Depuis bientôt un an au Québec, Fabien Marsaud, mieux connu sous le nom d’artiste Grand Corps Malade, vit au rythme du Québec avec sa famille. Installé à Montréal, il s’apprête à repartir en France en juillet, mais cette année aura été bien plus qu’un simple séjour : une véritable immersion. “L’avantage de venir vivre ici un an, c’est ça… c’est vivre le Québec avec les Québécois et participer aux traditions”, confie-t-il au micro de Marie-Eve Tremblay sur les ondes de la radio montréalaise du 98.5.
Ce n’était pas une simple parenthèse nord-américaine. En inscrivant ses enfants à l’école ici, l’artiste s’est senti “vraiment montréalais”. L’objectif était clair : “S’imprégner de cette culture. Pour mon métier aussi, c’était intéressant de comprendre une autre culture.” Une curiosité sincère qui l’a amené à observer, participer et même à regarder le débat des chefs lors de l’élection fédérale.
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Touché par la défi de la protection de la langue au Québec, Grand Corps Malade dit avoir “compris de l’intérieur” l’enjeu de sa protection : “Je comprends ô combien vous avez envie de la défendre cette langue. Non pas parce que c’est la mienne. Mais je sens que ça fait partie de votre culture, le québécois.” Il se réjouit des différences, les trouve “magnifiques” et “charmantes”, allant même jusqu’à célébrer une tournure locale : “Vous finissez les phrases et une explication et vous dites juste ‘en tout cas’. J’adore, mais j’adore !”
Ce qui l’a le plus marqué ? La douceur. “Y’a une vraie douceur de vivre ici, même à Montréal qui est une grande ville… moins de trafic, moins de monde, moins de bruit, moins de tension.” Cette atmosphère paisible, il l’a ressentie dès les premiers jours, tout comme son fils : “Papa, j’ai l’impression que les gens sont plus bienveillants ici”, lui a confié ce dernier.
« Les gens sont très accueillants, très souriants, y’a ce premier abord qui est très sympathique. C’est pas une légende, ça existe vraiment ici, dit-il. Et c’est quand même très différent de la France, notamment Paris, car on peut pas généralisé la France à Paris. »
Écoutez l’intégralité de l’entrevue sur 98.5
Mais tout n’est pas idyllique. Il souligne aussi une certaine réserve : “Tu ne rentres pas chez les Québécois facilement… Il est plus difficile de casser la glace et de rentrer chez les gens, au sens propre comme au figuré.” Une différence culturelle notable selon lui, en particulier si l’on compare avec le sud de la France, “où on ouvre la porte facile”.
Côté expériences, l’hiver québécois l’a émerveillé, surtout les tempêtes de janvier et février. “Le mois d’avril a été un peu long”, admet-il en riant, tout en reconnaissant les défis d’un hiver aussi long qu’intense. Il garde aussi un souvenir ému d’une cabane à sucre, la sucrerie Lavigne, où il a vécu une “expérience familiale”.
Il a aussi goûté à la fameuse poutine mais il a eu un coup de foudre pour un autre mets local : le pouding chômeur.
Et l’avenir ? “C’est pas dit qu’on ne revienne pas un de ces jours”, lance-t-il, visiblement attaché à cette terre d’accueil. D’autant que des collaborations artistiques pourraient bien naître de cette année québécoise.
Crédit Photo : Grand Corps Malade / AP Photo/Francois Mori – archives
Source : 98.5
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