Malgré les discours ambitieux sur l’unification du marché du travail canadien, de nombreux obstacles continuent d’entraver la libre circulation des travailleurs entre les provinces et territoires. À quelques jours du dépôt d’un plan d’action fédéral visant à accroître la mobilité de la main-d’œuvre, la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) tire la sonnette d’alarme : près de la moitié des petites et moyennes entreprises (PME) qui recrutent ou emploient à l’extérieur de leur province d’origine rencontrent d’importants obstacles administratifs et réglementaires.
Ces obstacles sont loin d’être anecdotiques. Le manque de reconnaissance mutuelle des certifications professionnelles, la nécessité d’obtenir des licences provinciales distinctes, la variation des règles de santé et sécurité au travail (SST), et les démarches liées aux régimes d’indemnisation des accidents du travail constituent autant de freins à l’embauche et à la rétention de talents.
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Des cas concrets illustrent bien la complexité de la situation. Une infirmière autorisée à exercer en Ontario doit refaire toutes les démarches pour pouvoir travailler au Québec. Un styliste de Terre-Neuve-et-Labrador doit obtenir un permis distinct au Nouveau-Brunswick, fournir plusieurs documents justificatifs et débourser 340 $, pour une procédure qui peut prendre un mois. Même chose pour les podiatres de plusieurs provinces, qui doivent suivre une formation supplémentaire pour pouvoir pratiquer en Alberta.
Ces lourdeurs administratives limitent non seulement la liberté professionnelle des travailleurs, mais freinent aussi la croissance des PME qui cherchent désespérément à pourvoir des postes vacants. En contexte de pénurie de main-d’œuvre, cela devient un enjeu économique majeur.
La situation est d’autant plus préoccupante que les récentes restrictions imposées aux programmes de travailleurs étrangers temporaires viennent compliquer davantage l’accès aux talents. Alors que le Canada restreint l’arrivée de main-d’œuvre internationale, il devient urgent de mieux utiliser le bassin de compétences déjà présent sur le territoire. Faciliter la mobilité interprovinciale permettrait justement à des travailleurs qualifiés de répondre rapidement aux besoins du marché, là où leurs compétences sont en forte demande.
Source : FCEI
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