour son insatisfaction à légard de limmigration musulmane (en se donnant un code de vie interdisant notamment la lapidation des femmes) et où de nombreux témoignages aux audiences publiques de la Commission Bouchard-Taylor manifestent des frictions grandissantes entre Québécois dits de souche et certaines communautés immigrantes, il importe de se rappeler cet épisode dramatique de lhistoire du Québec.

La question se pose en effet de savoir si le Québec nest pas en quelque sorte de retour à la case départ. La conjoncture actuelle ressemble étrangement à cette époque où le nationalisme québécois aurait facilement pu donner naissance à un mouvement de droite, ou même dextrême droite, identifiant limmigration comme une de ses principales cibles. On sait que tel ne fut pas le cas et que, malgré des frictions réelles, le nationalisme québécois prit rapidement la forme dun mouvement libéral de centre gauche soucieux daccueillir les nouveaux venus mieux que dans la majorité des pays du monde. Mais ce genre de choix nest jamais définitif et si les propos entendus à la Commission Bouchard-Taylor démontrent une chose, cest que la question de lattitude à adopter à légard de limmigration est de nouveau posée au mouvement nationaliste québécois.

Mais pour comprendre combien ce débat est actuel, il faut dabord remonter dans lhistoire.

Des émeutes ethniques

Le 3 septembre 1969, une émeute éclate à Saint-Léonard. Elle oppose des Italo-Québécois qui revendiquent une éducation en anglais pour leurs enfants à des membres du mouvement pour lintégration scolaire (MIS), un groupe de parents francophones et de militants nationalistes qui réclament lintégration des enfants dimmigrants au système déducation francophone. À cette époque, en effet, les immigrants qui sinstallaient au Québec avaient le choix de la langue denseignement de leurs enfants. Avec pour résultats quils choisissaient langlais dans leur immense majorité.

On a peine à imaginer que ce conflit prendra alors une tournure véritablement violente. À la suite dune décision de la commission scolaire dimposer des cours de français aux enfants dimmigrants allophones, les membres de la communauté italienne de Saint-Léonard refusent denvoyer leurs enfants à lécole. Une première bagarre éclate lors dune réunion du MIS à la Commission scolaire Jérôme-Le Royer. Elle fait quatre blessés, dont le président du mouvement, Raymond Lemieux. Une semaine plus tard, une nouvelle altercation se déroule dans les rues de Saint-Léonard. Elle fera elle aussi plusieurs blessés. Le MIS (qui deviendra la Ligue pour lintégration scolaire) sest fait interdire le droit de manifester à Saint-Léonard. Mais son leader, Raymond Lemieux, invite ses membres à braver linterdiction. Ils seront 1 000 à se présenter sur le terrain du centre commercial Le Boulevard. La nouvelle échauffourée fait 18 blessés et dimportants dégâts matériels. La Loi de lémeute est proclamée et plus de 500 policiers casqués, dont 300 de la Sûreté du Québec, interviennent pour séparer les belligérants à coups de matraques et de gaz lacrymogènes.

Peu de temps après, lAssemblée nationale parfaitement inconsciente des inquiétudes ressenties par la population francophone met littéralement le feu aux poudres en adoptant la Loi 63, reconnaissant aux parents le libre choix de la langue denseignement de leurs enfants. Lévénement provoquera des manifestations parmi les plus imposantes que le Québec ait connues.

Après bien des péripéties, ces événements mèneront à ladoption de lois plus conformes à la volonté populaire et restaurant une certaine paix linguistique, comme la loi 22 faisant du français la langue officielle du Québec, et la loi 101, obligeant les immigrants à intégrer lécole française.

À limage du débat actuel sur le kirpan à lécole ou le port du voile pour aller voter, cette crise trouve sa source dans un « accommodement » à légard dune population immigrante jugé déraisonnable par la majorité francophone. La commission scolaire locale estime alors nécessaire de mettre fin à lexpérience des classes bilingues et de les remplacer par des classes de français. Limportante minorité italienne, plus encline à envoyer ses enfants dans des écoles bilingues, dénonce cette décision.

Comme aujourdhui, les élites libérales et nationalistes  cest en effet lUnion nationale de Jean-Jacques Bertrand qui propose la loi 63  nont rien vu venir. Elles poussent même linconscience jusquà prendre parti, contre la majorité francophone (elle-même minoritaire au Canada), pour la minorité immigrante. La loi 63 aurait en effet consacré la minorisation progressive des francophones dans leur propre province, puisque chacun sait que les populations immigrantes choisissent tout naturellement pour leurs enfants la langue majoritaire du Canada et de lAmérique du nord.

On accuse souvent les Québécois de se méfier de limmigration et de céder ainsi à un « complexe de minoritaires ». Ils ont pourtant des raisons dêtre prudents. Ne sont-ils pas les rejetons des anciens Canadiens, puis des Canadiens français, déjà massivement minorisés en Amérique par limmigration massive qua connu le Canada avant comme après la Confédération de 1867. Après avoir été les premiers à explorer lAmérique du nord des Appalaches aux Rocheuses, les descendants des premiers colons français voient ce processus dassimilation se poursuivre de plus belle au sein même de ce quils considéraient comme leur dernier rempart, la province de Québec. Ce processus semble même encouragé par une partie de leur élite nationaliste.

Le retour sur cette période de notre histoire permet de comprendre comment la situation explosive du Québec dalors contenait tous les ingrédients nécessaires au développement dun mouvement nationaliste de droite et même dextrême droite en réaction à limmigration. Le Québec possédait même toutes les caractéristiques pour y voir apparaître des mouvements ouvertement xénophobes comme le Vlams Belang en Flandres et le Front national en France.

On devrait même aujourdhui sétonner que le Québec dalors nait pas connu de véritables mouvements xénophobes. Le mérite en revient à René Lévesque et au mouvement indépendantiste démocratique aussi représenté par des organisations comme le RIN qui, au lieu de sen prendre aux populations immigrantes, les invitera au contraire à participer au mouvement national québécois en plein essor, à apprendre le français et à intégrer une société véritablement pluraliste. Le poète Gérald Godin devenu ministre de lImmigration du gouvernement de René Lévesque symbolisera plus que tout autre cette ouverture à légard des populations immigrantes.

Au lieu dassister à la naissance dun mouvement nationaliste de droite aux relents xénophobes, comme en connaissent la Flandre, les Pays-Bas, la France, le Piedmont et tant dautres pays, le Québec verra fleurir un mouvement souverainiste atypique de centre gauche largement inclusif et ouvert à limmigration. Cest même le Parti québécois qui fera élire le premier député noir de lhistoire du Québec. On ne connaît pas beaucoup de mouvements nationalistes dans le monde dont le porte-voix culturel a chanté, comme la fait Gilles Vigneault : « Entre mes quatre murs de glace/Je mets mon temps et mon espace/À préparer le feu la place/Pour les humains de lhorizon/Et les humains sont de ma race. »

40 ans plus tard

Comment en sommes-nous arrivé aujourdhui à une situation où une partie non négligeable du Québec francophone semble à nouveau se méfier de limmigration et y voir une menace pour sa survie ?

Pour saisir ce qui se passe aujourdhui, il faut comprendre le pacte quont proposé dans les années 70 les souverainistes aux Québécois et aux populations immigrantes. Il sagissait de redonner à la majorité francophone lassurance de sa survie et de son épanouissement dans une société où elle accèderait enfin au statut de peuple majoritaire. En contrepartie, cette population avait toutes les raisons de se montrer magnanime et ouverte à limmigration.

À terme, cette garantie sinscrivait dans un mouvement qui promettait de reconquérir linguistiquement la ville de Montréal et dinstitutionnaliser véritablement les droits de la minorité francophone en en faisant une majorité dans un Québec en marche vers son indépendance, ou du moins vers une très grande autonomie politique. Dailleurs, les dirigeants du Parti québécois ont tellement intégré cette donnée quils ont sans cesse montré lexemple en agissant comme sils étaient déjà le gouvernement dun pays indépendant. Ainsi, les élites souverainistes se sont-elles mises à être les principaux promoteurs au Québec dun multi-ethnisme à la québécoise, rebaptisé « interculturalisme » selon les mots mêmes de la Commission Bouchard-Taylor ? Le concept ne faisait que reprendre le discours multiethnique canadien en ladaptant un peu et en rappelant notamment limportance de la langue française.

Or, non seulement les promesses du mouvement souverainiste nont-elles pas été tenues, mais les Québécois découvrent aujourdhui que ce quils considéraient comme des protections inébranlables sont beaucoup plus fragiles que prévu. On ne sétonnera donc pas que le pacte noué dans les années 70 ne tienne plus.

Léchec de la loi 101

Dabord, le mouvement souverainiste a perdu deux référendums en 1980 et 1995. Pour de très nombreux nationalistes, louverture à limmigration avait un sens en autant que le Québec progresse, peut-être lentement mais sûrement, vers lindépendance. Or, cette lente progression a été brutalement interrompue en 1995. Les promesses dun troisième référendum nont encore convaincu personne. Les souverainistes eux-mêmes sont donc aujourdhui tentés par dautres solutions, comme lautonomisme de droite que proposent Mario Dumont et lADQ.

Ensuite, les Québécois découvrent que les barrières quils avaient érigées contre lassimilation ne remplissent leur rôle quà moitié. Tout particulièrement à Montréal. Trente ans après ladoption de la loi 101, on sait que cette loi est parvenue à donner un visage francophone au Québec. On sait quelle a permis de retarder le rouleau compresseur canadien, mais pas de larrêter. En effet, toutes les enquêtes montrent que, malgré la loi, moins de 50% des nouveaux arrivants sintègrent à terme dans la majorité francophone. Cela signifie que, 40 ans après Saint-Léonard, plus de la moitié des immigrants qui arrivent au Québec choisissent au bout dun certain nombre dannées de rejoindre la minorité anglophone du Québec. Les souverainistes qui ont érigé la loi 101 en véritable symbole identitaire hésitent toujours à reconnaître ce quil faudra bien un jour appeler léchec de la loi 101, du moins en ce qui concerne lintégration de plus de la moitié des immigrants québécois et la reconquête linguistique de Montréal.

Un lecteur du Devoir racontait récemment comment se déroulaient les festivités quorganisent chaque année les habitants de la Petite Italie, le quartier italien traditionnel de Montréal. Plutôt que de se dérouler en français, ou même en italien, la langue dominante de ces festivités est aujourdhui encore langlais. Et cela en plein cur de la seconde métropole francophone du monde.

Certes, les nouveaux arrivants sortent généralement de lécole bilingue. Mais, le français demeure pour la majorité dentre eux une langue seconde quils utilisent dans lespace public chaque fois quils sont obligés de le faire, mais dont ils hésitent encore à faire leur langue dusage à la maison, autrement dit leur langue maternelle. Faut-il rappeler que, lorsque les Québécois ont bravé les préjugés du monde anglophone et la charte des droits canadienne pour faire adopter la loi 101, ce nétait pas pour parvenir intégrer 45% des immigrants, mais leur juste part, cest-à-dire près de 90%. Ce nétait pas non plus pour fabriquer une nouvelle population organiquement bilingue capable de lui répondre poliment dans sa langue. On dira quune partie de ces immigrants qui choisissent langlais choisissent aussi souvent daller vivre dans une province anglophone. Ce faisant, ils contribuent néanmoins à la minorisation des Québécois dans lensemble canadien où ceux-ci ne représentent déjà plus que 23% de la population.

Récemment  autre signe dinsécurité identitaire , cest à lunanimité que lassemblée nationale du Québec sest opposée à la réduction de la proportion de députés québécois siégeant à Ottawa. Une déclin dont le Canada se soucie comme dune guigne tant il semble inscrit dans lhistoire du pays.

Le pacte symbolisé par la loi 101 impliquait que, dun côté, les Québécois francophones souvrent largement aux nouveaux arrivants, mais que, de lautre, ceux-ci sintègrent au bout dune ou deux générations, en faisant du français leur langue dusage principale. Or, ce pacte na jamais été tenu. Et la population francophone sen rend dramatiquement compte aujourdhui. Les populations qui entourent lîle de Montréal, celles du célèbre 4-5-0, découvrent souvent avec stupeur que sous leffet de la mondialisation et malgré la loi 101, leur métropole est de plus en plus bilingue. Le processus en cours nest pas celui ancien dune anglicisation des francophones, mais plutôt celui dune bilinguisation rampante, pour ne pas dire dune « acadianisation », les Montréalais pratiquant de plus en plus une sorte de bilinguisme organique à la manière des Catalans. Dailleurs une partie du mouvement nationaliste québécois na-t-elle pas déjà proposé une forme de « catalanisation » de la vie politique québécoise.

Comme en 1969, les élites politiques nationalistes, soucieuses de ne pas passer pour « ethniciste », ne semblent avoir rien vu venir. Comme lUnion nationale de lépoque, avec sa loi 63, elles ont même contribué à accentuer le sentiment dinsécurité et de perte des repères linguistiques et culturels.

On se souviendra du tollé soulevé lan dernier par la première version du nouveau programme dhistoire du secondaire qui passait sous silence des moments aussi marquants que la bataille des Plaines dAbraham et les insurrections des patriotes de 1837 et 1838. Certes, le programme a été révisé, mais il en est resté un goût amer dans la population qui craint dorénavant que les élites cosmopolites de Montréal ne passent par pertes et profits des pans entiers de son identité québécoise et de son histoire nationale.

Le nouveau programme déthique et de culture religieuse est de la même eau. Depuis la Révolution tranquille, les Québécois comptent parmi les peuples du monde qui fréquentent le moins les églises. Ils nen continuent pas moins à se dire majoritairement catholiques lorsquon leur pose la question. Ils pratiquent une religion « soft » qui tient plus de lidentité personnelle que de la manifestation publique. Par contre, au primaire, 80% continuent à inscrire leurs enfants au cours de catéchèse plutôt quà lenseignement moral pourtant offert dans toutes les écoles publiques. À lheure des révolutions pédagogiques à répétition, ils optent souvent pour ce cours parce quils souhaitent simplement donner à leurs enfants un enseignement conforme à celui quils ont eux-mêmes reçu 30 ans plus tôt.

Mais voilà quun certain nombre de fonctionnaires se sont mis en tête, à la suite dun jugement de la Cour suprême, déliminer totalement la catéchèse à lécole et de la remplacer par un programme laïc de type britannique présentant sur un pied de relative égalité toutes les croyances, de lindouisme à lanimisme. Un pas que même un pays aussi laïc que la France na jamais franchi puisque, les mercredis après-midi y restent libres afin de permettre aux parents doffrir à leurs enfants léducation religieuse de leur choix. « Laménagement de la religion de la majorité (chrétienne) à lécole est donc en train de passer à la trappe. () Quon ne se surprenne pas que cela cause des remous », écrivait fort justement notre ancien collègue Jean-François Lisée, directeur du Centre détudes et de recherches internationales de lUniversité de Montréal (CÉRIUM).

Ajoutons à ce portrait des causes de linsécurité linguistique et culturelle le récent jugement de la Cour dappel du Québec qui vient dinvalider la Loi 104. Cette loi visait à colmater une brèche de la loi 101 utilisée par certains parents afin denvoyer leurs enfants à lécole anglaise. Avant ladoption de la loi 104, en 2002, il suffisait en effet quun enfant fréquente pendant un an une école anglaise privée non-subventionnée pour devenir aussitôt admissible au réseau décoles anglaises publiques. Si ce jugement devait être confirmée, il consacrerait le droit de contourner la loi 101 pour tous les parents qui ont les moyens de payer à leurs enfants une année à lécole privée non-subventionnée.

Rappelons-nous aussi que tout ce débat se déroule dans le contexte dune augmentation massive de limmigration. Depuis 2002, le nombre de nouveaux arrivants au Québec a augmenté de 40%, une progression fulgurante qui ferait débat dans limporte quel pays. Et plusieurs proposent de hausser à nouveau ces quotas. On le constate, les symptômes ne manquent pas pour aviver le sentiment dinsécurité linguistique et culturelle des Québécois.

Symptômes qui sinscrivent enfin dans le ressac que crée à travers le monde la progression de la mondialisation qui suscite de vives réactions jusque dans des pays comme la Grande-Bretagne et la France, dont lidentité nest pourtant ni fragile ni menacée.

À la croisée des chemins

Près de 40 ans après les événements de Saint-Léonard, le Québec est à nouveau à la croisée des chemins et ses élites semblent faire preuve de la même inconscience. Soit, les forces politiques trouvent le moyen de renouer un pacte avec la majorité francophone. Un pacte garantissant à cette majorité quelle pourra un jour agir comme une véritable majorité dans un Québec pluraliste et ouvert à une immigration qui sintègre à elle, soit nous assisterons à un repli identitaire facilement explicable et fort compréhensible. Le mouvement nationaliste québécois suivra alors la voie des mouvements semblables en Flandres ou au Piedmont. Privés de toute perspective dêtre un jour « maîtres chez eux », conscients de leur minorisation progressive au Québec comme dans lensemble canadien, les Québécois se barricaderont autant que possible. Cela pourra ouvrir la voie à des mouvements xénophobes, ou plus simplement à une opposition massive et radicale à limmigration comme elle existe jusque dans les partis de gauche en France et en Allemagne.

Le Québec aura alors raté une occasion unique de démontrer à la face du monde que son nationalisme pouvait être ouvert à la diversité et accueillant entre tous. Il nest cependant pas complètement exclu que, dans le cadre constitutionnel actuel, les nationalistes puissent trouver des éléments de programme permettant de redonner confiance à la population dans sa capacité dintégrer un jour 80% de la population immigrante. Certains suggéraient récemment dexaminer la possibilité dimposer, comme en Grande-Bretagne et en France, que 100% des futurs immigrants connaissent le français. De nombreux militants nationalistes réclament aussi depuis longtemps que lobligation faite aux enfants dimmigrants de fréquenter lécole française sétende au niveau collégial (Cégeps). Il serait probablement temps dexaminer sérieusement ces propositions qui ne manqueront pas cependant daviver le conflit entre Québec et Ottawa.

Au lieu de lever le nez sur ce que certains nomment avec mépris « larrière-goût » de plusieurs témoignages entendus à la commission Bouchard-Taylor, au lieu de ridiculiser les Québécois des régions qui ne communient pas au cosmopolitisme branché de lélite montréalaise, la gauche québécoise ferait mieux de trouver les moyens concrets de renouer un pacte aujourdhui bien mal-en-point.

***

Christian Rioux est le correspondant du Devoir à Paris. Il est membre associé de la Chaire Raoul Dandurand en études internationales, La version anglaise de ce texte a été publiée dans le dernier numéro de la revue Inroads (no 22, hiver-printemps 2008).

source : www.inroadsjournal.ca
Inroads, The Canadian Journal of opinion

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