Après avoir réclamé pendant des mois une réduction du nombre d’immigrants temporaires, le ministre québécois de l’Immigration, Jean-François Roberge, reproche désormais au gouvernement canadien basé à Ottawa d’être allé trop loin en imposant des restrictions jugées « maladroites », notamment en région.
Ottawa accusé de nuire aux régions
Québec affirme que les nouvelles règles fédérales, qui limitent à 10 % la proportion de travailleurs étrangers temporaires dans les entreprises, risquent de provoquer une vague de fermetures, en particulier dans les secteurs de la restauration et de l’hôtellerie. Des établissements, du restaurant étoilé jusqu’au petit casse-croûte de Havre-Saint-Pierre, se disent déjà fragilisés.
« On n’a jamais dit à Ottawa d’être aussi sévère sur notre programme de travailleurs, surtout en région. Ils ont agi de manière très maladroite, c’est notre économie régionale », a plaidé Jean-François Roberge. Le ministre dit avoir demandé au gouvernement fédéral d’ajouter une clause de droits acquis pour protéger les travailleurs déjà installés au Québec.
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Québec consulte pour 2026-2029
Alors qu’il planifie ses seuils d’immigration pour les années 2026 à 2029, le gouvernement Legault a mis sur la table trois scénarios : 25 000, 35 000 ou 45 000 admissions permanentes par année. Pour la première fois, l’immigration temporaire est intégrée à l’exercice. L’objectif : réduire le nombre de travailleurs étrangers temporaires de 72 000 à 65 000 d’ici 2029, en concentrant l’effort sur Montréal et Laval, jugées plus vulnérables en matière de chômage et de vitalité du français.
Parallèlement, Québec continue de faire pression sur Ottawa afin de réduire le nombre de demandeurs d’asile, allant jusqu’à menacer de couper certains services si la cible fédérale de 200 000 n’est pas respectée.
Les positions en commission parlementaire
En commission parlementaire, plusieurs acteurs ont exposé leurs inquiétudes.
- Le commissaire à la langue française, Benoît Dubreuil, recommande de ne pas accorder la résidence permanente aux immigrants temporaires installés dans le Grand Montréal et à Gatineau tant qu’une politique d’intégration plus efficace n’est pas mise en place. Il suggère aussi de prioriser les candidats déjà présents et francisés.
- L’Association Restauration Québec et l’Association Hôtellerie du Québec craignent une double pénalité : la sévérité fédérale et les promesses de Québec de réduire les seuils.
- L’économiste Pierre Fortin propose plutôt de maintenir la cible actuelle de 50 000 admissions permanentes, estimant que ce rythme correspond à la moyenne historique du Québec depuis 30 ans. Il critique durement la dépendance des entreprises au « cheap labour » et les politiques fédérales d’immigration des dernières années, qu’il juge « désastreuses ».
Des chiffres en mouvement
En 2022, le Québec a accueilli 68 722 immigrants permanents, contre 52 809 en 2023 et 59 426 en 2024. En 2025, environ 64 000 admissions sont attendues. Les scénarios proposés par le gouvernement Legault rapprochent Québec des positions du Parti québécois, qui militait pour un plafond de 35 000.
Le Parti libéral du Québec, de son côté, reste plus aligné avec les demandes du patronat mais n’a pas encore arrêté de cibles. Québec solidaire dénonce, lui, toute « baisse draconienne » des seuils.
Source : La Presse
Bonjour,
Je suis travailleur temporaire ici au Québec hors métropolitaine depuis 18 mois avec ma famille composée de deux enfants et de mon conjoint
Je travail dans le domaine de la santé
Depuis un moment on vis une situation de stress avec les restrictions gouvermentales concernant l’immigration
Avec le seul programme d’ accés à la résidence permanente pstq impossible pour nous d’être sélectionnés car on a perdu 120 points reliés à l’âge car on dépasse 40 ans
L’avenir de nos enfants aprés leur parfaite intégration est désormais en danger
Leur permis d’études va expirer en juin 2026
Nos permis de travail en avril 2027
Quand on est venu s’installé ici au Québec , c’est dans le but d’y rester
On a tout vendu dans notre pays pour un avenir meilleur
La réalité est autre finalement.
Ma question est la suivante:
Pourquoi avoir tant dépensé pour l’acceuil des immigrants temporaires pour fermé les portes devant eux par la suite?
Moi je demande pas la résidence permante forcément , au moins de nous faciliter le renouvelement des permis de travail et études en attendant
Merci d’avoir pris le temps de lire mon témoignage